Saint-Julien-en-Born est une vaste commune de 7293 hectares, située sur le littoral du département des Landes. C'est le village le plus méridional du pays de Born.
Géographie
Localisation
Commune bipolaire située dans le pays de Born, sur la Côte d'Argent, constitué d'un bourg et d'une station balnéaire: Contis-Plage.
Le bourg de Saint-Julien-en-Born situé à 8 km de l'océan est traversé par la route des Lacs (CD 652) du nord au sud. Le village est accessible depuis l'axe autoroutier Bordeaux-Bayonne, via Onesse-et-Laharie et Mézos.
La station touristique de Contis qui constitue un hameau de la commune, reste de taille réduite (l'urbanisation couvre moins d'un km2) mais de nombreux restaurants et boutiques saisonnières reflètent l'importance du tourisme.
La forêt de pins maritimes couvre environ 80% du territoire. On peut distinguer: la pinède vallonnée installée à l'arrière du cordon dunaire et la pinède plane du secteur dit du «Sable des Landes».
Géologie et relief
L'environnement de la commune est marqué par la plage, la dune, la forêt, une plaine humide. La plage que l'on découvre au bout d'une route sinueuse (la CD 41) s'étend sur environ 5 km entre l'océan Atlantique et la dune littorale.
Transports en commun
Article détaillé: Liste des navettes estivales des Landes.
Pendant la période estivale un réseau de navette dessert la Communauté de communes Côte Landes Nature reliant les bourgs aux plages.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 13,4°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 5,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Michel Escalus», sur la commune de Saint-Michel-Escalus, mise en service en 2008[8] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,6°C et la hauteur de précipitations de 1 188,4 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Dax», sur la commune de Dax, mise en service en 1958 et à 42 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,8°C pour la période 1971-2000[12], à 14,3°C pour 1981-2010[13], puis à 14,5°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Saint-Julien-en-Born est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21],[22].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,6% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (50,6%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,1%), zones agricoles hétérogènes (9,3%), terres arables (4,5%), zones urbanisées (4,3%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,9%), prairies (0,4%)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Julien-en-Born est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par submersion marine. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009[26],[24].
Saint-Julien-en-Born est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[27],[28].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont un recul du trait de côte et de falaises et des tassements différentiels[29].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Julien-en-Born.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 8,1% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 1 252 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 130 sont en en aléa moyen ou fort, soit 10%, à comparer aux 17% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[24].
Histoire
Parmi les commanderies côtières de la voie de Soulac, celle d'Orignac se singularise par sa dépendance à la collégiale royale de Roncevaux, lieu de passage obligé de nombreux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, alors que les autres sont placés sous l'autorité des Hospitaliers et de l'Ordre du Temple, jusqu'à la dissolution de ces derniers. Situé non loin de Contis, au nord-ouest du bourg de Saint-Julien-en-Born, ce quartier s'organisait autour d'une chapelle et ce depuis au moins 1274[31].
Politique et administration
Le , Saint-Julien-en-Born a reçu la Marianne du civisme. En effet, lors des seconds tours des élections présidentielle et législatives, les Juliennois ont voté, en moyenne, à plus de 84%. Ce fut la première commune du département dans la catégorie de 1000 à 3500 habitants.
Fils de l'ancien maire Louis-Mathieu Turpin Conseiller général du Canton de Castets (1834-1873) Maire de Lit-et-Mixe (1843-1848) Député (1848-1851)
1843
1848
Jean Bonnecaze
1848
1860
Antoine Magnes
1860
1873
Numa Turpin
Droite
1873
1882
Jean Berque
1882
1912
Félix Crouzet
Fils d'Henri Crouzet
1912
1913
Pierre Labat
1913
1919
Félix Naureils
1919
1921
Montauzié
1921
1944
Eloi Neurisse
PRRRS
Conseiller général du Canton de Castets (1928-1940)
Octobre 1944
Mai 1945
Délégation spéciale président Charles Daret
Mai 1945
Juillet 1951
Charles Daret
1951
1977
André Darmanthé
SFIO
Conseiller général du Canton de Castets (1945-1949) Sénateur (1948-1955)
1977
1983
Jean Delest
instituteur
1983
1989
Robert Lespez
1989
1995
Félix Goffaux
pharmacien
1995
2008
Gilbert Darmanthe
Instituteur
mars 2008
En cours
Gilles Ducout
DVG
Professeur des écoles
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2019, la commune comptait 1 683 habitants[Note 6], en augmentation de 7,4% par rapport à 2013 (Landes: +4,14%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
778
804
884
929
1 049
1 084
1 123
1 212
1 318
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 409
1 546
1 780
1 826
1 754
1 705
1 690
1 668
1 635
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 656
1 614
1 659
1 536
1 439
1 406
1 352
1 284
1 321
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
1 245
1 232
1 217
1 187
1 285
1 316
1 402
1 427
1 567
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 672
1 683
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Le phare de Contis est le seul phare des Landes. Il a été construit à Contis plutôt qu'à Mimizan pour être à distance égale de celui de Biarritz et celui du Cap-Ferret.
Église Saint-Julien.
Église Sainte-Madeleine de Contis.
Personnalités liées à la commune
L'abbé Louis Mathieu Desbiey (1734-1817) et son frère Guillaume (1725-1785). La maison qu'acheta Guillaume Desbiey entre 1765 et 1770, agrandie et transformée en 2004-2005 en café-restaurant («l'Auberge du Born»), existe toujours à proximité de l'église de Saint-Julien-en-Born.
Augustin Berque (1884-1947), petit-fils d'Augustin, (forgeron de Saint-Julien dont il fut élu maire en 1873) et fils de Joannès (1853-1903), officier vétérinaire mort au Tonkin. Augustin Berque fit toute sa carrière d'administrateur à Alger et fut nommé directeur des Affaires musulmanes auprès du Gouvernement général de l'Algérie en 1937. Fin lettré et observateur du social, du religieux, de l'art et de la politique, il fut l'auteur des nombreux “Écrits sur l'Algérie” sélectionnés et réédités par Edisud en 1986, et en particulier de “L'Algérie, terre d'art et d'histoire”, publié par le Gouvernement général de l'Algérie en 1937. Son épouse se réfugia à Saint-Julien en 1954 avant d'y mourir.
Jacques Berque (1910 - 1995), mort à Saint-Julien-en-Born où il résidait, sociologue orientaliste, titulaire de la chaire d'histoire sociale de l'Islam contemporain au Collège de France de 1956 à 1981, auteur de nombreuses traductions, dont celle du Coran.
Augustin Berque (1942), fils de Jacques Berque, orientaliste, géographe et philosophe, lauréat en 2010 du Prix de la culture asiatique de Fukuoka (Japon) et en 2011 du Prix de la Fondation du Japon délivré par L'Empereur.
Emmanuel (1950) et Maximilien Berque (1950-2021), fils de Jacques Berque, frères jumeaux, navigateurs de l'extrême, photographes et cinéastes, ont écrit Les mutins de la mer publié chez Robert Laffont et produit deux films: Les jumeaux de la mer ainsi que Huis clos sous les étoiles qui a remporté le prix Alain Bombard à Dijon, l'Ancre d'Or au festival de Toulon, le Prix Georges de Caunes à Vallauris, le Grand Prix du Public à La Rochelle, ainsi que la Palme d'Or à l'Ocean Festival de San Francisco. En 2010, Le Prix du film de mer 2010 de La Corderie Royale de Rochefort.
Stéphane Castaignède(1969) a vécu à Saint-Julien-en-Born et y a joué jusqu'en juniors puis il est parti à Union sportive dacquoise puis à Marmande. Il alla à Clermont et après au Stade montois. Ce fut un joueur international qui joua 7 matchs en équipe de France. Il était demi de mêlée.
Sports et loisirs
Saint-Julien-en-Born possède plusieurs associations sportives et culturelles:
Le rugby à XV qui est le plus populaire à Saint-Julien avec son équipe Landes Ocean Rugby Club en entente avec le club de Lit et Mixe, qui devient Champion de France de 2e série 2017.
Le basket-ball, uniquement féminin, qui comprend une entente avec Lit et Mixe.
Le judo.
La boule juliennoise (club de pétanque).
Le Saint-Julien Tennis Club.
La gymnastique d'entretien.
L'harmonie municipale.
La tour d'argent (club d'échecs).
Une pinasse pour Contis (Estele de la ma: une des deux dernières pinasse de côte de la côte landaise; pêche en mer à la senne).
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Jean Thore, «Promenade sur les Côtes du Golfe de Gascogne», (maire de 1800-1813, p. 14, réédition de 2018 présentée et annotée par Jean-Jacques Taillentou), sur books.google.fr, (consulté le ).
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