Saint-Martin-l'Aiguillon est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 194 habitants[Note 1].
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Saint-Martin-l'Aiguillon
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays
France
Région
Normandie
Département
Orne
Arrondissement
Alençon
Intercommunalité
Communauté de communes du Pays Fertois et du Bocage Carrougien
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 10,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 2,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Briouze», sur la commune de Briouze, mise en service en 1974[9] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7°C et la hauteur de précipitations de 905,7 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Alençon - Valframbert», sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 29 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,8°C pour la période 1971-2000[13] à 10,9°C pour 1981-2010[14], puis à 11,3°C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Saint-Martin-l'Aiguillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (50,2%), terres arables (30%), forêts (19,4%), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2%), zones agricoles hétérogènes (0,2%)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Martinus de Aculio en 1190[23].
La paroisse est dédiée à Martin de Tours, évêque du IVesiècle, un des saints les plus vénérés de la chrétienté.
L'Aiguillon, ce toponyme provient de l'agglutination du latin aculeus et du suffixe one qui signifie la « pointe ».
Sous la Révolution, lors de la déchristianisation en 1793, la commune porte le nom de L'Aiguillon ou L'Aiguillon-Républicain[24].
Histoire
1233: une charte du seigneur de Vieux-Pont atteste que le « patronage » (droit de présenter à l'évêque de Séez le nom d'un futur curé) de l'église de Saint-Martin-l'Aiguillon a été donné aux chanoines de Séez (chapitre cathédral); cela indique que l'essentiel de la dîme de la paroisse va à ce chapitre.
1465: dans la recherche des vrais nobles qu'il fait à la demande de Louis XI — consécutivement à la période troublée de la guerre de Cent Ans — Montfaut reconnaît Jean Le Mocqueur de Saint-Martin-l'Aiguillon.
1540: le comte Le Veneur, seigneur de Carrouges, fait construire un ensemble métallurgique: fourneau (sur la paroisse de Sainte-Marguerite) et forge sur la paroisse de Saint-Martin.
: Jacques Guillaume Poulain de Beauchêne (né en 1727, ancien lieutenant de la grande louveterie de France, propriétaire-cultivateur demeurant à Saint-Martin-l'Aiguillon) est élu député du bailliage de Caen aux États généraux de 1789, au titre du tiers état. Il est signataire du serment du Jeu de paume. Dans la discussion sur la suppression des droits féodaux, il demande également la suppression des pigeons, des lapins et des moines « parce que les uns mangent le blé en grains, les autres en herbe et les derniers en gerbes » (allusion probable à la dîme). Il est nommé président de la municipalité de Carrouges sous le Directoire (8 frimaire an VI soit novembre 1797).
Au moment de la Révolution française (1789), la commune porte le nom de L'Aiguillon-Républicain, puis simplement L'Aiguillon (1793).
À cette même époque, le citoyen Lorgueilleux, précédemment chapelain de la paroisse de Rasnes, est élu (à l'unanimité) curé de ce lieu.
: Jacques Riblier, ancien vicaire de Saint-Martin-l'Aiguillon et réfractaire à la constitution civile du clergé, est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire d'Alençon et exécuté (son curé: Charles Loret, réfractaire lui aussi, ne connut pas le même sort).
1836: « La forge de Carrouges, sise à Saint-Martin-l'Aiguillon, produit — année courante — 250 à 300 mille kilogrammes de fer ployant pour la clouterie et la quincaillerie de Tinchebray » (selon l'Annuaire ci-dessous référencé).
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[27].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 194 habitants[Note 8], en diminution de 5,37% par rapport à 2013 (Orne: −3,08%, France hors Mayotte: +2,17%).
Saint-Martin-l'Aiguillon a compté jusqu'à 910 habitants en 1821. Elle comptait 737 habitants à la fin de la période d'activité de la forge (1865).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1836
1841
1846
1851
1856
710
892
850
910
878
802
820
738
803
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
794
737
615
617
592
584
537
510
506
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
461
430
392
385
375
378
313
318
327
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2019
304
239
217
182
191
186
200
194
194
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Lieux et monuments
Église Saint-Martin, reconstruite aux XVIIe et XIXesiècles. Elle abrite un orgue de chœur, datant du XIXesiècle.
Ancien « moulin de Crochet » (moulin à farine) attesté dès 1450 (Jean Bisson, écuyer, en est propriétaire); racheté par le vicomte Le Veneur (cf famille le Veneur de Tillières), seigneur de Carrouges, il est reconstruit au début du XIXesiècle et cesse ses activités à la fin du même siècle.
Affinerie dite « forge de Carrouges » (lieu-dit la Forge) créée vers 1540 par Le Veneur (en complément du fourneau situé sur la commune actuelle de Sainte-Marguerite-de-Carrouges qui produit la fonte au charbon de bois). Elle utilise — comme au Champ de la Pierre et à Rânes — la force hydraulique de cours d'eau barrés par des digues (retenues aujourd'hui appelées couramment « étangs »). L'activité cesse vers 1850, face à l'épuisement du minerai de fer de Rânes, au passage à la fonte au coke largement utilisée par les Anglais.
Activité et manifestations
Personnalités liées à la commune
L'écrivaine américaine, Grace Andreacchi(en) était résidente pendant les années 1992-1994[31].
Voir aussi
Liste des communes de l'Orne
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1560, (ISBN2600028846).
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