Saint-Santin est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.
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Saint-Santin | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Villefranche-de-Rouergue |
Intercommunalité | Communauté de communes Decazeville Communauté |
Maire Mandat |
Michèle Couderc 2020-2026 |
Code postal | 12300 |
Code commune | 12246 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Santinois |
Population municipale |
538 hab. (2019 ![]() |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 38′ 59″ nord, 2° 13′ 09″ est |
Altitude | Min. 187 m Max. 592 m |
Superficie | 22,78 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Decazeville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lot et Dourdou |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Saint-Santin-de-Maurs Cantal |
Saint-Constant-Fournoulès Cantal |
Puycapel Cantal |
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Montmurat Cantal |
N | Conques-en-Rouergue | ||
O Saint-Santin E | ||||
S | ||||
Livinhac-le-Haut | Flagnac | Saint-Parthem |
La commune de Saint-Santin est située aux confins du Rouergue, de l'Auvergne et du Quercy, à l'écart des grands axes de circulation. Elle est relativement étendue, pour une densité de population assez faible. Le sol est sédimentaire, formé par l'altération d'un plateau calcaire fracturé entre les vallées du Célé au Nord et du Lot au Sud.
La commune contient deux villages, Saint-Santin à l'Ouest et Saint-Julien de Piganiol à l'Est. Le bourg de Saint-Santin présente la particularité d'être juxtaposé à celui éponyme de Saint-Santin-de-Maurs situé dans le département voisin du Cantal. Le chef-lieu de canton dont dépend Saint-Santin est Decazeville, à 12 km au Sud, mais celui de Maurs, dans le Cantal, n'est qu'à 9 km au Nord, et la gare SNCF la plus proche est à 6 km, à Bagnac-sur-Célé, dans le département du Lot. En fait, le village fonctionne ainsi, comme la juxtaposition de 2 communes distinctes[1], situées dans 2 départements différents, l'une en région Occitanie, l'autre en région Auvergne-Rhône-Alpes, avec des zones de vacances scolaires différentes. On reconnaît ainsi le village à son approche, dominé par les 2 églises, une pour chaque commune, situées à 20 mètres l'une de l'autre. On trouve également 2 écoles. Toutefois, le monument aux morts réunit les Aveyronnais et les Cantaliens morts pour la patrie, mais chacun sur une face de la stèle.
La commune est drainée par le Lot, le Mourjou, le Ruisseau d'Aujou, le ruisseau de Laissalles, le ruisseau de la Rouquayrie, le ruisseau de Piganiol, le ruisseau du Camp et par divers petits cours d'eau[2].
Le Lot prend sa source à 1272 m d’altitude sur la montagne du Goulet (nord du Mont Lozère), dans la commune de Cubières (48), et se jette dans la Garonne à Monheurt (47), après avoir parcouru 484 km et traversé 129 communes[3].
Le Mourjou, d'une longueur totale de 12,1 km, prend sa source dans la commune de Cassagnes-Bégonhès et se jette dans le Lot à Saint-Parthem, après avoir arrosé 5 communes[4].
Le Ruisseau d'Aujou, d'une longueur totale de 10,3 km, prend sa source dans la commune de Saint-Santin et se jette dans le Célé à Le Trioulou (15), après avoir arrosé 5 communes[5].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
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La commune bénéficie d’un « climat océanique altéré », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne la moitié ouest du département de l'Aveyron, constitue une transition entre le climat océanique franc et le climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5 °C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an)[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[6]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[8]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Aurillac, qui se trouve à 35 km à vol d'oiseau de la commune[9], où la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[10], à 10,2 °C pour 1981-2010[11], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[12].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Saint-Santin comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 3],[13] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 4],[13] :
Saint-Santin est une commune rurale[Note 5],[19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Decazeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (55,1 %), forêts (25,6 %), prairies (14,7 %), zones urbanisées (2,2 %), terres arables (1,8 %), eaux continentales (0,5 %)[21].
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, notamment la communauté de communes Decazeville Communauté, dont la commune est membre[22].
La commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée et un plan local d'urbanisme était en élaboration[23].
Le territoire de la commune de Saint-Santin est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier, le risque radon[24],[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Lot. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans les bassins du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[26]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) Lot aval[27], approuvé le 14 décembre 2006[28].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[29].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[24], conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[30]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[31]
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
Sur le département de l’Aveyron on dénombre huit grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 64 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages[33].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Saint-Santin est classée à risque moyen à élevé[34]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[35] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[36].
La commune de Saint-Santin est membre de la communauté de communes Decazeville Communauté[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Decazeville. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[37].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 4]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Lot et Dourdou pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la deuxième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[38].
Le conseil municipal de Saint-Santin, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[39] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[40]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. La totalité des quinze candidats en lice[41] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 64,35 %[42]. Michèle Couderc, maire sortante, est réélue pour un nouveau mandat le [43].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[44]. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté de communes Decazeville Communauté[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1989 | 2014 | Raymond Bos | ||
mars 2014 | en cours | Michèle Couderc[46],[47] | Chef d'entreprise de dix salariés ou plus |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[49].
En 2019, la commune comptait 538 habitants[Note 7], en diminution de 3,06 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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561 | 407 | 820 | 1 088 | 1 190 | 1 221 | 1 172 | 1 197 | 1 166 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 144 | 1 155 | 1 138 | 1 203 | 1 195 | 1 151 | 1 063 | 1 066 | 1 054 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
987 | 913 | 824 | 840 | 792 | 807 | 716 | 689 | 708 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
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696 | 664 | 643 | 575 | 534 | 569 | 569 | 546 | 561 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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538 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 234 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 514 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 670 €[I 5] (20 640 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 2,2 % | 4 % | 5,5 % |
Département[I 8] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 321 personnes, parmi lesquelles on compte 82,3 % d'actifs (76,8 % ayant un emploi et 5,5 % de chômeurs) et 17,7 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Decazeville, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 10]. Elle compte 115 emplois en 2018, contre 130 en 2013 et 108 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 253, soit un indicateur de concentration d'emploi de 45,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,9 %[I 11].
Sur ces 253 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 77 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 86,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
38 établissements[Note 10] sont implantés à Saint-Santin au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 38 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 14 | 36,8 % | (17,7 %) |
Construction | 5 | 13,2 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 8 | 21,1 % | (27,5 %) |
Information et communication | 1 | 2,6 % | (1,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 6 | 15,8 % | (12,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 2 | 5,3 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 2 | 5,3 % | (7,8 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,8 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 38 entreprises implantées à Saint-Santin), contre 17,7 % au niveau départemental[I 15].
Les quatre entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[52] :
La commune est dans la « Viadène et vallée du Lot », une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aveyron[53]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 89 | 65 | 51 | 38 |
SAU[Note 13] (ha) | 2 072 | 2 389 | 2 397 | 2 462 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 89 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 65 en 2000 puis à 51 en 2010[55] et enfin à 38 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 57 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[56],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 2 072 ha en 1988 à 2 462 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 23 à 65 ha[55].
L'écrivain Jean Anglade s’est inspiré de la situation particulière du village et de l'émulation ancestrale entre Cantaliens et Aveyronnais pour écrire son roman Un souper de neige se déroulant dans le village de Saint-Coutain[57]. La photo de couverture présente le bourg de Saint-Santin avec ses deux églises.
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