Saint-Benoît se situe à environ 40 kilomètres au sud-est de Saint-Denis, le chef-lieu. C'est la seconde plus grande commune de La Réunion par sa superficie: elle s'étend du battant des lames au sommet des montagnes pour culminer à la caverne Dufour et est composée d'une trentaine de quartiers ou lieux-dits.
Il est traversé d'ouest en est par la rivière des Marsouins, dont le versant nord est couvert par la forêt de Villeneuve et la forêt du Piton Papangue. Au sud de la rivière se trouve la forêt du Cratère.
Climat
Le climat y est tropical mais très influencé par les alizés. La pluie (100 jours par an) et le vent (90 jours par an) sont présents pratiquement toute l'année et les températures sont chaudes toute l'année.
Les températures moyennes sont:
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août
septembre
octobre
novembre
décembre
minimales (°C)
23
23
23
22
20
18
18
17
18
19
20
22
maximales (°C)
29
29
29
28
26
25
24
24
24
26
27
28
Histoire
L’histoire de Saint-Benoît commence dans la première moitié du XVIIIesiècle, lorsque les colons de Bourbon, à l’étroit entre Saint-Paul et Saint-Denis cherchent de nouvelles terres pour la culture du café.
Les premières concessions furent attribuées entre 1720 et 1730. Les concessionnaires devaient s'engager à «cultiver le vrai café Moka» et à payer chaque année à la Compagnie «200 livres de riz blanc et 24 poules».
C'est également à cette époque que la zone fut érigée en paroisse par les autorités ecclésiastiques et le gouverneur général. Elle tire son nom de celui de ce dernier, Pierre Benoît Dumas.
La commune en elle-même a été créée le . Gratifiée d’un climat ensoleillé et fréquemment arrosé, elle devient vite un paradis pour les cultures les plus diverses: c’est là que Joseph Hubert acclimate les épices rapportées par Pierre Poivre, que prospèrent le manguier d’Inde, le litchi de Chine et plus tard la vanille du Mexique.
Le , la garde nationale de la commune parvient à repousser les Britanniques débarqués le 16 août à Sainte-Rose.
Le , une ligne de chemin de fer liant la ville à Saint-Denis est livrée. La même année, Bras-Panon se sépare de Saint-Benoît pour devenir une commune à part entière.
Le , la place du Marché est solennellement baptisée place Edmond-Albius; trois jours plus tard est inaugurée la piscine du Butor à quelques mètres d'une jetée protégeant un petit port construit en 1960[1].
La mairie est inaugurée le sous le majorat du Dr David Moreau, elle se trouve actuellement à côté de l'église. L'ancienne maternité date du .
Dans les années 1960, des avortements et stérilisations non consentis sont pratiqués dans la clinique de Saint-Benoît dirigée par le docteur et maire David Moreau, ce scandale aboutissant en 1971 à la condamnation en appel du docteur Alain Lejade[2].
Politique et administration
Après une période dominée par la droite et le centre, Saint-Benoît est depuis 1983, et l'accession de Jean-Claude Fruteau au fauteuil de maire, une ville très marquée à gauche. Le Parti socialiste et ses candidats réalisent, selon les périodes, des scores très importants, parfois dès le premier tour. De façon épisodique, la droite a réalisé de bons scores (2001, 2015) sans remettre en cause la domination du Parti socialiste sur ce fief de la gauche locale.
Rattachements administratifs et électoraux
La commune est le chef-lieu de l’arrondissement de Saint-Benoît et jusqu'en 2015, celui de deux cantons:
Depuis la réforme de la carte cantonale, appliquée aux élections départementales de 2015, une partie de l'ex-premier canton s'est vu adjoindre la ville de La Plaine-des-Palmistes pour former une nouvelle circonscription électorale départementale, le canton n°7; tandis que les communes de Sainte-Rose et Saint-Philippe ont été rattachées à la partie restante de la commune (Bras-Fusil, Beaufonds, Sainte-Anne) pour former le canton n° 8.
Pour l’élection des députés, Saint-Benoît appartient à la cinquième circonscription de La Réunion, représentée depuis 2017 par Jean-Hugues Ratenon (RÉ974/LFI).
Intercommunalité
Saint-Benoît est le siège de la Communauté intercommunale Réunion Est (CIREST), intercommunalité formée avec les villes voisines de Bras-Panon, La Plaine-des-Palmistes, Saint-André, Sainte-Rose et Salazie. Selon les données légales de l'INSEE, elle compte 126 807 habitants en 2016.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10000habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8% de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[6],[Note 1]
En 2019, la commune comptait 37 036 habitants[Note 2], en augmentation de 2,5% par rapport à 2013 (La Réunion: +3,13%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1961
1967
1974
1982
2006
2011
2016
2019
16 783
19 492
21 658
23 541
33 187
35 733
38 142
37 036
De 1961 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Insee de 1968 à 2006[7] puis à partir de 2006[8])
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Le lycée d'enseignement général et technologique Amiral Pierre Bouvet.
On trouve sur le territoire communal cinq collèges:
le collège Bassin bleu, ouvert à Sainte-Anne en 1991;
le collège Amiral-Bouvet, situé en Réseau d'éducation prioritaire;
le collège Hubert-Delisle à Beaulieu, qui comptait 1 180 élèves à la rentrée 2005;
le collège Guy-Môquet à Bras-Fusil;
le collège privé Alexandre-Monnet à Bourbier.
Cinq écoles élémentaires:
l'école élémentaire André-Hoareau;
l'école élémentaire Bras-Fusil;
l'école élémentaire Les Girofles;
l'école élémentaire Odile-Élie;
l'école élémentaire Petit Saint-Pierre.
Treize écoles primaires:
l'école primaire Alexis de Villeneuve à l'Abondance les Hauts;
l'école primaire André Duchemann à la Confiance;
l'école primaire Beaulieu;
l'école primaire Denise-Salaï;
l'école primaire Edmond Albius à Cambourg;
l'école primaire Émilie-Moreau à la Rivière des Roches;
l'école primaire Julie-Huet;
l'école primaire Lucie-Prudent au Cratère;
l'école primaire Maxime-Fontaine au Chemin de Ceinture;
l'école primaire privée Saint-Joseph à Bras-Canot;
le lycée d'enseignement général et technologique Amiral Bouvet, qui comptait 1 160 élèves à la rentrée 2005;
le lycée d'enseignement polyvalent de Bras-Fusil, qui comptait 910 élèves à la rentrée 2005;
le lycée professionnel Patu de Rosemont, qui comptait 1 236 élèves à la rentrée 2005;
le lycée Marie-Curie ou lycée Saint Benoit IV.
Économie
Maison de l'entreprise de la Chambre de commerce et d'industrie de La Réunion.
Distillerie de Rhum.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Lieux de cultes
L'église de Sainte-Anne.
L’église de Sainte-Anne: le monument, de style baroque, très inspirée des cathédrales européennes avec ses moulures, fleurs, statues et gargouilles en ciment. Elle a été édifiée entre 1921 et 1946, c’est l’œuvre du curé de la paroisse, le père Daubenberger: il mobilisa les enfants du catéchisme pour sculpter, au couteau, ces décors sur des plaques de ciment. Ce bâtiment a servi de cadre à la scène du mariage de La Sirène du Mississippi de François Truffaut. L'édifice a été classé au titre des monuments historique en 1982[9].
Église Saint-Benoît. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 2012[10].
Chapelle de la Résurrection de Chemin de Ceinture. La chapelle est dédiée à la Résurrection de Jésus.
Chapelle Notre-Dame-des-Roches de Rivière-des-Roches.
Chapelle Sainte-Hélène des Orangers. La chapelle est dédiée à sainte Hélène.
Chapelle Sainte-Louise-de-Marillac de Cambourg. La chapelle est dédiée à sainte Louise de Marillac.
Chapelle Sainte-Rita de Pont suspendu. La chapelle est dédiée à sainte Rita.
Liste détaillée des églises de Saint-Benoît sur:
Article détaillé: Liste des églises de La Réunion.
Le temple hindou de Morange.
Lieux historiques
La Marine de Saint-Benoît: construite en 1780, la marine servit à l'embarquement des sucres, du tapioca, des épices et autres marchandises, et contribua à desservir l'arrondissement au vent, car étant un point névralgique dans l'exportation de marchandises. À la livraison du chemin de fer en 1882, la marine continua de fonctionner mais déclina au fil des ans jusqu'à ce que le cyclone de 1904 emporte toute l'installation.
Le Domaine de la Confiance.
La Cheminée Beaufonds.
La Cheminée Morange.
Sites naturels
Le Grand Étang, le plus grand plan d'eau de La Réunion.
La vallée de Takamaka qui abrite une centrale hydroélectrique.
Le sentier des Ravenales.
Vue du port du Butor depuis le sentier du littoral.
Autres
Gendarmerie de Saint-Benoît, Inscrit MH(2011).
Personnalités liées à la commune
Les personnages suivants sont nés à Saint-Benoît:
Joseph Hubert (1747 - 1825), scientifique.
Pierre François Henry Étienne Bouvet de Maisonneuve (1775-1860), marin français, contre-amiral, a participé à la bataille du Grand-Port (île Maurice).
Louis-Henri Hubert Delisle (1811 - 1881), homme politique.
Evariste Berg (1834 - 1864), officier français, il a notamment participé à la bataille de Camerone.
Charles Dureau de Vaulcomte (1836 - 1921), homme politique.
Auguste Brunet (1878 - 1957), homme politique qui fut notamment député.
Alexis de Villeneuve (1906 - 1946), maire de la commune mort assassiné.
Granmoun Lélé (1930 - 2004), musicien de maloya.
Daniel Honoré (1939 - 2018), écrivain.
Jean-Claude Fruteau (1947 - 2022), maire de la commune, député européen de 1999 à 2007 et député de la 5ecirconscription de La Réunion depuis .
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10000habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10000habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Guide historique, la Réunion, G.Gérard
Documentaire Les trente courageuses de La Réunion, une affaire oubliée, de Jarmila Buzková, diffusé sur France Ô le 7 mars 2019 dans Histoire d'Outre-mer de Fabrice d'Almeida
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