Saint-Michel est une commune française située dans la région naturelle de la Thiérache, au nord-est du département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
Saint-Michel est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Michel, une unité urbaine monocommunale[5] de 3 417 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Hirson, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,3% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (57,3%), prairies (21%), terres arables (13,3%), zones urbanisées (6,6%), zones agricoles hétérogènes (1,1%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7%)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Autrefois
Cette section a besoin d'être recyclée(décembre 2014).
Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. Améliorez-le ou discutez des points à améliorer.
Le village se trouvait sur la voie romaine menant au camp romain de Macquenoise.
Au début du Xesiècle, à l'emplacement de la ville n'existait qu'un oratoire dédié à saint Michel-Archange. Depuis le VIIesiècle, il donnait lieu à un pèlerinage. En 945, quelques missionnaires irlandais ou écossais vinrent s'établir près de cet oracle et y fondèrent une abbaye dont les dispositions ont été étudiées pour répondre aux exigences de la règle de saint Benoît. Plus tard, des habitations se formèrent autour, le Chamiteau d'abord puis Nantuel, l'actuelle Bovette, et ainsi naquit le village de Saint-Michel-Rochefort-en-Thiérache que l'on désignera de la sorte jusqu'au début du XXesiècle (en 1794, la ville s'appelle Michel Rochefort sur les actes d'état-civil). Le village possédait un moulin, brûlé en 1557 par un parti espagnol. Construisant un fort à Souglang tenu par Jean Pétré pour le prince de Condé, le général Roze avec les Espagnols vint le raser lors de la guerre de Trente Ans.
Forges et fonderies (Sougland bâtie en 1543 par Thomas de Canone), laminoirs. Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg en 1689-1697, ces forges fournissaient beaucoup de munitions d’artillerie.
Dans l’ancienne abbaye de Saint-Michel, une verrerie avait été installée sous la Révolution française et, sous l’Empire, une filature de coton, puis à la fin du XIXesiècle, une fabrique de chaussures, où travaillaient des orphelines dirigées par des sœurs. Durant le mois de , une ambulance militaire turinoise s'établit à l'orphelinat de l'abbaye[12].
Quatre foires franches annuelles à la Saint-Joseph, Saint-Michel, Saint-Jean-Baptiste et Sainte-Anne.
Carrière de Micorda.
Voie ferrée d'Hirson à Mézières.
Ernst Jünger y est cantonné avec l'armée d'occupation allemande en [13].
Aujourd'hui
Musée de la vie rurale et forestière dans les dépendances de l'abbaye.
Industries: bois, produits béton, moules métalliques, produits en fonte et tôles fines, fabrication d'accessoires automobiles.
Festival annuel de musiques baroques dans le site de l'abbaye, sons et lumières, concerts d'orgue.
Une fleur a été attribuée à la commune en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[14].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Saint-Michel est membre de la communauté de communes des Trois Rivières, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Buire. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[15].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[16]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Hirson pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[16], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[17].
Administration municipale
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans l'Aisne.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Fonctionnaire Réélu pour le mandat 2020-2026[21],[22]
Démographie
À partir du XXIesiècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Saint-Michel, cela correspond à 2004, 2009, etc[23]. Les autres dates de «recensements» (2008, etc.) sont des estimations.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2019, la commune comptait 3 314 habitants[Note 3], en diminution de 6,25% par rapport à 2013 (Aisne: −1,61%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 315
2 455
2 567
2 759
3 162
3 197
3 201
3 272
3 334
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
3 262
3 277
3 190
3 637
3 963
4 251
4 403
4 522
4 874
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
5 003
5 140
5 114
4 727
5 430
5 249
5 119
4 334
4 632
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
4 502
4 342
4 155
4 044
3 783
3 656
3 540
3 520
3 522
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
3 528
3 314
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Abbaye de Saint-Michel: sur ce site, est organisé tous les ans le Festival de l'Abbaye de Saint-Michel consacré au chant et à la musique baroque.
Chapelle Savart: l'édicule, consacré à la Vierge, fut érigé en 1860 par l'industriel César Savart (1824-1907) en témoignage de reconnaissance pour avoir fait fortune. L'oratoire, œuvre du marbrier parisien E. Seguin, est protégé par un toit posé sur une structure ajourée en fonte, contemporaine de l'épanouissement de l'architecture métallique en France.[28]
Château de Saint-Michel (privé).
Forêt domaniale.
Forges de Sougland. Ces forges dateraient de 1540 environ. D'après Alfred Desmasures, auteur de l'histoire de Saint-Michel-en-Thiérache, «la forge de Sougland a pour possesseur M. de Tonnay, qui, dans un bail de 1591, est indemnisé par l'abbaye de Saint-Michel pour les désastres que lui ont causés les guerres civiles et pour la sous-location qu'il fait à Jean Petré»[29]. Les forges de Sougland auraient fabriqué des armes commandées par Louis XIII et Henri IV.
Mausolée Savart.
Personnalités liées à la commune
Au XVIIesiècle, Jean-François Meuche est seigneur de Saint-Michel, licencié es-lois, échevin et prévôt de Béthune. Le , sa veuve Thérèse Élisabeth Morant obtient des lettres de réhabilitation ou lettres de relief de noblesse. Son mari était roturier et il y avait eu dérogeance pour que son mariage puisse avoir lieu. Elle est fille de Samson Morant, écuyer, seigneur d'Héransart, lui-même fils de François Morant, écuyer, lieutenant du comté de Saint-Pol. Elle a demandé ces lettres par crainte d'être assujettie par les habitants du lieu où elle demeure aux impôts et taxes (ex: tailles) auxquels ne sont pas soumis les nobles[30].
Nicolas Lelong (1715-1793), dit dom Lelong, bénédictin de l'abbaye Saint-Pierre d'Hautvillers, historien, né à Saint-Michel. Il est l'auteur de Histoire ecclésiastique et civile du diocèse de Laon, 1783, un vol. in-4°[31].
César Savart (1824-1907), industriel, chevalier de la Légion d'honneur.
Edmond Dormoy (1838-1904), maître de forges, directeur des forges et fonderies de Sougland.
Roger Vasseur, pilote-aviateur, Royal Air Force Bomber Command, 1943-1945.
Maurice Brugnon (1909-1997), député.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes de l'Aisne.
Blason
De sable au vol d’argent, au chef du même chargé d’une aigle issante du champ[32].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Notes et références
Notes
Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Les actes de décès de plusieurs militaires qui y moururent figurent aux registres de la commune (Archives départementales de l'Aisne en ligne, 5Mi 0665 - 1870-1872).
Premier journal parisien, Le Livre de Poche p. 9 à 12
«Le palmarès des villes et villages fleuris», Le Courrier picard édition de l'Oise,
Benoît Taquet, «Vendredi 18 avril, les élus de la majorité et de l'opposition ont constitué les commissions et voté les délégations. Seule pierre d’achoppement: les indemnités», Le Courrier La Gazette, no2342, , p.15
«La réélection sans surprise du maire sortant de Saint-Michel», L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
France. Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Commission régionale Picardie., Plouvier, Martine. et Impr. Mame), La Thiérache, Aisne: sur une frontière de la France, Association pour la généralisation de l'Inventaire régional en Picardie, (ISBN2-906340-43-X et 978-2-906340-43-5, OCLC468545952, lire en ligne)
Tome II - Page 98 - Histoire de Saint-Michel
Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 54, lire en ligne.
Maximilien Melleville, Dictionnaire historique du département de l'Aisne, volume 2, 1865, page 34
Histoire de Saint-Michel en Thiérache par Alfred Desmasures - rééditions-1984 éditions du Chertemps-Marcel Carnoy -Hirson de l'œuvre originale datée de 1883
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии