Roussent est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
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Roussent | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Montreuil |
Intercommunalité | Communauté de communes des 7 Vallées |
Maire Mandat |
Régis Seine 2020-2026 |
Code postal | 62870 |
Code commune | 62723 |
Démographie | |
Gentilé | Roussentois |
Population municipale |
239 hab. (2019 ![]() |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 22′ 09″ nord, 1° 46′ 33″ est |
Altitude | Min. 2 m Max. 73 m |
Superficie | 5,04 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Berck (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auxi-le-Château |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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La commune fait partie de la communauté de communes des 7 Vallées qui regroupe 69 communes et compte 29 653 habitants en 2018.
Roussent est située dans la basse vallée de l'Authie et abrite un marais.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes dont une dans le département de la Somme :
Lépine | Boisjean | |
![]() |
Maintenay | |
Nempont-Saint-Firmin | Nampont (Somme) |
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
Le territoire est drainé par deux cours d'eau : l'Authie et le canal de dessèchement.
Le marais de Roussent est situé aux abords du lit de l'Authie qui - avec son lit majeur et sa vallée joue un rôle majeur de corridor biologique. Il abrite des milieux naturels et semi-naturels de haute valeur patrimoniale (tourbière en particulier). Ses fosses de tourbage (extraction de la tourbe) et les milieux de vasières, cariçaies, roselières, bas marais et bosquets sont des refuges pour de nombreuses espèces animales[1] et végétales. Ils font l'objet de chantiers-nature de volontaires et bénévoles et autres chantiers d'insertion par le travail. Point de passage d'oiseaux migrateurs, ce marais est traversé par un canal d'asséchement qui rejoint la rivière quelques kilomètres plus loin à Nampont à l'endroit appelé le siphon. Il abrite des huttes de chasse prisées et nombre de sources dont certaines sont potables. Des visites naturalistes sont organisées dans le marais.
C'est une des zones intéressant la Trame verte régionale du Nord-Pas-de-Calais.
Mais plus qu'un marais, la commune a aussi su garder plusieurs de ses bois sur les versants du village.
Le point d'exploitation de nappe phréatique a d'ailleurs été reboisé dans les années 1990 pour une meilleure retenue et qualité d'eau potable.
Roussent est auto-suffisant en eau et en redistribue également aux communes de Lépine et Bois-Jean.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 2[Note 1] : la basse Vallée de l’Authie et ses versants entre Douriez et l’estuaire. Cette ZNIEFF forme une longue dépression au fond tourbeux et offre plus de 4 000 ha de marais, de prairies humides et d'étangs[2].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[3].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : les prairies et marais tourbeux de la basse vallée de l'Authie, d'une superficie de 307 hectares[4].
Roussent est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Berck, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,1 %), zones humides intérieures (24,6 %), zones urbanisées (5,4 %), forêts (3,1 %), prairies (1,7 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Rossem (1140) (cartulaire de Valloires), Russem (1196) (cartulaire de Saint-Josse-sur-Mer), Rousem (1207) (charte du Val), Russen (1232) (cartulaire de Saint-Josse-sur-Mer), Roussem (1252) (terroir de Dommartin), Roussent (1789)[12], Roussent (depuis 1793 et 1801)[13].
Il s'agit d'un type toponymique germanique en -hem qui résulte de l'évolution de ham constatée en flamand et en picard. Ham signifie « foyer, maison », puis « groupement d'habitations » (voir hameau de même étymologie et toponymes le Ham). La réécriture en -ent est constatée plus au nord vers la Canche, où elle caractérise de nombreux toponymes concentrés dans la même région : Beussent, Rinxent, Inxent, Tubersent, Hubersent, etc.
En réalité, il ne s'agit pas de -ent, mais de -sent, le [s] s'expliquant par le génitif saxon, à la fin de l'élément précédent, c'est-à-dire un anthroponyme. Ce qui implique qu'on ait parlé germanique assez longtemps dans la région, ce [s] apparaissant tardivement en toponymie.
La commune de Roussent fut rattachée à celle de Maintenay pour former la commune de Maintenay-Roussent entre 1824 et 1858
Une nécropole et des objets de civilisation gallo-romaine, de même qu'une villa furent découverts non loin de là, dans les communes de Nampont et Nempont[14].
Une monnaie gallo-romaine "aurait" d'ailleurs été retrouvée lors des travaux d’installation des égouts dans la commune de Roussent.
La commune a connu les bombardements des dernières guerres, ses bois et le taillis au-dessus du lieu-dit du Bois du val en dissimulent les traces et cratères.
Il est fort probable qu'elle fut libérée en 1944 par les Canadiens, comme la commune de Wailly-Beaucamp sur le plateau côtier rejoignant Montreuil-sur-Mer.
L'artère traversant le village sépare l'église d'une ancienne ferme-couvent, les sœurs qui l'habitaient étaient propriétaires du bois Labbès s'étendant de la périphérie du village en allant vers Buire-le-Sec, jusqu'au lieu-dit le Secmont, duquel démarre un autre bois que l'on longe pour se rendre vers la commune de Boisjean.
La vieille route du lieu-dit Lécayelles, descendant entre ces deux bois jusqu'au pied du mont, fut à une période un passage incontournable du Rallye du Touquet, avant son classement en championnat de France.
L'ancienne école du village jouxtant la mairie, a été reconvertie en salle des fêtes locative avec grande terrasse extérieure et préau à un second niveau. Chaque été, la clôture de la brocante semi-nocturne du village, y donne lieu à la populaire moules-frites. S'y déroule aussi le trophée des élus du canton (quilles) et diverses manifestations et activités sportives (club de gymnastique, danse...).
La forge est un savoir-faire aujourd'hui disparu de la commune qui a compté plusieurs forgerons dans son histoire, mais plusieurs artisans sont toujours du village, dont La « Poterie du Val d'Authie ».
La commune est aussi devenue un village résidentiel.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montreuil du département du Pas-de-Calais.
La commune a fait partie, de 1996 à 2013, de la communauté de communes du val de Canche et d'Authie et, depuis le , elle fait partie de la communauté de communes des 7 Vallées (7 Vallées comm) dont le siège est basé à Hesdin.
La commune faisait partie du canton de Campagne-lès-Hesdin, depuis la loi du reprise par la constitution de 1791, qui divise le royaume (la République en ), en communes, cantons, districts et départements[13].
Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est maintenant rattachée, ainsi que toutes les communes de l'ancien canton de Campagne-lès-Hesdin, au canton d'Auxi-le-Château qui passe de 26 à 84 communes[15].
Pour l'élection des députés, la commune fait partie, depuis 1986, de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | 1824 | Devilliers | ||
1858 | 1871 | Élie Parmentier | ||
1871 | 1876 | Pierre François Delobel | ||
1876 | 1892 | Charles Ernest Oudin | ||
1892 | 1900 | Édouard Vaillant | ||
1900 | 1904 | Martial Lenne | ||
1904 | 1919 | Benoît Gourlain | ||
1919 | 1921 | Eugène Godet | ||
1921 | 1929 | François Loy | ||
1929 | 1935 | Henri Gobert | ||
1935 | 1953 | Georges Calippe | ||
1953 | 1975[16] | Gaston Seine | Décédé en fonction | |
1975 | 1977 | Georges Loy | ||
1977 | 1995 | François Boulenger | ||
1995 | En cours (au 4 avril 2022) |
Régis Seine | Employé retraité Réélu pour le mandat 2014-2020[17],[18],[16] Réélu pour le mandat 2020-2026[19],[20],[21] |
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Roussent fait partie de l'académie de Lille.
Au sein du regroupement pédagogique intercommunal dispersé (RPI) comprenant Saulchoy, Maintenay, Saint-Rémy et Roussent, la commune scolarise des élèves.
Les habitants de la commune sont appelés les Roussentois[22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2019, la commune comptait 239 habitants[Note 4], en augmentation de 3,91 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
128 | 126 | 134 | 188 | 265 | 284 | 300 | 301 | 302 |
1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
308 | 322 | 283 | 281 | 271 | 250 | 225 | 201 | 189 |
1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
189 | 179 | 181 | 172 | 158 | 148 | 147 | 172 | 151 |
2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
190 | 196 | 217 | 241 | 239 | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 117 hommes pour 123 femmes, soit un taux de 51,25 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,9 | 90 ou + | 0,0 |
3,4 | 75-89 ans | 5,6 |
18,8 | 60-74 ans | 16,9 |
11,1 | 45-59 ans | 12,9 |
26,5 | 30-44 ans | 22,6 |
13,7 | 15-29 ans | 15,3 |
25,6 | 0-14 ans | 26,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
L'économie de la commune est aujourd'hui fortement axée sur l'accueil touristique et l'exploitation de la chasse et de la pêche. Des randonnées à la découverte des vieux sentiers sont possibles alentour.
Cependant l'activité agricole demeure présente, et si les plantations de tabac ont disparu, on trouve au village un producteur de volailles de qualité reconnue. La célèbre pomme de terre ratte du Touquet, tant appréciée des gourmets, a été un temps également cultivée à Roussent. La variété réside entre céréales et betteraves, vaches allaitantes et laitières.
Venant de Bois-Jean, en allant vers Maintenay, une chapelle se trouve à l'entrée du village ainsi qu'une ferme et deux calvaires sur le bord gauche de la route.
D'anciennes fermes (privées) dont une de 1749 contribuent au patrimoine du village tout comme l'église Saint-Riquier de 1842 et son monument aux morts.
Sur la terrasse d'un commerce, une ancienne pompe à essence à bols subsiste, vestige d'un des deux anciens cafés qui a brûlé et a été reconstruit.
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Blason | D'argent au sautoir d'azur chargé en cœur d'une molette d'or[28]. |
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Détails | Blason inspiré de l'abbaye de Sainte-Austreberthe de Montreuil (abbaye qui portait d'argent au sautoir de gueules chargé en cœur d'une molette d'or) et dont dépendait, avant 1789, la commune. Adopté par la municipalité. |