Lauraguel Écouter est une commune française, située dans l'ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Lauraguel | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Joël Cathala 2020-2026 |
Code postal | 11300 |
Code commune | 11197 |
Démographie | |
Population municipale |
604 hab. (2019 ![]() |
Densité | 86 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 05′ 58″ nord, 2° 10′ 31″ est |
Altitude | Min. 166 m Max. 286 m |
Superficie | 7,01 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Limoux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Piège au Razès |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Sou, l'Albane, le Réal et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Lauraguel est une commune rurale qui compte 604 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Limoux. Ses habitants sont appelés les Lauraguélois ou Lauraguéloises.
Ses habitants sont les Lauraguélois.
Malviès | ||
Routier | ![]() |
Saint-Martin-de-Villereglan |
Pauligne | Gaja-et-Villedieu |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le Sou, l'Albane, le Réal et le ruisseau de Combe Marty, qui constituent un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Sou, d'une longueur totale de 17,2 km, prend sa source dans la commune de Massac et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Orbieu à Vignevieille, après avoir traversé 4 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Limoux », sur la commune de Limoux, mise en service en 1945[11] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 647,7 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 19 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : les « collines du Bas Razès » (3 551 ha), couvrant 13 communes du département[19].
Lauraguel est une commune rurale[Note 5],[20]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (73,1 %), forêts (11 %), zones urbanisées (7 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), terres arables (3,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Lauraguel est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Sou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 1999, 2009 et 2021[25],[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 317 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 317 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1945 | 1978 | Jacques Berniès[27] | SFIO puis PS | Conseiller général du canton d'Alaigne (1945-1973) |
juin 1995 | 2014 | Jacques Durand[28] | PS | Conseiller général du canton d'Alaigne (1998-2015) |
mars 2014 | En cours | Joël Cathala | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2019, la commune comptait 604 habitants[Note 7], en diminution de 6,36 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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410 | 389 | 368 | 410 | 394 | 429 | 439 | 394 | 430 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
460 | 433 | 409 | 390 | 403 | 384 | 410 | 413 | 425 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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418 | 444 | 405 | 348 | 389 | 375 | 380 | 382 | 355 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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350 | 404 | 368 | 431 | 416 | 461 | 507 | 604 | 615 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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604 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 262 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 620 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 810 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 6] | 10,7 % | 12,4 % | 13 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 356 personnes, parmi lesquelles on compte 74,5 % d'actifs (61,5 % ayant un emploi et 13 % de chômeurs) et 25,5 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Limoux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 94 emplois en 2018, contre 113 en 2013 et 127 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 222, soit un indicateur de concentration d'emploi de 42,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,3 %[I 10].
Sur ces 222 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 63 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 90,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 4,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
28 établissements[Note 10] sont implantés à Lauraguel au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 39,3 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 28 entreprises implantées à Lauraguel), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[33], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 34 | 27 | 20 | 20 |
SAU[Note 13] (ha) | 608 | 487 | 447 | 519 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 34 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 27 en 2000 puis à 20 en 2010[35] et enfin à 20 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 41 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[36],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 608 ha en 1988 à 519 ha en 2020Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 18 à 26 ha[35].
La commune ne compte aucun bâtiment protégé au titre des monuments historiques. On trouve cependant trois objets classés au titre des monuments historiques : une croix de chemin du XVIe siècle[37], deux chandeliers de 1650[38], la cloche de bronze de l’église[39].
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Blason | Parti, au premier coupé, en 1) d'azur à un arbre d'argent sur lequel est perché un oiseau d'or (Loriot d'Europe), en 2) fascé de gueules et d'argent de six pièces; au second d'azur à une croix pattée cantonnée de quatre fleurs de lys posées en sautoir, le tout d'or[40]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | ![]() |