Saint-Savournin est une commune française de 3 393 habitants[1] (2016), située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle se situe à l'extrémité orientale du massif de l'Étoile entre Cadolive
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Saint-Savournin | |
![]() Le village depuis la route de La Valentine, surplombé par la Tête du Grand Puech (2 fév. 2006). | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Bouches-du-Rhône |
Arrondissement | Marseille |
Intercommunalité | Métropole d'Aix-Marseille-Provence |
Maire Mandat |
Rémi Marcengo 2020-2026 |
Code postal | 13119 |
Code commune | 13101 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Savournicaine, Saint-Savournicain |
Population municipale |
3 443 hab. (2019 ![]() |
Densité | 585 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 24′ 22″ nord, 5° 31′ 41″ est |
Altitude | 12 450 m Min. Puits Léonie0,307 m Max. Tête du Grand Puech0,778 m |
Superficie | 5,89 km2 |
Unité urbaine | Marseille-Aix-en-Provence (banlieue) |
Aire d'attraction | Marseille - Aix-en-Provence (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Allauch |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de Saint-Savournin |
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La totalité du territoire de la commune s'étend sur 589 hectares autour du massif de l'Étoile avec comme point culminant à 778 m, la Tête du Grand-Puech. Le quart de la superficie, au sud du massif, côté Marseille, est inhabité. On y trouve notamment l'aire de la Moure qui détonne par sa couleur rouge. La partie habitée est entièrement contre le flanc nord, côté montagne Sainte-Victoire.
La commune s'étend sur près de 3 750 m d'est en ouest et sur 4 600 m du sud-est au nord-ouest.
Malgré sa proximité avec Marseille (quelques kilomètres à vol d'oiseau), Saint-Savournin a un climat plus rude l'hiver. Il n'est pas rare d'avoir des températures négatives. La neige n'y est pas non plus exceptionnelle.
Les communes environnantes sont :
La commune est composée des quartiers suivants :
Cadolive fut d'abord un hameau de Saint-Savournin, avant de devenir une commune à part entière en 1900.
Le climat de Saint-Savournin est fortement influencé par sa situation :
Ainsi, Saint-Savournin se distingue des autres communes de la région par son climat plus rigoureux : les températures de l'après-midi y sont souvent inférieures de 3 à 5 °C à celles d'Aix-en-Provence ou de Marseille.
Les précipitations annuelles y sont aussi plus importantes avec une moyenne de 733 mm relevée à Peypin Auberge-Neuve, près de Cadolive sur les années 1990-2005. À comparer avec les 500 à 650 mm à Marseille ou Aix-en-Provence.
De plus, en hiver, il est courant que Saint-Savournin connaisse quelques journées enneigées. Parfois, les chutes de neige y sont même importantes (60 cm en novembre 1999, 20 cm en février 2001 et janvier 2003, 14 cm en janvier 2006, 35 cm en , 15 cm en ).
Saint-Savournin est une commune urbaine[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[5] et 1 596 326 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris et Lyon[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39 %), zones urbanisées (32,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %), terres arables (0,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Quelques traces d'habitations néolithiques ont été trouvées autour du castellas. Saint-Savournin renferme aussi quelques vestiges gallo-romains :
Au Moyen Âge, Saint-Savournin est un petit village qui vit essentiellement de l'agriculture (élevage de chèvres et moutons, culture de l'olivier, etc.).
Les écrits de l'époque en disent long sur la vie ecclésiastique et seigneuriale :
Les armoiries du village sont composées d'un arbre de sinople accosté de deux « S » de sable, l'arbre signifiant que la commune est très boisée.
![]() |
Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'or, à un arbre de sinople, accosté de deux lettres S et S de sable. |
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L'origine de Saint-Savournin provient du nom de la première église dont on trouve trace dans les anciens écrits à l'occasion de sa donation par l'abbaye de Saint-Victor en 1010. L'église s'appelait alors Sanctus Saturninus et a probablement été bâtie sur les ruines d'un temple consacré à Saturne. Au XVIe siècle, Saint-Saturnin devient Saint-Savournin à la suite de l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) qui prescrivait la rédaction en français de tous les actes officiels.
Les habitants de Saint-Savournin s'appellent les Saint-Savournicains, ceux de la Valentine, les Valentinains.
Voici l'origine des noms de quelques quartiers, qui viennent pour la plupart de la langue d'oc :
Liste des Maires avant 1945 :
...
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
13 mai 1945 | 21 mars 1965 | Édouard Étienne | PCF | Mineur |
21 mars 1965 | 13 mars 1983 | Claude Damiani | SE | Directeur de l'école publique. Chevalier des Palmes académiques |
13 mars 1983 | 18 juin 1995 | Marie-Ange Luciani | PCF | Résistant |
18 juin 1995 | 4 avril 2014 | André Lenel | DVG | Employé puis retraité Sécurité sociale, Maire honoraire |
4 avril 2014 | En cours | Rémi Marcengo | DVD | Retraité de la sécurité sociale minière |
André LENEL ne s'est pas représenté à l'occasion des élections municipales de , après 27 ans de dévouement public au service des habitants du village, dont 19 ans en tant que maire. Dès lors, il est, à titre honorifique, maire honoraire[12] de Saint-Savournin. (Il faut avoir été élu pendant au moins 18 ans, tous mandat confondu).
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[13] :
Candidat | Premier tour | Second tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Voix | % Exprimés | Voix | % Exprimés | ||
Eva Joly (EÉLV) | 50 | 2,57 | |||
Marine Le Pen (FN) | 467 | 24,02 | |||
Nicolas Sarkozy (UMP) | 444 | 22,84 | 893 | 49,47 | |
Jean-Luc Mélenchon (FG) | 306 | 15,74 | |||
Philippe Poutou (NPA) | 22 | 1,13 | |||
Nathalie Arthaud (LO) | 8 | 0,41 | |||
Jacques Cheminade (SP) | 9 | 0,46 | |||
François Bayrou (MoDem) | 145 | 7,46 | |||
Nicolas Dupont-Aignan (DLR) | 37 | 1,90 | |||
François Hollande (PS) | 456 | 23,46 | 912 | 50,53 | |
Inscrits | 2353 | 100,00 | 2359 | 100,00 | |
Abstentions | 371 | 15,77 | 441 | 18,69 | |
Votants | 1982 | 84,23 | 1918 | 81,31 | |
Blancs et nuls | 38 | 1,61 | 113 | 4,79 | |
Exprimés | 1944 | 82,62 | 1805 | 76,52 | |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 3 443 habitants[Note 3], en augmentation de 6,23 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,51 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
369 | 429 | 513 | 612 | 735 | 759 | 797 | 813 | 904 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 006 | 1 111 | 1 266 | 1 392 | 1 553 | 1 775 | 1 753 | 1 931 | 1 820 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
987 | 997 | 984 | 1 092 | 1 211 | 1 225 | 1 110 | 1 168 | 1 199 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 184 | 1 120 | 1 140 | 1 589 | 2 093 | 2 556 | 2 975 | 3 095 | 3 241 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 384 | 3 443 | - | - | - | - | - | - | - |
Au XIXe siècle, l’immigration italienne favorise l'accroissement de la population en particulier à la Valentine, grâce à l'activité industrielle autour des mines. La plupart des italiens sont originaires du village de Moiola, situé dans la vallée Stura, dans le Piémont. Un pacte d’amitié a été signé entre les deux villages le .
Saint-Savournin est une des nombreuses communes qui compose le bassin houiller de Provence dont Gardanne est peut-être la plus emblématique, avec la fermeture du dernier puits de mine en février 2003. Ce bassin s'étend de l'étang de Berre à l'ouest, jusqu'à la vallée de l'Arc vers Trets à l'est, en passant par les chaînes de l'Estaque, de l'Étoile et l'Huveaune au sud.
Dès le XVIe siècle, on trouve des carrières de charbon à Saint-Savournin. À la fin du XVIIe siècle, le lignite est mieux exploité et sert entre autres pour les cimenteries et autres fabriques de tuileries, savonneries ou raffineries. On l'utilise aussi pour le chauffage des fours à chaux, notamment sur la zone de La Valdonne, en contrebas de la Valentine, sur la route de La Bouilladisse. Vers 1790, on compte près de trois cents ouvriers travaillant dans les mines de Saint-Savournin.
Les principaux puits sont creusés entre le XIXe et le XXe siècle :
Au XVIIIe siècle, le charbon était acheminé à Marseille à dos de mulets. Deux itinéraires furent utilisés, par le sentier du Terme (l'actuelle route d'Allauch après Cadolive) ou, plus long mais plus sûr, par l'ancien chemin d'Aix-en-Provence qui atteignait Aubagne en passant par la vallée de l'Huveaune.
En 1904, une ligne de chemin de fer est mise en service entre Aubagne et la Barque (commune actuelle de Fuveau) pour desservir les mines. Dans un premier temps, une voie est ouverte en 1868 entre Aubagne et Valdonne, où une gare y est construite en 1870. Ce train transportera aussi des voyageurs jusqu’en 1939 et sera définitivement supprimé en 1960.
À Saint-Savournin, un traînage mécanique amenait le charbon au lieu-dit Chante-Coucou, au-dessous de la Valentine jusqu’aux installations de criblage implantées à 200 mètres de la gare Cadolive - Saint-Savournin.
Les ruines du Castellas sont les restes d'un château construit entre 1045 et 1138 sur les hauteurs du village, contre le flanc du massif de l'Étoile.
Il aurait été détruit du temps de La Ligue entre 1576 et 1593. Sur cette esplanade, on jouit d'une vue magnifique sur le village.
Un calvaire a été dressé à proximité en 1912. La croix est bien visible depuis le village. La légende dit qu'il existerait même un souterrain qui mènerait jusqu'à Aix-en-Provence...
Il existe peu d'information sur l'existence d'un deuxième château, probablement construit après la destruction du Castellas, au début du XVIIe siècle.
Le troisième château date du XVIIe siècle et comprenait quatre tours englobant une cour intérieure. Il était situé à l'entrée ouest du village, en contrebas de l'actuel rond-point à l'olivier, sur la route du château.
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