Saint-Trinit est une commune française, située à l'extrémité nord-est du département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Saint-Trinit | |
Blason |
|
Administration | |
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Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Carpentras |
Intercommunalité | Communauté de communes Ventoux Sud |
Maire Mandat |
Michel Archange 2020-2026 |
Code postal | 84390 |
Code commune | 84120 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Trinitains ou Saint-Trinitais |
Population municipale |
118 hab. (2019 ) |
Densité | 7,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 06′ 12″ nord, 5° 27′ 59″ est |
Altitude | Min. 780 m Max. 914 m |
Superficie | 16,66 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Pernes-les-Fontaines |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Ses habitants sont appelés les Saint-Trinitains ou Saint-Trinitais[a 1].
La route départementale 950 traverse la commune sur un axe est-ouest et permet d'accéder au village. Arrivent, elles aussi, au village les routes départementales 95 (au sud) et 157 (au nord).
La commune est limitrophe avec le département de la Drôme (région Auvergne-Rhône-Alpes) au nord et avec celui des Alpes-de-Haute-Provence (région Provence-Alpes-Côte d'Azur) à l'est.
Aurel | Ferrassières (Drôme, ARA) |
Revest-du-Bion (Alpes-de-Haute-Provence, PAC) |
Sault | Revest-du-Bion (Alpes-de-Haute-Provence, PAC) | |
Sault | Saint-Christol | Saint-Christol |
La superficie de la commune est de 1 666 hectares ; l'altitude varie entre 780 et 914 mètres[1].
L'ensemble du territoire de la commune est situé sur les monts de Vaucluse. Ce massif est formé de calcaires du crétacé (ère secondaire), souvent perméables, percé de nombreux avens. L'eau s'infiltre dans la roche, créant des réseaux souterrains (système karstique), ressortant en des points bas tel que la Fontaine de Vaucluse.
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Le Croc descend depuis les Alpes-de-Haute-Provence et se jette dans la Nesque au niveau de la commune voisine de Sault.
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen, mais est sujette, de par son altitude, à un climat semi-montagnard. Les étés sont chauds et secs, liés aux remontées en latitude d'anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux et les précipitations peu fréquentes. Celles sous forme de neige sont possibles.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1 | −1 | 2 | 4 | 8 | 12 | 14 | 14 | 11 | 7 | 3 | −1 | 5,5 |
Température moyenne (°C) | 3,5 | 5,5 | 7,5 | 10 | 14 | 18,5 | 21 | 21 | 17 | 12,5 | 7,5 | 2 | 11,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 8 | 10 | 13 | 16 | 20 | 25 | 28 | 28 | 23 | 18 | 12 | 8 | 17 |
Précipitations (mm) | 26,9 | 24,3 | 23,8 | 44 | 40 | 27,9 | 20,9 | 32,7 | 45,9 | 53,5 | 52,4 | 30,7 | 482,8 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
8 −1 26,9 | 10 −1 24,3 | 13 2 23,8 | 16 4 44 | 20 8 40 | 25 12 27,9 | 28 14 20,9 | 28 14 32,7 | 23 11 45,9 | 18 7 53,5 | 12 3 52,4 | 8 −1 30,7 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Saint-Trinit est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,4 %), terres arables (25,3 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %), prairies (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Le passage des hommes du néolithique est attesté par différents types d'outillage (haches, racloirs, pointes de flèche, etc.) retrouvés sur le territoire de la commune. Mais jusqu'à présent aucune trace de colonisation romaine n'a pu être identifiée[a 1].
Le nom de Santa Trinitat est attesté dès 1082[a 1], il est lié au prieuré bénédictin bâti par des moines[10]. Ripert de Mévouillon ancien évêque simoniaque de Gap, pour obtenir le pardon de ses fautes, avait donné à l'abbaye de Cluny tous ses domaines du plateau d'Albion devenus depuis Le Poët-en-Percip[11]. Ces derniers lui venaient de sa mère Percipia, dame du Podio.
Au XIIe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon est propriétaire de l’église paroissiale, dont elle perçoit les revenus[12]. En 1118, cette possession de l'ecclesia Sanctae trinitatis cum ipsa villa est confirmée par une bulle de Gélase II[11]. Mais au XIIIe siècle, ce fief passa dans la « mouvance et majeure seigneurie » des évêques de Carpentras[a 1]. Le prieur décimateur, qui dépendait toujours de l'abbaye Saint-André, percevait le 16e des récoltes et les Agoult da Saut, seigneurs civils, le 10e. En 1253, un conflit au sujet de la dîme opposa Raymond d'Agoult à dom Calvéria de Villeneuve. Un arbitrage eut lieu et les bénédictins furent déboutés[a 2]>.
Lors des guerres de religion, l'appartenance de Saint-Trinit au comté de Sault, proche des Baronnies protestantes, fit craindre des attaques de la part des religionnaires. Le village étant ouvert, c'est-à-dire non entouré de remparts, les habitants fortifièrent leur église en 1580, ce qui contraint à la démolition de la voûte et d'une partie de la nef romane[a 1].
L'apparition des épidémies de peste suivit les guerres. Pour s'en protéger, il fut édifié, à côté de l'église, entre 1629 et 1630, une chapelle qui fut dédiée à Saint Roch[a 3].
Le le département de Vaucluse fut créé. Il regroupe alors les districts d'Avignon et de Carpentras, ceux d'Apt et d'Orange -auparavant rattachés aux Bouches-du-Rhône- ainsi que le canton de Sault, qui dépendait des Basses-Alpes.
À partir de l'hiver 1942-1943, le plateau de Sault vit arriver les réfugiés d'Alsace-Lorraine. Déjà, en , dans les villages et hameaux de celui-ci, Philippe Beyne, son adjoint Maxime Fischer et leurs équipes avaient accueilli et installé plusieurs dizaines de réfractaires au S.T.O.. Ils les munirent de fausses cartes d'identité et de cartes d'alimentation. Pour faciliter leur approvisionnement, ils avaient été regroupés près des villages d'Aurel, de Saint-Trinit et de Saint-Christol[13]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | En cours | Michel Rosa | PRG |
La protection et la mise en valeur de l'environnement font partie des compétences de la communauté de communes Ventoux Sud.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 118 habitants[Note 2], en diminution de 7,09 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +2,09 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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274 | 270 | 258 | 284 | 300 | 303 | 244 | 271 | 255 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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259 | 259 | 270 | 262 | 248 | 248 | 249 | 241 | 213 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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201 | 197 | 192 | 169 | 147 | 137 | 116 | 113 | 93 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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83 | 77 | 82 | 65 | 86 | 99 | 118 | 123 | 127 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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119 | 118 | - | - | - | - | - | - | - |
On trouve sur la commune voisine de Sault école primaire et maternelle, ainsi que le collège du Pays-de-Sault qui dessert les communes du plateau et de ses environs.
Les communes voisines de Sault et Saint-Christol possèdent divers équipements dont une pharmacie et une maison de retraite. Hôpital sur Apt.
Catholique (église et petite chapelle à l'orée du village).
Au XIXe siècle, outre l'élevage, la commune produisait de l’épeautre, de l'avoine, des pommes de terre et des amandes[10]. Aujourd'hui, les activités agricoles sont de moyenne montagne de type provençal avec une production de lavande, de lavandin, d'épeautre et des produits dérivés. L'élevage ovin et la production de miel tiennent aussi une place importante.
Les activités liées au tourisme vert occupent une place importante dans l'économie locale (gites, chambres d'hôtes et une ferme-auberge).
Le Bistrot de Saint-Trinit, qui porte le label Bistrot de pays[18], adhère à une charte dont le but est de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »[19].
L'église de la Sainte-Trinité est constituée d'une courte nef, d'une travée de chœur et d'une abside pentagonale voûtée en cul-de-four. Un arc triomphal sépare la nef de la travée. Cette église n'est pas celle citée dans la bulle de Gélase II, puisque nombre d'éléments architecturaux, ramènent sa construction, pour le chœur et la travée, au milieu du XIIe siècle. Quant à la nef, elle ne fut achevée qu'un demi-siècle plus tard. Sa voûte a été entièrement refaite en 1652[a 4].
Petite chapelle édifiée entre 1629 et 1630 pour protéger le village de la peste[a 3].
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'argent, à un loup ravissant d'azur accompagné au premier canton dextre d'un sautoir alésé de gueules[20]
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