San-Gavino-di-Carbini est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève de Carbini, en Alta Rocca.
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La commune de San Gavinu di Carbini a gardé la structure traditionnelle imposée par la transhumance. Un village de montagne et des zones de plaine (la "plage") permettant la transhumance.
On traversera donc la commune dans la montagne en allant de Levie à Zonza, mais aussi en remontant de Porto-Vecchio à Solenzara en bord de mer.
La commune de San Gavinu di Carbini offre donc une variété exceptionnelle de climat, de paysages, de faune et de flore corse, d'habitat et d'activités.
Le village désigne le cœur historique situé en montagne non loin des aiguilles de Bavella. Il se trouve non loin de l'autre important village de la commune, Gualdariccio.
Urbanisme
Typologie
San-Gavino-di-Carbini est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Porto-Vecchio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,9% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (39,9%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37,3%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,7%), zones agricoles hétérogènes (9,2%), zones urbanisées (2,6%), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
San Gavinu est impliquée dans des affrontements au XIVesiècle lors du mouvement des Giovannali dont foyer était situé à Carbini[8].
Des luttes se déroulent aussi lors de la conquête de l'île à la fin du XVIIIesiècle par la France.
XIXesiècle
Le village est le théâtre de rivalités politiques et claniques, qui conduiront à des meurtres et une longue vendetta auxquels il est mis fin par des traités de paix[9],[10].
L'exode rural massif de la dernière décennie du siècle envoie les San Gavinais dans le monde entier, et plus particulièrement dans les colonies d'Asie (Indochine) et d'Afrique (Maroc, Algérie, Tunisie...).
Première Guerre mondiale
Plus de 10 000 Corses sont morts durant la Première Guerre mondiale, dont 30 originaires de San-Gavino-di-Carbini[11].
Seconde Guerre mondiale
San-Gavino-di-Carbini fut situé dans un foyer de résistance[12].
Des unités allemandes de retour du front russe sont stationnées à San Gavino di Carbini, elles seront versées dans la formation de la 16e Panzergrenadier Division SS Reichsführer-SS en qui combattra les forces de libération franco - italiennes en Corse, puis fera plus de 2 000 victimes dans des massacres de civils en Italie en 1944.
Une zone de parachutage appelée "Jaguar" est constituée par l'hippodrome de Cinicia entre Levie et San Gavino di Carbini. Les largages (armes et munitions) sont effectués par les bombardiers Halifax du Special Duties 264 Squadron de la Royal Air Force basés à Blida (Algérie)[13]. Les vols sont annoncés par message personnel de la BBC: " Que Jean retourne au village, nous irons le voir ce soir. Grand Père dit, mieux vaut tard que jamais."[14].
Le eut lieu une intervention des soldats italiens à la recherche de Paulin Colonna d'Istria. Des exactions et des violences furent commises.
Les 10 et , les partisans attaquent un convoi allemand . Placide Gavion Pietri est abattu le à l'entrée nord du village[15],[16].
Le musée de la Résistance en Alta Rocca, situé à Zonza, retrace cette période.
Événements récents
Le Jean-Toussaint Giorgi, entrepreneur de la région, est tué par balles à San Gavino di Carbini[17].
Le Charles Pieri dit "le vieux" ex-dirigeant nationaliste du FLNC, recherché pour non-respect du contrôle judiciaire en libération conditionnelle, est arrêté au domicile d'une amie à San Gavino di Carbini où il séjournait[18].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 en Corse-du-Sud.
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Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
2001
En cours
Don Pierre Pietri
UMP-LR
Retraité
San-Gavino-di-Carbini fait partie du regroupement économique de la communauté de communes de l'Alta Rocca qui comprend quatorze communes: Altagène, Carbini, Cargiaca, Levie, Loreto di Tallano, Mela, Olmiccia, Quenza, Sainte Lucie de Tallano, San Gavino di Carbini, Serra di Scopamène, Sorbollano, Zonza, Zoza.
La commune est située au sein du parc naturel régional de Corse[19].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2019, la commune comptait 1 088 habitants[Note 3], en augmentation de 0,83% par rapport à 2013 (Corse-du-Sud: +6,21%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
176
303
327
332
336
400
480
706
770
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
801
691
708
759
770
671
709
772
923
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
869
906
1 185
1 099
1 126
1 406
1 405
1 510
373
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
2017
301
266
381
538
738
960
991
1 061
1 110
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
1 088
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Fontaine et fours du haut du village
Dolmen sur la route de Paccionitoli (qui n'est pas un monument mégalithique, mais un chaos naturel).
Église Saint-Gavin de San-Gavino-di-Carbini romane avec un clocher séparé, plus récent. Au début du XXesiècle, le clocher était en fait un arbre, un ormeau, qui portait les cloches. Le bâtiment a été restauré en 2013. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[24].
Église de Gualdaricciu.
sites préhistoriques: Castellu d'Araghju (Araggio), dans la plaine près de Porto-Vecchio. Castellu de Sadise, sur le plateau ouest au-dessus de San-Gavino.
Cascade de Piscia di Gallo, sur la route Zonza à Porto-Vecchio, quelques kilomètres avant le barrage de l'Ospedale.
Barrage du Rizzanese, au nord ouest en direction du village de Zoza.
Activités et services
San-Gavino-di-Carbini dispose, au "village", d'un bureau de Poste, avec distributeur de billets, près de la mairie.
La supérette située à proximité est ouverte toute l'année.
Le camping municipal d'Orra est situé à moins d'un kilomètre du centre. Le village comprend deux restaurants ouverts à l'année, La Piazetta et Un Antru Versu qui propose aussi des chambres d'hôtes.
Le village comporte un garage de réparation automobile et plusieurs exploitations agricoles.
Les sentiers du pays de l'Alta Rocca mènent de San Gavino di Carbini vers Quenza, Carbini, Zonza, Carabona, Levie et la forêt de l'Ospedale.
En juillet et août, sont organisés le grand bal, une course cycliste, le cinéma de plein air.
Le Teatru d'Orra, théâtre en plein air au cœur d'une pinède, inauguré en , reçoit le festival "Arte e Musica" in Alta Rocca[25]
Personnalités liées à la commune
Jean Nicoli, instituteur, est né le à San Gavino di Carbini. Dès l'armistice, il participe à la formation des premiers groupes de résistants à San-Gavino-di-Carbini et Casalabriva. Il adhère au Parti Communiste Français clandestin le . C'est un des dirigeants du Front National. Héros de la Résistance en Corse, il est sauvagement exécuté par les fascistes de l'OVRA (organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme), police politique italienne, à Bastia le . Un monument lui est dédié à l'entrée sud de San-Gavino, à gauche, environ 250 mètres après le cimetière[26].
Don Jacques Martinetti et Marcel Nicolaï, résistants, mitraillés par les Allemands à l'entrée sud de San-Gavino-di-Carbini: l'endroit de leur exécution est marqué d'une croix en bordure de route à droite à l'entrée sud du village, en face du cimetière communal.
François-Marie Pietri, militaire de carrière. Né le à San-Gavino-di-Carbini, il est l'un des initiateurs de la résistance gaulliste en Corse. Il appelle à former une "légion corse" le . Un maquis est organisé dans le secteur de San-Gavino-di-Carbini. Le , date du soulèvement des patriotes corses, il participe à des engagements dans le sartenais, comme le à l'Ospedale. Lieutenant-colonel des FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) à la Libération, Croix de guerre, grand officier de la Légion d'honneur, il meurt le . Une stèle apposée sur sa demeure à la sortie nord du village rappelle l'action de cette personnalité[27].
Jacques Pietri ( - ), chirurgien. Né en Algérie Française de parents originaires de Corse, il travaille toute sa vie sur le continent, mais sa réputation fait vite le tour de l'île. Profondément attaché à ses racines il contribue au développement de l'Alta-Rocca, notamment à la restauration de sites historiques.
Jean-Camille Pietri (- ), Inspecteur de l'Éducation Nationale, Officier des Palmes Académiques. Il est le Fondateur de la maison de la Poésie d'Avignon et a côtoyé de grands poètes (Edmond Humeau, Serge Brindeau) avec lesquels il a partagé l'amour de son île et de son village. Poète, peintre, il a laissé plusieurs œuvres qui témoignent de ce profond attachement à ses racines.
Michel Landi, affichiste de cinéma de renommée mondiale né en 1932, originaire de San Gavino di Carbini, a réalisé plus de 1000 affiches de films comme "il était une fois dans l'Ouest", "jamais plus jamais"[28]...
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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