Saint-Clément est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Clément.
Saint-Clément est dans le centre sud du Cantal, dans le sud du parc naturel régional des volcans d'Auvergne et à 32 km au nord-ouest du parc naturel régional de l'Aubrac. Son chef-lieu de canton Vic-sur-Cère est à 8 km à l'ouest et sa préfecture Aurillac est à 28 km au sud-ouest[1].
L'autoroute A75 est à l'est, avec la plus proche entrée-sortie « Saint-Flour » à 63 km[1].
Le territoire de la commune est très allongé dans le sens sud-ouest / nord-est. L'altitude la plus élevée est à l'extrémité de la pointe nord avec 1 550 m d'altitude près du sommet du Puy Gros. Le point le plus bas est à 780 m d'altitude près de la confluence du ruisseau de Tayrieu avec le Goul, pointe sud de la commune. Presque toute la limite de commune côté sud-est suit la vallée du Goul, profonde et avec des pentes très marquées (230 m de dénivellation sur 550 m linéaires entre le sommet de Roquemourre à 1 100 m d'altitude et le hameau de la Roque Vieille en fond de vallée à 870 m d'altitude)[2].
La commune de Saint-Clément, traversée par le 45e parallèle nord[2], est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
![]() |
Thiézac | Saint-Jacques-des-Blats | ![]() | |
Vic-sur-Cère | N | Pailherols | ||
O Saint-Clément E | ||||
S | ||||
Jou-sous-Monjou |
Le Goul prend sa source dans le nord de la commune et coule vers le sud-ouest, traversant tout le territoire communal pour en sortir à l'extrémité sud près du bois de Corbière[2].
Trois petits cours d'eau arrosent la partie sud de la commune. Ils prennent tous source sur la commune et se réunissent avant de confluer avec le Goul. Ce sont, d'est en est, le ruisseau de Corbière, le ruisseau de Saint-clément et le ruisseau de Goulaize[2].
Saint-Clément est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 1],[I 2].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (44,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,4 %), forêts (22,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 72, alors qu'il était de 69 en 2013 et de 73 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 46 % étaient des résidences principales, 38,9 % des résidences secondaires et 15,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 93,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 6,6 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Clément en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (38,9 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (83,3 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Typologie | Saint-Clément[I 3] | Cantal[I 6] | France entière[I 7] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 46 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 38,9 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 15,1 | 11,9 | 8,2 |
Jusqu'à la Révolution française, les Hospitaliers de la commanderie de Carlat percevaient une rente sur le bourg de Saint-Clément[7], ce qui signifie qu'ils avaient concédé en fief cette seigneurie. La paroisse quant à elle ne semble pas avoir été sous la juridiction de la commanderie et dépendait donc directement du diocèse de Saint-Flour. On ignore en revanche si cette possession remonte à la période templière de la commanderie de Carlat.
La montagne du Clos, dans la pointe nord de la commune en rive droite (côté ouest) du Goul, est de nos jours désertée. Mais plusieurs documents (archives privées du château de Pesteils sur Polminhac, un plan géométrique de 1782, quelques actes notariés) renseignent sur l'histoire de cette montagne et ses alentours depuis le milieu du XVIe siècle. Huit structures d'habitat semi-enterrées du XVIIIe siècle y sont recensées en 2013[8].
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Clément-Belle-Visite[9].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | avril 2014 | André Teissedre | ||
avril 2014 | mai 2020 | Christian Gregoir[10] | DVD | |
mai 2020 | En cours | Jean-Baptiste Amilhaud |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2019, la commune comptait 75 habitants[Note 3], en augmentation de 13,64 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
431 | 445 | 513 | 646 | 672 | 667 | 592 | 529 | 487 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
491 | 487 | 497 | 516 | 522 | 517 | 477 | 449 | 420 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
434 | 439 | 385 | 319 | 302 | 285 | 287 | 240 | 232 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
220 | 185 | 172 | 136 | 107 | 80 | 72 | 74 | 64 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
74 | 75 | - | - | - | - | - | - | - |
Les morts : -1914 : Louis Veyreveze, Jean-Marie Riom, Jean-Marie Berger, Auguste Riom.
-1915 : Auguste Testeil, François Martres.
-1916 : Pierre Lavigne, François Riom, Mathieu Troupel, Félix Laborie.
-1917 : Jules Dupeyron, Pierre Charbonnel, Antonin Cambon.
-1918 : Antonin Amilhau, Pierre Mahnes, Albert Cambon, Pierre Mas.
Paix aux âmes de ces héros, leur courage mérite d'être reconnu.
Sur les autres projets Wikimedia :