Saint-Georges-de-Reneins est une commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est l'une des deux villes-centres de l'unité urbaine de Belleville-en-Beaujolais, au nord de l'aire urbaine de Lyon.
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La commune est en limite nord-est du département du Rhône, séparée du département de l'Ain par la rivière Saône qui marque sa limite de commune à l’est[1]. Au nord se trouvent Belleville (6 km) et Mâcon (33 km); au sud Villefranche-sur-Saône (8 km) et Lyon (42 km)[2].
Elle est située dans les dernières prairies humides qui longent la Saône avant l'urbanisation de plus en plus dense à l'approche de Lyon au sud.
L'altitude est de 170 m en bord de Saône, environ 190 m au village et le point le plus haut de la commune est à environ 226 m sur la route D 19a en direction de Blacé au sud-ouest. Les vignobles sont précisément dans le coin sud-ouest de la commune[1]; c'est la région du Beaujolais, royaume du vin du même nom: l'AOC beaujolais. Cette culture était certainement plus étendue autrefois: Wuilleumier en signale aux Tournelles en 1939[3].
Hydrographie
Avec la Saône vue plus haut, plusieurs ruisseaux arrosent la commune dans une direction générale ouest-est (rejoignant la Saône à l'est): le Sancillon dans le nord de la commune; la Vauxonne et une bonne partie de sa dérivation appelée le bief des Moulins, qui s'approchent à 300 m au nord du cœur du village; le ruisseau du Bois de Laye près de la limite sud de la commune. Outre ceux-ci, une maillage de petits rus sillonne la plaine de la Saône[1].
Réseau routier et chemin de fer
La commune est traversée par l'autoroute A6 qui suit la rive droite (côté ouest) de la vallée de la Saône, avec les entrées-sorties no30 «Belleville» à 5,7 km au nord et no31-1 « Villefranche - Arnas » à 5 km au sud. Le village lui-même est traversé par la D306 du nord au sud et par la D20 dans le sens est-ouest[1],[2].
La ligne de chemin de fer Paris-Lyon traverse elle aussi la commune dans le sens nord-sud, à l'ouest de la D306[1].
Hameaux et lieux-dits
On trouve un grand nombre de hameaux[1], dont la liste qui suit, donnée du nord au sud pour chaque zone (les lieux-dits sont en italiques, les lieux habités sont en caractères droits; les noms suivis d'une astérisque (*) sont présents sur la carte de Cassini, et si leurs noms diffèrent des noms actuels les noms du XVIIIesiècle sont indiqués « entre guillemets » suivies de "sur Cassini").
Entre l'autoroute de la Saône, la zone en bordure de rivière
Volday
le Nadal
le Marzé*
le Nandron
Beille
le Bois du Marzé
les Varennes («les Nandrons» sur Cassini)
la Millionnière* («Poste» sur Cassini)
Port Rivière* («Port de Rivière» sur Cassini, et «Messimy» peut-être pour le château à l'actuel Port Rivière)
la Grange Picard
(aire de repos de Boistray - autoroute A6)
Boistray* (château)
la Grange du Diable* («Port de Flacheres» sur Cassini)
Besonne
Entre l'autoroute et la D306
le Baron* (« Grange Baron » sur Cassini)
Bussy*
le Quenet* («le Moulin à Vent» sur Cassini)
Bourchanin*
le Poirier*
les Rizes
Chagny
Bel-Air
les Sauvages*
château de Vallières*
les Granges
le Vernay
la Curatte
(aire de repos du Pâtural - autoroute A6)
Le long de la D306 ou à moins de 100 m de celle-ci, ancienne voie romaine[4]
Saint-Georges-de-Reneins est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Georges-de-Reneins, une unité urbaine monocommunale[8] de 4 378 habitants en 2017, constituant une ville isolée[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Georges-de-Reneins, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,9% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (42,7%), prairies (26,3%), zones urbanisées (9,9%), cultures permanentes (8,1%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7%), eaux continentales[Note 3] (3,5%), zones agricoles hétérogènes (2,8%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5%), forêts (1,5%)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
Histoire
Préhistoire
Paléolithique moyen
Le gué de Grelonges est un site archéologique du Paléolithique moyen[15] (Grelonges est en face de la Grange du Diable et en rive gauche (côté Est) de la Saône, sur la commune de Fareins[1]). C'est aussi un important passage sur la Saône[16].
Le site du Patural est découvert à l'occasion de l'installation du chemin de fer de Paris à Lyon en 1853. Batigne Vallet & Delage (2016) précisent qu'il se trouve sur une butte[4], qui ne peut être que celle se trouvant entre Pâtural et la Grange Bottu, 300 m à l'ouest de la D306: elle est, comme ces auteurs l'indiquent, bordée au sud par un chemin: celui de Ludna au Gaget[1], dont ils font remonter l'existence à l'Antiquité[4]. Les environs ont révélé différents mobiliers de la seconde moitié du IIesiècleav. J.-C. av. J.-C.[18].
Sous le nom Lunna, le site de Ludna est indiqué sur la carte de Peutinger et cité dans l'itinéraire d'Antonin[4]; il fait partie du territoire des Ségusiaves[19].
Le site archéologique des Tournelles (jouxtant Pâtural, à 300 m au nord du Ludna actuel) a une surface de 1 500 × 200 m et avant le début de la deuxième guerre mondiale il a déjà fourni de nombreux vestiges. Sont cités entre autres: une voie « bétonnée » orientée sud-est / nord-ouest menant probablement à Bibracte; une enceinte rectangulaire de 10 m de long entourant quatre massifs de pierre à base circulaire et creuse; une colonne en pierre; des fragments de stuc peint; une sépulture construite en tuiles[3]; divers objets en bronze, dont un lièvre qui devait faire partie d'une fibule; une intaille représentant un chien; une cinquantaine de monnaies[Note 4],[20].
Des fouilles de 2003 à 2007 ont approfondi la connaissance du site. En sus de ce qui précède, sont également mentionnés différents mobiliers de la seconde moitié du IIesiècleav. J.-C. av. J.-C. Séparément, apparaissent des constructions et du mobilier de l'époque gallo-romaine occupés à partir de la période augustéenne: entrepôts, aire de service sur le mode d’une terrasse, greniers aériens en liaison étroite avec la voie, petit sanctuaire, secteur thermal, le tout fréquenté probablement jusqu'à la fin du IIesiècle[18].
La première moitié du XXesiècle avait déjà pris connaissance d'un four de potier, de fragments de meules, deux statuettes creuses en plâtre et un abondant mobilier céramique. En 1939 Wuilleumier cite un demi-corps de bélier, des tuiles et des briques, des "poids" en forme de pyramide, des lampes ornées d'un Eros ou de cornes d'abondance, et des vases de toutes formes unis ou en sigillée[3]. Le remplissage d'une fosse (fosse no657) le long de la voie[21] a livré plus récemment une grande quantité de mobilier céramique, mais peu diversifié[22]; il proviendrait non pas d'habitations[23] mais plutôt d'un lieu de commerce[18] détruit par le feu, avec une grande quantité de rebuts subséquemment dispersés dans plusieurs fosses[24].
Moyen Âge
En 843 le traité de Verdun, qui partage l’empire de Charlemagne, établit la Saône comme frontière entre la Francie occidentale de Charles le Chauve en rive droite, et la Lotharingie en rive gauche[25].
Passage d'Edouard Ier, roi d'Angleterre, le .
Face à la Grange du Diable se trouvait une île, avec au XIIesiècle un monastère de moniales jusqu'à la fin du XIIIesiècle[26]. Selon Eugène Méhu (1910), le nom de Grelonges viendrait de grae longe, la «grève longue»: un long banc de sable ou de galets, mais peut-être aussi l'indication d'une notion de distance par rapport au centre du pouvoir local, à l'époque Beaujeu[27].
Époque moderne
Dans les documents de l'ère moderne, le bourg est souvent orthographié Rognin ou Rognain.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Reneins-les-Sables[28].
Époque contemporaine
Le 18 mars 1814 la commune voit une des dernières batailles des guerres napoléoniennes, entre l’armée commandée par le maréchal Augereau et l’armée d’invasion autrichienne. À la suite de la chute du Premier Empire, l'empire autrichien occupe la région de 1815 à 1818.
Politique et administration
La mairie (château de Montchervet).
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2020 dans le Rhône.
Liste des maires
Liste des maires de la Révolution française à la Libération
Liste des maires de 1790 à 1944
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1801
1808
Jean-Louis Rousset
1808
1822
Louis-Alexandre-Élysée de Monspey
député aux États généraux de 1789, officier de l’armée des émigrés.
La commune a été intégrée à la communauté d'agglomération Villefranche Beaujolais Saône, créée en 2014. Insatisfaite de cette situation, elle a obtenu d’intégrer la communauté de communes Saône Beaujolais[31].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2019, la commune comptait 4 409 habitants[Note 5], en augmentation de 2,06% par rapport à 2013 (Rhône: +5,39%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 407
1 625
2 000
2 115
2 555
2 676
2 709
2 742
3 029
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 920
3 032
3 190
3 109
2 986
2 966
2 701
2 598
2 620
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 632
2 511
2 528
2 196
2 213
2 136
2 090
2 068
2 207
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
2 359
2 709
2 982
3 189
3 509
3 832
3 967
4 104
4 196
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
4 347
4 409
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église: à la fin du Xesiècle, elle appartenait à l'abbaye de Cluny. Chœur et clocher du XIIesiècle, nef datant de 1852.
Stade de moto-ball de Saint-Georges de Reneins.
Site gallo-romain de Ludna.
Le parc du château de Laye, classé « Jardin remarquable » de France.
Le dessus de la porte de l'église, tympan sculpté.
Le haut de la façade de l'église.
Personnalités liées à la commune
Lucien Colonge (1869-1914), parolier de chansons, y est né.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Les monnaies trouvées aux Tournelles sont des époques suivantes: gauloise, Auguste (-27 à 14), Nîmes, Tibère (14-37), Claude (41-54), Vespasien (69-79), Domitien (81-96), Trajan (98-117), Hadrien (117-138), Antonin le Pieux (138-161), Marc-Aurèle (161-180), Caracalla (211-217), Sévère Alexandre (222-235), Otacilie (244–249), Philippe Père (244-249), Gallien (259/260-268), Postume (260-269), Claude II (268-270), Tétricus (271-274), Probus (276-282), Constantin (306-337), Maxence (306-312), Constance II (césar en 324, co-empereur en 337, seul empereur en 350-361), Magnence (350-353), Gratien (367-383), Jovien (363-364)[20].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
«Saint-Georges-de-Reneins», sur google.fr/maps. Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) – cliquer sur "Itinéraires".
[Wuilleumier 1939] P. Wuilleumier, «De Lyon à Mâcon», Revue des Études Anciennes, vol.41, no3, , p.245-251 (lire en ligne[sur persee]), p.248.
[Batigne Vallet & Delage 2016] Cécile Batigne Vallet et Richard Delage, «Un stock de céramiques du troisième quart du IIe s. à Saint-Georges-de-Reneins/Ludna (Rhône): étude de la fosse 657», Revue archéologique de l’Est, t.65, , p.349-369 (lire en ligne[sur journals.openedition.org]), paragr. 1.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
[Landry et al. 2015] Christophe Landry, Jean-François Pasty, Philippe Alix, Stéphane Brouillaud, Odile Franc et Christine Vermeulen, «Nouveaux indices de fréquentation de la vallée inférieure de la Saône au Paléolithique moyen et supérieur», Bulletin de la Société préhistorique, vol.112, no4, , p.791-795 (lire en ligne[sur persee]), p.792, fig. 1: carte des sites paléolithiques connus dans la vallée inférieure de la Saône.
[Dumont 1999] Annie Dumont, «Traverser les cours d'eau à gué: l'exemple de la Saône. Approche historique et archéologique», Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, vol.27, nos1-3 «Le Rhône. Un fleuve et des hommes», , p.37-54 (lire en ligne[sur persee]), p.39: carte des gués sur le cours inférieur de la Saône.
[Philibert 1967] Denise Philibert, «Une station tardenoisienne dans le Beaujolais: Boitrait commune de Saint-Georges-de-Reneins (Rhône)», Document des laboratoires de géologie de la Faculté des Sciences de Lyon, Université de Lyon, no20, , p.120.
[Bouvard & Astrade 2005] Emma Bouvard et Laurent Astrade, «Reconstitution paléo-environnementale d’un site archéologique insulaire: le prieuré clunisien de Grelonges en bord de Saône (Fareins, département de l’Ain)», Revue archéologique de l’Est, t.54, no176, , p.365-377 (lire en ligne[sur journals.openedition.org]), voir résumé.
Julien Verchère, «Coup de tonnerre à Saint-Georges-de-Reneins: le maire et douze conseillers démissionnent», Le Patriote Beaujolais, (lire en ligne).
«Patrick Baghdassarian élu maire de Saint-Georges-de-Reneins», Le Progrès, (lire en ligne).
«Daniel Faurite, président de l’Agglo de Villefranche-Beaujolais-Saône réagit face à cette décision», Le Patriote , (lire en ligne, consulté le ): «Daniel Faurite, président de l'Agglo de Villefranche-Beaujolais-Saône est dans l'embarras et ne s'en cache pas. Sa communauté d'agglomération créée en 2014 va perdre gros avec le départ de Saint-Georges-de-Renains qui a pris la décision de se rattacher, à compter du , à la Communauté de communes Saône-Beaujolais, centrée sur Belleville».
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