Saint-Pois est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 490 habitants[Note 1].
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Manche.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
La commune est au nord-ouest du Mortainais. Son bourg est à 17 km au nord-ouest de Mortain, à 18 km au sud-est de Villedieu-les-Poêles, à 19 km au sud-ouest de Vire, à 23 km au nord de Saint-Hilaire-du-Harcouët et à 26 km au nord-est d'Avranches[1].
Coulouvray-Boisbenâtre | Coulouvray-Boisbenâtre, Saint-Michel-de-Montjoie | Saint-Michel-de-Montjoie |
Saint-Laurent-de-Cuves | ![]() |
Saint-Michel-de-Montjoie, Lingeard |
Cuves | Le Mesnil-Gilbert | Lingeard |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulouvray-Boisbenâtre », sur la commune de Coulouvray-Boisbenâtre, mise en service en 1988[10] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 378,3 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 39 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].
Saint-Pois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,6 %), prairies (35,4 %), forêts (16,1 %), zones urbanisées (5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Le nom de la localité est attesté sous la forme de S. Paterno en 1412[24].
Pois est une déformation[25] de Pair, appelé également Paterne, évêque d'Avranches au VIe siècle.
Saint Pair est en effet le patron de la paroisse. Dans le parler local, le r final ne se prononce pas. D'autre part, pois se dit peis. D'où la confusion des deux mots[26].
Homonymie, donc, avec Saint-Poix, Saint-Pair, Saint-Pair-sur-Mer, Saint-Pair-du-Mont, Saint-Paterne, Saint-Paterne-Racan, Saint-Paër et Saint-Pern.
Le gentilé est Saint-Poisien.
Vers la fin du IXe siècle, la contrée qui forme aujourd'hui les communes de Saint-Pois, Coulouvray, Montjoie (Saint-Michel), Gathemo, Lingeard et autres environnantes présentait encore l’aspect d'une vaste forêt dont quelques portions seulement étaient livrées à la culture, et les habitants n'étaient pas nombreux. Lorsque les Normands se fixèrent dans l'Avranchin et même dans presque toute la Basse-Neustrie (888), un de leurs chefs vint au milieu de ces bois, et y bâtit un manoir qui devient bientôt une place forte. S'étant l'un des premiers soumis à Rollon, il reçut de lui de vastes domaines aux pays de Lisieux ; mais il n’abandonna pas sa première résidence, ou il pouvait facilement se livrer au plaisir de la chasse. Les habitants du voisinage le nommèrent Sylvanus, c'est-à-dire le seigneur de la forêt ou des bois, nom qu'il accepta, et de là le nom de Sylvain et Servain que portèrent tous ses descendants jusqu'au XVe siècle. Le seigneur Servain bâtit une église, qui fut placée sous le vocable de saint Paterne, évêque d'Avranches, d'où le nom de saint Paterne ou saint Pair sous lequel on désigna la paroisse jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Alors seulement elle prit le nom de Saint-Paix, Saint-Pouaix et enfin Saint-Pois qu'elle porte actuellement. Il existait également une chapelle située à un kilomètre environ, et dédiée sous le titre de Saint-Jacques, apôtre, elle était desservie par un clerc, et les fidèles s'y réunissaient pour le culte. Avait-elle échappé aux dévastions des Normands, ou bien avait-elle été bâtie après la conversion des seigneurs Servain, il n'est pas possible de le savoir, mais après la construction de l'église Saint-Paterne, elle fut abandonnée, tomba en ruines, et il n'en est fait aucune mention dans la suite. Elle était au-delà du Bas-bourg, près de l'ancienne route de Brécey; le souvenir s'en est conservé dans le Champ-de-la-Chapelle, le bois Saint-Jacques, la butte Saint-Jacques, le pont Saint-Jacques, jeté sur le Glanon, aux limites de Saint-Pois, Saint-Laurent-de-Cuves et Cuves. Les maisons qui se bâtirent près du manoir des Servain et de l'église furent l'origine du bourg actuel. La première mention authentique de Saint-Pois se trouve dans la charte de fondation de l'église collégiale de Mortain (1082) ; il y est dit que Robert, compte de Mortain, donna pour la prébende du Doyen, entre autres choses, la moitié de la dîme de la foire de Saint-Pair. Cette foire qui se tient tous les ans le jeudi d'après le 1er novembre, remonte comme on le voit, à une assez haute antiquité. Jadis c'était une des plus grandes foires du pays, mais elle a beaucoup perdu de son importance. Plusieurs des fils du seigneur Servain, Guillaume et Gauvin Servain prient la croix à la voix de l'évêque Turgis et partirent pour la Terre-Sainte en 1095. Mais s'il faut croire la tradition il y aurait eu trois seigneurs Servain à partir en même temps pour la croisade, et ce serait pour perpétuer le souvenir de ce fait qu'on aurait élevé trois croix dans le champ appelé le champ des Croix, situé entre le bourg et le château actuel, sur la route de Vire. Robert Servain, dernier seigneur de ce nom, refusa de se soumettre au roi Anglais Henri V en 1418. Ses biens furent confisqués et donnés à Henri V, qui resta possesseur de la baronnie de Saint-Pair jusqu'en 1463[27],[28].
La baronnie de Saint-Pair-le-Servain fut remise à la famille d'Auray par un mariage puisque Robert Servain n'eut qu'une fille, Marguerite Servain. C'est ainsi que la famille d'Auray, très ancienne en Bretagne hérita de la baronnie de Saint-Pair-le-Servain. Dans les ancêtres des d'Auray nous retrouvons une personnalité importante, Pierre d'Auray conseiller du roi, lieutenant général du bailli de Mortain (1648-1683) fut un des seigneurs les plus distingués de son pays et de son temps.
Par lettres patentes de 1700, Louis XIV érigea en sa faveur la baronnie de Saint-Pois en marquisat d'Auray; il y mourut en 1728.
Par ailleurs le château du début du XVIIIe siècle fut construit par la famille d'Auray. Il est actuellement inscrit au titre des monuments historiques depuis le 24 mai 1974[27],[28]
La révolution de 1790 fit de Saint-Pois un chef-lieu de canton, qui se composa de Saint-Pois, Boisyvon, Coulouvray, Lingeard, Mesnil gilbert, Montjoie, Saint-Laurent-de-Cuves, Saint-Martin le-Bouillant, La Chapelle-Cécelin et Saint-Maur-des-Bois. Ces deux dernières communes étaient de l'ancien diocèse de Coutances.
Depuis 1800, l'aspect de Saint-Pois a beaucoup changé, cinq grandes routes ont été ouvertes, beaucoup de maisons nouvelles se sont construites au bourg, et la population s'est assez notablement accrue. Le site sans doute n'a pas changé et les beaux points de vue dont on y jouit aujourd'hui sont les mêmes qu'autrefois; mais les routes qui viennent aboutir en ce bourg, jadis de difficile accès, permettent d'en jouir plus facilement et de faire aux environs d'agréables promenades[28].
Le 31 juillet 1944, une première charge de la 3e division blindée américaine du général Rose ne parvient pas à libérer Saint-Pois de l'occupation allemande. Le 5 août, la 4e division d'infanterie américaine du général Barton libère entièrement Saint-Pois qui résiste à la contre-attaque allemande, jusqu'à l'arrivée, le 7 août de la 2e division blindée américaine du général E. Brooks qui enfonce le front allemand.[29]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
22 janvier 1793 | 22 nivôse An 2 | Pierre Louis Denis | Membre du conseil général (élu le 2 janvier 1793) pour vérifier les actes EC | |
15 ventôse An 2 | 25 germinal An 2 | Étienne Chapin | Maire | |
27 germinal An 2 | Pierre Esnu | Maire | ||
4 prairial An 2 | Julien Le Tellier | Officier municipal à défaut d'officier public | ||
19 prairial An 2 | Pierre Esnu | Maire | ||
22 prairial An 2 | 12 pluviôse An 3 | Julien Le Tellier | Officier municipal à défaut d'officier public | |
20 pluviôse An 3 | Pierre Vaudry | Officier municipal à défaut d'officier public puis adjoint (ca 1745-1825) | ||
29 fructidor An 4 | 26 floréal An 6 | Jacques Heuzé | Officier municipal faisant les fonctions d'officier public | |
10 prairial An 6 | 6 fructidor An 6 | Noël Jean Jacques Le Clair | Agent municipal faisant les fonctions d'officier public | |
1 frimaire An 7 | Jacques Giroult | Adjoint municipal faisant les fonctions d'officier public | ||
11 prairial An 7 | Noël Jean Jacques Le Clair | Agent municipal faisant les fonctions d'officier public | ||
10 vendémiaire An 7 | Barnabé Chonnaux | Président de l'administration municipale faisant les fonctions d'officier public | ||
5 vendémiaire An 8 | 8 germinal An 8 | Noël Jean Jacques Le Clair | Agent municipal faisant les fonctions d'officier public | |
31 prairial An 8 | 1825 | Alexandre Marin Raulin | Maire (ca 1759-1827) | |
30 brumaire An 8 | Michel Léonord André Harivel | Vice-président de l'administration municipale faisant les fonctions d'officier public | ||
1825 | 1827 | Louis Eugène Beuve d'Auray de Saint-Pois | 3e marquis de Saint-Pois, officier au régiment de Royal-Pologne, émigra en 1790[31] | |
1830 | 1834 | Pierre Chapin | Cultivateur, (1777-1854) | |
1834 | 1850 | Jean Baptiste Bunel | Propriétaire, décédé en fonction, (1782-1850) | |
1850 | 1867 | Raymond Beuve Florent d'Auray de Saint-Pois | 4e marquis de Saint-Pois, conseiller général de la Manche, décédé en fonction, (1804-1867) | |
1867 | 1881 | Gustave Louis d'Auray de Saint-Pois | Comte d'Auray de Saint-Pois, conseiller général de la Manche, chevalier de l'Ordre de Pie IX, (1833-1911) | |
1881 | 1882 | Constant Gasnier | Propriétaire, décédé en fonction, (ca 1808-1882) | |
1882 | 1908 | Gustave Louis d'Auray de Saint-Pois | Comte d'Auray de Saint-Pois, conseiller général de la Manche, chevalier de l'Ordre de Pie IX, (1833-1911) | |
1908 | 1928 | Gustave Alfed Louis Datin | Notaire, vice-président du conseil général de la Manche, chevalier de la Légion d'honneur, (1867-1928) | |
1928 | 1935 | Louis Picquois | Clerc de notaire, conseiller général de la Manche | |
1936 | 1947 | Louis Lemonnier | Pharmacien | |
1947 | 1959 | Ernest Pascal Cyprien Mauduit | Entrepreneur de travaux granitiques, (1891-1975) | |
1959 | 1971 | Roger Cyril Lainé | Clerc de notaire, (1916-2011) | |
1971 | 1982 | Robert Lemonnier | Médecin | |
1983[32] | 2001 | Raymond Datin | Agent d'assurance | |
mars 2001[33] | mars 2014 | Casimir Lechevalier | Président de la communauté de communes | |
mars 2014[34] | En cours | Yves Lecourt | SE | Artisan retraité |
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2019, la commune comptait 490 habitants[Note 8], en diminution de 2,39 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Saint-Pois a compté jusqu'à 865 habitants en 1846.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
670 | 608 | 690 | 716 | 800 | 775 | 848 | 865 | 842 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
833 | 840 | 809 | 781 | 797 | 769 | 753 | 749 | 768 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
747 | 677 | 702 | 605 | 610 | 625 | 608 | 632 | 660 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
639 | 623 | 519 | 568 | 558 | 528 | 527 | 531 | 494 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
508 | 490 | - | - | - | - | - | - | - |
Le Football cantonal Saint-Pois fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[41].
Un club de rugby à XIII est créé dans la commune qui joue son premier match officiel contre Charenton en 2021[42].
Sur les autres projets Wikimedia :