Sainte-Anne-d'Auray [sɛ̃tandɔʁɛ] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Elle est célèbre pour son pèlerinage catholique en l'honneur de sainte Anne.
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Sainte-Anne-d'Auray | |
![]() La basilique Sainte-Anne. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Auray Quiberon Terre Atlantique |
Maire Mandat |
Roland Gastine 2020-2026 |
Code postal | 56400 |
Code commune | 56263 |
Démographie | |
Gentilé | Saintannois |
Population municipale |
2 770 hab. (2019 ![]() |
Densité | 557 hab./km2 |
Population agglomération |
43 981 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 42′ 15″ nord, 2° 57′ 10″ ouest |
Altitude | 34 m Min. 36 m Max. 57 m |
Superficie | 4,97 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Sainte-Anne-d'Auray (ville isolée) |
Aire d'attraction | Vannes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auray |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://sainte-anne-auray.net/ |
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Plumergat | Plumergat | Plumergat |
Pluneret | ![]() |
Pluneret |
Pluneret | Pluneret | Pluneret |
Sainte-Anne-d'Auray est située dans le Morbihan, en Bretagne, et dépend du canton d'Auray, commune voisine d'où elle tire son nom.
Sainte-Anne-d'Auray fait partie du Parc naturel régional du golfe du Morbihan.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auray », sur la commune d'Auray, mise en service en 1994[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de précipitations de 964,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 19 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[11] à 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Sainte-Anne-d'Auray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sainte-Anne-d'Auray, une unité urbaine monocommunale[16] de 2 708 habitants en 2017, constituant une ville isolée[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vannes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (36,1 %), terres arables (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (24,5 %), prairies (5,7 %), forêts (1,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Le nom en breton de la commune est Santez Anna Wened[23]. Il s'agit d'un ancien hameau d'une quarantaine d'habitations situé dans la paroisse de Pluneret qui portait le nom de Ker Anna, et qui en breton signifie village d'Anne. Une tradition orale, diffusée par les fidèles chrétiens de cette région, voulait que Ker Anna fût appelé ainsi en référence à sainte Anne mais cette toponymie résulte d'un syncrétisme entre le vieux fond païen de la déesse Dana et le culte des saints chrétiens[24].
Le culte d'Anne, grand-mère de Jésus, s'est développé en ces lieux à la suite de l'apparition de celle-ci à Yvon Nicolazic, laboureur local.
Le blason évoque la main de sainte Anne tenant un cierge allumé lors de son apparition à Yvon Nicolazic. La petite montagne à trois bosses rappelle que ce cierge s'éleva et s'abaissa trois fois avant de disparaître dans le sol à l'emplacement où fut découvert une vieille statue de bois de sainte Anne. Les armoiries de Sainte-Anne-d'Auray sont « d'azur à un dextrochère de femme en carnation, tenant à la main en abîme un cierge d'argent à la flamme de gueules auréolée d'une gloire d'or, soutenu d'un mont à trois copeaux de sable liseré d'or, issant de la pointe ; au chef à cinq mouchetures d'hermine rangées en fasce[25] ».
Une chapelle fut édifiée en un lieu qui fut nommé "Keranna" lors de l'immigration bretonne en Armorique ; elle fut détruite par les Normands au VIIIe siècle ou au IXe siècle.
Au fil des siècles les paysans de l'endroit, aidés en cela par la toponymie du lieu-dit, auraient gardé le souvenir de la dévotion de leurs ancêtres à cet endroit, ce que confirma les dépositions faites par Yvon Nicolazic en 1625.
Au XVIIe siècle, comme aux siècles antérieurs, Keranna (Ker-Anna, le village de Sainte Anne en breton) est un simple hameau de la paroisse de Pluneret. « Le Ker-Anna du XVIIe siècle, c'est un hameau de six fermes, sept feux, trente ou quarante âmes ; des bâtiments de granit, coiffés de chaume, une fontaine, des champs d'avoine et de blé noir, un marécage. Il faut aller chercher la messe à trois quarts de lieue, sur le chemin d'Auray, au bourg de Pluneret. Parmi les champs de Ker-Anna, il y en a un qu'on appelle le Bocenno où quelques pierres enfouies, émergeant par endroits et gênant le travail du soc, accréditent la tradition qu'il y avait eu là, dans les temps anciens, une chapelle dédiée à sainte Anne »[26]. Sainte Anne est traditionnellement très vénérée en Bretagne car selon une vieille légende, venant de Palestine, elle aurait abordé dans les dunes du fond de la Baie de Douarnenez, à Sainte-Anne-la-Palud, raison pour laquelle elle est devenue par la suite la sainte patronne des Bretons[27].
Les premières apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazic, paysan qui ne savait ni lire ni écrire, datent de l'été 1623, mais l'apparition principale est celle de la nuit du 25 au où sainte Anne lui aurait déclaré : « Je suis Anne, mère de Marie. Il y avait autrefois une chapelle qui est tombée en ruine (...). Je te demande de la rebâtir et d'en prendre soin (...). Dieu veut que je sois honorée ici (...) »[28].
Dans la nuit du 7 au , accompagné de son beau-frère et de voisins, Yvon Nicolazic se rend à nouveau dans le champ du Bocenno, où avaient lieu les apparitions (et qui était le site de l'ancienne chapelle disparue) et y déterre une vieille statue à moitié pourrie en bois d'olivier (une hypothèse prétend que la statue soit celle de la déesse romaine Bona Dea allaitant deux enfants discrètement re-sculptée et repeinte par les moines capucins d'Auray pour en faire l'image de sainte Anne trinitaire tenant sur ses genoux la Vierge et l'Enfant Jésus[29] ; ceci reste invérifiable, la statue ayant disparu pendant la Révolution française.
La nouvelle de cette découverte devint publique. « La populace, dévote et curieuse, vint y faire ses prières et y répandre ses offrandes (...). On vit des pèlerins y accourir en (...) grand nombre »[30].
Le recteur de Pluneret, jusque-là réticent et méfiant[31], finit par se laisser convaincre, de même que l'évêque de Vannes, Sébastien de Rosmadec, qui interrogea Yvon Nicolazic en mai 1625[32].
La première chapelle est bénie le .
Depuis, l'histoire de Sainte-Anne d'Auray est très liée à la religion catholique. À la mort d'Yvon Nicolazic en 1645, le pèlerinage, organisé par des religieux Carmes installés dans le village depuis 1633 à la demande de Sébastien de Rosmadec est déjà très fréquenté.
Selon Ogée, « la maison des religieux est très grande et très commode, mais sans magnificence. L'enclos et les jardins très vastes, parfaitement entretenus, offrent les promenades les plus agréables et les plus diversifiées. Les environs, remplis de marais et trop couverts de bois, ont rendu longtemps le séjour malsain, et il y a apparence que l'on ne connaissait pas le principe [la cause] du mal, puisqu'on y apportait point de remède. Enfin les esprits se sont éclairés, et l'on s'est empressé de détruire cette source de maladie. On a desséché les marais, on a coupé et élagué les bois, et cette double opération a rendu l'air salubre et le séjour agréable »[33].
Sainte-Anne-d'Auray (ou en breton Santez-Anna-Wened) est devenu rapidement le principal lieu de pèlerinage de la Bretagne. On y vient depuis 1625, pour commémorer l'apparition de sainte Anne, grand-mère maternelle de Jésus-Christ, à Yves Nicolazic.
La Scala Santa est construite par les Carmes en 1662 ; la tradition voulut que les pèlerins montassent ses marchés à genoux. Elle fut démontée en 1870[34].
Dès le XVIIIe siècle il se forme autour du monastère des Carmes une bourgade de merciers qui vendent une quantité « assez considérable de joujoux d'enfants et de bagues de verre, qu'ils tirent de Saumur, mais les deux articles de plus grande consommation sont les chapelets et les scapulaires[35].
Lors de la Révolution française, le couvent des Carmes est vendu comme bien national et les religieux dispersés (les Carmes partent le ) ; en 1794 la chapelle est saccagée, la statue miraculeuse de sainte Anne enlevée et brûlée ; mais la Terreur n'empêcha pas les Bretons de continuer à venir en foule fréquenter le sanctuaire où des prêtres, déguisés en paysans, haranguaient les paysans[36].
La Bataille de Sainte-Anne-d'Auray oppose les Chouans et les Impériaux à Sainte-Anne-d'Auray le .
Le petit séminaire de Sainte-Anne-d'Auray ouvre en 1815 dans les bâtiments de l'ancien couvent des Carmes, rachetés par l'évêché de Vannes, de même que la chapelle.
La fin de la Révolution et le Concordat permirent au pèlerinage de redevenir très fréquenté. La chapelle est rendue au culte en juillet 1802. En 1824 une nouvelle statue de sainte Anne remplace celle qui a été brûlée pendant la Révolution. De nombreuses personnalités y viennent comme la duchesse de Berry en 1828, Napoléon III et l'impératrice en 1858, le président de la république Mac Mahon en 1874. La chapelle du XVIIe siècle, devenue beaucoup trop petite pour pouvoir accueillir l'afflux croissant des pèlerins, est remplacée par la basilique actuelle, œuvre d'Édouard Deperthes, construite entre 1865 et 1877. La consécration de la basilique en 1877 attira une foule immense, de même que la plantation de la Croix de Jérusalem en 1886 ou encore la translation de la relique offerte par le pape Léon XIII en 1894. Vers 1900, plus de 70 paroisses bretonnes y viennent chaque année en procession.[37].
Dans l'enceinte de la Nécropole nationale de Sainte-Anne-d'Auray sont inhumés une vingtaine de corps de soldats de l'Armée de la Loire morts pendant la Guerre de 1870[38].
Le les zouaves pontificaux, avec à leur tête Charette et Louis-Gaston de Sonis, viennent en pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray[39]. Une grande manifestation légitimiste fut organisée le à Sainte-Anne-d'Auray[40].
Le pèlerinage et ses mendiants sont ainsi décrits en 1887 : « C'est jour de grande fête à Sainte-Anne. (...) Sur la route de Pluneret à Sainte-Anne, la plus passagère de toutes, les misérables, les estropiés, les monstres, étalent leurs loques vermineuses et des plaies qui n'ont pas de nom ; on marche dans l'horreur, le cœur chaviré, le cerveau soudainement affolé comme par une hallucination d'enfer. (...) Car ils sont là, deux cents, trois cents, peut-être davantage, ils sont là, de chaque côté de la route, criant, pleurant, implorant et grouillant sous le soleil. (...) Les uns rampent sur des moignons sanguinolents ; d'autres, le nez coupé, la bouche rongée et toute noire, les yeux invisibles, couverts d'infectes purulences, s'agitent sous des guenilles aux odeurs de charnier[41]. »
Après la fermeture de l'école privée congrégationniste en vertu de la Loi sur les congrégations, une école privée est ouverte à Sainte-Anne-en-Pluneret (Sainte-Anne-d'Auray) en septembre 1902[42].
269 soldats belges[43] et 9 soldats russes[44] morts sur le sol français pendant la Première Guerre mondiale sont inhumés dans la Nécropole nationale de Sainte-Anne-d'Auray.
Un Mémorial aux victimes bretonnes de la Grande Guerre, dont la première pierre est posée le , est inauguré de manière solennelle le . Il évoque les 240 000 bretons qui seraient morts au combat pendant cette guerre, chiffre considéré désormais comme exagéré par les historiens, qui estiment le nombre des Bretons morts au combat à environ 125 000[45]. Ce monument est désormais dédié aux disparus de toutes les guerres.
L'abbé Louis Cadic[Note 7] a été chapelain de Sainte-Anne-d'Auray de 1880 à 1935[46].
Tous les étés, le 26 juillet, un pèlerinage y a lieu : le pardon de sainte Anne.
On compte une moyenne de 250 000 pèlerins par an dans la décennie 1920 (en 1914, juste avant la déclaration de guerre, 30 000 hommes y accoururent à la demande de l'évêque de Vannes, et de nombreux soldats démobilisés y vinrent le à la demande de Mgr Gouraud[47].) et de 800 000 pèlerins par an vers la fin du XXe siècle à Sainte-Anne-d'Auray.
Jean-Paul II y est venu en pèlerinage le où il a rassemblé 150 000 personnes, première visite d'un pape en Bretagne.
En 1888 une demande de création d'une section électorale distincte au sein de la commune de Pluneret est faite par les habitants de Sainte-Anne-d'Auray qui arguent que, sur 800 électeurs inscrits dans la commune, 300 habitent le village de Sainte-Anne et que la distance de 4 km qui sépare celui-ci du chef-lieu communal est un obstacle à l'accomplissement de leur devoir d'électeur[48].
En 1903 des habitants du village de Sainte-Anne demandent l'érection de la section de Sainte-Anne en commune distincte ; le comte de Lambilly[Note 8], déclare : « Sainte Anne (...) reçoit des visiteurs nombreux et ce village est devenu un véritable gros bourg, où une brigade de gendarmerie, un bureau de poste, de télégraphe et une école de garçons existent déjà. (...) La nouvelle commune aurait 495 hectares, tandis que Pluneret serait diminué de 469 hectares. (...) Plumergat perdrait seulement 26 hectares (...). Le nombre d'habitants de Sainte-Anne serait de 1 760 environ. La population de Pluneret serait de 1 900 au lieu de 3 381 habitants. Celle de Plumergat tomberait de 2 476 à 2 197 habitants ». Mais le Conseil général du Morbihan donna un avis défavorable.[49].
Une nouvelle demande est faite en 1929. Léopold Le Bourgo[50], conseiller général du canton de Lorient, défendant le projet déclare : « Je dis que les intérêts de Sainte-Anne sont différents de ceux de Pluneret : Sainte-Anne est composée presque exclusivement de commerçants ; Pluneret est une commune essentiellement agricole » ; la demande fut à nouveau rejetée par le Conseil général du Morbihan (18 vox contre, 16 pour)[51] ; le conseil municipal de Pluneret avait pour sa part déjà rejeté le projet lors de sa délibération du par 12 voix contre 9 (« le démembrement de la commune de Pluneret grèverait gravement ses intérêts en lui enlevant sa partie la plus riche »[52]. En décembre 1929 les dix conseillers municipaux de la section de Sainte-Anne-d'Auray donnèrent leur démission du conseil municipal de Pluneret en signe de protestation contre le refus du Conseil général du Morbihan d'ériger leur section, éloignée du bourg de Pluneret, en commune[53].
Sainte-Anne-d'Auray a longtemps fait partie de la paroisse et commune de Pluneret. La paroisse de Sainte-Anne d'Auray est créée le , en regroupant le domaine du sanctuaire, l'ancien Ker Anna et plusieurs villages de la paroisse de Pluneret, ainsi que d'autres villages dépendant jusqu'ici de la paroisse de Plumergat. Le village étant composé en majorité d'artisans et de commerçants qui vivent de plus en plus de l'industrie touristique développée comme centre régional de piété bretonne, ces derniers voient l'intérêt de devenir une commune autonome pour bénéficier d'un essor plus rapide et plus rémunérateur, si bien que Sainte-Anne-d'Auray est érigée en commune indépendante de celle de Pluneret le [54].
Le le père Le Barth[Note 9], premier recteur de la paroisse, est fusillé par les Allemands devant la maison Sainte-Marie, ainsi que le père Allanic[Note 10], économe du petit séminaire depuis 1913 et organiste de la basilique, et trois autres victimes civiles : Xavier Brianceau[Note 11], Augustine Henry et Stanislas Le Louer. Les soldats allemands pénètrent ensuite dans la basilique dans le but de l'incendier. Mais le feu ne prit pas et la basilique fut peu endommagée, même si des traces de l'incendie sont encore visibles au niveau des confessionnaux [55].
Le général De Gaulle vient en pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray en 1947. En 1949 le cardinal Roncalli, nonce apostolique à Paris et futur pape Jean XXIII, présidé les Fêtes de sainte Anne.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avril 1950 | mai 1953 | Émile Marande[Note 12] | ||
mai 1953 | 22 février 1984[56] (décès) |
Jacques Brianceau[Note 13] | Médecin | |
février 1984 | 22 mars 2008 | Henri Macé | DVD | Assistant technique |
22 mars 2008[57] | En cours | Roland Gastine | DVD | Instructeur en urbanisme à la DDE Réélu en 2014[58] et 2020[59] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1954. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[61].
En 2019, la commune comptait 2 770 habitants[Note 14], en augmentation de 6,7 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 626 | 1 335 | 1 405 | 1 395 | 1 512 | 1 630 | 1 844 | 2 067 | 2 102 |
2010 | 2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 433 | 2 633 | 2 770 | - | - | - | - | - | - |
À la rentrée 2016, 55 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique (soit 7,7 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire) [64].
Le pèlerinage de Sainte-Anne d'Auray est le plus important de la région. Au XIXe siècle, l'affluence est telle que la chapelle devient trop petite. Pour y remédier, la basilique est bâtie. Aujourd'hui, le sanctuaire est le témoin d'une ferveur religieuse typiquement bretonne. En visitant le sanctuaire, on découvre un ensemble de monuments de différentes époques :
D'autres sites sont à découvrir à Sainte-Anne-d'Auray :
Depuis 2008, la commune de Sainte-Anne-d'Auray accueille chaque année au mois d'août le Festival Les Galettes du Monde[66] qui a pour but de faire découvrir les arts culinaires et culturels.
date
» manquant, pages 160 à 165 (lire en ligne, consulté le ).périodique
» manquant, , pages 197 à 199 (lire en ligne, consulté le ).Sur les autres projets Wikimedia :
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