Saint-Sorlin-en-Bugey est une commune française située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Saint-Sorlin-en-Bugey | |
Le village vu depuis l'ancienne voie ferrée. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Belley |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine de l'Ain |
Maire Mandat |
Patrick Millet 2020-2026 |
Code postal | 01150 |
Code commune | 01386 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Sorlinois |
Population municipale |
1 127 hab. (2019 ![]() |
Densité | 124 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 53′ 01″ nord, 5° 22′ 29″ est |
Altitude | Min. 196 m Max. 700 m |
Superficie | 9,07 km2 |
Unité urbaine | Lagnieu (banlieue) |
Aire d'attraction | Lagnieu (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lagnieu |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saint-sorlin-en-bugey.info |
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Les habitants de Saint-Sorlin-en-Bugey s'appellent les Saint-Sorlinois ou Bardiens (selon l'appellation ancestrale).
La ville s'étend dans une vallée en auge, entre les montagnes du Bugey (derniers contreforts du Jura) et le Rhône. Ce village est situé à 3 km de Lagnieu, 4 km de Sault-Brénaz et 42 km de Bourg-en-Bresse (chef-lieu de département de l'Ain) (en passant par la déviation de Lagnieu). Le village est traversé par la RD 122. La RD 40A y commence.
Son altitude varie de 190 à 700 m, la mairie se situant à 205 m.
Le clocher ainsi que le rocher de la Pouponne surplombent le village ainsi que la vallée. On y trouve non loin de Lagnieu, le port de Villeneuve. Un pont y enjambe le Rhône afin de permettre le passage du département de l'Ain à celui de l'Isère.
Elle est desservie par la RD 122, ex-RN 75, à proximité immédiate de la RD 1075 (itinéraire bis Paris-Dijon à Valence-Côte d'Azur).
Vaux-en-Bugey | ||
Lagnieu | ![]() |
Souclin |
Vertrieu (Isère) | Sault-Brénaz |
Saint-Sorlin-en-Bugey est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lagnieu, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 8 300 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lagnieu, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (47,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), terres arables (13,8 %), zones urbanisées (10 %), eaux continentales[Note 3] (3,8 %), prairies (0,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Saint-Sorlin ou plus exactement Saint-Saturnin-de-Cuchet comme on l'appelait autrefois, était, vers 1100-1150 inclus dans les possessions de la famille de Coligny.
C'est cette famille, qui fit bâtir le « Grand Château » dont on voit les ruines au-dessus de la Pouponne, pour défendre cet élément avancé de leurs terres. On ne pouvait trouver meilleure position !
Par le mariage de Béatrice de Coligny (-le-Neuf) avec Albert III de la Tour (vers 1220), Saint-Sorlin passa à la famille de La Tour du Pin. Comme un de leurs descendants, Humbert Ier, devint par son mariage avec Anne Dauphine, le premier Dauphin de Viennois de la IIIe branche, Saint-Sorlin devint dauphinois et le resta pendant près de 70 ans (1282-1349), période marquée par une lutte continuelle et acharnée entre Dauphinois et Savoyards dont les possessions étaient imbriquées les unes dans les autres.
Humbert II, le dernier Dauphin, vendit le Dauphiné à la France et Saint-Sorlin passa sous la couronne de France, mais pour peu de temps.
En effet, en 1355, lors du traité de Paris, un échange entre France et Savoie vint mettre un peu d'ordre, le Rhône et le Guiers constituant dorénavant la frontière.
Saint-Sorlin devient savoyard et d'une façon générale, la population n'eut pas à souffrir de la domination des comtes puis des ducs de Savoie.
Saint-Sorlin était une petite capitale, siège d’une châtellenie. Le châtelain avait de multiples attributions puisqu'il représentait le Prince, mais c’était surtout un militaire à qui était confiée la défense de la place. La châtellenie de Saint-Sorlin fut inféodée à Odon de Villars, de 1401 à 1414, puis à Gaspard de Varax en 1460, pour lequel elle fut érigée en marquisat.
Saint-Sorlin fait ensuite partie du douaire de Claudine de Brosse dite « de Bretagne », veuve du duc Philippe II de Savoie et, enfin, est inclus dans l'apanage de la branche des Savoie-Nemours jusqu'en 1716.
Cette année là les chartreux de Portes se portèrent acquéreurs de la ville et de son ancien mandement. Ils devinrent ainsi marquis de Saint-Sorlin, espérant mettre fin aux innombrables litiges avec les communautés voisines. Chassés par la Révolution française, les chartreux laissent les lieux à la France définitivement.
Au XVIIIe siècle le bourg devient village de vignerons, ce qui perdure aujourd'hui encore. (même s'ils sont moins nombreux qu'avant).
En 1867, le hameau de Brénaz quitte la commune et celui de Sault appartenant à Villebois fait de même. C'est ainsi qu'est créée la commune voisine de Sault-Brénaz.
La commune de Saint-Sorlin-en-Bugey est membre de la communauté de communes de la Plaine de l'Ain, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Chazey-sur-Ain. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[10].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[11]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Lagnieu pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[11], et de la deuxième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[12].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2008 | En cours | Patrick Millet | DVD | Cadre |
mars 2001 | mars 2008 | Denis Joffraud | ||
juin 1995 | mars 2001 | Vincent Meillan | ||
XIXe siècle | XIXe siècle | Marc-Antoine-César Yon de Jonage | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 1 127 habitants[Note 4], en augmentation de 3,49 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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925 | 920 | 1 068 | 1 180 | 1 310 | 1 295 | 1 331 | 1 469 | 1 376 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 373 | 1 367 | 1 411 | 885 | 873 | 804 | 766 | 683 | 666 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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637 | 614 | 585 | 500 | 541 | 520 | 510 | 414 | 446 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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525 | 556 | 629 | 690 | 832 | 939 | 1 066 | 1 062 | 1 061 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 131 | 1 127 | - | - | - | - | - | - | - |
NB : comment expliquer la chute de la population entre les recensements de 1866 et 1872 ?
L'église prieurale Sainte-Marie-Madeleine d'origine romane ainsi que la fontaine-lavoir de Collonges sont inscrits au titre des monuments historiques[17],[18]. À noter qu'un jardin privé, situé place de la Halle, est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables[19].
La fresque de Saint Christophe du XVIe siècle[20] ainsi qu'une inscription funéraire gallo-romaine[21] sont référencées par la base Palissy.
On peut également citer l'aire de décollage pour parapente déclarée FFVL gérée par le club « Les Ailes du Bugey ».
Citons enfin, le pont de Lagnieu reliant Saint-Sorlin-en-Bugey à Vertrieu (Isère).
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Blason | De sinople au vase d'argent d'où sort un lis tigé et feuillé d'or, accosté de deux faucons affrontés le tout soutenu de l'inscription « 1268 », le tout du même[23]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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