Saint-Martin-de-Fontenay est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 2 523 habitants[Note 1].
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Saint-Martin-de-Fontenay
Entrée Est du village.
Administration
Pays
France
Région
Normandie
Département
Calvados
Arrondissement
Caen
Intercommunalité
Communauté de communes Vallées de l'Orne et de l'Odon
La commune se trouve à quelques kilomètres au sud de Caen. Elle est limitrophe de Saint-André-sur-Orne (anciennement Saint-André-de-Fontenay) et à l'est du hameau de Verrières rattaché à Saint-Martin-de-Fontenay.
La commune est traversée du nord au sud, en son centre par la départementale 562A (ancienne route nationale 162) et bordé à l'est par la nationale 158 reliant Caen à Falaise.
Communes limitrophes de Saint-Martin-de-Fontenay[1]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 10,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1,1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,6 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Caen-Carpiquet», sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 10,9°C pour la période 1971-2000[11] à 11,2°C pour 1981-2010[12], puis à 11,5°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Martin-de-Fontenay est une commune urbaine[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Martin-de-Fontenay, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[17] et 6 351 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,7% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (85%), zones urbanisées (10,9%), zones agricoles hétérogènes (3,7%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5%)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Martinus de Fontaneto au XIesiècle[24].
La paroisse était dédiée à Martin de Tours, évêque de Tours au IVesiècle.
Le gentilé est Martifontain.
Histoire
Antiquité
En 1985, lors de la viabilisation d'un lotissement, une campagne de fouilles est menée qui va faire découvrir un enclos funéraire d'environ 8 000 m2 contenant 944 sépultures (880 inhumations et 64 crémations) datant d'époques très différentes: du début de l'âge du fer jusqu'au VIIesiècle. On trouve, concentré en un même point du cimetière, un groupe dont l'origine orientale est attestée aussi bien par les objets que par la morphologie des squelettes. Les femmes portent pour certaines un riche mobilier d'origine pontico-danubienne et pratiquent la déformation volontaire du crâne, coutume d'origine orientale. Cependant, elles sont plus grandes que les indigènes présents dès l'âge du fer. Peut-être s'agit-il de Germains orientaux, en tout cas, à coup sûr de soldats «barbares» de l'armée romaine arrivés dans la région dès la mise en place du litus saxonicum au IIIesiècle. Voir les sites analogues de Frénouville et d'Airan[25].
Moyen Âge
La paroisse de Fontenay fut divisée une première fois pour former les paroisses et seigneuries de Fontenay-le-Marmion et de Fontenay-le-Tesson où se trouve l'abbaye Saint-Étienne de Fontenay fondée par Raoul Tesson. Entre le XIe et le XIVesiècles, Fontenay-le-Tesson fut divisé à son tour pour former Saint-Martin-de-Fontenay et Saint-André de Fontenay[26].
Révolution
À la création des cantons, Saint-Martin-de-Fontenay est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[27].
Seconde Guerre mondiale
Lors de la bataille de Normandie, le village fut détruit à 93%. La commune est libérée par les Canadiens. Située sur la ligne de front, elle fut le lieu d'âpres combats lors des suites de la bataille de Caen pour le contrôle de la plaine de Caen et de la route de Falaise. Les jeunes soldats canadiens tués lors de ces opérations reposent au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize. L'unité québécoise des Fusiliers Mont-Royal (de Montréal) a enlevé l'église du village à la 9e Panzer SS dans la nuit du 31 juillet au à la suite d'une opération de commando qui a modifié le rapport de force dans ce secteur.
Articles détaillés: opération Spring, bataille de la crête de Verrières et opération Totalize.
De 1945 à nos jours
Après la guerre, Mme Sabathier, boïenne, en cure à Bagnoles-de-l’Orne, visite la région et rencontre Louis Lefèvre (maire de l’époque). Il en est décidé d’organiser une rencontre entre les élus des deux communes pour venir en aide aux Martifontains et leur commune sinistrée. Une fois reconstruit, le village s'agrandit au fil du temps. Enfin, en 1991, le jumelage entre Saint-Martin et Biganos sera officialisé par le maire de l'époque Daniel Lequien et celui de Biganos Lucien Mounaix [28].
Aléa météorologique
Tempête du 15 au .
En , la ville est touchée par des inondations, coulées de boue et mouvements de terrain du 25 au .
Inondations par remontées de nappe phréatique du 1er février au .
En , la ville est touchée par une importante tempête de neige, mais sans dégâts.
Le , un orage s'est abattu[29] sur la ville vers 5h30 du matin, causant ainsi des dégâts matériels.
Le vers 16 h 30, une tornade s'est formée[30], provoquant ainsi des dégâts matériels.
La ville dispose de son propre centre médical, situé derrière la mairie, abritant quatre médecins généralistes, deux orthophonistes, un podologue et un cabinet d'infirmières[33].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2019, la commune comptait 2 523 habitants[Note 8], en diminution de 2,02% par rapport à 2013 (Calvados: +0,72%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
589
539
482
454
451
437
450
453
456
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
460
498
472
428
443
429
422
436
410
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
418
432
419
449
452
510
502
348
647
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
766
895
1 319
1 418
1 884
1 881
2 068
2 572
2 603
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
2 523
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Saint-Martin-de-Fontenay était à la base un village d'agriculteurs, et de mineurs (jusqu'en 1968) comme les communes limitrophes. Mais accueille aussi d'autres secteurs économiques se concentrant surtout au nord du territoire.
Lieux et monuments
Patrimoine civil
"Château Gombeaux": propriété privée.
"Château Lagouelle": ancienne maternité, il sert à présent de foyer d'hébergement.
Cité de la Mine: vestige du passé minier de la ville avec les habitations ouvrières et l'ancien centre d'apprentissage SMPC, ayant servi de collège.
Monument aux morts: Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale et guerre d'Algérie et une plaque commémorative des victimes civiles de 1944.
Mémorial canadien de Cindais de la Cote 67.
Place des Fontaines: elle doit son nom du fait qu'il y avait sept fontaines, ruisselant des collines voisines[38] d'où est le nom de Fontenay.
Mairie et l'ancienne école de garçons: les bâtiments de l'ancienne école sont devenus en 1993 l'extension de la mairie.
Ancienne école de filles: accueillant les ateliers municipaux.
Cimetière de Saint-Martin: ancien emplacement de l'église paroissiale.
Quelques maisons ayant survécu à la guerre.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Martin.
Église Saint-Martin (Reconstruction, 1962). Elle remplace l'ancienne église elle aussi dédiée à saint Martin. Elle abrite ce qui reste du retable du XVIIesiècle classé à titre d'objet aux Monuments historiques[39] très sinistré par les dégâts de la Seconde Guerre mondiale.
Calvaire de 1937, situé face au parking de l'école primaire.
Chapelle Saint-Jacques de Verrières, avec une plaque commémorative de la bataille.
Oratoire dédié à la Vierge Marie rue du Fossu.
Autres lieux et monuments disparus
Château Dumont: situé route d'Harcourt, détruit en 2013.
L'ancienne église Saint-Martin, détruite en 1944.
La chapelle de Troteval située autrefois dans ce hameau, détruite lors de la Révolution française.
Daniel Brière, André Grard, Alice Plaideau et Jacques Romeuf, Saint-Martin-de-Fontenay, un XXesiècle tourmenté, Cabourg, Éditions Les Cahiers du temps, , 191p. (ISBN2-911855-46-9)
Revue Art de Basse-Normandie (Caen) no129, 4etrimestre 2003: «May, Saint-André et Saint-Martin-de-Fontenay. Trois communes sœurs.»
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises, Page 1561.
supplément à Gallia N°54; C. Pilet, A. Alduc-Le Bagousse, L. Buchet, M. Helluin, M. Kazanski, J.-C. Lambart, G Martin, J. Pellerin, J. Pilet-Lemière, P. Vipard avec la collaboration de M. Clet-Pellerin et de B. Van Vliet-Lanoë, La nécropole de Saint-Martin-de-Fontenay. Recherches sur le peuplement de la plaine de Caen du Ve s. avant J.-C. au VIIe s. après J.-C., 1994, 550 p., 139 fig., 128 pl., tabl.
M. F. Vaultier, «Recherches historiques sur l'ancien doyenné de Vaucelles, au diocèse de Bayeux» dans les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, 2esérie, vol. XII, Hardel, Caen, 1841
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