Ruynes-en-Margeride est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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La commune de Ruynes-en-Margeride, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
Elle est située sur le versant ouest de la Margeride, sur le bord de la Truyère. Elle est traversée par la ligne ferroviaire de Béziers à Neussargues et par l'autoroute A75.
Saint-Georges | Vabres | Védrines-Saint-Loup |
Anglards-de-Saint-Flour | ![]() |
Clavières |
Val d'Arcomie | Chaliers |
Ruynes-en-Margeride est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Flour, dont elle est une commune de la couronne [Note 2]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 1],[I 2]. La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac du Barrage de Grandval, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[4]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le Plan local d'urbanisme le prévoit[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (60,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,3 %), forêts (32,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), zones urbanisées (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[7]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 474, alors qu'il était de 425 en 2013 et de 410 en 2008. Parmi ces logements, 67 % étaient des résidences principales, 22,6 % des résidences secondaires et 10,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 88,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 10 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Ruynes-en-Margeride en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (22,6 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,3 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Ruynes-en-Margeride[8] | Cantal[9] | France entière[10] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 67 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 22,6 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 10,3 | 11,9 | 8,2 |
La première mention attestée du seigneur de Ruines date de 1119. Il s'agit alors de Gausfred de Ruines et sa femme Alcie. La famille de Ruines s'éteint au XIVe siècle[11]. La seigneurie devient une propriété de la famille Mercœur puis du dauphin d'Auvergne en 1339. Il devient une propriété de la famille de Bourbon-Montpensier en 1442.
La seigneurie fait l'objet de différentes possessions au terme des successions. Elle est achetée en 1771 par Monsieur de Lastic. Il en assure la possession jusqu'à la Révolution.
Nom du seigneur | Dates | Personnes mentionnées |
---|---|---|
Gausfred de Ruines | Attesté en 1119 | Sa femme Alcie. |
Bernard de Ruines | Attesté en 1204 | |
Pons de Ruines | Attesté en 1290 | En 1294, sa veuve Delphine de Ruines assure la tutelle de ses enfants mineurs. |
Pendant la guerre de Cent Ans, la ville est prise par Rodrigue de Villandrando, comte de Ribadeo. Cette situation entraîne des forts conflits avec la ville de Saint-Flour.
En 1640, la ville de Ruines est particulièrement atteinte par la peste.
De février 1790 à 1803, la Foraine de Ruines est érigée en commune.
En 1837, la commune absorbe celle du Morle[12], et en 1839, conjointement avec Vabres, celle de Saint-Gal[12].
Le 10 juin 1944, lors de la bataille du Mont Mouchet entre maquisards et armée allemande, 26 civils (dont deux femmes et un enfant) sont fusillés à Ruynes-en-Margeride par la SS Polizei Regiment 19. La commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945[13].
En 1962, la commune de Ruines change de nom pour Ruynes-en-Margeride.
Du au , elle est le siège de la communauté de communes Margeride-Truyère.
Elle est jumelée avec Le Fief-Sauvin, située en Maine-et-Loire.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1912 | 1929 | Pierre Hugon | Député (1898-1910 et 1914-1919). Conseiller général du canton de Ruynes-en-Margeride (1919-1933) | |
1929 | 1933 | Antoine Aubezat | ||
1933 | 1943 | Jean Esbrat | ||
1943 | 1944 | Justin Rolland | ||
1944 | 1947 | Hélène Odoul | ||
1947 | 1959 | Armand Roudil | ||
1959 | 1977 | Maurice Montel | SFIO puis DVG | Député (1936-1942 et 1945), Conseiller général du canton de Ruynes-en-Margeride (1937-1940 et 1945-1976) |
1977 | 1996 | Louis Clavillier | DVD puis UDF puis UMP |
Conseiller général du canton de Ruynes-en-Margeride (1976-1995 et 1997-2015) |
1996 | 2001 | René Aubert | ||
Mars 2001 | Mai 2020 | Gérard Delpy | DVG | Retraité de l'enseignement. |
Juin 2020 | En cours | François Odoul[15] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2019, la commune comptait 712 habitants[Note 4], en augmentation de 11,77 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
648 | 649 | 559 | 625 | 597 | 642 | 944 | 859 | 773 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
851 | 846 | 821 | 857 | 895 | 905 | 960 | 1 027 | 1 118 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 049 | 980 | 960 | 902 | 880 | 907 | 835 | 757 | 725 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
692 | 672 | 584 | 591 | 605 | 648 | 640 | 639 | 630 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
671 | 712 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est plus jeune que celle du département. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,9 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (27,0 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (29,3 %) est inférieur au taux départemental (35,5 %).
En 2018, la commune comptait 337 hommes pour 374 femmes, soit un taux de 52,60 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,13 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 0,5 |
9,8 | 75-89 ans | 9,9 |
20,5 | 60-74 ans | 17,6 |
22,8 | 45-59 ans | 20,8 |
18,1 | 30-44 ans | 18,1 |
11,3 | 15-29 ans | 13,3 |
17,2 | 0-14 ans | 19,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,8 |
9,9 | 75-89 ans | 13,8 |
21,8 | 60-74 ans | 21,4 |
22,4 | 45-59 ans | 20,9 |
16,5 | 30-44 ans | 15,5 |
13,7 | 15-29 ans | 11,9 |
14,6 | 0-14 ans | 13,7 |
Ruynes-en-Margeride fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.
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Le blasonnement est : Coupé : au premier d'or à la croix alésée de gueules, au second d'azur au mur pignonné de neuf pièces. |
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