Rosières-aux-Salines est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
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Rosières-aux-Salines | |
![]() La mairie. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Nancy |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pays du Sel et du Vermois |
Maire Mandat |
Philippe Jonquet 2020-2026 |
Code postal | 54110 |
Code commune | 54462 |
Démographie | |
Gentilé | Rosiérois[réf. souhaitée] |
Population municipale |
2 870 hab. (2019 ![]() |
Densité | 106 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 34″ nord, 6° 20′ 03″ est |
Altitude | Min. 202 m Max. 336 m |
Superficie | 26,95 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Rosières-aux-Salines (ville isolée) |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lunéville-2 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.rosieres-aux-salines.fr |
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Le ban communal s'établit dans la vallée de la Meurthe dont l’existence caractérise pour l'essentiel le paysage.
Cette rivière inscrit son cours en de larges méandres dans les marnes irisées inférieures entre le plateau calcaire de Haraucourt au Nord et la bordure orientale du plateau du Vermois marquée par la côte du grès rhétien au Sud de Saint-Nicolas-de-Port.
Dans la vallée, le gisement de sel gemme est présent à une profondeur comprise entre 70 et 200 m sous la forme de couches planes et étendues dont l'épaisseur permet une exploitation en galerie[1].
Saint-Nicolas-de-Port | Varangéville | Dombasle-sur-Meurthe |
Coyviller | ![]() |
Hudiviller Anthelupt |
Ferrières | Saffais , Vigneulles | Damelevières |
La gare de Rosières est située sur le territoire de Dombasle-sur-Meurthe et la gare de Dombasle est située sur le territoire de Rosières.
Rosières-aux-Salines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rosières-aux-Salines, une unité urbaine monocommunale[5] de 2 858 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,7 %), forêts (20,9 %), terres arables (20,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,4 %), cultures permanentes (5,8 %), zones urbanisées (5,1 %), mines, décharges et chantiers (3,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,8 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Anciennement mentionné : Castrum et castellania Roseriæ salinitæ (1153 ou 1155), Roseriæ (1172), Rouzières (1282), Saline de Rozières (1285), Villa de Rosires (1288), Rozeriæ (1288), Sergenterie de la prévostei de Rozières (1369), Ronzières (1392), Rozeriæ ad Salinas (1402), Rousières-aux-Salinnes (1384), Rousières (1420), Rouzière et Rousière (1424), Rozierres et Rouzierres (1499), Rositum (1513), Rosières-au-Sel (1562), Ronzière (1563), Rousières-au-Sel (1568), Rosariæ (1675), Roziers (XVIIIe siècle)[12].
L'origine toponymique de la commune est peu documentée par les auteurs régionaux dans les dictionnaires topographiques ou autres sources qui mentionnent généralement une fondation au Moyen Âge.
Il est toutefois rapporté l'existence d'un acte d'échange passé, en 1153 ou 1155, entre Drogon Ier, prince souverain de Nancy et grand sénéchal de Lorraine, et le duc de la Lorraine Mosellanique dans lequel Rosières est désigné sous le nom de Roseria salinita, et il y est fait mention de son château[12].
M. Auguste Longnon évoque dans son ouvrage un lien avec le mot Roseau, du gotique raus (fiche toponymique numéro 3021)[13].
Une saline existait à Rosières depuis le XIIe siècle, au moins. En effet, Don Calmet mentionne un acte d'échange en 1153 ou 1155 entre Drogon 1er, prince souverain de Nancy et grand sénéchal de Lorraine, et le duc de Lorraine mosellanique. Le document cite Roseria salinita (Rosières-aux-Salines). Cet acte mentionne un château et sa châtellenie ce qui démontre une certaine importance pour la cité. Ces informations indiquent clairement l'appartenance de Rosières aux ducs de Lorraine à ce moment-là[14].
La saline était séparée de la ville et entouré d'un petit cours d'eau. Elle était défendue par des remparts et comprenait un château mentionné plus haut. Le sel était alors « l'or blanc » de l'Ancien Régime...
La saline de Rosières était constituée d'un puits profond contenant une eau légèrement chargée de sel. La technique de production du sel consistait à recueillir l'eau du puits et à l'évaporer pour séparer le précieux minerai. La trop faible salinité de l'eau conduisait à dépenser beaucoup d'énergie pour une trop faible production. L'exploitation cessa au XVIIIe siècle, et fut transférée dans la vallée de la Seille. Jusqu'à sa fermeture, la saline de Rosières, comme d'ailleurs la saline de Dieuze, a contribué à faire vivre et travailler tout un pan entier du secteur forestier dans le massif vosgien, à commencer par le flottage du bois dans la vallée de la Meurthe et tous les acteurs de la forêt comme les bûcherons, les schlitteurs et les charbonniers. La Chambre des comptes de Lorraine passait tous les ans avant le début du flottage du bois des marchés avec les négociants ou maîtres-flotteurs pour planifier l'approvisionnement des salines en bois de feu[15]. Elle a été remplacée sur le même site par un haras créé par Louis XV ; devenu haras national, il est toujours actif de nos jours et rayonne sur tout le grand Est.
Au XVIIIe siècle, Rosières est le chef-lieu d'un bailliage.
En 2009, une vaste nécropole gallo-romaine a été découverte et les archéologues suspectent l'existence d'une ville oubliée[16] ; les fouilles sont cependant menacées par manque de moyens et la découverte pourrait retomber dans l'oubli[17].
Elle est jumelée avec la commune de La Sagne (Suisse, canton de Neuchâtel).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1971 | mars 1989 | Jean-Claude Demonté | RI | Inspecteur technique des Travaux publics Député de la 2e circonscription de Meurthe-et-Moselle (1977-1978) |
mars 1989 | mars 2001 | Denis Craus | RPR | Médecin |
mars 2001 | mars 2008 | Jean Roj | SE | Professeur |
mars 2008 | juin 2017[18] | Thibault Bazin | LR | Économiste urbain Député de la 4e circonscription de Meurthe-et-Moselle (depuis 2017) Conseiller départemental (depuis 2015) |
juillet 2017 | En cours (au 28 mai 2020) |
Philippe Jonquet [19] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
DVD | Technicien en cautionnement bancaire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2019, la commune comptait 2 870 habitants[Note 3], en diminution de 0,1 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 127 | 2 564 | 2 754 | 2 216 | 2 512 | 2 433 | 2 305 | 2 250 | 2 323 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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2 136 | 2 179 | 2 210 | 2 221 | 2 395 | 2 323 | 2 329 | 2 392 | 2 297 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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2 281 | 2 260 | 2 138 | 2 218 | 2 258 | 2 200 | 2 204 | 2 359 | 2 550 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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2 584 | 2 604 | 2 830 | 2 946 | 2 839 | 2 817 | 2 886 | 2 861 | 2 870 |
On voit dans les rues du centre historique nombre de vestiges modestes des XVe – XVIIe siècles (fenêtres gothiques, façades Renaissance, certaines nécessitant restauration). Des façades traditionnelles sont restées inchangées depuis les XVIIe – XVIIIe siècles, fait rare dans les bourgs lorrains.
D'azur, à une épée d'argent emmanchée d'or, mise en pal, la pointe en haut, côtoyée de deux roses de même[31].
: armoiries de Geoffroy et Brun de Rosières (voir Armorial du Tournoi de Chauvency).
Les habitants sont surnommés «les oua-oua»[32]. Selon la légende, ils doivent ce sobriquet à des cas sévères de goitre[33]. Dans quelques cas, cette maladie modifie l'élocution en empêchant la prononciation de certaines consonnes[34].
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