Saint-Martin-d'Ablois est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
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Saint-Martin-d'Ablois | |
![]() Vue d'ensemble de Saint-Martin-d'Ablois. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes des Paysages de la Champagne |
Maire Mandat |
Catherine Fontanesi 2020-2026 |
Code postal | 51530 |
Code commune | 51002 |
Démographie | |
Gentilé | Ablutiens |
Population municipale |
1 407 hab. (2019 ![]() |
Densité | 64 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 47″ nord, 3° 52′ 07″ est |
Altitude | Min. 110 m Max. 241 m |
Superficie | 21,88 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Épernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintmartindablois.fr |
modifier ![]() |
Ses habitants sont les Ablutiens.
Elle se situe au sud-ouest d'Épernay. Saint-Martin-d'Ablois se trouve aux confins des forêts de Brugny, d'Enghien, d'Épernay et du bois de Boursault. La commune se trouve dans le vignoble de Champagne « Vallée de la Marne » sur le terroir des « Coteaux Sud d’Épernay ». Elle comptabilise 82,2 hectares de vigne travaillée par 71 exploitants en grande majorité sur le cépage pinot meunier. Le Sourdon (ruisseau) y prend sa source.
Œuilly | Boursault | Épernay |
Festigny | ![]() |
Vinay |
Le Baizil | Brugny-Vaudancourt |
Saint-Martin-d'Ablois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,6 %), terres arables (31,1 %), cultures permanentes (5 %), zones urbanisées (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %), prairies (1,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le village apparaît dès 1145 sur les cartes de l'abbaye Saint-Martin d'Épernay sous le nom Sanctus Martinus de Avleis, puis Sanctus Martinus de Avlis en 1155. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, plusieurs forment sont rapportées : Avelois (1219), Aublois, Avlois et Avloys. Ablois est utilisé pour la première fois en 1252. En 1262, le bourg est à nouveau répertorié en latin, en tant que Sanctus Martinus de Avlois. La décennie suivante, le terme Avloi est employé[8].
Au début du XVe siècle, les Archives nationales font état d'Abloiz, puis Abloys en 1462. Le « Saint-Martin » réapparaît en 1539 avec Saint-Martin-d'Ablays, puis Sainct-Martin de la Bloys (1634), Saint-Martin d'Amblois (1735) et Saint-Martin d'Hablois (1749). En 1783, le nom latin du village est Sanctus Martinus in pago Ablensi[8].
En 1789, la commune de Saint-Martin-d'Ablois est officiellement créée. Cependant, les révolutionnaires la renomment Ablois quatre ans plus tard[9]. Ce nom perdure jusqu'en 1952 lorsque la commune reprend son ancien nom et devient à nouveau Saint-Martin-d'Ablois[10].
D'après le géographe Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville, le village s'élève sur le site d'un bourg gallo-romain, Bibe. En 1855, le congrès archéologique de Châlons-sur-Marne note la découverte de pièces romaines à la ferme de Mont Bayen, au nord de la commune. Ce lieu-dit semble d'ailleurs être les vestiges d'une ancienne cité[9].
À partir du milieu XIIe siècle, le village alors dénommé Sanctus Martinus de Avleis est rattaché à l'abbaye Saint-Martin d’Épernay, dont les chanoines s'y établissent en 1152[9].
À la suite du décès de François II de France en 1560, Marie Stuart sépare la vicomté d'Ablois de la châtellenie d’Épernay. Le , elle est accueillie au monastère de Saint-Martin, pour participer à la messe. L'après-midi, guidée par l'abbé du couvent dans le bois du Sourdon, la dame prononce ces mots : « Oh ! Cette France aimée, la quitter quand il fait si bon y vivre des choses de l'esprit ! La quitter quand elle offre tant de poésie sous son beau ciel ! Tenez ces ombrages, comme ils sont beaux ! Cette source qui se répand en cascades à travers les rochers donne par son murmure l'illusion d'une musique lointaine, dont l'âme est délicieusement caressée ! Ces rayons d'or qui traversent la feuillée, ces oiseaux qui se jouent dans le prisme ensoleillé, non on ne peut se résigner à quitter tout cela ? »[9].
Le , la ligne des Chemins de fer de la Banlieue de Reims (CBR), entre Épernay et Montmirail, est inaugurée. Une gare dessert Saint-Martin-d'Ablois et on met en place un arrêt facultatif à Sourdon[9].
Durant la Première Guerre mondiale, le village est à proximité du front, notamment lors de la seconde bataille de la Marne. 64 Ablutiens meurent sur le champ de bataille. Un cimetière militaire est créé près de la ferme des Meulières ; un monument aux morts est inauguré le , rue Julien-Ducos[9].
La ligne de chemin de fer desservant la ville est déclassée en 1937[9].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, trois Albutiens (Michel Destrez, Julien Ducos et Marcel Soyeux) sont arrêtés pour résistance et fusillés près de Châlons-sur-Marne, le . Ils avaient tous entre 20 et 25 ans. Trois rues portent aujourd'hui leur nom. Par ailleurs, trois autres sont déportés en Allemagne (Adrien Didier, Marcel Fouju et Jacques Soardi). Ce dernier ne reviendra jamais, une rue porte également son nom[9].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
an XVIII | 1806 | Nicolas Lelouvier | ||
1806 | 1812 | Jean-Baptiste Piéton | ||
1812 | 1814 | Louis Rossignol | ||
1814 | 1825 | Auguste Sannegon | ||
1825 | 1831 | Auguste de Talhouët | Conservateur Monarchiste |
Militaire, marquis de Talhouët |
1831 | 1843 | Louis Noël | ||
1843 | 1855 | Étienne François | ||
1855 | 1857 | Sébastien Malet | ||
1857 | 1865 | François Miloni | ||
1865 | 1866 | Louis Fagot | ||
1866 | 1871 | Pierre Ketterer | ||
1871 | 1892 | Louis Fagot | ||
1892 | 1893 | Jules Ketterer | ||
1893 | 1894 | Ernest Moreau | ||
1894 | 1897 | Jules Lalouelle | ||
1897 | 1908 | Charles Daumont | ||
1908 | 1911 | Henri Durantel | ||
1911 | 1932 | Jules Ketterer | ||
1932 | 1944 | Émilien Jamart | ||
1944 | 1945 | Simon Moreau | ||
1945 | 1965 | Léon Durantel | ||
1965 | 1971 | Robert Jamart | ||
1971 | 1983 | Léon Durantel | ||
1983 | 1989 | Bernard Rauscher | ||
1989 | mai 2020 | Jackie Barrois[12],[13] | PS[14] | |
mai 2020[15],[16] | En cours (au 2 décembre 2020) |
Catherine Fontanesi | Directrice générale des services d’une collectivité Vice-présidente de la CC des Paysages de la Champagne (2020 → ) |
Saint-Martin-d'Ablois est jumelée avec :
Avessac (France) depuis le
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 1 407 habitants[Note 3], en diminution de 3,37 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 041 | 1 178 | 1 213 | 1 236 | 1 417 | 1 475 | 1 507 | 1 533 | 1 525 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 341 | 1 403 | 1 410 | 1 373 | 1 447 | 1 365 | 1 353 | 1 286 | 1 230 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 216 | 1 212 | 1 147 | 1 222 | 960 | 902 | 906 | 951 | 1 001 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 045 | 1 035 | 1 021 | 1 221 | 1 431 | 1 401 | 1 457 | 1 473 | 1 456 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 414 | 1 407 | - | - | - | - | - | - | - |
Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, le village est réputé pour ses meules à moulin. Les meules d'Ablois sont à l'époque extraites de bancs de meulières, enterrées sous un sol sableux, dans la forêt d'Enghein, à l'ouest de Saint-Martin-d'Ablois et, dans celle d’Épernay, au nord du village[9].
Ces meules à grains sont blanches, grises ou rouges et font entre 1,53 m et 2,09 m de diamètre et de 35 à 42 cm d'épaisseur. Transformées à Saint-Martin-d'Ablois, elles étaient ensuite acheminées principalement par la Marne, à Port-à-Binson ou Épernay, en direction de toute la Champagne mais également de toute la France et même jusqu'aux États-Unis[9].
Le château de Saint-Martin-d'Ablois, date du XVIIIe siècle. Depuis 2009, il appartient à la famille Breul, rénové c'est la maison principale du Champagne Patrick Breul, où l’accueil des visiteurs se fait sous forme de visites et de dégustations.
En 1928, Georges Rosset, président de la Fédération des retraités du chemin de fer, créé le « Refuge des cheminots » à la Foulerie, au nord-est du bourg principal. Le but de l'institution, inaugurée en 1928 par le Ministre des travaux publics, André Tardieu, est d'héberger des employés des chemins de fer[9].
Le bâtiment se modernise au fil des années et accueille jusqu'à 62 retraités en 1956. Il est détruit en 1986. Dans l'ancien parc de la Foulerie se trouve aujourd'hui l'école primaire du village[9] et l'on trouve en dessous de celle-ci la rue Georges-Rosset.
Un parc de trois hectares où jaillit la source du Sourdon, un ruisseau qui parcourt 1,2 km en traversant le village de Saint-Martin-d'Ablois avant de se jeter dans le Cubry, ruisseau rejoignant la Marne à Épernay. Un sentier suit le ruisseau qui parcourt le parc en suivant des cascades artificielles. Le parc, aujourd'hui propriété communale, a été créé à la fin du XIXe siècle. C'est un site naturel inscrit depuis le ; il figure en outre sur la liste des parcs et jardins remarquables du ministère de la Culture[20],[21]. Le parc est ouvert au public en accès libre du 1er avril au de 9 h à 19 h et possède quelques aménagements pour le pique-nique.
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Les armoiries de Saint-Martin-d'Ablois se blasonnent ainsi :
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