Saint-Mandrier-sur-Mer est une commune du Var située sur la presqu'île de Saint-Mandrier, formant la partie sud de la petite rade de Toulon. Elle est reliée au massif du Cap-Sicié par le tombolo des Sablettes.
Sa superficie est de 512 hectares soit 5,12 km2. Son altitude la plus basse se situe au niveau de la mer, le point culminant se trouve à 123 m, la moyenne étant de 62 m[1].
Hydrographie et les eaux souterraines
La commune de Saint-Mandrier se situant sur une presqu'île, elle est presque intégralement bordée par la mer Méditerranée, hormis une bande de terre d'environ 300 mètres de large, au nord-ouest. En revanche, aucun cours d'eau ne semble arroser ce territoire[2].
La commune bénéficie de la Station d'épuration de Toulon Ouest - Cap Sicié - Amphitria de 500 000 équivalent-habitant[3].
Climat
Le climat de la commune n'est guère différent de celui de Toulon, dont la rade est fermée en son côté sud par la presqu’île de Saint-Mandrier.
Comparaison des données météorologiques de Toulon avec les données nationales
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1968 à 2020 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[4]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records CAP CEPET (83) - alt: 115 m 43° 04′ 42″ N, 5° 56′ 24″ E Records établis sur la période du 01-10-1968 au 06-02-2020
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
6,1
5,9
7,7
9,7
13,4
16,7
19,4
19,5
16,5
13,6
9,5
7,1
12,1
Température moyenne (°C)
8,7
8,9
11,1
13,2
17
20,6
23,5
23,6
20,2
16,6
12,2
9,6
15,5
Température maximale moyenne (°C)
11,3
11,9
14,4
16,6
20,6
24,5
27,6
27,7
23,9
19,5
14,8
12
18,8
Record de froid (°C) date du record
−9,5 09.01.85
−9 10.02.86
−5,8 06.03.71
0,4 09.04.77
5 06.05.79
9 05.06.69
13 05.07.78
11,4 13.08.74
7,6 26.09.74
3 28.10.12
−0,2 21.11.85
−1,8 17.12.09
−9,5 1985
Record de chaleur (°C) date du record
19,9 19.01.07
20,2 23.02.90
25,4 21.03.02
27 23.04.09
30,7 30.05.17
36,7 27.06.19
39,3 07.07.82
35,5 06.08.03
33,6 01.09.19
28,8 03.10.97
22,7 06.11.13
19,5 23.12.91
39,3 1982
Précipitations (mm)
69,4
46,2
38,2
58,5
38,1
24
5,6
19,4
65,5
103,9
75,3
69,3
613,4
Nombre de jours avec grêle
0,1
0,2
0,1
0,1
0
0,1
0,1
0,3
Nombre de jours d'orage
1
0,6
1,2
1,7
1,8
1,5
3,3
3,2
2
Nombre de jours avec brouillard
1,6
1,2
1,8
1,6
1,2
0,9
0,8
0,4
Source: «Fiche 83153001» [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le: 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Saint-Mandrier-sur-Mer est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulon, une agglomération inter-départementale regroupant 27 communes[8] et 586 475 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Toulon est la neuvième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice et Nantes[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14],[15].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Tissu urbain discontinu
41,3%
219
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques
L'origine du nom de la commune remonte au VIesiècle lorsque Mandrianus et Flavianus, deux illustres soldats saxons de l'armée des Ostrogoths, baptisés par saint Cyprien prêtre de Toulon, vinrent se réfugier sur «l'Isle de Cépet» où ils vécurent jusqu'à leur mort[18].
Sollicitant l'appellation «sur-Mer», la commune littorale Saint-Mandrier devient Saint-Mandrier-sur-Mer en 1956, selon un processus de néotoponymie qui s'inscrit dans une stratégie publicitaire de marketing territorial[19].
Histoire
L'Île Cépet
Fermant la célèbre rade, tel un verrou, la presqu'île de Saint-Mandrier, aux temps les plus reculés, était formée de trois îles rapprochées devenues au cours des siècles «l'Isle de Cépet». Les Phéniciens, les Rhodiens, les Ligures, les Massadiens et les Romains s'y arrêtèrent. Ainsi, la baie du Creux Saint-Georges abrita de nombreux navigateurs et quelques huttes apparurent sur le rivage.
Au VIesiècle, Six-Fours, La Seyne, l'Île de Cépet ne formaient alors qu'un seul territoire. Du VIeauXIesiècle, cette île n'était qu'un ensemble de fermes. Sa renommée provenait de la présence sur ses terres d'une tour phocéenne transformée en chapelle en 566 et de la chapelle Saint-Honorat avec son prieuré, datant de 1020.
La Seyne-sur-Mer
En 1657, La Seyne obtient son indépendance communale avec bornage des terrains s'étendant jusqu'à la presqu'île de Cépet, car l'île était devenue presqu'île entre 1630 et 1657 grâce à la formation de l'isthme des Sablettes. Le village, appelé aussi le Cros Saint-Georges commence à prendre forme et devient alors une section de la commune-mère La Seyne.
En 1670, on construisit l'infirmerie royale Saint-Louis remplacée en 1818 par l'hôpital maritime de Saint-Mandrier. Tout au long du XVIIIesiècle, la vie à Saint-Mandrier est intimement liée aux événements se déroulant dans la rade.
Seconde Guerre mondiale
Après le sabordage de la flotte française à Toulon, les Allemands réinstallent au cap Cépet, dans un ouvrage fortifié construit au début des années 1930 et désarmé en 1940 après l'armistice avec l'Italie, des canons de 340 mm/45, prélevés sur l'épave du cuirassé Provence, ayant une portée maximale d'environ 35 km. Lors du débarquement de Provence en 1944, la batterie, qui n'a eu très vite qu'un canon opérationnel, fut engagée par plusieurs cuirassés et croiseurs alliés, parmi lesquels, le cuirassé Lorraine—navire-jumeau du Provence et porteur même type de canon. La batterie a été finalement réduite au silence le [20],[21].
Politique et administration
Création de la commune
L'indépendance de la commune est proclamée le et menée par Louis Clément, son premier maire. Le , Saint-Mandrier devient Saint-Mandrier-sur-Mer[22], selon un processus de néotoponymie qui s'inscrit dans une stratégie publicitaire de marketing territorial[19].
Gilles Vincent est actuellement maire de la commune depuis 1995.
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2020 dans le Var.
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Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
(décès)
Louis Clément
SFIO puis PS
Retraité des PTT, ancien secrétaire parlementaire Officier de la Légion d'honneur
La commune ayant été créée en 1950, la population n'est pas indiquée pour les dates antérieures[26].
Le recensement de 2004 fait état de 58,1% d'hommes et 41,9% de femmes[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1954. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2019, la commune comptait 6 095 habitants[Note 3], en augmentation de 5,45% par rapport à 2013 (Var: +4,68%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
4 327
2 321
3 018
4 272
4 946
5 175
5 232
6 657
6 565
Évolution de la population [modifier], suite (1)
2009
2014
2019
-
-
-
-
-
-
5 773
5 809
6 095
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Clubs de football, rugby à XV (US Saint-Mandrier), basket-ball, aïkido, tennis, cyclisme, danse, country, chasse, boulistes, plongée, rame traditionnelle...
Manifestations: combat de franc-jouteurs provençaux de juin à septembre, régate vers Le Pradet en juillet, concours de beach-volley de juin à septembre.
Vie culturelle
Salle Marc-Baron: cinéma, théâtre, concert.
Salle de théâtre, galerie de peintures.
Diverses associations culturelles, patriotiques, de loisir et de tradition provençale.
Manifestations: fête de la Saint-Pierre (fête des pécheurs) le 29 juin.
Le Banc de la promenade.
Récompenses
Une étoile au Concours des villes et villages fleuris depuis 2006 qui récompense les communes pour leur patrimoine paysager et végétal et leurs efforts dans l'amélioration du cadre de vie et du développement durable[41].
Titulaire Pavillon bleu d'Europe depuis 2006: celui-ci distingue et valorise les communes et ports de plaisance français qui répondent à des critères d'excellence pour la gestion globale de leur environnement[42].
Marine nationale (Centre d'instruction naval, École des mécaniciens, École de plongée, commando Hubert, phare du cap Cépet).
Huile d'olive de Provence AOC.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine religieux:
Église Saint-Mandrier de Saint-Mandrier-sur-Mer[44].
Église Saint-Joseph de Pin-Rolland.
Les chapelles:
La chapelle du centre d'instruction naval Sud.
La chapelle Forcat du centre d'instruction naval Nord (Ex. GEEM).
La chapelle Saint-Louis (ou «chapelle des Mécaniciens», ou encore «chapelle de l'ancien hôpital», conçue en 1827 par l'ingénieur Honoré Bernard, a été consacrée en 1840[45] et «chapelle des Bagnards»)[46] datant de la première moitié du XIXesiècle a été inscrite à la protection des Monuments Historiques le [47].
La chapelle du parc d'activités marines de l'ex-BAN[48],[49].
Divers points de vue sur le mont Faron, la rade de Toulon, la mer Méditerranée.
Plages de sable (Pin Rolland, la Vieille, Saint-Asile, le Touring, le Canon) ou de galets (Coudoulière, Grave).
Le jardin botanique de la Marine à Saint-Mandrier, aujourd'hui disparu[54]. Ce jardin, créé à Toulon en 1786 sur le site de l'actuel Jardin Alexandre-1er, est transféré à Saint-Mandrier en 1850. Un de ses directeurs fut Justin-Benjamin Chabaud qui y introduisit de nombreux palmiers et cycas. Ce jardin cesse d'exister en 1884 et les plantes sont transférées à la Porte de France à Toulon[55].
Autres patrimoines:
Hôpital Saint-Louis dit hôpital de Saint Mandrier[56].
Darse et l'hôpital Saint-Louis à Saint-Mandrier[57].
* Base aérienne dite hydrobase ou base aéronautique maritime[58].
L'amiral Latouche-Tréville y est enterré (mausolée en forme de pyramide situé dans le cimetière militaire franco-italien)[84].
George Sand, qui a écrit le roman Tamaris, dépeint le paysage avoisinant de la presqu'île au XIXesiècle et livre ses impressions[85].
Héraldique
Les armoiries de Saint-Mandrier-sur-Mer se blasonnent ainsi:
Taillé: au 1er de gueules à deux poissons d'argent rangés en barre, celui du chef contourné, au 2e d'azur à l'ancre de marine d'argent; à la lance d'or posée en barre brochant sur la partition et au casque romain du même brochant en cœur sur la lance. Devise: semper mandrianus vigil (toujours Saint Mandrier veille)[86].
Le blason[87] de Saint-Mandrier fut imaginé par Jean-Baptiste Clément (qui par ailleurs était le fils de Louis Clément). Il est apparu officiellement en 1950, date de la séparation de La Seyne et de Saint-Mandrier.
La lance et le casque évoquent le soldat romain Mandrianus qui donna son nom à la presqu'île. Le quartier de gueules chargé de deux poissons rappelle les armoiries de La Seyne, commune mère, mais aussi que Saint-Mandrier est le port de pêche le plus important de l'Inscription maritime de Toulon. La pointe d'azur chargée d'une ancre rappelle que le port de Saint Mandrier a toujours été un havre contre le mauvais temps[88].
Films tournés à Saint-Mandrier
1957: Trois de la marine de Maurice de Canonge
1964: L'Âge ingrat de Gilles Grangier (domicile de Lartigue et lieu de villégiature « forcé » des Malhouin)
1965: Pierrot le fou de Jean-Luc Godard
1968: Le Petit Baigneur de Robert Dhéry
2001: Une fille dans l'azur de Jean-Pierre Vergne (téléfilm)
2007: Enfin veuve d'Isabelle Mergault
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France. Essai de toponymie, Errance, , p.51.
Karig, Commander Walter; Burton, Lieutenant Earl; Freeland, Lieutenant Stephen L., Battle Report (Volume 2); The Atlantic War, New York/Toronto, Farrar and Rinehart, Inc., , p.386–387.
(en) Earl Burton et JH Pincus, «The Other D-Day: The Invasion Of Southern France», Sea Classics, vol.37, no9, , p.60–70 (PMID37452, lire en ligne, consulté le ).
A. Robertson – Proschowsky, G. Roster et B. Chabaud, La résistance au froid des palmiers, Marly-le-Roi, Champflour, , 264p. (ISBN2-87655-039-3), p.247.
«L'amiral Latouche-Treville», sur ville-saintmandrier.fr (consulté le ) : «Une pyramide de 7,25 m de hauteur qui renferme la dépouille mortelle de l'amiral Latouche-Treville».
George Sand, Tamaris, Clermond-Ferrand, éditions Paléo, , 254p. (ISBN978-2-84909-499-0).
Saint-Mandrier-sur-Mer, par le service régional de l'inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Henri Ribot (dir.), Jean Ajello, Jean-claude Autran, Céline Chicharo, Robert Hervé, Antoine Peretti, Jacqueline Viollet-Repettoet al., La Seyne-sur-Mer, Saint-Mandrier-sur-Mer: Regards sur deux terroirs, Sanary-sur-Mer et Toulon, Éditions du Foyer Pierre Singal et Centre archéologique du Var, coll.«Cahier du Patrimoine Ouest Varois» (no14), , 711p., 21 cm × 15 cm (ISBN978-2-9511673-0-8 et 2-9511673-0-X)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
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