Saint-Florentin est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Saint-Florentin | |
![]() L'hôtel de ville. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Auxerre |
Intercommunalité | Communauté de communes Serein et Armance (siège) |
Maire Mandat |
Yves Delot 2020-2026 |
Code postal | 89600 |
Code commune | 89345 |
Démographie | |
Population municipale |
4 240 hab. (2019 ![]() |
Densité | 148 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 00′ 09″ nord, 3° 43′ 33″ est |
Altitude | Min. 89 m Max. 192 m |
Superficie | 28,6 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saint-Florentin (ville isolée) |
Aire d'attraction | Saint-Florentin (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Florentin (bureau centralisateur) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saint-florentin.fr |
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Ses habitants sont appelés les Florentinois.
Elle a absorbé l'ancienne commune d'Avrolles en 1970[1].
La commune est baignée par l'Armance et l'Armançon et par le canal de Bourgogne sur lequel est établi un des cinq ports de plaisance du département de l'Yonne.
La commune est desservie par la N77 à mi-chemin entre Auxerre et Troyes et la gare de Saint-Florentin - Vergigny sur la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles. Des TER toutes les heures avec le cadencement.
![]() |
Champlost, Avrolles | Venizy, Turny | Neuvy-Sautour | ![]() |
Brienon-sur-Armançon | N | Beugnon Germigny | ||
O Saint-Florentin E | ||||
S | ||||
Mont-Saint-Sulpice | Vergigny | Chéu |
Saint-Florentin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Florentin, une unité urbaine monocommunale[5] de 4 362 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Florentin, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,7 %), prairies (21,3 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), forêts (7,1 %), zones urbanisées (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,4 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Le bourg aurait pris le nom de « Saint-Florentin » lorsque Godelime, comtesse de Chartres et Lémisse, comtesse du Perche, les sœurs du comte de l'époque, rapportèrent en 833, au retour d'un pèlerinage, les reliques de saint Florentin, saint martyrisé par les Vandales du chef Crocus en 406.
L'ancienne commune d'Avrolles (à l'ouest) a fusionné avec Saint-Florentin en 1970.
Sous l'Ancien Régime, Saint Florentin a le titre de Vicomté (puis de Comté), elle dépend de l'intendance de Paris ; elle est le siège d'une élection, d'un bailliage et d'une maréchaussée, et dispose d'un grenier à sel et de casernes[12].
Saint Florentin était un poste gallo-romain appelé Castrodunum. Au carrefour de voies romaines, Jules César aurait planté sa tente à La Trecey (dont le nom viendrait d'Atrium caesaris) et la ville d'Avrolles est bâtie au pied de l'ancien oppidum d'Eburobriga dont on voit encore l'un des remparts. Le temple de Flore (Templum florae), devenu ensuite Castrum florentinum, forma une bourgade qui prit d'abord le nom de Château-Florentin, sans doute après la construction d'une forteresse par Gondebaud, puis vers le XIIe siècle son nom actuel.
Ville-forteresse à la limite de plusieurs provinces, elle fut souvent convoitée, par les uns et les autres : Wisigoths, Francs, Burgondes en 511, Francs de Neustrie (notamment lors de la célèbre bataille du Champlandry entre les armées de Brunehilde et de Frédégonde en 587), Normands (siège de 886), Champenois qui l'annexèrent en 936 et l'érigèrent en comté, Anglais (pendant la guerre de Cent Ans en 1356), à nouveau les Bourguignons qui la détruisirent complètement en 1359 et l'annexèrent en 1420, Huguenots au cours des guerres de religion en 1562, et encore pendant la guerre de Trente Ans par un lieutenant du Saint-Empire Romain Germanique, etc., jusqu'au bombardement de 1944.
La ville de Saint-Florentin dispose d'un château situé en hauteur. Elle est détenue par le comte de Troyes[13]. Il fixe en la ville dès le début du XIe siècle le siège d'une châtellenie avec un prévôt chargé d'administrer ses domaines et de rendre la justice ; et un vicomte qui semble succéder à un très vieux lignage remontant aux Carolingiens. Les vassaux comtaux de la contrée doivent le service au château de la ville, tels le comte de Joigny (pour son comté) et le vicomte de Joigny. Au point de vue ecclésiastique c'est le siège d'une doyenné du diocèse de Sens
Depuis la seconde moitié du XIIe siècle, la ville est protégée au Nord et au Nord-Ouest par deux cadets de féodaux importants : un fils du sire de Trainel à Venisy, et un fils du comte de Bar-sur-Seine à Champlost. Au Nord-Est, le sire d'Ervy domine le bassin de l'Armance. Le vicomte pour sa part dispose de Villers-Vineux. La vicomté sera vendue à la Couronne au début du XIVe siècle. Le comte est présent encore plus au loin à Chablis, qu'il tient en pariage avec l'abbaye Saint-Martin de Tours.
Une agitation se produit localement quand Érard de Brienne-Ramerupt, sire de Venisy, tente de s'emparer de la couronne comtale de Champagne avec l'appui de sa parentèle.
La ville profite de la prospérité générale du comté à l'époque des foires de Champagne. Elle se situe à mi-chemin entre Troyes (ville majeure de foires) et Auxerre (ville majeure du commerce du vin en France).
Une fois le comté de Champagne intégré à la Couronne de France à la suite du mariage en de Jeanne de Champagne-Navarre avec Philippe le Bel), Saint-Florentin est à plusieurs reprises "engagé" auprès de favoris du moment, ou d'individus dont il faut s'assurer le concours. Des individus, tels les des Portes, parviennent à quitter la ville et à s'illustrer auprès des services centraux de l’État.
Au début du XVIe siècle, des Thierriat et des Chubrier quittent la ville pour aller s'établir à Auxerre et s'insérer dans le patriciat de cette cité. Pour autant, la ville dépend du bailliage de Troyes, suivant en cela son statut féodal, et se trouve être le siège d'une élection.
La ville dispose d'un collège au XVIIIe siècle. Louis Pouillot, prêtre originaire de Brienon, curé de Bouilly, qui dirige ce collège comme principal ou régent, se réfugie clandestinement dans la forêt d'Othe pour sauver sa vie menacée par les républicains, et il meurt au presbytère de Vergigny le 21 brumaire an 2 () ; son frère Jean-Pierre Pouillot fut le curé de Vergigny[14]. Le collège est alors fermé.
Pendant la Révolution, Saint-Florentin fut un des lieux les plus dynamiques de la Théophilantropie, une religion qui succéda au « culte de la Raison et de l'Être suprême » entre 1798 et 1801. Pendant la Convention, les républicains anti-cléricaux débaptisèrent Saint-Florentin et l'appelèrent Mont-Armance (du 8 germinal an II - — jusqu'au 6 ventôse an III -).
Le comte de Saint-Florentin, ministre du roi Louis XV, avait procuré divers avantages à sa ville au début du XVIIIe siècle. Ils s'avèreront décisifs lors de la réorganisation de la carte administrative en 1790.
Et paradoxe, si elle fait partie du département de l'Yonne depuis 1790 et de la région Bourgogne au XXe siècle, ses armoiries portent les armes de Champagne et de Navarre depuis 1234 (les comtes de Champagne étant rois de Navarre de 1234 à 1328, et sous les rois Bourbons depuis 1589).
Elle fut chef-lieu du district de Saint-Florentin de 1790 à 1795. Cette désignation a gravement indisposé la ville de Brienon-l'Archevêque, qui se posait en rivale. Le gouvernement a maté cette opposition en faisant stationner longtemps des gendarmes à Brienon. au domicile des élus.
Pendant l'occupation autrichienne de 1814, un magasin militaire est créé. Il crée quelques difficultés en réquisitionnant des marchandises dans les arrondissements de Joigny et de Tonnerre. Un hôpital militaire qui y est installé reçoit 64 Autrichiens et 36 Würtembergeois.
L'empereur d'Autriche François 1er traverse la ville nuitamment, le 2 octobre 1815.
Interrompu pendant la période révolutionnaire, les travaux de creusement du canal de Bourgogne s'achèvent tardivement sous la Restauration.
La rencontre dite de Saint-Florentin, le entre le maréchal Pétain et le maréchal Goering, représentant du Reich, s'est déroulée dans le train spécial du Reichsmarschall, en gare de Saint-Florentin-Vergigny, sur la commune voisine de Vergigny.
Jeanne d'Arc y a probablement fait halte en 1429 en se dirigeant vers Reims pour le sacre de Charles VII ; l'écrivain Stendhal (Henri Beyle) y a dîné le ; le maréchal Pétain y a rencontré le maréchal Goering le , à la gare. Le 19 février 1939, Joséphine Baker a donné une représentation au cinéma lors d'un gala de bienfaisance organisé au profit des réfugiés espagnols ayant fui le franquisme.[15]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires de 1800 à 1952
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1952 | mars 1971 | Louis Dubost | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1971 | 1974 | Robert Gourmand | RI | Gérant de société Conseiller général du canton de Saint-Florentin (1961 → 1973) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1974 | 15 décembre 1984 (décès) |
Jean-Paul Lefèvre | Agent d'assurance - UAP | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1985 | mars 1989 | Henri Montandon | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1989 | mars 2001 | Jean Lancray | UDF-PR puis DL |
Négociant en grains et transporteur retraité Conseiller général du canton de Saint-Florentin (1985 → 2001) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | novembre 2004 (décès) |
Gérard Magne | UDF puis UMP | Conseiller général du canton de Saint-Florentin (2001 → 2004) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
février 2005 | mars 2008 | Josette Chaboz | UMP | Retraitée | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | En cours | Yves Delot[16] | UMP-LR | Chef d'entreprise Président de la CC du Florentinois (2014 → 2016) Président de la CC Serein et Armance (2017 → ) Suppléant du député André Villiers (2017 → ) |
L'installation de stockage des déchets située dans la ville valorise le biogaz produit en le purifiant pour obtenir du biométhane injecté sur le réseau de gaz naturel depuis 2017[17].
Zeltingen-Rachtig (Allemagne) depuis 1966
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2019, la commune comptait 4 240 habitants[Note 4], en diminution de 9,63 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 723 | 2 503 | 2 315 | 2 286 | 2 442 | 2 277 | 2 407 | 2 515 | 2 567 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 305 | 2 589 | 2 515 | 2 644 | 2 482 | 2 479 | 2 693 | 3 071 | 2 721 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 661 | 2 556 | 2 426 | 2 598 | 2 884 | 2 837 | 2 897 | 2 928 | 3 390 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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3 852 | 5 358 | 7 000 | 6 757 | 6 433 | 5 748 | 5 076 | 4 693 | 4 396 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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4 240 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Remarque : Depuis le 1.1.1971, la commune de Saint-Florentin inclut l'ancienne commune d'Avrolles.
La ville de Saint Florentin possède des équipements sportifs de hautes qualités, avec une piste d'athlétisme en tartan de 400 mètres avec 6 couloirs, permettant l'accueil de manifestations sportives nationales comme les Pointes d'or (championnat de France benjamin et minime). Par ailleurs, un nouveau dojo a vu le jour en 2010, ce nouvel outil va permettre aux adeptes de sports de combat d'assouvir leur passion dans un écrin exceptionnel qui allie environnement et sport de compétition. Enfin, Saint Florentin possède une piscine tournesol de 4 couloirs sur 25 mètres, un stade municipal accueillant football, pétanque et rugby, et un gymnase profitant essentiellement aux scolaires et associations telles que le tennis ou le futsal.
L'usine Aluminium France extrusion (autrefois dénommée Alusuisse) est un employeur majeur de la commune.
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