Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Bonnet (homonymie).
Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté de communes Xaintrie Val'Dordogne |
Maire Mandat |
Jean-Michel Teulière 2020-2026 |
Code postal | 19430 |
Code commune | 19189 |
Démographie | |
Population municipale |
43 hab. (2019 ![]() |
Densité | 7,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 03′ 37″ nord, 2° 03′ 45″ est |
Altitude | Min. 247 m Max. 564 ou 571 m |
Superficie | 5,94 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Argentat-sur-Dordogne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argentat-sur-Dordogne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Au sud du département de la Corrèze, en Xaintrie, la commune de Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle est limitée au nord par la Maronne, dont la partie amont de la retenue du barrage de Hautefage.
Le bourg de Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle, à la jonction des routes départementales 136 et 136E2, se situe, en distances orthodromiques, dix kilomètres à l'est-sud-est d'Argentat.
Le point culminant de la commune, situé à l'ouest, en deux endroits du bois de Chauvin, se trouve à 564 ou 571 mètres[Note 1]. L'altitude la plus basse se situe au nord-ouest, au niveau de la retenue du barrage de Hautefage, sur la Maronne à 247 mètres[1].
Seules trois communes entourent Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle : Saint-Geniez-ô-Merle au nord et au nord-est, Goulles de l'est au sud et Sexcles du sud-ouest au nord-ouest.
Saint-Geniez-ô-Merle | ||
Sexcles | ![]() |
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Goulles |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Privat », sur la commune de Saint-Privat, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 330,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Aurillac », sur la commune d'Aurillac, dans le département du Cantal, mise en service en 1945 et à 33 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 10,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[14].
Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle est une commune rurale[Note 6],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentat-sur-Dordogne, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,8 %), prairies (49,3 %), eaux continentales[Note 8] (0,9 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 2,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 49 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune est en outre située en aval du barrage d'Enchanet, un ouvrage de classe A[Note 9] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 92,7 millions de mètres cubes[26]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Le nom de la commune se réfère à saint Bonnet, évêque de Clermont de 691 à 701. La seconde partie du nom mentionne les tours de Merle, ensemble médiéval proche, mais situé sur la commune voisine de Saint-Geniez-ô-Merle.
Sous la Révolution française, pour suivre un décret de la Convention, la commune change de nom pour Bonnet-le-Pauvre. Par délibération en date du , à la suite d'une demande du conseil municipal, Saint-Bonnet-le-Pauvre devient Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle (sous la présidence de Gaston Doumergue).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | 2008 | André Aumont | ||
mars 2008 | 2014 | Michel Cueille | ||
mars 2014 (réélu en juillet 2020) |
En cours | Jean-Michel Teulière | Fonctionnaire |
Le la commune a reçu le trophée de la biosphère de l'UNESCO à Paris pour son engagement à la préservation de son cadre de vie[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2019, la commune comptait 43 habitants[Note 10], en diminution de 12,24 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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251 | 253 | 278 | 275 | 276 | 249 | 255 | 257 | 260 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
249 | 226 | 249 | 220 | 221 | 212 | 216 | 221 | 219 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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212 | 203 | 194 | 154 | 134 | 132 | 123 | 130 | 97 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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91 | 98 | 74 | 71 | 74 | 45 | 43 | 43 | 49 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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45 | 43 | - | - | - | - | - | - | - |
Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle est un village pittoresque, typique de la Xaintrie. Dans le bourg se trouve l'église saint-Bonnet du XIIe siècle avec clocher à peigne, et quelques anciennes fermes. Il présente des maisons bien restaurées, sous leurs hautes toitures de lauzes, d’ardoises ou de tuiles canals, typiques de l’architecture du pays.
Sur la route de Sexcles se situe le château du Rieux (ou du Rieu), juste à la sortie du village. Ce château où vécut le maréchal Ney, est une propriété privée (famille Brugnon) et ne se visite pas. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1931[34]. À son pied, les bâtiments du hameau de la Roffie sont d'anciennes dépendances du château.
La commune présente un petit patrimoine bâti varié (four à pain, fontaines, croix). Parmi ces dernières, le long du sentier de randonnée qui conduit vers la Maronne, se remarque la « croix de Laval », une grande croix en bois très originale, en remplacement d'une ancienne croix disparue, ex-lieu de procession connu et fréquenté par les habitants du village qui venaient y implorer la pluie. Peinte par un artiste contemporain, Bertrand Cholet, cette création récente est composée « d'aplats de couleurs primaires » qui rappellent les vitraux d'une église.
À proximité, les tours de Merle, situées sur un promontoire au-dessus de la Maronne, font partie de la commune de Saint-Geniez-ô-Merle.
Au nord de la commune, dans la partie comprise entre les barrages d'Enchanet et de Hautefage, les gorges de la Maronne sont répertoriées comme site Natura 2000[35]. Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales et de leurs habitats. Les gorges de la Maronne, affluent de la Dordogne, abritent une biodiversité d'espèces végétales et animales remarquables à l'échelle nationale et européenne. Ainsi de nombreuses espèces rares et menacées sur d'autres territoires subsistent ici telles que la loutre d'Europe, une grande variété de chauves-souris, et des rapaces tels que l’aigle botté ou le milan royal.
Deux sentiers de randonnée sont balisés, l’un sur le plateau, l’autre dans les gorges de la Maronne.
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Blason | D'argent à la bande de gueules accompagnée de six flanchis de même posés en orle. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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