Saint-Georges-de-Commiers est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Georges, Saint Georges (homonymie) et Georges.
Saint-Georges-de-Commiers | |
![]() La vallée du Drac à St-Georges-de-Commiers inondée à la suite de la fonte des neiges et au printemps pluvieux 2013. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Grenoble-Alpes Métropole |
Maire Mandat |
Norbert Grimoud 2020-2026 |
Code postal | 38450 |
Code commune | 38388 |
Démographie | |
Population municipale |
2 537 hab. (2019 ![]() |
Densité | 174 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 02′ 19″ nord, 5° 42′ 04″ est |
Altitude | Min. 286 m Max. 1 370 m |
Superficie | 14,62 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saint-Georges-de-Commiers (ville isolée) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pont-de-Claix |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Ancienne paroisse rattachée à l'ancienne province du Dauphiné,e village est situé aux confins du Trièves et du plateau de la Matheysine et ses habitants sont dénommés les Saint-Georgeois.
La commune est située à 20 km au sud de Grenoble, sur un plateau ensoleillé de la montagne du Conest, formant une terrasse qui domine la rive droite du Drac (limite occidentale de la commune). La commune a une superficie de 1 462 ha et est située à 286 m d'altitude au minimum, et 1370 au maximum. Les alpages de la montagne du Conest (1 710 m au sommet de la Peyrouse) font partie de la commune de Saint-Jean-de-Vaux, sur l'autre versant de la montagne. Les sols sont donc principalement couverts de forêts, tandis que le replat (terres du Bajocien), cultivé, porte les deux principaux hameaux de la commune, Saint-Georges-de-Commiers et Saint-Pierre-de-Commiers, reliés par la route (D 529) de Champ-sur-Drac à La Mure.
En contrebas du village de Saint-Georges s'est développée au XIXe siècle l'agglomération de la Gare, à l'embranchement de la ligne de Grenoble à Sisteron avec celle conduisant à La Mure (halte ferroviaire toujours desservie par les TER Grenoble-Gap).
Au , la commune comptait 2147 habitants recensés[1].
Varces-Allières-et-Risset | Champ-sur-Drac | Saint-Pierre-de-Mésage |
Vif | ![]() |
Saint-Jean-de-Vaulx |
Le Gua | Notre-Dame-de-Commiers | Notre-Dame-de-Vaulx |
La partie occidentale de la commune est bordée par le Drac, un affluent de l'Isère. Trois sources fournissent de l'eau potable dans la commune : celles de "Sert Girod", de la "Beaume" et des "Chauvets"[2].
Le chemin de fer de la Mure a été le premier chemin de fer électrifiée en France, à la tension de 2200 Volts en 1902[3]. La ligne a été fermée depuis octobre 2010, à cause d'un éboulement.
La partie en amont de cette coupure a été remise en service, entre les communes de la Mure et Monteynard, durant l'été 2021. Les trains descendent de La Mure pour desservir le balcon du Drac, ancienne portion de la ligne convertie en voie piétonne et sur laquelle a été installé un restaurant.
Pour la partie en aval située entre Saint-Georges, Notre-Dame-de-Commiers et en amont, jusqu'à l'ancienne sous- station des Ripeaux, il est prévu de conserver la plateforme avec plusieurs options:
Il faut savoir que d'autre part la commune de Saint Georges dispose d'un patrimoine ferroviaire exceptionnel: les anciens ateliers du chemin de fer . Les bâtiments sont restés intacts, le plan de voie avec ses aiguillage et ses plaques tournantes est le dernier ensemble d'origine sur le territoire français. De plus tout l'outillage a été conservé.
À la suite de l'incendie du dépôt dans les années 1990, le chemin de fer du Vivarais, par solidarité, a prêté deux voitures à voyageurs (la voiture AS 100 ex Réseau Breton et la B 506 ex chemins de fer de Provence), pendant une année. En remerciement, les ateliers de Saint-Georges ont équipé les essieux de ces voitures de bandages neufs (les bandages ce sont comme les pneus, la partie circulaire de la roue en contact avec le rail).
Aujourd'hui, le Chemin de fer du Vivarais doit envoyer tous les essieux de son parc de véhicules pour la même opération en Suisse sur les Chemins de fer du Jura aux ateliers de Tramelan. Le chemin de fer du Vivarais a également fait appel aux ateliers SNCF d'Oullins mais ceux-ci sont aujourd'hui fermés.
Saint-Georges-de-Commiers est une commune rurale, faisant partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Georges-de-Commiers, une unité urbaine monocommunale[7] de 2 276 habitants en 2017, constituant une ville isolée[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2].
Cette aire, regroupe 204 communes et est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, selon la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,1 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,9 %), prairies (12,3 %), zones urbanisées (9 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,5 %)[12].
L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Georges-de-Commiers est situé en zone de sismicité no 4 (sur une échelle de 1 à 5), mais à proximité de la bordure occidentale de la zone no 3[13].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 4 | Sismisité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
La commune regroupe aussi plusieurs hameaux dont notamment la Combe des Bérards, les Chauvets, les Fraisses.
Le toponyme de Commiers, qui fait référence à la région située entre la montagne du Conest et le fond de la vallée du Drac, est attesté dès le Haut Moyen Âge : Comario apud Gratianopoiltana au VIIIe siècle, puis Sanctus Georgius Vallis de Comeriis à partir du Moyen Âge central. On trouve aussi Saint-Georges en Graisivaudan au XVe siècle. Commiers pourrait être une altération de cormier, autre nom du sorbier, ou bien venir du latin culmen, le sommet.
Le pays des Commiers (première corniche du Drac, entre Vif et La Motte-d'Aveillans), qui a pu constituer un comté indépendant au Moyen-Âge, fait partie de l'ancienne province du Dauphiné. Possession de la famille Alleman, l'une des principales familles féodales du Grésivaudan, son passé médiéval est encore marqué aujourd'hui par les deux églises romanes de Saint-Georges et du hameau de Saint-Pierre, ainsi que par la maison forte de Saint-Georges, remontant au XIIe siècle et flanquée d'une haute tour ronde au XIVe.
L'importance de l'implantation, dans cette région de la corniche du Drac, de la famille Alleman et de son rameau de Commiers, ainsi que celle des Aynard puis Monteynard, un peu plus au sud, est renvoyée par la tradition à la geste d'un groupe de chevaliers sous la conduite d'Isarn, évêque de Grenoble au Xe siècle, pour reprendre ces terres aux Sarrasins. Mais les historiens modernes considèrent ces légendes comme douteuses, les Sarrasins n'ayant sans doute pas entrepris d'implantation durable dans cette région du Graisivaudan.
L'histoire religieuse du pays des Commiers est marquée par la présence du prieuré de Notre-Dame-de-Commiers, établi au début du XIIe siècle après la donation de plusieurs églises consentie par saint Hugues, évêque de Grenoble, à Lantelme, prévôt d'Oulx. Plusieurs membres de la famille Alleman sont prieurs aux XIIIe et XIVe siècle. Les biens et revenus du prieuré sont finalement remis en 1748, par décision du pape Benoît XIV, à l'évêché de Grenoble.
La seigneurie passe au XVIIe au Connétable de Lesdiguières, puis à son héritier le Maréchal de Villeroy, avant d'être rachetée peu avant la Révolution par la famille Collaud de la Salette, qui édifie un petit manoir entre les deux hameaux de Saint-Pierre et de Saint-Georges.
Erigée en commune en 1790 et rattachée au canton de Vizille, Saint-Georges-de-Commiers conserve sa vocation agricole (polyculture, vignes), mais connaît à partir des années 1880 une petite extension ouvrière due à la présence de la gare, située sur la partie basse de la commune (à l'embranchement du chemin de fer de La Mure, lié à l'activité minière des Houillères du Dauphiné : exploitation de l'anthracite). La population augmente rapidement depuis la fin du XXe siècle en raison de la proximité de l'agglomération grenobloise.
Le , un lâcher d'eau par EDF est à l'origine de la noyade de sept personnes — six enfants et un adulte accompagnateur — lors d'une sortie scolaire sur les berges du Drac[15]. La classe de CE1 d'une école de Grenoble était venue sur les lieux pour observer les castors dans les gravières de ce qui deviendra la réserve naturelle régionale des Isles du Drac[15].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1966 | 1989 | Raymond Grimoud | SE | |
1989 | 2001 | Jacques Gasqui | SE | Mathématicien et professeur honoraire des Universités |
2001 | En cours | Norbert Grimoud | NC-UDI | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2019, la commune comptait 2 537 habitants[Note 3], en augmentation de 20,47 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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458 | 487 | 495 | 606 | 633 | 609 | 600 | 660 | 632 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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621 | 575 | 571 | 582 | 650 | 660 | 765 | 720 | 710 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
781 | 740 | 673 | 636 | 657 | 703 | 642 | 600 | 649 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 073 | 816 | 892 | 1 276 | 1 679 | 1 887 | 1 975 | 1 990 | 2 060 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 101 | 2 537 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble et comprend deux écoles élémentaires publiques, au Bourg et au hameau de Saint-Pierre. Les élèves de la commune poursuivent leurs études au collège de Jarrie, et depuis 2019 au collège de Vif.
Saint-Georges-de-Commiers, avec ses deux églises affectées au culte catholique, dépend de la paroisse Saint-Loup et est desservi par le curé de Vif. Les hameaux de Saint-Georges et de Saint-Pierre ont chacun leur cimetière.
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Saint-Georges-de-Commiers possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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