Le Gua [lə ɡa] est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Le Gua | |
![]() La mairie du Gua. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Grenoble-Alpes Métropole |
Maire Mandat |
Simon Farley 2020-2026 |
Code postal | 38450 |
Code commune | 38187 |
Démographie | |
Population municipale |
1 796 hab. (2019 ![]() |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 01′ 34″ nord, 5° 38′ 54″ est |
Altitude | 385 m Min. 340 m Max. 2 161 m |
Superficie | 28,4 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Vif (banlieue) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pont-de-Claix |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.legua-mairie.fr |
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Autrefois rattachée à la province du Dauphiné, la commune compte trois clochers distants de 4 km, en bas c'est le village des Saillants du Gua, en haut c'est le village de Prélenfrey et à mi-chemin le village de Saint-Barthélémy. Les hameaux des Amieux (les Petits Amieux et les Grands Amieux) se trouvent au-dessus du village des Saillants, tandis que le hameau de la Pierre, au-dessus de la fontaine ardente, est à mi-chemin entre Saint-Barthélémy et la commune de Miribel-Lanchâtre.
Les habitants des Saillants sont les Saillandous (féminin : Saillandounes), ceux de Prélenfrey les Palenchous (féminin Palenchounes)[réf. nécessaire].
La commune, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
La commune fait partie du Balcon Est du Vercors, dans le parc naturel régional homonyme. Au-dessus du village des Saillants on peut apercevoir le Bec de l'Échaillon.
Le village de Prélenfrey est surplombé par le rocher de l'Éperrimont, appelé plus communément « l'Indien » de par sa forme lorsqu'on le regarde de profil. On peut aussi y admirer les Arêtes du Gerbier, qui s'étend alors des rochers dits des Deux Sœurs (Agathe et Sophie) en passant par le pas de l'Œille, le mont Gerbier puis le col Vert jusqu'au pic du Cornafion.
L'étagement de la commune permet de découvrir des paysages et des climats variés.
Les communes limitrophes du Gua sont Château-Bernard (jouxtant Prélenfrey avec le col de l'Arzelier), Miribel-Lanchâtre (jouxtant Saint-Barthélemy), Vif (jouxtant les Saillants), Villard-de-Lans, et Saint-Paul-de-Varces.
Saint-Paul-de-Varces | Vif | |
Villard-de-Lans | ![]() |
Saint-Martin-de-la-Cluze |
Château-Bernard | Miribel-Lanchâtre |
Le territoire du Gua est essentiellement une zone de basse et de moyenne montagne entourée de massifs élevés, quelque peu abritée des flux d'ouest par le massif du Vercors, est une des parties de l'Isère la plus méridionale.
La partie orientale de la commune est traversée par le torrent de la Gresse[1], et se trouve au nord de la vallée éponyme.
La commune est desservie par le réseau SEMITAG (transports de l'agglomération grenobloise), avec les lignes de bus 25, 26 et 44.
Le Gua est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vif, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 10 311 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,8 %), prairies (11,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), zones urbanisées (3,4 %), terres arables (1,5 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Avec plus de mille habitants, c'est le plus important des trois villages. Il a su garder des activités (commerces, un marché hebdomadaire, de nombreuses associations) et reste un village animé et accueillant.
Ce village de moyenne montagne est situé à un carrefour dans la commune (entre Prelenfrey et les Saillants), mais aussi avec d'autres villages comme Miribel-Lanchâtre et le Trièves.
Le plus haut des trois villages est installé au pied des montagnes du Vercors, au milieu de prairies et de forêts. La proximité avec la nature et plus particulièrement avec la montagne, attire chaque année des promeneurs à pied, à vélo, à cheval ou même à ski lorsque l'enneigement le permet.
Les lieux-dits de Prélenfrey sont :
L'ensemble du territoire de la commune du Gua est situé en zone de sismicité no 4 (sur une échelle de 1 à 5), mais à proximité de la bordure occidentale de la zone no 3[11].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Au Moyen Âge, Le Gua est le siège d'une seigneurie. L'enquête de 1339, signale au lieu-dit le Groin la présence d'une maison forte : « Hugo de comeriis domicellus de groyno » décrit comme : « quoddam molario forti et pulcro »[13]. Il en reste des ruines.
Les seigneurs du Gua attirèrent la renommée sur leur blason gironné d'or et de gueules de huit pièces (dans ses mémoires Brantome fait l'éloge de Louis de Bérenger, surnommé le « brave du Gua », favori de Henri III).
Quand la Révolution éclate, M. de Bérenger est reconnu comme « un maître juste et bon », mais ce sont ses agents qui se montrent encore « avides et intraitables » avec les habitants du Gua, qui ont bien du mal à payer les rentes au seigneur. Le , l'Assemblée nationale décide de liquider les arrérages au Gua. L'année suivante la première municipalité du Gua est formée.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de Prélenfrey ont sauvé tous les juifs qui s'y étaient cachés durant le conflit. M Guidi a reçu la médaille des « Justes parmi les nations ». Le village entier a été également honoré de cette distinction[14].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1995 | 2001 | Alain Piccione | SE | |
2001 | 2020 | Christophe Mayoussier | DVG | Agent technique |
2020 | En cours | Simon Farley | SE | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2019, la commune comptait 1 796 habitants[Note 3], en diminution de 2,29 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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745 | 658 | 871 | 793 | 914 | 1 003 | 1 047 | 1 063 | 1 087 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 042 | 1 004 | 1 103 | 1 046 | 1 146 | 1 159 | 1 200 | 1 142 | 990 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 014 | 1 008 | 1 133 | 1 064 | 1 219 | 1 241 | 1 127 | 1 003 | 1 231 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 234 | 1 120 | 1 135 | 1 315 | 1 505 | 1 713 | 1 837 | 1 855 | 1 839 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 779 | 1 796 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Grenoble-Sud, un ou plusieurs articles à l'actualité de l'agglomération, du canton, quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique du Gua fait partie de la paroisse catholique « Saint Loup » au sein du doyenné des « Montagnes du Sud » du diocèse de Grenoble-Vienne[19].
Chacun des trois villages répond différemment à son environnement en installant des activités diverses (tourisme, commerce, agriculture) et un habitat particulier.
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Blason | Inconnu. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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