Saint-Chamas [sɛ̃ ʃama] (en occitan provençal : Sanch Amàs selon la norme classique ou Sant Chamas selon la norme mistralienne) est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle fait partie de la métropole d'Aix-Marseille-Provence (canton de Berre-l'Étang).
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Saint-Chamas | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Bouches-du-Rhône |
Arrondissement | Istres |
Intercommunalité | Métropole d'Aix-Marseille-Provence |
Maire Mandat |
Didier Khelfa 2020-2026 |
Code postal | 13250 |
Code commune | 13092 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Chamasséens, Saint-Chamasséennes |
Population municipale |
8 591 hab. (2019 ![]() |
Densité | 322 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 33′ 02″ nord, 5° 02′ 05″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 191 m |
Superficie | 26,71 km2 |
Unité urbaine | Marseille-Aix-en-Provence (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Chamas (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Berre-l'Étang |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saint-chamas.com |
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La petite ville est située au bord de l’étang de Berre, à 15 kilomètres au sud de Salon-de-Provence et à 50 km au nord-ouest de Marseille, dans un secteur qui n’a pas été touché par l’industrialisation. Sa superficie est de 2 671 hectares. Le point culminant de la commune est le Verdon qui atteint l’altitude de 121 m.
Deux sites naturels, propriété du Conservatoire du littoral, ont un intérêt ornithologique : Les Palous, zone humide formée de roselières, prairies inondables et ripisylve à l'embouchure de la Touloubre, affluent de l'étang de Berre et la Poudrerie, ripisylve entre falaises, marais et étang.
En 1946 la population du village n’était que de 3 440 habitants, il a été recensé 6 661 Saint-Chamassens en 1999.
La voie de chemin de fer de Paris à Marseille traverse la commune, depuis 1847, qui possède un arrêt SNCF pour les trains TER Provence-Alpes-Côte d'Azur à la gare de Saint-Chamas.
Cornillon-Confoux Miramas |
Cornillon-Confoux | Cornillon-Confoux Lançon-Provence |
Étang de Berre | ![]() |
Lançon-Provence |
Étang de Berre | Étang de Berre | Berre-l'Étang Étang de Berre |
Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000 :
Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D | année |
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Températures maximales (°C) | 11,0 | 12,4 | 15,2 | 17,4 | 21,8 | 26,0 | 29,6 | 29,3 | 25,2 | 20,0 | 14,4 | 11,8 | 19,5 |
Températures moyennes (°C) | 6,8 | 7,9 | 10,3 | 12,6 | 16,7 | 20,6 | 23,9 | 23,7 | 20,1 | 15,5 | 10,3 | 7,8 | 14,7 |
Températures minimales (°C) | 2,6 | 3,4 | 5,3 | 7,7 | 11,6 | 15,2 | 18,1 | 18,1 | 14,9 | 11,0 | 6,2 | 3,8 | 9,9 |
Précipitations (hauteur en mm) | 62 | 48 | 47 | 56 | 40 | 37 | 15 | 31 | 64 | 99 | 54 | 56 | 606,2 |
Source: Météo France / Station de Istres[2] |
Saint-Chamas est une commune urbaine[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[6] et 1 596 326 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris et Lyon[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Chamas, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (52,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,5 %), zones urbanisées (11,7 %), forêts (7,7 %), cultures permanentes (3,6 %), zones humides intérieures (2,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %), prairies (2,7 %), terres arables (0,8 %), eaux maritimes (0,7 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Le village doit son nom à sanctus Amantius (saint Amans de Rodez, évêque de Rodez) en l’honneur duquel une chapelle fut construite au VIIe siècle[réf. nécessaire]. En provençal, le nom évolue en sanch Amans, puis sant Chamas[16].
Le site de Saint-Chamas était déjà occupé à l’époque paléolithique comme l’ont prouvé les fouilles effectuées dans l’abri sous roche du Collet du Verdon. Les vestiges mis au jour sont conservés au musée communal. À l’âge du fer, le site fut exploité par les Ligures, qui y avaient construit un oppidum (un village fortifié), puis par les Celtes.
Le vieux pont Flavien est construit à l’époque de l’empereur Auguste, peu avant le début de notre ère, pour permettre à la route d’Arles à Marseille de traverser la Touloubre. Il aurait été financé par Flavius, un riche citoyen romain, comme le laisse entendre la dédicace gravée sur le monument.
Le village initial s’est construit sur le Baou, une colline calcaire qui domine l’étang de Berre facile à défendre et d’où la région pouvait être surveillée. Des fortifications ont été construites dès le haut Moyen Âge puisqu’en 969, Boson, comte de Provence cédait à Ithier l’archevêque d’Arles, le castrum en ruine de Sanctus Amantius.
En 1347, la peste noire, arrivée par Marseille, ravage la Provence.
En 1564 le château était suffisamment confortable pour accueillir la régente Catherine de Médicis et le roi de France Charles IX alors âgé de 14 ans.
Le XVIIe siècle est celui de la construction de la ville moderne. Le vieux village, qui se trouvait trop à l’étroit, sur la colline du Baou est abandonné au fur et à mesure que se construisent les nouveaux quartiers du Perthuis et d’au Delà. Un hôtel de ville est édifié (depuis 1959 il abrite le musée local devenu Paul-Lafran en 2000). Le port est aménagé, l’église paroissiale Saint-Léger est construite de 1660 à 1668 mais le clocher, construit sur pilotis à côté de l’église, ne fut terminé qu’en 1740. L’église abrite actuellement le retable Sainte-Anne datant de 1519, en bois et peint par le Marseillais Étienne Peson. En 1690 débuta la construction de la Poudrerie royale qui se développa au fil des siècles pour s’étaler sur plus de 100 ha. Elle est restée pendant longtemps la principale entreprise de la commune et a cessé toute activité en 1974. Devenue propriété du Conservatoire du littoral, c'est un site à forte valeur écologique dont l'accès est soumis à réglementation.
Peu avant la Révolution française, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-89 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de , ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation[18]. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Le [19], une émeute due à la crise frumentaire a lieu[20]. Pendant quelques années durant la Révolution, le village a été rebaptisé Port-Chamas.
À Port-Chamas, le comité de surveillance est institué en 1793. Il se recrute en partie chez les simples paysans, parfois illettrés, et son institution marque en quelque sorte l’apogée démocratique de la Révolution. Les membres illettrés prennent toute leur place dans les débats. Le comité, chargé de la surveillance de l’application des lois, consacre une grande part de son activité à les lire, les recopier, discuter de leur portée, participant ainsi à la formation politique et démocratique des citoyens. Il retourne également l’outil de la Terreur contre les ennemis de la Révolution[21].
Les deux principaux quartiers du village, qui s’étaient développés, autour de la mairie pour l’un et à proximité du port pour l’autre, étaient réunis par un tunnel appelé la Goule. En 1863, celui-ci s’effondre ; la municipalité décide alors de la construction de l'aqueduc du Plan ou Pont de l’Horloge. À l’heure actuelle, Saint-Chamas est devenu un gros bourg résidentiel et touristique qui a su conserver quelques industries et préserver son patrimoine et son apparence de village provençal où il fait bon vivre. En 1901, alors que Jean de Joris était maire de Saint-Chamas, le premier cas de la grippe aviaire sévère telle qu'on ne la connait plus de nos jours est déclaré[réf. nécessaire].
Le , la poudrerie explose, faisant 53 morts et 200 blessés[22]. C'est, après la catastrophe de Courrières, la catastrophe industrielle la plus importante en France au XXe siècle. Le , une nouvelle catastrophe fait 11 morts[22] à la suite d'une explosion dans l'atelier 113 de fabrication de trinitrophtaline. La poudrerie ferme définitivement en 1974. C'est devenu un espace naturel géré par le Conservatoire du littoral.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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22 novembre 1874 | 1878 | Léon Ardisson [23] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1885 | 1915 | Marius Sarnègue | SFIO | Conseiller d'arrondissement du canton d'Istres |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1959 | mars 1977 | Louis Porte | PCF | |
mars 1977 | juin 1995 | Henri Deshons | PS | |
18 juin 1995 | novembre 2013 | René Gimet | UMP | |
mars 2014 | En cours (au 16 décembre 2017) |
Didier Khelfa | DVD | Fonctionnaire - maire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2019, la commune comptait 8 591 habitants[Note 3], en augmentation de 6,47 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,51 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 759 | 2 110 | 2 044 | 2 506 | 2 632 | 2 433 | 2 443 | 2 978 | 2 825 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 800 | 2 692 | 2 667 | 2 614 | 2 814 | 2 393 | 2 335 | 2 319 | 2 237 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 373 | 2 525 | 2 487 | 2 677 | 2 856 | 3 023 | 3 131 | 3 441 | 4 451 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 634 | 5 083 | 5 110 | 5 045 | 5 396 | 6 595 | 7 268 | 7 774 | 8 418 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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8 591 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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Saint-Chamas est une ville festive et de tradition, chaque année une vingtaine de festivités différentes viennent submerger les rues de la commune. Les traditions favorites sont l'abrivado, la fête des soupeso, le carnaval, et la fête du port avec son feu d'artifice. Mais Saint-Chamas met également à l'honneur des fêtes plus jeunes comme " The Run Color", la fête de la musique, la fête du port avec ses manèges et plein d'autres encore. Selon les saisons, les festivités apportent chacune une animation et festivité variées : l'hiver avec sa magie de Noël et l'arrivée du père Noël, quant à la saison de l'été, les festivités mettent en avant le sport, l’étang-bouille, l'aventure médiévale et sa fameuse fête du port.
Saint-Chamas est une ville qui a su se développer tout en conservant son caractère de village. On y retrouve tout ce qui participe au charme et à la qualité de vie des villages provençaux : centre-ville typique, patrimoine naturel omniprésent mais également un esprit de douceur, de calme et de tradition grâce à son marché du samedi matin et toutes ses fêtes culturelles. Saint-Chamas n'est pas pour autant coupé du monde, bien au contraire : cette ville se trouve au carrefour des grandes villes de la région (Miramas, Salon-de-Provence, Aix-en-Provence, Marignane, Marseille) et de leurs grands réseaux de transport, cette commune jouit donc d'une situation géographique privilégiée.
La commune compte trois monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[28] (un « classé » et deux « inscrits ») et un monument répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[29]. Par ailleurs, elle compte 26 objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[30] :
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : De gueules au pont Favien d'or posé sur un plan d'eau d'azur mouvant de la pointe et chargées de deux poissons affrontés d'argent.
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Ce blason a remplacé l'ancien blason qui portait l'effigie de Saint-Amant. C'est le maire franc-maçon Marius Sarnègue qui a été à l'origine de cette transformation en 1906[35].
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