Saint-Méard (Sent Mèrd en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
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Saint-Méard | |
![]() La tour (ou donjon) d'Échizadour. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Haute-Vienne |
Arrondissement | Limoges |
Intercommunalité | Communauté de communes Briance-Combade |
Maire Mandat |
Henri Lavaud 2020-2026 |
Code postal | 87130 |
Code commune | 87170 |
Démographie | |
Population municipale |
351 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 39′ 57″ nord, 1° 32′ 57″ est |
Altitude | Min. 330 m Max. 560 m |
Superficie | 24,51 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Limoges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Eymoutiers |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Saint-Bonnet-Briance (par un quadripoint) |
Linards | |
Glanges | ![]() |
Châteauneuf-la-Forêt |
Saint-Vitte-sur-Briance | La Croisille-sur-Briance |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Germain Bell », sur la commune de Saint-Germain-les-Belles, mise en service en 1997[8] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 138,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 31 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].
Saint-Méard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,9 %), forêts (26,6 %), zones agricoles hétérogènes (17,2 %), terres arables (0,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Méard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[23]. 42,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Méard est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[25].
Le nom de la commune est une déformation de Saint-Médard (Sancti Médardi, attesté vers 1090). Il s'agit du même nom que la commune corrézienne de Saint-Merd-les-Oussines (Merd = Médard en occitan). Cette dernière était d'ailleurs orthographiée Saint Méard en 1700[26].
Aux environs de l'an 1200, le terroir de Saint-Méard fait partie de la châtellenie de Châteauneuf, dont le donjon d'Echizadour est un des points essentiels de défense. La famille de Châteauneuf est probablement - mais sans certitude - issue d'une branche cadette des Laron.
Une communauté de religieux vivait à Bourdelas au Moyen Âge (attestée par des tombes)
Les forges de Saint Méard [XVIIe siècle - XVIIIe siècle] : La haute vallée de la Briance, depuis La Croisille jusqu'à Linards, était une « petite zone industrielle », réputée pour ses moulins et ses forges. Ainsi, des activités installées à proximité du village du pont des Deux Eaux. On y trouvait un moulin, dit « de Bouriquet », pour la farine et le papier. Mais surtout une forge, qui n'existe plus, située à la place d'un bois, aujourd'hui en face de l'île séparant alors le cours naturel de la Briance du canal et de l'écluse (le bief), alimentant la forge. On trouve sa trace sur de vieux plans, au pied du village de Bourdelas : la carte de Cassini (XVIIIe siècle[27]) et le cadastre dit « napoléonien » de 1832 (Feuille des Veyssières C1)[28] où le village est noté Pont les deux Eaux. À cette dernière date, la forge n'existait plus, étant devenue une simple ferme. L'histoire de cette forge est indissociable de la famille Piquet (ou Picquet), sur six générations. C'est leur nom qu'on retrouve tout près au « Pont de Piquet » (aujourd'hui dans la commune de Linards), dont quelques bâtiments, aujourd'hui disparus, sont visibles sur le plan du cadastre de 1832 (Feuille de Bourdelas D1)[29] où il est noté Pont chez Piquet.
Les conditions de fonctionnement. L'énergie utilisée était bien sûr le bois (« chatenier, boullau, fayau, chêne » lit-on dans un acte de 1761), provenant de toutes les forêts environnantes, surtout de La Garenne à Linards. On en tirait aussi du charbon de bois. C'est donc grâce à deux ressources naturelles locales – bois et eau – qu'on pouvait produire du fer et du cuivre. Le principal client était un négociant métallurgiste de Saint-Léonard, le SR Robert : pots en fonte, « reliages », pièces de fer pour socs de charrue, et des chaudrons en cuivre « rouge »). Ce dernier à raison de 120 quintaux par an. Le personnel était peu nombreux : deux maîtres de forge – un Piquet, plus un second, un gendre (vers 1750, Hennequin, habitant Bourdelas), plus un ou deux ouvriers, tel Jean Dinaud, et plus tard (1788), Jean Chapelle Un inventaire des outils très détaillé, établi en 1763 à la demande de Brochard, permet de se faire une idée précise des méthodes de travail. À partir de 1750 environ, la forge avait donc périclité. Les Piquet possédaient aussi des terres proches des forges, puis au-delà du pont sur la Briance, vers Linards (aujourd'hui pont de Piquet). On n'en sait rien avant 1782, où elles sont confiées en métayage à Mourelaud, dont le chef de famille se prénomme Georges, qui y cultive des céréales (blé, seigle), des pois, et élève des bovins (bail à cheptel de 1789.
Durant tout le XVIIIe siècle, les actes concernant la vie de la « dynastie » Piquet permettent de croiser quelques notables de Saint-Méard : un curé, Constant, la famille Martinot, seigneurs de La Valade (dont un notaire, et un vicaire), la famille d'Eschisadour. On rencontre aussi un aubergiste du bourg, le sieur Pierre Barget, surnommé « le dragon » ou « le cavalier » (sans doute avait-il servi ainsi dans l'armée), qui était sûrement fortuné, puisqu'il pratiquait les prêts d'argent. On relève aussi quelques faits divers : les crues de la Briance (1742) furent telles qu'elles emportèrent un jeune voiturier de Voutezac, dont le corps ne fut retrouvé que 4 mois plus tard. En 1788, un marchand de Châteauneuf dut s'excuser par écrit d'avoir insulté gravement Jean-B. Piquet lors de la foire.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1871 | 1879 | Louis Mosnier | ||
1879 | 1901 | Léonard Jumeau | ||
1901 | 1909 | Léonce Jumeau | ||
1909 | 1947 | Jean Lachaud | ||
1947 | 1956 | Léonce Jumeau (fils) | ||
1956 | 1965 | Jean Reilhac | ||
1965 | 1977 | René Tarse | ||
1977 | 1983 | Jean-Jacques Azzopard | ||
1983 | mars 1989 | Désiré Martageix | ||
mars 1989 | en cours | Henri Lavaud[30] | PS |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 351 habitants[Note 9], en diminution de 9,3 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,93 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 066 | 1 043 | 1 120 | 1 137 | 1 203 | 1 127 | 1 135 | 1 184 | 1 192 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 145 | 1 088 | 1 160 | 1 066 | 1 080 | 1 060 | 1 121 | 1 146 | 1 114 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 106 | 1 091 | 971 | 891 | 851 | 765 | 768 | 692 | 655 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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642 | 610 | 549 | 435 | 367 | 330 | 372 | 384 | 359 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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351 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Estimation en 1700 (règne de Louis XIV) : environ 930 habitants (d'après les registres paroissiaux, avec un taux de natalité de 38 pour 1000).
Particularité (partagée avec Roziers-Saint-Georges dans le canton) : la population du bourg ne représente que 10 % de l'ensemble communal.
3. cf. Revue LEMOUZI, Albert Sage : les forges de la Haute-Briance / n° 169, : article très détaillé, retraçant la chronologie et fourmillant de données, principalement issues des actes notariés.
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