Roques (Ròcas en gascon) est une commune française située dans le nord du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Auch, un territoire céréalier et viticole qui s'est également constitué en pays au sens aménagement du territoire en 2003.
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Roques | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Auch |
Intercommunalité | Communauté de communes d'Artagnan en Fézensac |
Maire Mandat |
Pierrette Ménal 2020-2026 |
Code postal | 32310 |
Code commune | 32351 |
Démographie | |
Gentilé | Roquois, Roquoises |
Population municipale |
108 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 50′ 55″ nord, 0° 17′ 49″ est |
Altitude | Min. 91 m Max. 195 m |
Superficie | 8,48 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Fezensac |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Osse, le ruisseau du Gressillon et par divers autres petits cours d'eau.
Roques est une commune rurale qui compte 108 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 359 habitants en 1841. Ses habitants sont appelés les Roquois ou Roquoises.
Au nord-est, la commune de Valence-sur-Baïse n'est séparée que par une cinquantaine de mètres[1].
Roques se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Osse, le ruisseau du Gressillon, le ruisseau de Bourras, le ruisseau de Jouanhaut, le ruisseau de la Gourgue et le ruisseau du Prat, qui constituent un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Osse, d'une longueur totale de 120,3 km, prend sa source dans la commune de Bernadets-Debat et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Andiran, après avoir traversé 36 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Courrensan », sur la commune de Courrensan, mise en service en 1995[11] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 727,6 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 32 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[15] à 13,5 °C pour 1991-2020[16].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[17],[18],[19].
Roques est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[20],[I 1],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,4 %), zones agricoles hétérogènes (27,5 %), cultures permanentes (25,4 %), forêts (0,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Roques est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Osse. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[25]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2018[26],[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 87 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 84 sont en en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Roques : « rochers, montagnes entourées de rochers ».
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1796 | Joseph Montégut | ||
1796 | 1797 | Frix Lapeyrere | ||
1797 | 1797 | Jacques Bes | ||
1797 | 1811 | Frix Lapeyrere | ||
1811 | 1813 | Jean Baptiste Monferran | ||
1813 | 1859 | Louis Monferran | ||
1859 | 1865 | Nicolas Truau | ||
1865 | 1868 | Jean Marie Cécile Henri Lussan | ||
1868 | 1870 | Jean Fezas | ||
1870 | 1882 | Auguste Cavé | ||
1882 | 1884 | Jean Lapeyre | ||
1884 | 1888 | Barthélémy Comin | ||
1888 | 1895 | Auguste Cavé | ||
1895 | 1896 | Jean Mothe | ||
1896 | 1900 | Jean Lapeyre | ||
1900 | 1910 | Joseph Eugène Lapeyre | ||
1910 | 1912 | Joseph Philip | ||
1912 | 1919 | Joseph Eugène Lapeyre | ||
1919 | 1929 | Jean Daugé | ||
1929 | 1935 | Ernest Lapeyre | ||
1935 | 1944 | Roger Desclaux | ||
1944 | 1945 | Jean Daugé | ||
1945 | 1971 | Roger Desclaux | ||
mars 2001 | En cours | Pierrette Menal[30] | UMP-LR | Retraitée de l'enseignement |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2019, la commune comptait 108 habitants[Note 5], en augmentation de 10,2 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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201 | 195 | 208 | 318 | 321 | 359 | 329 | 350 | 331 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
322 | 332 | 320 | 312 | 322 | 303 | 281 | 283 | 241 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
232 | 215 | 193 | 206 | 220 | 186 | 203 | 190 | 157 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
143 | 125 | 135 | 130 | 120 | 120 | 120 | 99 | 104 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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108 | - | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 7,8 % | 4,9 % | 16,4 % |
Département[I 5] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 62 personnes, parmi lesquelles on compte 62,3 % d'actifs (45,9 % ayant un emploi et 16,4 % de chômeurs) et 37,7 % d'inactifs[Note 6],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 30 emplois en 2018, contre 34 en 2013 et 40 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 30, soit un indicateur de concentration d'emploi de 99,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 40,4 %[I 8].
Sur ces 30 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 43 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 76,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 20 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
14 établissements[Note 7] sont implantés à Roques au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35,7 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 14 entreprises implantées à Roques), contre 27,7 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 13 | 11 | 8 | 4 |
SAU[Note 8] (ha) | 588 | 555 | 548 | 400 |
La commune est dans le Ténarèze, une petite région agricole occupant le centre du département du Gers, faisant transition entre lʼAstarac “pyrénéen”, dont elle est originaire et dont elle prolonge et atténue le modelé, et la Gascogne garonnaise dont elle annonce le paysage[35]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 10] (13 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 400 ha[37],[Carte 6],[Carte 7].
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