Saint-Baudille-et-Pipet est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Baudille-et-Pipet | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes du Trièves |
Maire Mandat |
Jean-Louis Poite 2020-2026 |
Code postal | 38710 |
Code commune | 38366 |
Démographie | |
Population municipale |
260 hab. (2019 ![]() |
Densité | 7,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 47′ 06″ nord, 5° 46′ 10″ est |
Altitude | Min. 718 m Max. 2 696 m |
Superficie | 36 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La petite commune de moyenne montagne, à vocation rurale est située dans la micro-région naturelle du Trièves. Elle est, en outre, adhérente à la communauté de communes du Trièves dont le siège est situé à Monestier de Clermont.
Le nom de la commune (ou du moins le nom de Saint-Baudille) est cité dans un des plus célèbres romans de l'écrivain français Jean Giono, dénommé Un roi sans divertissement.
Ses habitants se dénomment les San-Brancassous [1],[2].
La commune de Saint-Baudille-et-Pipet se situe dans la région naturelle du Trièves, au pied de l'Obiou, entre Mens et Tréminis, dans la partie la plus méridionale du département de l'Isère.
Situé à l'écart des grandes routes, le modeste village de Saint-Baudille-et Pipet est essentiellement tournée vers l'agriculture et le tourisme.
Jusqu'au nouveau découpage territorial, la commune était rattachée au canton de Mens. Depuis 2015, celle-ci fait partie du canton de Matheysine-Trièves. L'ancien canton de Mens se situait en limite des départements des Hautes-Alpes et de la Drôme, des Alpes du Nord et des Alpes du Sud.
Les villages de Saint-Baudille-et-Pipet et de Tréminis sont situés au pied du versant occidental très abrupt de l'Obiou en bordure nord d'une dépression à fond presque plat qui constitue le cirque des sources de l'Ébron, torrent qui prend sa source au pied du Grand Ferrand et qui reçoit en affluent des ruisseaux s'écoulant depuis le village de Saint-Baudille et des hameaux de la commune.
Le fond de cette dépression est garni d'épandages alluviaux torrentiels qui ont été alimentés par les puissants et nombreux ravins qui ont entaillé les pentes de la montagne de l'Obiou dont d'anciens cônes de déjections forment un glacis à surface doucement inclinée vers l'ouest [3].
Mens | Châtel-en-Trièves (commune nouvelle) | |
Prébois | ![]() |
Pellafol |
Treminis |
Le Trièves, ou se situe le territoire de Saint-Baudille-et-Pipet, est essentiellement une zone de basse et de moyenne montagne entourée de massifs élevés, quelque peu abritée des flux d'ouest par le Vercors est une des parties de l'Isère la plus méridionale. Comme les Écrins, cette région, à pluviosité plus réduite connait un climat de transition entre les Alpes du Nord humides et les Alpes du Sud relativement sèches.
Le territoire communal est traversé par de nombreux cours d'eau, principalement des torrents qui s'écoulent de la montagne de l'Obiou, dont notamment :
Le territoire de la commune est traversé par trois routes départementales.
Saint-Baudille-et-Pipet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), prairies (21 %), terres arables (14,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de Saint-Baudille-et-Pipet, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[15].
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La totalité du territoire de la commune de Saint-Baudille-et-Pipet est situé en zone de sismicité n°3, « risque modéré », comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne » et qui partage le département de l'Isère[16].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de Saint-Baudille est lié à Baudile de Nîmes que l'on retrouve dans Saint-Baudille-de-la-Tour et Saint-Bueil, autres communes de l'Isère[18].
Entre 1790 et 1794, les communes éphémères de Saint-Baudille[19] et de Pipet[20] fusionnent pour former la commune de Saint-Baudille-et-Pipet.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | ? | Marius Durbet | ||
2001 | En cours | Jean-Louis Poite | DVD | Fonctionnaire |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2019, la commune comptait 260 habitants[Note 2], en augmentation de 2,36 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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787 | 829 | 835 | 775 | 626 | 785 | 790 | 773 | 718 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
666 | 653 | 623 | 603 | 600 | 580 | 574 | 525 | 507 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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466 | 448 | 426 | 375 | 373 | 343 | 335 | 338 | 327 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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286 | 251 | 209 | 209 | 215 | 232 | 244 | 246 | 259 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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256 | 260 | - | - | - | - | - | - | - |
Un site de deltaplane et de parapente a été créé sur un terrain avoisinant depuis quelques années, à Courtet, sur les flancs de l'Obiou. Ce site de vol, très prisé pour son excellente orientation aux vents, attire les foules, parfois d'ailleurs au détriment du respect de l'écologie et de la tranquillité du village (le site a d'ailleurs été fermé un moment pour manque de civisme).
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
L'église (propriété de la commune) et la communauté catholique de Saint-Baudille-et-Pipet dépendent de la paroisse Notre-Dame d'Esparron (Relais de Notre-Dame de l'Assomption), elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[24].
La montagne de l'Obiou, quelquefois improprement dénommée massif de L'Obiou est située à l'extrémité méridionale du village et fait partie du massif du Dévoluy. Cette montagne, parfaitement visible du bourg, domine les vallonnements du Trièves. Si la grande Tête de l'Obiou, sommet principal de cette montagne n'est pas situé sur le territoire communal, celui-ci héberge cependant certains sommets secondaires tels que l'Aiguille (2038 mètres), le Bonnet de l'Évèque (2645 mètres), la Tête de la Cavale (2696 mètres), ce dernier sommet étant le point culminant de la commune.
La commune de Saint-Baudille-et-Pipet est le berceau de la grande famille Perier (sans accent aigu) qui donnera à la France un président du Conseil, Casimir Perier, et un président de la République Jean Casimir-Perier, ainsi que les châtelains de Vizille, industriels et banquiers.
Elle est également le berceau de la famille Royer[27] dont plusieurs représentants jouèrent un rôle de premier plan à l'Assemblée de Vizille, à la veille de la Révolution française, puis au long du XIXe siècle ; on citera notamment Alexandre Royer-Deloche, maire de Grenoble, Louis Royer, président du conseil général de l'Isère (1810-1814)[28], Casimir Royer[29], deux fois députés de l'Isère (1846-1848 puis 1863-1869), ou encore Ernest de Royer, issue d'une branche anoblie sous la Restauration, deux fois ministre de la Justice sous la Seconde République puis le Second Empire.
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Saint-Baudille-et-Pipet possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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