Saint-Lubin-de-la-Haye est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Pour l’article homonyme, voir Saint-Lubin.
Saint-Lubin-de-la-Haye | |
![]() L'église Saint-Lubin ![]() | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Dreux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Houdanais |
Maire Mandat |
Véronique Le Guillous 2020-2026 |
Code postal | 28410 |
Code commune | 28347 |
Démographie | |
Population municipale |
933 hab. (2019 ![]() |
Densité | 65 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 12″ nord, 1° 34′ 20″ est |
Altitude | Min. 79 m Max. 136 m |
Superficie | 14,32 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Anet |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://cc-payshoudanais.fr/ |
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La commune de Saint-Lubin-de-la-Haye est séparée en deux par la Vesgre : Saint-Lubin village d'une part, et La Haye d'autre part, qui sont les 2 bourgs principaux, concentrant respectivement 36 % et 23 % de la population. Les autres habitants sont répartis sur plusieurs hameaux : les Branloires, Richeville, le Coudray, le Méziard, le Cornet, le Gué Maimbré, les Bahuts, Biennouvienne et les Friches.
Au dernier recensement, on comptait 791 habitants, sur une superficie de 1 431 hectares dont les espaces agricoles (11 exploitations) occupent une grande partie, sauvegardant le caractère du village auquel ses habitants, les Léobiniens, sont très attachés.
La commune fait partie de la région naturelle et agricole du Drouais[1].
La commune est limitrophe du département des Yvelines et de la région Île-de-France.
Située à la lisière du département d'Eure-et-Loir, Saint-Lubin-de-la-Haye a décidé en son rattachement à la communauté de communes du Pays Houdanais (CCPH). Cette adhésion a été effective le .
Berchères-sur-Vesgre | Boissets (Yvelines) | |
Bû | ![]() |
Gressey (Yvelines) |
Havelu | Goussainville | Houdan (Yvelines) |
La commune est traversée par la rivière la Vesgre, affluent de l'Eure en rive droite, sous-affluent du fleuve la Seine.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bu_sapc », sur la commune de Bû, mise en service en 1996[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 635,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Trappes », sur la commune de Trappes, dans le département des Yvelines, mise en service en 1923 et à 32 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,6 °C pour 1991-2020[14].
Saint-Lubin-de-la-Haye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,1 %), forêts (6,5 %), zones urbanisées (5,1 %), prairies (4,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Lubin-de-la-Haye est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment la Vesgre et l'Aqueduc de l'Avre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1992, 1995, 1999, 2000, 2016 et 2018[23],[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile, des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des effondrements généralisés[24]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 53,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 437 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 252 sont en en aléa moyen ou fort, soit 58 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Leobinus vers 1250[28].
Saint-Lubin est un hagiotoponyme faisant référence à Lubin de Chartres, mort vers 557.
la Haye est le hameau rattaché à Saint-Lubin en 1790 donnant Saint Lubin de la Haie en 1793, Saint-Lubin-de-la-Haye 1801[29].
On trouve traces de civilisation néolithique dans la région[source insuffisante][30]. Toutefois, les vestiges et les ruines les plus anciens retrouvés sur le territoire de Saint-Lubin datent de l'époque gallo-romaine. Le peuplement de la commune s'est effectué à l'époque franque, vers le VIe siècle.
Saint-Lubin doit son nom actuel à son église, édifiée au XIIe siècle. Ce n'est que beaucoup plus tard, en 1790, que le hameau de la Haye est rattaché à Saint-Lubin, donnant ainsi le nom de Saint-Lubin-de-la-Haye à la commune.
En fait, le village est né de la conjonction des seigneurs féodaux de Richebourg, vassaux des Monfort[Qui ?], et de l'abbaye d'Ivry en 1071. La population de la commune, qui était de 200 habitants au XIIIe siècle, passe de 600 au XVIIIe siècle, pour atteindre 800 habitants au XIXe siècle et n'a cessé de décroître depuis lors : 600 en 1900, et 400 au recensement de 1968.
Cette dernière période est celle de l'expansion des résidences secondaires qui abritaient 300 habitants.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | 1833 | Honoré Aulet | ||
1833 | 1889 | Philippe Pelletier | ||
1889 | 1894 | Félix Pelletier | ||
1894 | 1919 | Gustave Lecoq | ||
1919 | 1944 | Edmond Herve |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1945 | 1989 | Pierre Gallot | ||
1989 | 2001 | Jean-Pierre Richard | ||
2001 | 2020 | Philippe Sandrin | SE | Agriculteur |
2020 | En cours | Véronique Le Guillous |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2019, la commune comptait 933 habitants[Note 8], en augmentation de 1,86 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
575 | 675 | 672 | 705 | 752 | 753 | 775 | 760 | 800 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
732 | 715 | 702 | 680 | 650 | 658 | 652 | 631 | 616 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
607 | 570 | 572 | 526 | 536 | 531 | 492 | 493 | 415 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
361 | 392 | 432 | 559 | 630 | 786 | 905 | 917 | 903 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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953 | 933 | - | - | - | - | - | - | - |
Inscrit MH (1964)[34].
La chapelle Saint-Sulpice-de-la-Haye a été fondée au XIIe siècle par les moines bénédictins de l'abbaye d'Ivry, non loin de la Vesgre. Elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 1964. Cette magnifique chapelle a connu de nombreuses tentatives de restaurations, notamment de la foudre en 1908. Les réfections sont malheureusement insuffisantes. En 1972, des bénévoles soutenus par le maire sauvent momentanément Saint-Sulpice.
Actuellement[Quand ?], une étude de travaux préalables a été faite et présente clairement le désordre intérieur et extérieur, d'où l'urgence de faire des travaux de clos et de couvert.
Classé MH (1967)[35].
Ses époques de construction sont les XIIIe et XVIe siècles.
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Les armes de la commune de Saint-Lubin-de-la-Haye se blasonnent ainsi :
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