Saint-Michel-les-Portes est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Michel.
Saint-Michel-les-Portes | |
![]() Le village de Saint-Michel-les-Portes | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes du Trièves |
Maire Mandat |
Joël Zoppé 2020-2026 |
Code postal | 38650 |
Code commune | 38429 |
Démographie | |
Population municipale |
281 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 52′ 10″ nord, 5° 35′ 41″ est |
Altitude | Min. 558 m Max. 2 082 m |
Superficie | 21 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le village de Saint-Michel-les-Portes est établi dans une position remarquable, à 900 m d'altitude, face au Mont Aiguille (2 087 m), et dominant le vaste plateau du Trièves, jusqu'à l'Obiou. Le territoire de la commune fait partie du Parc naturel régional du Vercors. Le village est dominé au nord par le Roc de Cognière (antécime du rocher du Baconnet, 1 808 m), au sud par l'Aubeyron (1 553 m) et la Tête de Papavet (1 450 m), et à l'ouest par la cime altière du Grand Veymont (2341 m), point culminant de la barrière orientale du Vercors.
En 2014, plusieurs sites géologiques remarquables sont classés à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[1] :
Le climat de la région est fortement influencé par l'altitude, mais des influences méridionales se font déjà sentir.
La RN75, ancienne route royale vers la Provence, axe majeur traversant la commune, assure la liaison entre Grenoble et Sisteron. La ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles, aujourd'hui empruntée par les TER Grenoble-Gap, traverse également la commune, avec le viaduc de Thoranne. Une ancienne gare est située au hameau de Gerbaud.
Saint-Michel-les-Portes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,1 %), prairies (17 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Michel-les-Portes est situé en zone de sismicité n°3, comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[8].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Saint-Michel-les-Portes faisait partie de la vicomté du Trièves, dont le centre était le château de Bardonenche à Monestier-de-Clermont, au sein de l'ancienne province du Dauphiné. Malgré la proximité de Grenoble, la paroisse, comme tout l'ancien pays de Trièves, dépendait de l'évêché de Die, jusqu'à la Révolution française.
On a trouvé une tombe du Bronze au hameau de Gerbaud, près du chemin de fer. L'ancienne voie romaine de Grenoble à la Provence passait par le hameau de Saint-Michel, où se trouvait un relais de poste.
Au Moyen Âge, Saint-Michel et les Portes constituent la seigneurie de Saint-Michel-les-Portes, aux Bérenger de Morges. L'église de la paroisse se situait entre les deux villages, près de l'actuelle N75, elle a été détruite au cours des guerres de Religion, probablement en 1573, et n'est pas immédiatement reconstruite. En 1628 le siège de la paroisse est fixé aux Portes, ce qui entraîne des tensions entre les deux communautés : les habitants de Saint-Michel obtiendront l'édification d'une chapelle vers 1690.
Le village de Thoranne constitue une seigneurie qui appartient aux évêques de Die, avant de passer aux Bardonenche ; il y a un château dès 1060 et une chapelle castrale qui fait office d'église paroissiale.
En 1679, Alexandre de Bardonenche unit les deux seigneuries, et reconstruit le château de Thoranne. Celui-ci sera probablement détruit à la Révolution, il n'en reste pas pierre sur pierre. En 1790, deux communes naissent : Saint-Michel-les-Portes et Thoranne. Cette dernière, dépeuplée, sera rattachée en 1839.
Les Portes est ravagé par deux incendies, en 1762 et 1877 ; c'est alors que la plupart des maisons sont reconstruites en style dauphinois, avec des toitures à quatre pentes, donnant au village une grande unité.
Au XIXe siècle, le tracé de la route royale, avec le pont de Saint-Michel, le chemin de fer, avec le viaduc de Thoranne, en 1878, et l'ouverture de la route de Gresse par le col de l'Allimas (1334 m), ouvre la commune au tourisme. Il y a alors deux hôtels pour les excursionnistes, le Grand Hôtel Maurice en face de l'église, et l'Hôtel Terrier qui deviendra le Soleil levant et abritera le "bureau des guides du Mont Aiguille".
En 1952, le tronçon de la N75 entre Saint-Michel et le pont est emportée par un important éboulement des marnes qui dominent le ruisseau de Grosse-Eau, affluent de l'Ebron. L'Équipement crée alors 7 kilomètres de contournement sur un haut remblai - une première technique - plus à l'ouest, longeant plus au moins la voie ferrée, rapprochant le village des Portes, tandis que le hameau de Saint-Michel devient un cul-de-sac.
Histoire du fer :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | 2020 | Jean-Bernard Bellier | DVG | Fonctionnaire |
2020 | En cours | Joël Zoppé | Ingénieur,
cadre technique | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2019, la commune comptait 281 habitants[Note 3], en augmentation de 8,91 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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440 | 438 | 378 | 439 | 409 | 413 | 504 | 512 | 504 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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502 | 509 | 504 | 502 | 512 | 502 | 409 | 412 | 369 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
343 | 328 | 303 | 255 | 257 | 224 | 213 | 160 | 179 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
110 | 112 | 85 | 96 | 107 | 143 | 171 | 180 | 248 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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268 | 281 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Le quotidien régional le Dauphiné libéré présente, dans son édition locale Grenoble-Vercors, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local au niveau de la commune.
L'église de Saint-Michel-les-Portes est rattachée à la paroisse « Notre Dame d'Esparron » qui couvre 28 autres églises du secteur et dont elle abrite la maison paroissiale. cette paroisse dépend de la Doyenné « Montagnes Sud » et du diocèse de Grenoble-Vienne[14].
Patrimoine religieux :
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Saint-Michel-les-Portes possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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