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Saint-Hilaire-Fontaine
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Géographie
Saint-Hilaire-Fontaine est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Château-Chinon (Ville). La superficie de la commune est de 2 337 hectares. Son altitude varie entre 195 et 247 mètres[1]. Elle compte 166 habitants en 2018.
Le village est implanté dans le sud de la Nièvre, à environ 50 km de Nevers (par la route). Il est situé à 16 km de Decize et à 48 km au sud-ouest de Château-Chinon (Ville), son chef-lieu d'arrondissement. Il est traversé par la D 979.
Hameaux, lieux-dits et écarts
Atelier, Bauduron, (les) Bordes, Breux, Bridat, Briffault, (la) Chaize, Champ Meunier, Champlin, Champs Cornus, Chez Dubiez, Chez Durier, Chez Nolay, Chez Thibault, (la) Croix, Domaine Neuf, Fondereaux, (les) Fonds, Fontaine, (la) Gare, (la) Garenne, Gilette, Grands Martins, (le) Gué, (la) Maison Neuve, (la) Montée, Moulin au Loup, (le) Perreux, (les) Réserves, (la) Saulée, Terrain, Thareau, Tuilerie, Vignonnerie[2].
Hydrographie
À Thareau, la Cressonne se jette dans la Loire, après avoir parcouru les bocages du Morvan Sud. La Loire était une voie d'eau très fréquentée jusqu'au XVIIIesiècle et sur les bords du fleuve se trouvait le port de Thareau où étaient extraits les sables pour la fabrication du verre à la Grande Halle de Fours. Les bateaux repartaient avec le verre manufacturé.
Saint-Hilaire-Fontaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourbon-Lancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: forêts (37,1%), prairies (28,9%), zones agricoles hétérogènes (15,6%), terres arables (12,6%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2%), eaux continentales[Note 3] (2,6%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la commune rappelle le souvenir de Hilarius, évêque de Poitiers au IVesiècle[10]. Le toponyme Fontaine évoque le prieuré du même nom, qui se trouvait dans la paroisse.
On relève les occurrences suivantes du nom de la commune: Sanctus Hylarius (1275), paroisse de Sainct-Hilayre (1310)[11], Saint-Hilaire-sur-Loire (1756)[12], la Motte-Saint-Hilaire (1764).
Histoire
Le port de Thareau au bord de la Loire, était autrefois une paroisse du nom d'Aulnay, avec une église et son cimetière. Cette cure appartenait à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, donation confirmée par une bulle du pape Alexandre III, réfugié en France, en 1164[13]. Selon un ancien curé, auteur d’une monographie de la commune, Thareau appartenait autrefois à la «province» de Ganay (Allier)[14].
La première mention du nom de la commune date de 1275: Sanctus Hylarius.
Le 29 juin 1694, le meunier du «sieur Sallonnyer de Saint-Hilaire» porte plainte pour un vol de chevaux. Le 9 juillet suivant, l’auteur des faits est condamné «à être pendu à une potence» et la sentence est exécutée le 10[12].
De 1750 à 1850, la commune connaît une période de prospérité grâce à l’activité du port de Thareau[14].
Au mois d’octobre 1846, à la suite d’une crue de la Loire, la commune, «déjà trop à plaindre par suite de la mauvaise récolte, se trouve réduite à la plus affreuse misère. Les inondés n’ont ni pain ni vêtemens; les eaux couvrent les blés dans les granges»[15]. Dans la semaine, la commune est visitée par l’évêque de Nevers. Dans toute la France, «des sommes immenses» sont recueillies pour venir en aide à la population[14].
Le 25 juillet 1866, la foudre tombe sur le clocher de l’église[14].
De 1872 à 1877, des travaux sont réalisés pour l’agrandissement de la nef et la reconstruction du clocher de l’église[16].
Le 19 juin 1884, la compagnie PLM met en exploitation la ligne de Cercy-la-Tour à Gilly-sur-Loire, d’une longueur de 40 km, sur laquelle se trouve la gare de la commune, ouverte au transport de marchandises, «ainsi qu’à celui des voitures et des animaux vivants»[17].
En 1906[18], le nombre d'habitants de Saint-Hilaire, qui compte 112 maisons, s'élève à 545 individus. La commune compte un instituteur et une institutrice, deux «institutrices libres», un desservant (c’est-à-dire un curé), un facteur-receveur, un facteur auxiliaire, un afficheur, deux gardes particuliers (dont celui de la comtesse de Cordon) et quatre cantonniers (auxquels s’ajoute un «ancien»). La compagnie des chemins de fer emploie quinze personnes: 1 chef de gare, 8 gardes-barrières (des femmes) et 6 poseurs[19]. Il n’y a que quatre commerçants: 2 épicières, 1 boulanger et 1 aubergiste. Les artisans sont beaucoup plus nombreux: 6 maréchaux-ferrants, 4 couturières, 3 tailleurs d’habits, 3 tuiliers, 3 charrons, 2 maçons, 2 charpentiers, 2 sabotiers, 2 basse-couriers[20], 2 charbonniers, 2 lingères, 1 menuisier, 1 équarrisseur et 1 jardinier (considéré comme domestique). La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des cultivateurs (71 individus, dont 3 propriétaires-agriculteurs), suivie par les domestiques (65, dont 14 cultivateurs) et les journaliers (43). On recense également dans la commune 2 marchands de sable et 1 marchand de bois, ainsi qu’1 agronome-publiciste, 1 garde-régisseur et 1 marinier. Le recensement mentionne également un rentier et un étudiant. Au total, on relève à Saint-Hilaire 40 professions différentes. On n’y trouve, en 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la commune. Comme c’est souvent le cas dans la Nièvre, plusieurs familles du village accueillent un «petit Paris»: il y a 11 «assistés de la Seine» et 2 «enfants en garde» à Saint-Hilaire en 1906.
En 1927, il existe une cellule communiste dans la commune, laquelle se livre à des attaques fréquentes et très violentes contre le maire de l’époque, qualifié de «maire fasciste»[21].
Curés
Benoît Pain (1666), Louis Auduger (1679), Léonard Richou (1692), Étienne Lacombe (1756)[12], Charles Choignère (1846)...
Seigneurs
Sieur Després, écuyer, seigneur de Roche, seigneur décimateur de Saint-Hilaire (1687); Claude Sallonnier, sieur de Saint-Hilaire (1699)[12].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2019, la commune comptait 166 habitants[Note 4], en diminution de 10,27% par rapport à 2013 (Nièvre: −5%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
470
304
421
563
533
529
487
495
533
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
530
507
511
509
485
508
545
575
551
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
574
545
494
453
429
383
338
342
312
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
267
255
232
241
196
188
191
192
185
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
166
166
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Hilaire de Saint-Hilaire-Fontaine, du 12e siècle et de la deuxième moitié du 19e siècle
Moulin-au-Loup
Levée de Thareau, lieu de promenade
Personnalités liées à la commune
Charles Choignère, curé de la commune, est décoré d’une médaille d’or décernée par le roi en récompense de «son dévouement actif et énergique» pendant les inondations de 1846[27].
Georges Turlier, champion olympique de canoë-kayak aux Jeux olympiques de 1952 à Helsinski, né dans la commune en 1931.
Voir aussi
Articles connexes
Liste des communes de la Nièvre
Bibliographie
Louis Burlin, La Plantation; chronique d’espérances, Livres du petit Vilgé, 1996 (ISBN978-2951075603).
Bernadette Petit-Dorot, «Un village et la Loire au XIXesiècle: Port Thareau à Saint-Hilaire-Fontaine», Les Annales des Pays nivernais, no182, Camosine, 2e trimestre 2021 (ISSN0153-7121).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun: Charte n°XVIII.
Bernadette Petit-Dorot, «Un village et la Loire au XIXesiècle: Port Thareau à Saint-Hilaire-Fontaine», Les Annales des Pays nivernais, no182, Camosine, 2e trimestre 2021 (ISSN0153-7121)
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