Saint-Jean-Brévelay [sɛ̃ ʒɑ̃ bʁevlɛ] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
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Saint-Jean-Brévelay | |
![]() L'église Saint-Jean-de-Beverley. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Communauté de communes Centre Morbihan Communauté |
Maire Mandat |
Guénaël Robin 2020-2026 |
Code postal | 56660 |
Code commune | 56222 |
Démographie | |
Gentilé | Brevelais, Brevelaises |
Population municipale |
2 836 hab. (2019 ![]() |
Densité | 68 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 50′ 45″ nord, 2° 43′ 15″ ouest |
Altitude | Min. 42 m Max. 164 m |
Superficie | 41,83 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vannes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Moréac |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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En centre Morbihan, Saint Jean Brévelay est située à vol d'oiseau à 21 km au nord de Vannes, à 31 km au sud-est de Pontivy et à 83 km au sud-ouest de Rennes. Administrativement, la commune de Saint Jean Brévelay est rattachée à la sous-préfecture de Pontivy. Par ses traditions la commune appartient à la Basse Bretagne, autrefois bretonnante avant le basculement linguistique du siècle dernier.
La moitié sud de la commune appartient à la région naturelle des Landes de Lanvaux, un plateau boisé dont le cours de la Claie marque la limite nord. La plupart des hameaux de la commune portent des noms à consonnance bretonne.
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bignan », sur la commune de Bignan, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 010,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 25 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[11] à 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Saint-Jean-Brévelay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vannes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 3,4 % | 142 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 0,7 % | 28 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 43,3 % | 1807 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 11,4 % | 475 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 19,1 % | 796 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 4,7 % | 197 |
Forêts de feuillus | 3,2 % | 134 |
Forêts de conifères | 5,7 % | 236 |
Forêts mélangées | 8,4 % | 362 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 0,1 % | 4 |
Source : Corine Land Cover[18] |
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Sainct Jehan en 1427, en 1426, en 1477, en 1481 et en 1514 ; Sainct Jan en 1536[19].
Au Xe siècle, fuyant les pillards normands, les Bretons se réfugient temporairement en Angleterre. À leur retour en Bretagne, ils rapportent des reliques d'un évêque d'Exham et d'York, mort en 721 à Beverly où il avait fondé un monastère. Ils nomment leur paroisse du nom du Saint, « Jean de Beverley, John of Beverley » connu aussi sous le nom de « John d'York ».
Berveraly ne serait donc pas un mot breton mais un mot saxon brittonisé en Brévelay qui dériverait du vieil anglais « Beofor lēac - Beaver lodge », « Hutte de castor »[Note 7].
Selon Jules Simon, qui vécut une partie de sa jeunesse dans la commune vers 1818, « Saint-Jean [Brevelay] et ses environs étaient le centre de la Chouannerie. Je ne voyais que des chouans autour de moi ». Il décrit saint-Jean-Brévelay à cette époque : « Nous étions à Saint-Jean dans un isolement complet. D'abord aucune grande route ne traverse la commune et, ensuite, aucun bourgeois n'y résidait (...). Le maire était un paysan fort intelligent, qui savait le français, mais n'aimait pas le parler (...). En dehors de [quelques] notables, personne sans le village ne parlait le français »[20]. Dans son livre Premières années, publié en 1901, Jules Simon raconte la venue de sa tante Vincente qui créa la première école de filles à Saint-Jean-Brévelay :
« Vincente avait été bien élevée. Elle lisait couramment, écrivait tant bien que mal, avec une orthographe impossible. Elle savait les trois premières règles sur le bout des doigts, mais elle n'avait jamais pu mordre à la division. Elle tricotait, cousait et filait admirablement. Enfin elle possédait deux langues : le français d'abord, et le bas-breton, le breton de Vannes, qu'on parle à Lorient et à Saint-Jean. Elle demanda au maire[Note 8], lors de leur première entrevue, de la prendre comme fille de ferme. (...) Ce fut le maire (...) qui eut l'idée de la faire maîtresse d'école. Il n'y avait d'école ni à Saint-Jean, ni à Bignan, ni à Guéhenno, ni à Plumelec. (...) Je vous logerai dans une maison « que j'ai sur la place ». Il aurait pu dire « sur le cimetière » : mais c'est le plus bel endroit du bourg. La maison en question n'avait pas été habitée depuis quinze ans (...), n'avait qu'une pièce, qui recevait le jour par une lucarne. Elle était couverte en chaume (..). Le maire fit clouer quelques planches qui partagèrent la maison en deux pièces : un trou obscur que Vincente appela sa chambre et « la salle » où il y avait une lucarne et une cheminée, et qui devint la salle d'école. (...) La difficulté fut de trouver des élèves (...) Il fallut les exhortations réunies du recteur et celles de ma mère (...) pour amener six ou sept filles; il n'était pas question des garçons (...)[21] »
De nombreux habitants de Plumelec, Plaudren, Saint-Jean-Brévelay, etc.. participèrent à la manifestation légitimiste du à Sainte-Anne-d'Auray[22].
En 1927 à Saint-Jean-Brévelay, l'école chrétienne de garçons avait 76 élèves, celle des filles 116 élèves alors que l'école laïque de garçons avait 13 élèves et celle des filles 9 élèves[23].
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Blasonnement :
Écartelé : en 1 : de sable à la tête de crosse abbatiale d'or ; en 2 : de gueules à trois macles d'or ; en 3 : de vair ; en 4 : de sable au coq hardi d'argent. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1898 | 1913 | Pierre-Marie Gillet | Conservateur | Cultivateur Conseiller général de Saint-Jean-Brévelay (1919 → 1925) |
? | 1927 | M. Gillet | ||
1927 | 1945 | Pierre Gillet Fils du précédent |
PAPF | Agriculteur Député du Morbihan (1936 → 1940) Conseiller général de Saint-Jean-Brévelay (1925 → 1940) |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1960 ? | février 1968 | François Mainguy | RI | Entrepreneur de travaux publics Réélu en 1965, démissionnaire |
1er mars 1968 | mars 1989 | Charles Gillet[24] | DVD | Artisan peintre, adjoint au maire (1989 → 1995) Vice-président du SIVOM de Saint-Jean-Brévelay (1975 → ?) Réélu en 1971, 1977 et 1983 |
mars 1989 | 14 mars 2008 | Rémi Adelis[25] | DVD | Cadre technique agroalimentaire, maire honoraire Réélu en 1995 et 2001 |
14 mars 2008 | En cours (au 18 février 2022) |
Guénaël Robin | DVG | Cadre technique EDF[26] Conseiller général de Saint-Jean-Brévelay (2011 → 2015) Conseiller départemental de Moréac (2015 → 2021) Réélu en 2014 et 2020[27] |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2019, la commune comptait 2 836 habitants[Note 9], en augmentation de 2,57 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 939 | 2 260 | 2 090 | 2 377 | 2 189 | 2 232 | 2 353 | 2 418 | 2 411 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 375 | 2 509 | 2 204 | 2 120 | 2 052 | 2 085 | 2 052 | 2 016 | 2 032 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 078 | 2 094 | 2 101 | 1 898 | 1 910 | 1 933 | 1 916 | 1 869 | 1 754 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 784 | 1 873 | 2 132 | 2 287 | 2 354 | 2 368 | 2 505 | 2 537 | 2 724 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 770 | 2 836 | - | - | - | - | - | - | - |
Édifice du XVe siècle au XIXe siècle. Dédiée à saint Jean de Beverley, un saint anglais du royaume médiéval de Northumbrie évêque de York qui fonda le monastère et la ville de Beverley dans le Yorkshire de l'Est, mort en 721 et canonisé en 1037. En forme de croix latine, avec des fenêtres en ogive, l'église Saint-Jean-de-Brévelay rassemble des parties construites à plusieurs époques :
Un retable très coloré occupe le fond du chœur, avec :
La porte romane de l'église a été classée monument historique en 1929.
Le portail remonte à 1490, mais la chapelle a subi des modifications, avec l'ajout d'une sacristie en 1886, et une restauration terminée en 1925.
Le retable en bois polychrome imitant un marbre vert et dédié à saint Nicolas date de 1777 :
Du XVIIe siècle au XIXe siècle.
Restaurée en 1885 et enrichie d'une sacristie, elle possède un retable polychrome du XVIIe siècle dédié à saint Marc.
Du XVIe siècle au XVIIe siècle.
L'austérité de sa façade (un mur aveugle, sans aucun ornement) contraste avec un intérieur plus élaboré comprenant notamment :
XVIe siècle.
Cette petite chapelle rectangulaire possède des ornements Renaissance, une porte à pilastres et fronton ouvragé, des fenêtres sculptées, et la charpente a des entraits à tête de crocodiles comme à la chapelle Saint-Roch. Son mobilier inclut une statue de saint Uhec en bois polychrome du XVIe siècle.
Deux clubs de football sont résidents à Saint-Jean-Brévelay, L'Espérance Football-Club de Saint-Jean-Brévelay dont l'équipe fanion évolue en PH et l'Amicale Sportive Brévelaise dont l'équipe fanion évolue en D2. Ces deux clubs se partagent le Stade municipal situé au complexe de la Métairie lors de leurs rencontres à domicile. Saint-Jean-Brévelay est l'une des rares communes de cette taille à toujours disposer de deux clubs de football. Les raisons sont historique et religieuse : à l'origine, l'Espérance est un patronage catholique et l'ASB est le club laïque.
L'Espérance Football-Club de Saint-Jean-Brévelay, plus simplement appelée Espérance a été fondée en 1921 par l'abbé Gachet. Traditionnellement, elle joue avec un maillot vert et des bas verts tandis que la couleur de la culotte a varié entre le vert et le noir au cours de son histoire. Actuellement[Quand ?], la présidence est assurée par Jordan Pasco et l'entraîneur général est Laurent Peltier. Lors de la saison 2016-2017, l'équipe première évolue en D1, l'équipe B en D2 et l'équipe C en D3.
Le club a été créé en 1975. Les joueurs de l'ASB évoluent avec un maillot tango, une culotte noire et des bas noirs. Au cours de la saison 2016-2017, l'équipe de l'ASB participe au championnat de D2. La présidente du club est Annie Conan et l'entraîneur Éli Kroupi est à la tête de l'équipe.
Saint-Jean-Brévelay est jumelée avec :
Le lycée horticole est un établissement public d'enseignement professionnel. Il prépare ses élèves au diplôme du baccalauréat professionnel en Production Horticole (mention "orientation agriculture biologique") et Aménagements Paysagers, ainsi qu'au CAP fleuriste et services à la personne et vente en espace rural (sapver). Il possède un internat.
Il dispose d'une exploitation horticole certifiée en agriculture Biologique depuis 2008[33].
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