Saint-Martin-sur-Oust [sɛ̃ maʁtɛ̃ syʁ ust], dénommée antérieurement Saint-Martin[1], est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
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Décrivant la localité aux alentours de 1980, Jean Rolin écrit : « Saint-Martin-sur-Oust, Morbihan, est par sa banalité même, sa banalité absolue, un endroit très remarquable, quelque chose comme la quintessence de la France profonde[2]. »
Saint-Laurent-sur-Oust | Ruffiac | Saint-Nicolas-du-Tertre |
Saint-Congard | ![]() |
Les Fougerets |
Saint-Gravé | Peillac |
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Jacut-les-Pins », sur la commune de Saint-Jacut-les-Pins, mise en service en 1986[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 896,5 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « La-Noe-Blanche », sur la commune de Noë-Blanche, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1988 et à 39 km[12], la température moyenne annuelle évolue de pour 1981-2010[13] à pour 1991-2020[14].
Saint-Martin-sur-Oust est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39,9 %), terres arables (34,9 %), forêts (16,6 %), prairies (5,2 %), zones urbanisées (3,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Saint-Martin-sur-Oust dérive du nom de l'Oust[22], cours d'eau emprunté par Saint Martin de Tours[23].
Le nom de la commune est Saent-Martein-sur-Out en gallo et Sant-Varzhin-an-Oud en breton[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
2001 | 26 mai 2020 | Jean-Luc Madouasse | SE | Employé de banque |
26 mai 2020 | En cours | Marion Le Pogam[25] | Cadre administratif | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2019, la commune comptait 1 294 habitants[Note 6], en diminution de 2,56 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 412 | 1 410 | 1 446 | 1 359 | 1 389 | 1 401 | 1 428 | 1 424 | 1 470 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 414 | 1 401 | 1 477 | 1 471 | 1 503 | 1 485 | 1 482 | 1 600 | 1 662 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 718 | 1 760 | 1 800 | 1 672 | 1 662 | 1 585 | 1 576 | 1 633 | 1 408 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 312 | 1 255 | 1 262 | 1 344 | 1 323 | 1 281 | 1 268 | 1 264 | 1 328 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 292 | 1 294 | - | - | - | - | - | - | - |
Comme pour beaucoup de communes de Haute-Bretagne, la langue vernaculaire est en net recul au profit du français. Néanmoins, Saint-Martin compte encore de nombreuses personnes dont le gallo (brito-roman) est la langue d'usage.
Saint-Martin-sur-Oust est référencée au point 32 de l'Atlas Linguistique et ethnographique de Bretagne Romane d'Anjou et du Maine. Travail de Jean-Paul Chauveau et de Gabriel Guillaume. Ce dernier, originaire de Saint-Martin, a également écrit un glossaire du vocabulaire de sa commune natale ainsi que quelques poèmes.
En 2008, Chubri, une association pour l'étude du gallo, a réalisé une étude sur les noms de lieux et de famille en gallo de la commune[30].
XVe - XIXe siècle.
Vers XVe siècle.
Sans doute du maître sculpteur François Ropert vers 1725. Ledit François Ropert se marie d'ailleurs à Saint-Martin-sur-Oust avec mademoiselle Roulette Morin, alors qu'il y effectuait ces travaux.
Dite, en son temps, Saint-Mathurin-des-Garais. Sur ses linteaux de portes, on peut lire deux dates : 1602 et 1681. Ceci témoigne déjà de plusieurs aménagements. Les archives de l'état civil y font état de mariages vers 1580... Son retable vient d'être restauré en 2007. Ce site de Saint-Mathurin, qui surplombe la vallée de l'Oust, est occupé depuis des temps très lointains. Aux alentours, la présence de tuiles romaines et autres vestiges anciens en témoigne.
Son fronton arbore une date : 1651. L'existence d'une chapelle de Saint-Léonard, en ce secteur, est avérée depuis 1155. Il s'agissait alors d'une petite colonie fondée par un monastère de femmes, l’abbaye Saint-Sulpice de Rennes. La maison principale, était sise en « la forêt du nid de merle » près de cette ville. Les moniales furent probablement envoyées à Saint-Martin par l’abbesse Marie de Blois, fille du roi Etienne. En 1151, le pape Eugène III cite comme seul bien de ladite abbaye, sur le diocèse de Vannes, le prieuré de Locmaria en Plumelec. En 1161, Alexandre III y ajoute l’église de Priziac en Molac et « l’église de Saint-Léonard avec ses dépendances ». Le nord de la paroisse de Saint-Martin était alors une immense forêt. Longtemps, le village de Saint-Léonard s'est d'ailleurs nommé « Saint Léonard-de-la-Vieille-Forêt ». Cette forêt s'étendait de la Rouérie en Les Fougerêts, jusqu'à la « borne des trois Barons, lieu de jonction des terres des De Rieux, De Malestroit et De Couëtion, près de Beaumont-en-Saint-Laurent.
Une terre de ce nom existe depuis le XIVe siècle sur le territoire de la paroisse.
On en compte encore près d'une cinquantaine sur la commune. Leurs styles sont très variés. Certaines datent du XVIe. L'une d'entre elles est classée monument historique en 1921. Il s'agit de la croix des Friches, proche de la chapelle Saint-Mathurin.
Sur le canal de Nantes à Brest (Oust canalisée).
En 1468, le Guélin, village situé sur les bords de la rivière d'Aoust (Oust) est signalé comme étant un passage fréquenté. Il est situé entre Saint-Martin et Saint-Gravé. De cet endroit, un chemin mène à Rochefort-en-Terre. En 1531, le site s'appelle, le Port du Gueslin. Il est dit qu'un grand chemin mène de ce port à Peillac. De toute évidence, un certain trafic a toujours existé dans ce secteur. Plus tard, vers 1740, les déclarations d'imposition du « Vingtième » (impôt sur les biens) démontrent, à cet endroit de la rivière « d'Aoust », l'existence d'un gué en période sèche. Prétextant un flot mal régulé au fil des saisons, Guillaume Breton, alors « passager de l'Oust » (autrement dit passeur en bateau de l'endroit) demande à l'administration fiscale une déduction sur cet impôt. Il arguë du fait qu'il ne peut exercer régulièrement son métier que 4 mois de l'année, lors de deux périodes transitoires : printemps et automne. Il décrit par ailleurs un fort courant l'hiver et un passage guéable l'été.
Maires de Saint-Martin-sur-Oust | Début de mandat | Fin de mandat | |
---|---|---|---|
Louis Chevalier, du Bourg |
du |
au 12 germinal an VI |
|
Julien Martin, du Bourg, ayant le titre d'agent municipal jusqu'au 4 prairial an VIII - 1799 |
du 12 germinal an VI |
au |
|
Mathurin Bouvier, du Val |
du |
au |
|
Augustin Borel de Bottemont, du château de Castellan, chevalier de la légion d'honneur |
du |
à 1832 |
|
Louis Chevalier, du Bourg, fils du 1er maire |
de 1832 |
à 1837 |
|
Pierre Vendogre, du Guélin, originaire d'Ytrac Cantal. Chaudronnier migrant. |
de 1837 |
à 1848 |
|
Louis Guy Chevalier, du Bourg, petit-fils du 1er maire |
de 1848 |
à 1864 |
|
Jacques Marie Cheval, du Guélin |
de 1864 |
à 1890, année de son décès. Gendre de Pierre Vendogre, ancien maire |
|
Auguste De La Ruée, château de Castellan |
du |
au |
|
Louis De Boussineau, château de La Luardaye |
de 1904 |
à |
|
Louis Guillaume, de Grossenée |
de |
à 1941, démissionnaire pour cause santé |
|
Jean Marie Provost, Bourg, Chevalier de la Légion d'honneur |
du |
à , démission |
|
Emile Rollo, Les Gaudines de Bas |
de |
à |
|
Marcel Rubeaux, de La Croix Piguel |
de |
||
Charles Possémé, du Bourg |
de |
à |
|
Jean Luc Madouasse, du Guélin |
de |
à ce jour ; réélu en 2008 |
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