Sabazan (Sabasan en gascon) est une commune française située dans l'ouest du département du Gers en région d'Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Rivière-Basse, un territoire qui s’allonge dans la moyenne vallée de l’Adour, à l’endroit où le fleuve marque un coude entre Bigorre et Gers.
Sabazan | |
Mairie | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Mirande |
Intercommunalité | Communauté de communes Armagnac Adour |
Maire Mandat |
Corinne Pailhas 2020-2026 |
Code postal | 32290 |
Code commune | 32354 |
Démographie | |
Population municipale |
138 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 42′ 21″ nord, 0° 02′ 53″ est |
Altitude | 160 m Min. 102 m Max. 210 m |
Superficie | 8,26 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de l'Adour-Gersoise |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Petit Midour, le ruisseau de Saint-Aubin et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Sabazan est une commune rurale qui compte 138 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 423 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Sabazanais ou Sabazanaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 1979.
Loubédat | ||
Bétous | ![]() |
Aignan |
Bouzon-Gellenave |
Sabazan se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le Petit Midour, le ruisseau de Saint-Aubin, le ruisseau d'Arraté, le ruisseau de Candaou, le ruisseau de la coume grande, le ruisseau de la Rochelle, le ruisseau de Las Courrèges, le ruisseau de Payssé, le ruisseau du Plan, le ruisseau du Pont du Loup et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 13 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Petit Midour, d'une longueur totale de 24,1 km, prend sa source dans la commune de Gazax-et-Baccarisse et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Midouze à Bétous, après avoir traversé 12 communes[5].
Le ruisseau de Saint-Aubin, d'une longueur totale de 11,8 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Midouze à Caupenne-d'Armagnac, après avoir traversé 7 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lupiac », sur la commune de Lupiac, mise en service en 1984[12] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 852,9 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 44 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[16] à 13,5 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : le « lac et bois d'Aignan » (310 ha), couvrant 3 communes du département[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[18] : le « réseau hydrographique du Midou et milieux annexes » (6 344 ha), couvrant 43 communes dont 37 dans le Gers et six dans les Landes[20].
Sabazan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[I 1],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (27,2 %), terres arables (23,1 %), cultures permanentes (21,3 %), forêts (15,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Sabazan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 79 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 77 sont en en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1983, 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993 et 2012 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
L'histoire[28] de Sabazan commence avant le XIIe siècle. Le premier personnage connu au milieu du XIIe siècle est Raymond-Guillaume de Sabazan, seigneur de Sabazan et co-seigneur de Montesquiou. Il abandonne ses biens au chapitre de la cathédrale d'Auch d'après le cartulaire d'Auch. Sabazan est alors le siège d'un archiprêtré. L'église archipresbytérale de Sabazan devient alors l'église-mère pour douze paroisses et leurs annexes.
En 1649, l'archevêque d'Auch, Dominique de Vic, érigea en archiprêtré l'église d'Aignan en enlevant six paroisses à celui de Sabazan (Aignan, Lupiac, Séailles, Meymes, Aubezies et Castelnavet).
Parmi les seigneurs de Sabazan figurent de nombreux membres de la famille de Montesquiou.
Le roi Henri IV a été seigneur de Sabazan en tant que comte d'Armagnac par héritage et après avoir confisqué la seigneurie de Sabazan en 1595.
On cite, pour le , l'enterrement de Jeanne Darrieux, enfant de cinq ans, fille de cagots. Elle est ensevelie dans le cimetière nouveau, proche de celui de la paroisse. Un arrêt du parlement de Toulouse pris en 1700 avait cité la présence de cinq cagots dans la paroisse de Sabazan.
Le site seigneurial était protégé par trois fossés, à l'est, à l'ouest et au midi. La tour et l'église se trouvaient au nord. Ce site a été abandonné quand le château a été transformé au XVIe siècle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1791 | 1793 | Guillaume Campistron | ||
1793 | 1796 | Joseph Dufau | ||
1796 | 1798 | Frix Bagneris | ||
1798 | 1799 | Joseph Dufau | ||
1799 | 1800 | Arnaud Ladouez | ||
1800 | 1802 | Antoine Barrere | ||
1802 | 1812 | Arnaud Ladouez | ||
1812 | 1816 | Barthélémy Cazaubon | ||
1816 | 1832 | Pierre Seris | ||
1832 | 1848 | Eugène Lamarque | ||
1848 | 1855 | Jean Baptiste Cazaubon | ||
1855 | 1865 | Jacques Duffaur | ||
1865 | 1870 | Jean Baptiste Cazaubon | ||
1870 | 1871 | Joseph Duffaur | ||
1871 | 1896 | Ambroise Rolland | ||
1896 | 1900 | Alexandre Cazaubon | ||
1900 | 1920 | Joseph Duffaur | ||
1920 | 1935 | Albert Cazaubon | ||
1935 | 1947 | Olivier Sempe | ||
1947 | 1959 | Raoul Darrieux | ||
1959 | 1977 | Louis Duffer | ||
1977 | 1995 | Pierre Duffer | ||
1995 | 2001 | Michel Cazaubon | ||
mars 2001 | 2008 | Jean-Louis Richard | ||
2008 | 2020 | Jean-Pierre Ducasse[30] | DVG | Retraité Fonction publique |
2020 | En cours | Corinne Pailhas |
La population du village a été beaucoup plus importante qu'actuellement. Quand Sabazan était un archiprêtré, le village avait cinq fois plus d'habitants qu'actuellement. En 1851, il y avait encore 429 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 138 habitants[Note 7], en augmentation de 8,66 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
332 | 339 | 367 | 380 | 389 | 396 | 414 | 423 | 407 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
394 | 381 | 375 | 367 | 407 | 405 | 404 | 321 | 284 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
261 | 238 | 260 | 230 | 208 | 205 | 201 | 194 | 163 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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147 | 131 | 142 | 151 | 135 | 141 | 130 | 135 | 138 |
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 2,4 % | 3,7 % | 6,8 % |
Département[I 5] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 75 personnes, parmi lesquelles on compte 87,8 % d'actifs (81,1 % ayant un emploi et 6,8 % de chômeurs) et 12,2 % d'inactifs[Note 8],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 28 emplois en 2018, contre 16 en 2013 et 31 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 64, soit un indicateur de concentration d'emploi de 43,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,1 %[I 8].
Sur ces 64 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 14 travaillent dans la commune, soit 22 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 93,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 6,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
13 établissements[Note 9] sont implantés à Sabazan au [I 11]. Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,8 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 13 entreprises implantées à Sabazan), contre 12,3 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 20 | 16 | 10 | 9 |
SAU[Note 10] (ha) | 576 | 570 | 481 | 450 |
La commune est dans le Bas-Armagnac, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[35]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5]. Neuf exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 12] (20 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 450 ha[37],[Carte 6],[Carte 7].
Église Saint-Jean-Baptiste
L'église doit dater de la fondation du village, soit fin XIe siècle, début XIIe siècle[38]. Elle est bâtie sur une motte castrale dont on distingue encore la trace des fossés. La tour-clocher avec ses hourds à colombage lui a été adossé ultérieurement. L'édifice avec ses puissants contreforts possède un chevet très élevé, ceint d'une corniche à damiers. Une corniche semblable, soutenue par des modillons sculptés, se trouve sur le porche dont le portail s'orne d'un chrisme. Le chrisme représente le monogramme de Jésus-Christ et est un élément décoratif très répandu dans le Gers.
À l'intérieur, le chevet a conservé sa voûte en cul de four. La chaire, superbe, possède de beaux panneaux sculptés.
L'édifice est répertorier à l'Inventaire général Région Midi-Pyrénées depuis 2013[38].
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