Saint-Mars-d'Égrenne est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 661 habitants[Note 1] (les Médardais).
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Saint-Mars-d'Égrenne | |
![]() L'église Saint-Médard. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes Andaine - Passais |
Maire Mandat |
Daniel Boulent 2020-2026 |
Code postal | 61350 |
Code commune | 61421 |
Démographie | |
Gentilé | Médardais |
Population municipale |
661 hab. (2019 ![]() |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 37″ nord, 0° 43′ 47″ ouest |
Altitude | Min. 113 m Max. 201 m |
Superficie | 25,06 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Domfront en Poiraie (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bagnoles de l'Orne Normandie |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le bourg se situe au sud-ouest du département de l'Orne et de la région Normandie, dans la région naturelle bocagère du Domfrontais, également appelée « Passais ». Son bourg est à 6 km au nord de Passais, à 8 km au sud-est de Domfront, à 11 km à l'est du Teilleul et à 20 km au sud-est de Mortain[1].
Saint-Georges-de-Rouelley (sur 25 m) (Manche), Saint-Cyr-du-Bailleul (Manche) |
Saint-Roch-sur-Égrenne, La Haute-Chapelle (sur 200 m) | Saint-Gilles-des-Marais, La Haute-Chapelle, Domfront |
Saint-Cyr-du-Bailleul (Manche) | ![]() |
Torchamp |
Mantilly (Orne) | Passais (Orne) | Saint-Fraimbault (Orne) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Fraimbault », sur la commune de Saint-Fraimbault, mise en service en 1994[10] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 874 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Laval-Etronnier », sur la commune de Laval, dans le département de la Mayenne, mise en service en 2010 et à 54 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,8 °C pour 1981-2010[15], puis à 12 °C pour 1991-2020[16].
Saint-Mars-d'Égrenne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Domfront en Poiraie, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,2 %), terres arables (25,4 %), zones agricoles hétérogènes (25,2 %), zones urbanisées (2,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Medardus de Egrenna en 1381[24].
En effet la paroisse est dédiée à Médard de Noyon, évêque du VIe siècle, comme pour la plupart des Saint-Mars[25].
L'Égrenne est la rivière qui traverse le nord-est du territoire.
Le hameau de l'Air Souvre : sans doute pour °l'aire souvre, « l'aire / la place vide d'en haut ». Le second élément est dans ce cas issu du latin superus « qui est en haut, supérieur », d’où le gallo-roman °SÚPERU > a.f. °sovre, °souvre, °seuvre, °sevre, etc.[26].
Selon le Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies (1902, p : 4212), Mards est un diminutif de Médard, devenu Mars dans le vocabulaire des historiens géographes. D'où le nom de Saint-Mars donné à une commune qui n'avait pour raison d'être que l'église patronnée par saint Médard.
Vers le début du XIe siècle un chevalier Achard (970-1035), descendant d'une famille de petite noblesse d'épée originaire de Montpellier, vint se fixer dans le pays domfrontais.
À cette époque, la forêt d'Andaine couvrait tout le territoire de l'actuel Passais, communes de Saint-Mars et de Saint-Roch comprises.
Ayant décidé de former un domaine le chevalier Achard (c'était probablement son prénom) opéra un "perthuis" (ouverture) dans la forêt de Passais à l'endroit même de l'actuel hameau le Pertuis situé dans la commune de Saint-Mars-d'Égrenne. Il y fit construire le premier manoir de sa famille -Le Perthuis-Achard ; ce n'est plus qu'une maison de ferme aujourd'hui.
Avec le temps les Achard agrandirent leur domaine et l'étendirent jusqu'aux portes de Domfront, établissant des cultures sur les territoires actuels de Saint-Mars, de Saint-Gilles et de la Haute-Chapelle. Acquérant ainsi, et dès le milieu du XIe siècle, tous les droits seigneuriaux sur cette grande étendue de bois et sur les terres qui s'y défrichaient.
Le comte Guillaume de Bellême, devenu maître du pays, reconnut leur noblesse et les laissa jouir des privilèges possédés jusque-là. Il nommera le chevalier Achard gouverneur de Domfront, le premier à porter le titre, dont il venait de construire l'enceinte de fortification (en 1014 selon l'historien F. Liard).
Le chevalier Achard, surnommé Achard le Riche ou Achard de Domfront, fera construire dans le premier tiers du XIe siècle (probablement vers 1020) une première église dédiée à saint Médard , un saint souvent invoqué contre les rages de dents.
Ce faisant il donnera naissance au hameau de Saint-Mars-d'Égrenne stratégiquement situé en orée de forêt, sur la route qui va de Domfront au mont Saint-Michel. Les pèlerins, riches et pauvres, se trouvant à passer par là en partance ou en provenance du mont Saint-Michel, faisaient des offrandes et laissaient de généreuses oboles, pour les plus fortunés d'entre eux.
L'importance stratégique de Saint-Mars était confirmée par les nombreux et célèbres personnages du Moyen Âge qui, dans leurs périples de Domfront au Mont Saint-Michel, y faisaient halte en entrée ou en sortie de forêt. Parmi eux on peut citer Guillaume-le-Conquérant, Henri ler et Henri II rois d'Angleterre, Éléonore de Guyenne, Charles VIII, Charles IX et Catherine de Médicis. Le Cercle d'études nouvelles d'anthropologie en fait un lieu en lien avec la matière de Bretagne et les cycles arthuriens[27].
L'église de Saint-Mars, comme d'ailleurs toutes les églises des communes avoisinantes, souffrira des effets des guerres de religion qui avaient secoué la Normandie du XIVe au XVIe siècle. Elle sera détruite et reconstruite à plusieurs reprises, la dernière ayant été effectuée vers le tournant du siècle dernier.
Comme elle avait déjà été déclarée en ruine vers la fin du XIe siècle par l'ermite Bernard d'Abbeville qui vint s'installer dans le bourg, il est probable que sa première destruction survint vers 1048 lors du pillage perpétré dans le Passais par les soldats angevins de Geoffroy Martel comte d'Anjou qui prit la forteresse de Domfront par les armes et s'y installa, avant d'être chassé par Guillaume-le-Bâtard.
Deux documents historiques conservés à la Bibliothèque nationale de France (BNF) attestent de l'antériorité millénaire de l'église de Saint-Mars et par voie de conséquence du village lui-même :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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? | mars 2001 | Jeannine Gilbert | ||
mars 2001 | mars 2014 | Joël Gontier | SE | Menuisier |
mars 2014[30] | En cours | Daniel Boulent | SE | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2019, la commune comptait 661 habitants[Note 9], en diminution de 3,36 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Saint-Mars-d'Égrenne a compté jusqu'à 2 522 habitants en 1806.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 242 | 2 247 | 2 522 | 2 189 | 2 349 | 2 403 | 2 270 | 2 269 | 2 210 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 110 | 2 100 | 2 026 | 1 824 | 1 787 | 1 723 | 1 653 | 1 607 | 1 635 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 605 | 1 546 | 1 429 | 1 271 | 1 252 | 1 266 | 1 257 | 1 150 | 1 095 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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965 | 866 | 762 | 816 | 769 | 697 | 726 | 717 | 682 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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677 | 661 | - | - | - | - | - | - | - |
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