Saint-Remy-du-Nord est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
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Saint-Remy-du-Nord | |
![]() Mairie-école. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Maubeuge Val de Sambre |
Maire Mandat |
Lucien Serpillon 2020-2026 |
Code postal | 59330 |
Code commune | 59543 |
Démographie | |
Population municipale |
1 095 hab. (2019 ![]() |
Densité | 185 hab./km2 |
Population agglomération |
110 876 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 13′ 59″ nord, 3° 54′ 23″ est |
Altitude | Min. 122 m Max. 174 m |
Superficie | 5,91 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Maubeuge (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Maubeuge (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Avesnes-sur-Helpe |
Législatives | Douzième circonscription |
Localisation | |
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Bien qu'étant totalement intégrée dans l'unité urbaine de Maubeuge qui forme la cinquième agglomération du Nord, la commune de Saint-Remy-du-Nord adhère à la Communauté de communes Sambre - Avesnois.
Située dans la région du Nord-Pas-de-Calais, la commune de Saint-Remy-du-Nord est le centre de plusieurs villes telles que Maubeuge, Hautmont ou encore Aulnoyes-Aymeries.
La rivière des Cligneux coule jusqu'à la Sambre.
Boussières-sur-Sambre | Hautmont | |
Pont-sur-Sambre | ![]() |
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Bachant | Limont-Fontaine |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental ou des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat semi-continental » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maubeuge », sur la commune de Maubeuge, mise en service en 1961[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 880,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 68 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Saint-Remy-du-Nord est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Maubeuge (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 22 communes[17] et 110 876 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Maubeuge (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49 %), prairies (30,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), zones urbanisées (7,4 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
La localisation de la bataille de la Sabis, qui opposa les légionnaires romains de César aux Gaulois nerviens, atrébates et viromandues en 57 av. J.-C., a donné lieu à plusieurs hypothèses articulées autour de l’Escaut, de la Sambre, de la Satis (ancien fleuve devenu la Sensée), de l’Écaillon, ou de la Selle. La thèse de la Sambre s’appuie, entre autres arguments, sur l’ancien nom de Saint-Rémy-du-Nord : ce village se dénommait jadis Saint-Rémi le Malbatus, interprété « Saint-Rémy le mal battu » et désigné dès lors comme le lieu de la bataille[25].
La lecture des textes anciens concernant ce toponyme fournit les graphies suivantes[26]: - Saint-Rémi Li Malbatus, 1181, acte de l’évêché de Cambrai, cartulaire de l’abbaye d’Haumont : Sanctus Remigium Limalbatus (nous n’avons pas trouvé de document antérieur à 1181) ; - Saint-Rémi le Malbatuth, 1188, confirmation par le comte de Flandre et de Hainaut d’un don fait à l’abbaye d’Haumont par le seigneur de Saint-Rémy : in territorio Sancti Remigii le mal batuth (copie du XIIIe siècle publiée par Ch. Duvivier, Recherches sur le Hainaut ancien, 1865) ; - Saint-Rémi le Maubatut, 1219, acte de l’abbaye de Saint-Aubert de Cambrai (la consonne /l/ s’est vocalisée en /u/ de la même façon que cheval alterne avec chevaux. Mais le /l/ est restitué quand l’expression est écrite en deux mots) ; - Saint-Rémi le Mal Batu, 1383, document relatif à la vente d’un bois au seigneur de Guise ; - Saint-Rémi le Mal Bâti, 1740. À l’époque de la Révolution française, le toponyme est orthographié Saint-Rémy-de-la-Bâti (1793). Il devient Saint-Rémy-Mal-Bâti sous la plume du préfet Dieudonné dans sa Statistique du Département du Nord, en 1804 (t. III, p. 414). Une loi de novembre 1911 fixe le nom de Saint-Rémy-du-Nord.
Dans une analyse comme celle-ci, qui consiste à étudier l’origine et le sens premier d’un toponyme, il est impérieux de consulter les documents d’archives et de relever les graphies les plus anciennes, afin de faire abstraction des évolutions et déformations subies par les noms de lieux au cours de l’histoire. Ainsi, pour Saint-Rémy-du-Nord, les interprétations en –Mal batu / –Mal battu et –Mal bâti relèvent d’une mauvaise compréhension du nom éponyme, qui a fait que Malbatut ou Mal Batut a été rapproché de termes voisins (battu, bâti) qui n’ont rien à voir ni avec un saint, ni avec une commune[27].
Il faut, au contraire, repartir de la graphie la plus anciennement attestée, Saint-Rémi le Malbatut, et considérer que l’ajout Le Malbatut s’applique à la personnalité de saint Rémi et non au village auquel il a donné son nom. En effet, « Malbatut » ou « Mal batut » (avec la finale –t, –th, ou –s) provient du substantif germanique Banstu- qui désignait un mariage avec une seconde femme de rang inférieur. Le préfixe mal- (latin malus) ajoute la notion de liaison illégale, peut-être parce que le père et la mère de l’enfant adultérin étaient déjà mariés chacun de leur côté. Dans banstu-, la nasale /n/ est tombée devant la fricative /s/ et a laissé bastu-, de la même manière que le latin monstrare a été réduit en ancien français à mostrer, aujourd’hui : montrer. Puis le /s/ intérieur devant consonne s’est effacé comme dans de très nombreux vocables (par exemple, testa a donné : tête, avec un accent circonflexe dans l’écriture du mot). L’adjonction du suffixe –art / –ard s’est produite plus tard : bastart est attesté au XIIe siècle, en latin médiéval bastardus, sans connotation nécessairement négative, le bâtard (effacement du /s/ remplacé dans l’orthographe par un accent circonflexe) étant l’enfant né en dehors du mariage de ses parents (cf. « le bâtard d’Orléans » pour Dunois, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, ou « Guillaume le Bâtard » pour Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d’Angleterre).
Quatre personnalités ecclésiastiques portent le nom de saint Rémi ou Rémy : un évêque de Reims au VIe siècle, qui baptisa Clovis ; un archevêque de Lyon au IXe siècle ; un évêque de Strasbourg au VIIIe siècle ; un évêque de Rouen au VIIIe siècle également. Ce dernier (Remigius), évêque de 755 à 771, était le fils illégitime de Charles Martel, maire du palais et souverain du royaume des Francs, et d’une concubine inconnue. Le roi Pépin le Bref, son demi-frère, le fit placer sur le trône de l’évêché de Rouen. Ce serait donc ce Rémi (ou Rémy) de Rouen, bâtard de sang royal, qui aurait donné son nom au village, et non Rémy l’évêque de Reims comme il est dit le plus souvent, la précision toponymique Mal batut permettant le distinguo. Rouen n’est d’ailleurs pas étranger à l’abbaye d’Haumont de laquelle dépendait le village de Saint-Rémy : l’histoire raconte que cette abbaye abrita vers 690 le séjour de saint Ansbert, évêque de Rouen, dont les abbés d’Haumont ne cessèrent de célébrer la mémoire et à qui ils élevèrent une chapelle, lieu constant de pèlerinages. Certains historiens font même mourir Ansbert à Haumont.
Redisons encore que l’appellation Mal batut n’est pas du tout péjorative, elle s’applique simplement à un enfant né en dehors du mariage de ses parents, cette circonstance n’a d’ailleurs pas empêché Rémi de devenir évêque et d’être vénéré. Bien qu’il soit moins cité, dans les dictionnaires et hagiographies, que ses homonymes de Reims ou de Lyon.
Le toponyme Saint-Rémi le Malbatut n’aurait donc rien à voir avec l’expression « mal bâti » évoquant un mauvais plan d’urbanisme, ni avec la formule « mal battu » qui rappellerait le souvenir d’une bataille sanglante ou d’une défaite injuste, qu’elle soit très ancienne ou plus récente. La Sabis n’est pas la Sambre, la bataille narrée par César n’a pas eu lieu dans les parages d’Haumont[28].
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Les armes de Saint-Remy-du-Nord se blasonnent ainsi : D’or à trois chevrons de sable.
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Maire en 1802-1803 : Ant. Cuisset[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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[31] | En cours | Lucien Serpillon | DVD | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2019, la commune comptait 1 095 habitants[Note 8], en diminution de 5,93 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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230 | 227 | 285 | 291 | 347 | 399 | 420 | 417 | 407 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
480 | 535 | 598 | 653 | 715 | 811 | 789 | 772 | 796 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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881 | 864 | 978 | 958 | 1 122 | 1 251 | 1 254 | 1 176 | 1 230 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 402 | 1 360 | 1 306 | 1 351 | 1 390 | 1 265 | 455 | 1 176 | 1 121 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 095 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 538 hommes pour 570 femmes, soit un taux de 51,44 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 1,8 |
7,2 | 75-89 ans | 7,1 |
20,5 | 60-74 ans | 22,3 |
21,8 | 45-59 ans | 19,3 |
17,9 | 30-44 ans | 16,4 |
15,6 | 15-29 ans | 17,2 |
16,7 | 0-14 ans | 15,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
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