Des lignes de transports scolaires ont été mises en place pour rallier le collège de Riez. Ces lignes sont financées par la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon au travers du réseau Trans'Agglo. En plus des lignes existantes du réseau, d'autres ont été rajoutées.
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Riez auquel appartient Saint-Laurent-du-Verdon est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[7], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[8]. La commune de Saint-Laurent-du-Verdon est également exposée à trois autres risques naturels[8]:
feu de forêt;
inondation;
mouvement de terrain: la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort[9].
La commune de Saint-Laurent-du-Verdon est de plus exposée à deux risques d’origine technologique[10]:
celui de transport de matières dangereuses par route. La départementale RD 11 qui passe en bordure de la commune peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[11];
et celui de rupture de barrage. Saint-Laurent-du-Verdon fait partie de la zone d’inondation spécifique en cas de rupture du barrage de Castillon[12],[13]. Si cette rupture advenait, l’onde de submersion passerait en crête au-dessus du barrage de Chaudanne[14] et ne serait retenue que quelques minutes par le barrage de Sainte-Croix[15]. Les 64 kilomètres de vallée du Verdon qui séparent le barrage de Castillon de la commune serait parcourus en 1 h 38 minutes[15]. L’onde arriverait déjà considérablement affaiblie, provoquant une hausse du cours du Verdon d’une dizaine de mètres environ. Elle atteindrait la sortie de la commune six minutes plus tard, progressant à une vitesse de 60km/h[16].
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[10] et le Dicrim n’existe pas non plus[17]. L’incendie du détruit 820ha de forêt, en touchant également les communes de Quinson et Esparron-de-Verdon; le , un nouvel incendie détruit 2 013ha de forêt, en touchant également les communes de Quinson et Saint-Martin-de-Brômes[18].
Toponymie
Le nom du village apparaît pour la première fois en 1274 (vicarius sancti Laurentii), sa forme occitane (sant plus le nom du saint) a été francisée par la suite[19],[20]. Elle rend hommage à saint Laurent, martyr du IIIesiècle[20].
Saint-Laurent-du-Verdon est une commune rurale[Note 1],[21]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[22],[23].
La commune est en outre hors attraction des villes[24],[25].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,9% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (28%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,6%), terres arables (21,9%), forêts (19,1%), eaux continentales[Note 2] (3,4%)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Histoire
Le territoire de la commune est fréquenté au paléolithique et au néolithique[28].
Quelques vestiges gallo-romains ont été retrouvés sur la commune (conduites de plomb, fondations) ainsi que des tombes en tegulae, au Plan Pelissier[29]. Devant le château et à proximité de l’église, d’autres tombes du IVesiècle ont été mises au jour en 1961[30].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIIIesiècle (Sanctus Laurentius)[31]. Les seigneurs principaux du village sont les Vintimille (XIIIe-XVe), puis les Barras (XVIe-XVIIIe)[31]. Au XIIesiècle, les Esparron sont seigneurs du lieu, jusqu’à ce que le comte de Provence Raimond Béranger V confisque le château à Guillaume d’Esparron dans la première moitié du XIIIesiècle. Il donne alors la moitié de la seigneurie plus la seigneurie majeure aux évêques de Riez[32] qui sont donc coseigneurs de 1234 à 1631. Les autres détenteurs d’une partie du fief sont les Pontevès, les d’Agoult, les Castellane, les Villeneuve, et enfin les Mazenod (XVIIIe, derniers titulaires).
De cette division, Saint-Laurent tire des armoiries compliquées, écartelées et portant un château en cœur[33].
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[34]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II qui invite les communes, dont les noms peuvent rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Laurent[35] ou Saluber[36].
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République: 6 habitants de Saint-Laurent-du-Verdon sont traduits devant la commission mixte[37].
Au XIXesiècle, Saint-Laurent-du-Verdon est l’une des dernières communes de la région à ne pas posséder d’école: lors de l’enquête de 1863, elle est parmi les 17 communes du département (sur 245) à ne pas en posséder[38]. Ce n’est qu’avec les lois Jules Ferry qu’elle s’équipe[39].
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.
Blasonnement: Ecartelé: au 1er d'or à un loup ravissant d'azur; au 2e fascé d'or et d'azur de six pièces; au 3e d'argent à quatre pals de gueules, et une bande d'azur brochante sur le tout, chargée de trois besants d'or; au 4e de gueules à deux lions affrontés d'argent, supportant d'une de leur patte un demi-vol d'or; et sur le tout, un écusson de gueules à un château donjonné de trois tours d'or.[40]
Politique et administration
Intercommunalité
Saint-Laurent-du-Verdon fait partie:
de 2010 à 2013, de la communauté de communes Luberon Durance Verdon;
depuis le , de la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon.
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[46]:
total des produits de fonctionnement: 259 000 €, soit 2 811 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 184 000 €, soit 1 996 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 92 000 €, soit 1 001 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 137 000 €, soit 1 492 € par habitant.
endettement: 2 000 €, soit 25 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d’habitation: 3,35%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 20,57%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 60,16%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00% ;
cotisation foncière des entreprises: 0,00%.
Environnement et recyclage
La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[48].
En 2019, la commune comptait 99 habitants[Note 3], en augmentation de 12,5% par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence: +1,48%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1765
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
208
188
205
182
186
206
216
159
162
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
169
137
145
162
159
143
139
131
111
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
114
105
102
111
75
75
61
49
48
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
58
46
52
53
59
71
74
92
91
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2016
2019
-
-
-
-
-
-
-
97
99
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[49].)
Histogramme de l'évolution démographique
L’histoire démographique de Saint-Laurent est marquée par une période d’«étale» où la population reste assez stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1800 à 1836. Elle est suivie d’un mouvement de diminution assez rapide. En 1901, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population de 1836[50], le mouvement de baisse se poursuivant jusqu’aux années 1970. Si la population s’est remis à croître depuis, elle reste en dessous du niveau de 1901.
Évolution démographique avant 1765
1315
1471
26 feux
2 feux
Économie
La culture de l’olivier est importante dans la commune. Elle se développe du XVIesiècle jusqu’au début du XXe, avec une oliveraie de 6 000 pieds. Elle perd les 3/4 de son effectif en un demi-siècle (1 500 pieds en 1994)[51],[52]. La production de la commune bénéficie du label Huile d'olive de Provence AOC[53].
La vigne, autre composante de la triade méditerranéenne, est aussi présente anciennement. Au XIXesiècle, le vin produit est destiné à l’autoconsommation, sa qualité permettant de le vendre sur les marchés régionaux. Actuellement, le vin est toujours d’assez bonne qualité et inclus dans le périmètre du Pierrevert (AOC), mais les surfaces cultivées sont restreintes[54].
Un camp naturiste se trouve sur la commune, au domaine d’Enriou[55].
Lieux et monuments
Le Château
Deux dolmens en très mauvais état ont été retrouvés sur la commune[56], aux lieux-dits Enriou et au Pont.
Les ruines du château fort construit au milieu du village sont du XVesiècle[57].
Le Château est l'âme du village. Les fenêtres des deux étages sont cintrées[58]. La cheminée monumentale, en gypserie, est de style Louis XIV[59]. C'est une propriété privée.
Quelques maisons du village datent des environs de 1500[60].
L’église est placée sous le vocable et le patronage de saint Laurent, date du XIXesiècle. Son mobilier date de l’édifice précédent[33].
lavoir du XVIIesiècle.
ancien moulin à huile du XVIIe (converti en hôtel, avec sa meule et son jardin provençal[61]).
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017)
Hélène Vésian en collaboration avec Évelyne Falvard et Claude Gouron, Châteaux et bastides en Haute Provence aux XVIesiècle, XVIIeetXVIIIesiècles, Avignon, Aubanel, , 167p. (ISBN2-7006-0145-9)
Le château de Saint-Laurent-du-Verdon, pp. 83 à 84
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Roger Brunet, «Canton de Riez», Le Trésor des régions, consultée le 8 juin 2013
Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN2-7399-5004-7)
Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 15 août 2012
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 97
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 88
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 52
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: étymologie de 35 000 noms de lieux, vol.3: Formations dialectales (suite); formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll.«Publications romanes et françaises» (no195), , 1852p. (lire en ligne)., § 28450, p 1625
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p., p.8.
Raymond Collier, op. cit., p.20.
Raymond Collier, op. cit., p.21.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), p.196.
Daniel Thiery, « Saint-Laurent-du-Verdon», Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 15 août 2012
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Jean-Bernard Lacroix, «Naissance du département», in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no307, 1ertrimestre 1989, 108eannée, p.113.
Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, «Arrestations-condamnations», 1851-Pour mémoire, Les Mées: Les Amis des Mées, 2001, p.71.
Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN978-2-86-004-015-0), p.9.
Labadie, op. cit., p.11.
Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition: Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
[Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], «La Libération», Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 2 avril 2014.
Marcel Pourchet est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature d’Arlette Laguiller (LO) à l’élection présidentielle de 1981, cf Conseil constitutionnel, liste des élus ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 15 avril 1981, page 1047, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010
Christiane Vidal, «[Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du XIXesiècle.]», Provence historique, tome 21, no85, 1971, p.287.
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