Saint-Martin-de-Villereglan Écouter est une commune française, située dans l'ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin.
Saint-Martin-de-Villereglan | |
![]() | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Pierre Bardies 2020-2026 |
Code postal | 11300 |
Code commune | 11355 |
Démographie | |
Population municipale |
361 hab. (2019 ![]() |
Densité | 38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 06′ 25″ nord, 2° 12′ 43″ est |
Altitude | Min. 149 m Max. 309 m |
Superficie | 9,38 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carcassonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Région-Limouxine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Sou, le Blau, le ruisseau de la Rivairolle et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « massif de la Malepère ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Martin-de-Villereglan est une commune rurale qui compte 361 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Villereglanais ou Villereglanaises.
Ses habitants sont les Villereglanais.
Commune de l'aire urbaine de Limoux située dans le Razès au confluent du Sou et du Gué.
Malviès | Villarzel-du-Razès | Montclar |
Lauraguel | ![]() |
Cépie |
Gaja-et-Villedieu | Limoux | Pieusse |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le Sou, le Blau, le ruisseau de la Rivairolle, le ruisseau de Granet et le ruisseau de la Tuilerie, qui constituent un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Sou, d'une longueur totale de 29,5 km, prend sa source dans la commune de Lignairolles et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est puis vers l'est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Pieusse, après avoir traversé 17 communes[5].
Le Blau, d'une longueur totale de 16,1 km, prend sa source dans la commune de Pomy et s'écoule vers l'est puis se réoriente vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Sou sur le territoire communal, après avoir traversé 7 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Limoux », sur la commune de Limoux, mise en service en 1945[12]et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 647,7 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 16 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : le « massif de la Malepère »[20], d'une superficie de 6 158 ha, un site boisé présentant un intérêt biogéographique vu sa position intermédiaire sous les influences des climats méditerranéen et atlantique. De nombreuses espèces sont en limite d'aire. Il s'agit d'un site important pour des chauves-souris d'intérêt communautaire avec six espèces présentes : le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées, le Rhinolophe euryale, le Minioptère de Schreibers et la Barbastelle[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[22] : les « collines du Bas Razès » (3 551 ha), couvrant 13 communes du département[23], et le « massif de la Malepère » (5 883 ha), couvrant 14 communes du département[24].
Saint-Martin-de-Villereglan est une commune rurale[Note 6],[25]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (36,8 %), zones agricoles hétérogènes (31,9 %), forêts (20,8 %), terres arables (10,5 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Saint-Martin-de-Villereglan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 2009, 2019, 2020 et 2021[30],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 196 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 196 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
La commune est en outre située en aval des barrages de Matemale et de Puyvalador, deux ouvrages de classe A[Note 8], situés dans le département des Pyrénées-Orientales. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[33].
![]() |
Blason | De sinople à une jumelle d'or. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
juin 1995 | En cours | Pierre Bardies[34] | PS | Conseiller général puis départemental Vice-président du conseil général puis départemental |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2019, la commune comptait 361 habitants[Note 9], en diminution de 2,7 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
196 | 300 | 336 | 287 | 340 | 344 | 357 | 316 | 305 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
320 | 294 | 277 | 308 | 285 | 284 | 300 | 293 | 310 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
322 | 320 | 308 | 231 | 265 | 257 | 284 | 261 | 242 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
241 | 227 | 172 | 190 | 223 | 248 | 315 | 334 | 371 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
355 | 361 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 145 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 363 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 930 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 7,2 % | 8,3 % | 9,9 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 212 personnes, parmi lesquelles on compte 75,9 % d'actifs (66 % ayant un emploi et 9,9 % de chômeurs) et 24,1 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 92 emplois en 2018, contre 116 en 2013 et 103 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 142, soit un indicateur de concentration d'emploi de 64,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,6 %[I 10].
Sur ces 142 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 29 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 91,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,4 % les transports en commun, 4,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
32 établissements[Note 12] sont implantés à Saint-Martin-de-Villereglan au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 32 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 7 | 21,9 % | (8,8 %) |
Construction | 4 | 12,5 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 5 | 15,6 % | (32,3 %) |
Activités immobilières | 4 | 12,5 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 15,6 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 6 | 18,8 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 1 | 3,1 % | (8,8 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 21,9 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 32 entreprises implantées à Saint-Martin-de-Villereglan), contre 8,8 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Razès, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aude[39], également dénommée localement « Volvestre et Razès »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 0 | 0 | 0 | 11 |
SAU[Note 15] (ha) | 0 | 0 | 0 | 355 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est très faible0 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 0 en 2000 puis à 0 en 2010[41] et enfin à 11 en 2020[Carte 7], un nombre stable en 22 ans. Sur cette même période, le département a perdu 60 % de ses exploitations[42],[Carte 8].
Sur les autres projets Wikimedia :