Sagonne est une commune française située sur la route Jacques Cœur dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.
Sagonne
Château de Sagonne
Administration
Pays
France
Région
Centre-Val de Loire
Département
Cher
Arrondissement
Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité
Communauté de communes Les Trois Provinces
Maire Mandat
Vincent GAUTHIER 2020-2026
Code postal
18600
Code commune
18195
Démographie
Population municipale
191 hab. (2019 )
Densité
10 hab./km2
Géographie
Coordonnées
46° 51′ 03″ nord, 2° 49′ 33″ est
Altitude
Min. 189 m Max. 251 m
Superficie
18,85 km2
Unité urbaine
Commune rurale
Aire d'attraction
Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales
Canton de Dun-sur-Auron
Législatives
Troisième circonscription
Localisation
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Sagonne
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Sagonne
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Sagonne
Géolocalisation sur la carte: Centre-Val de Loire
Sagonne
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Géographie
La commune fait partie de la vallée de Germigny, qui doit son nom à Germigny-l'Exempt, s'étendant au sud-est du département, parallèlement à la Nièvre, dans des terrains calco-marneux du Jurassique en contrebas de la cuesta du Jurassique supérieur, qui est une assise de calcaire dur de l'étage Bathonien, épaisse de 50 m, correspondant au partage des eaux entre les bassins de la Loire et du Cher. C'est une zone de grand bocage, partiellement couverte de forêts et favorable pour le pâturage des bœufs blancs[1].
Sagonne est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (53,9%), terres arables (32,1%), forêts (12,5%), zones urbanisées (1,5%)[7].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Sagonne est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].
Risques naturels
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sagonne.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[10]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 150 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 150 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100%, à comparer aux 83% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[8].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[12].
Histoire
Sagonne tient son nom de la déesse gauloise protectrice de la source, Soucouna. Le socle d'une statue à son nom a été retrouvé et le site est d'origine gallo-romaine[13].
Ancien oppidum, construit le long de la voie romaine qui reliait Lyon à Bourges en passant par Autun, le site a été mentionné pour la première fois par écrit à 832. C'est Wicfried, comte de Bourges, qui offrira ce domaine à sa fille Agane en l'honneur de son mariage avec Robert, qui sera l'un des aïeux d'Hugues Capet.
Connue depuis le Xesiècle, la seigneurie de Sagonne (issue des Charenton?) se retrouve liée aux domaines des comtes de Sancerre (branche cadette des comtes de Champagne et de Blois; puis maison de Bueil). Le château fut élevé au cours du XIVesiècle pour contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins[14].
Anne de Bueil, héritière des Sancerre, se marie en 1428 avec Pierre d'Amboise, compagnon de Jeanne d'Arc et la dynastie des Amboise demeurera à Sagonne jusqu'à ce que madame Antoinette d'Amboise soit obligée de revendre son domaine à M. Jean Babou en 1542.
Sagonne sera érigé en comté au XVesiècle, et c'est Charles de L'Aubespine qui le rachète en 1632. Son neveu, héritier dépensier, se fera saisir son bien afin de rembourser ses créanciers. Claude Lebas/Le Bas de Montargis achètera le château, pour le revendre presque immédiatement à Nicolas de Boisbrion; mais le beau-père de Claude Lebas (Le Bas), le grand architecte Jules Hardouin-Mansart, annulera la transaction pour se rendre acquéreur de Sagonne en 1699. Il s'agit pour Jules Hardouin-Mansart de posséder un domaine féodal titré afin de faire valoir une qualité de comte. Il effectuera d'importants travaux dans le château au début du XVIIIesiècle. À la Révolution française, Anne d'Arpajon, duchesse de Mouchy, héritière des Mansart (elle était fille de Louis II d'Arpajon et d'Anne-Charlotte Le Bas, fille de Claude Le Bas de Montargis et de Catherine-Henriette Mansart, elle-même fille de Jules Hardouin-Mansart) et dame d'honneur des reines Marie et Marie-Antoinette, sera guillotinée.
Le château sera dès lors pillé, ses toits démontés pour récupérer le plomb, il servira de carrière de pierre et de ferme. Le château est classé monument historique en 1914, mais il restera à l'abandon. En 1977 le château est racheté par François Spang-Babou[15], qui commencera la restauration, le château sera en partie remonté et est aujourd'hui ouvert à la visite.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2019, la commune comptait 191 habitants[Note 2], en augmentation de 1,06% par rapport à 2013 (Cher: −3%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
606
604
723
626
665
678
683
750
732
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
764
777
805
745
760
705
702
643
636
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
571
547
465
382
370
349
322
302
264
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
221
213
204
199
201
221
228
230
189
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
194
191
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Le château de Sagonne est classé monument historique depuis 1914[22].
L'église Saint-Laurent, des XIIe et XVIe siècles, est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1926[23].
Maisons médiévales aux linteaux sculptés.
Château de la Motte Beraud XVesiècle, ancienne motte féodale transformée en manoir d'habitation à la fin du XVesiècle.
Le château de Sagonne.
Donjon du château.
Intérieur du château.
Personnalités liées à la commune
Louis de Sancerre: connétable de France (1342 - 1402).
Marguerite de Sancerre: comtesse de Sancerre, dame de Sagonne... (1355 - 1419).
Charles II d'Amboise de Chaumont: grand amiral et maréchal de France mort à la bataille de Pavie
Jean Babou: grand artilleur de France jusqu'à sa mort en 1569
Gabrielle d'Estrée: maîtresse d'Henri IV, roi de France
Charles de l'Aubespine: garde des sceaux en 1630
Jules Hardouin-Mansart: architecte de Louis XIV.
Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne: architecte de Louis XV.
Anne d'Arpajon: gouvernante de Marie Antoinette.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Pierre Audin, Les eaux chez les Arvernes et les Bituriges (Les sanctuaires des eaux) - Chapitre I, Revue archéologique du Centre de la France, tome 22, fascicule 2, p.83-108, 1983.
François Deshoulières, Sagonne, dans Congrès archéologique de France. 94esession. Bourges. 1931, p.442–446, Société française d'archéologie, Paris, 1932
Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Guide du patrimoine Centre Val de Loire, p.551, Hachette, Paris, 1992 (ISBN2-01-018538-2)
Philippe Cachau: Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart (1711-1778), thèse d'histoire de l'art, Paris I, 2004, t. I, p.749-806.
Philippe Cachau: «Le château de Jules Hardouin-Mansart à Sagonne», Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, , no177, p.25-38.
Le Cher remarquable: numéro spécial du Berry républicain: 80 sites vues du ciel: en couverture Sagonne et p.42-43, (ISSN0988-8357)
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