Santranges est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Santranges | |
![]() L'église Notre-Dame | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Cher |
Arrondissement | Bourges |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire |
Maire Mandat |
Anne Péronnet 2020-2026 |
Code postal | 18240 |
Code commune | 18243 |
Démographie | |
Gentilé | Santrangeux |
Population municipale |
400 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 29′ 56″ nord, 2° 46′ 22″ est |
Altitude | 205 m Min. 174 m Max. 269 m |
Superficie | 24,31 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Sancerre |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://mairiesantranges.wordpress.com/ |
modifier ![]() |
![]() |
Châtillon-sur-Loire (Loiret) |
Beaulieu-sur-Loire (Loiret) |
![]() | |
Pierrefitte-ès-Bois (Loiret) |
N | |||
O Santranges E | ||||
S | ||||
Sury-ès-Bois | Savigny-en-Sancerre | Belleville-sur-Loire |
La superficie de la commune est de 2 431 hectares ; son altitude varie entre 174 et 269 mètres[1].
Le climat du Cher est tempéré avec des influences continentales et océaniques.
Santranges est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48 %), zones agricoles hétérogènes (32,1 %), forêts (10,6 %), prairies (9,2 %)[7].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Santranges est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[10]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 66,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 337 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 153 sont en en aléa moyen ou fort, soit 45 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003, 2011, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[8].
En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune étant située à proximité de la centrale nucléaire de Belleville, elle est exposée au risque nucléaire. À ce titre les habitants de la commune ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d’iode stable dont l’ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d’une exposition à de l’iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[12].
L'origine du nom proviendrait de Centrengiis[pas clair].
Au cours du Ve siècle, la paroisse, sous le vocable de Notre-Dame, était sous le patronage du chapitre de Saint-Étienne de Bourges qui était son seigneur temporel, comme à Beaulieu.
Entre 1152 et 1178, Étienne, comte de Sancerre, doit rendre des comptes au chapitre à cause d’un étang et d’un moulin construit à Beaulieu.
De même, en 1202, Geoffroy de Brière doit détruire des fortifications, le chapitre interdisant l’établissement par les seigneurs, de plusieurs maisons fortes dans deux paroisses.[pas clair]
Il est très probable que le village était lui-même fortifié à cette époque.[pas clair]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1821 | Étienne Gavault | ||
1821 | 1826 | Louis Nicolas d'Anglars | ||
1826 | 1830 | Pierre Louis Léon d'Anglars | ||
1830 | 1848 | Jean Baptiste Louis Gavault | ||
1848 | 1855 | Pierre Louis Léon d'Anglars | ||
1855 | 1864 | Louis Cerveau | ||
1864 | 1870 | Louis Pierre Gavault | ||
1870 | 1877 | Joseph Debin | ||
1877 | 1892 | Alexandre Bailly | ||
1892 | 1904 | Henry Blanchet | ||
1904 | 1925 | Louis Maximilien Turpin | ||
1925 | 1945 | Isidore Loiseau |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1945 | 1947 | Emile Peloille | ||
1947 | 1948 | Marcel Léger | ||
1948 | 1953 | Moïse Sénée | ||
1953 | 1971 | Clément Pasdeloup | ||
1971 | Jacques Chouard | |||
2001 | Robert Tissier | |||
mars 2001 | mars 2014 | Francis Trochet | ||
mars 2014 | En cours | Anne Peronnet[13],[14] | Ancienne employée |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2019, la commune comptait 400 habitants[Note 2], en diminution de 3,85 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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716 | 795 | 801 | 662 | 907 | 955 | 948 | 1 045 | 1 077 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 139 | 1 156 | 1 169 | 1 190 | 1 231 | 1 225 | 1 267 | 1 239 | 1 263 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 267 | 1 092 | 1 042 | 862 | 806 | 798 | 770 | 711 | 627 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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586 | 514 | 472 | 420 | 390 | 369 | 425 | 422 | 413 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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400 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'église Notre-Dame de Santranges comprend une nef, un chœur et une abside polygonale à l’extérieur, construits de moellons calcaires. Une chapelle latérale au Sud est ajoutée au XVe siècle. L’époque de construction du clocher-porche est difficile à déterminer. Ces deux derniers éléments sont en grès rouge. Jusqu’en 1889, l’église est couverte d’une voûte en bois à entraits, et la mise en place d’une voûte en croisées d’ogives sur des murs non prévus pour la supporter entraîne des problèmes architectoniques importants.
Le portail Ouest est en plein cintre à triple rang de voussures avec une archivolte ornée de motifs à quatre feuilles, surmontée d’une corniche à modillons sculptés. Un des chapiteaux des quatre colonnettes présente un décor du même type que ceux du chœur de l’église de Savigny-en – Sancerre. De même, le motif en cordon étoilé, ornant les tailloirs des chapiteaux séparant la nef du chœur, se retrouve à Savigny. À l’extérieur, le chevet est décoré de deux cordons moulurés qui encadrent les baies, et la corniche est sculptée de modillons semblables à ceux du portail Ouest.
L'ancien château du Vernet était situé au hameau du même nom et daterait du XVe siècle.
De cet ancien château ne subsistent que peu d’éléments. Il appartient au XVIIe siècle à Marthe de Guilon, dont le tombeau se trouve dans la nef de l’église. La dalle funéraire porte l’inscription : « Cy gist les corps de Marthe de Guilon de son vivant Damoyselle du Vernay ».
L’enceinte quadrangulaire de fossés du Vernet est encore visible par endroits, ainsi qu’une tour à l’angle Sud Ouest de la cour de forme légèrement conique construite en grès local.
Né à Santranges au Ve siècle, Saint-Posen est un berger qui devint le premier curé de Châtillon-sur-Loire. Il revint mourir en ermite dans son village natal. Une chapelle fût élevée au nord-ouest de Santranges à l’endroit où il mourut. En fort mauvais état en 1668, elle fut détruite à la révolution. Son mobilier fut transporté en l’église.
Il a été canonisé dès les premiers siècles de l’Église et devient le sujet d’un culte important dans la région. L’intercession de Saint-Posen était demandée pour protéger les troupeaux. Aussi une foule considérable affluait en pèlerinage le 17 juin, fête du Saint, à la croix marquant l’ancien sanctuaire, afin de préserver ou guérir le bétail.
L’autel de la chapelle sud de l’église est dédié à Saint-Posen. Une châsse y renferme un gisant.
La croix de Saint-Posen est encore visible au milieu d’un champ (derrière le hameau de la Charbonnière).
Henri Blanchet (Le Parsigneux ou L’Bon Dieu d’Santranges) est né en 1823 près de Tracy-sur-Loire. Arrivé de la Nièvre, il s’est installé comme paysan à la ferme des « Houdeaux » puis à celle de » la Guillarderie ». Il se retira de la vie publique et mourut en 1907 à l’âge de 84 ans.
Sa réputation de « parsigneux » – celui qui agit par signes – s’établit et grandit à tel point qu’il dut pratiquement consacrer tout son temps à cette activité. Il demeurait alors à la « Tuilerie » où les visiteurs ne cessaient d’affluer. On venait se faire soigner de partout même de l’étranger, en particulier de Belgique. D’ailleurs, au début du 20ème siècle, un des grands journaux parisiens « le journal des Débats Littéraires et Politiques » envoya un de ses reporters pour l’interroger et publia un article qui fit grand bruit.
On l’appelait alors, « l’Bon Dieu d’Santranges ». Son jour le plus favorable était le vendredi. Ce jour-là, on voyait arriver à Santranges deux énormes omnibus, amenant de la gare de Chatillon-Sur-Loire, de nombreux « clients » de la région parisienne. Henri Blanchet fut maire de la Commune de Santranges de 1892 à 1904.
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Blason | Parti, au premier d'or à saint Posen au naturel, accompagné d'un mouton du même, au second d'azur, à une grange pyramidale du lieu d'argent essorée d'or en chef et à une bogue de châtaigne d'argent feuillée de trois pièces d'or en pointe. |
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Détails | Adopté au conseil municipal du . |
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