Roost-Warendin (prononcé en français : [ʁo.vaʁɑ̃dɛ̃]) est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France.
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Roost-Warendin | |
![]() L'hôtel de ville. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Douai |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Douaisis |
Maire Mandat |
Lionel Courdavault 2020-2026 |
Code postal | 59286 |
Code commune | 59509 |
Démographie | |
Gentilé | Roost-Warendinois |
Population municipale |
6 037 hab. (2019 ![]() |
Densité | 843 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 25′ 16″ nord, 3° 06′ 23″ est |
Altitude | Min. 18 m Max. 27 m |
Superficie | 7,16 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
Aire d'attraction | Douai (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Orchies |
Législatives | Dix-septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ville-roostwarendin.fr/ |
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La Compagnie des mines de l'Escarpelle y a exploité ses fosses nos 1 et 9. Cette dernière a été la dernière fosse à fermer dans le Nord et l'avant-dernière de la région.
Roost-Warendin est située à 7 km du centre-ville de Douai (au nord-nord-est) et à 42 km du centre-ville de Lille.
La rocade minière (RN 455)} passe au sud de son territoire, bretelle de sortie no 22.
La ligne de Paris-Nord à Lille constitue la limite nord-ouest du territoire communal. La ligne de Pont-de-la-Deûle à Bachy - Mouchin traversait également la commune, où existait une halte.
Raimbeaucourt | ||
Auby | ![]() |
Râches |
Flers-en-Escrebieux | Douai |
La Scarpe passe au sud-est du territoire en contrebas du terril de l'Escarpelle.
De nombreuses rivières et fossés drainent le territoire communal, dont la Noire Eau, ainsi que des étangs.
Bien que situé dans un contexte très urbanisé, périurbanisé et localement de séquelles minières (friches, affaissements miniers), Roost-Warendin abrite des milieux naturels et friches industrielles recolonisées par la nature (Ex : « mares et terril de l'Escarpelle et des Pâturelles », terril de schistes miniers, boisé, de 65 mètres de haut,), dont certains ont justifié, la mise en place d'une réserve naturelle régionale, dite « réserve naturelle régionale des Annelles, Lains et Pont Pinnet »[1].
Cette réserve, située près du chevalement de la fosse 9 est accessible au public abrite une mosaïque d'habitats naturels ou semi-naturels (mares, fossés, roselières et boisements humides, pelouses sèches) jouant un rôle important pour la conservation de la faune, de la flore et de la fonge régionale. À ce titre cette réserve et d'autres milieux (terril plat notamment) s'inscrivent dans la trame verte et bleue régionale et nationale, qui décline ici très localement le projet de réseau écologique paneuropéen, avec une particularité ; la Pelouse métallicole qui s'est installé sur certains sols post-industriels pollués par les métaux lourds.
Le gestionnaire (conservatoire des sites naturels) et l'association « Roost-Warendin nature » y avaient en 2010 déjà inventorié 236 espèces végétales, 48 espèces d'oiseaux, 24 espèces de papillons, quelques espèces de libellules, sauterelles et criquets, neuf espèces d'amphibiens (sur 15 potentiellement présents dans la région Nord-Pas-de-Calais), ainsi que près d'une cinquantaine d'espèces de champignons et plusieurs mammifères[réf. nécessaire].
Près de la réserve naturelle régionale des Annelles, Lains et Pont Pinnet, sur l'ancien terril de l'Escarpelle-les-Cavaliers, un parcours des couleurs et des senteurs peut prolonger la visite.
Parmi les milieux écologiquement intéressant, l'étang de la vieille tourbière est intégré à la trame bleue
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Douai », sur la commune de Douai, mise en service en 1962[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 716,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 19 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Roost-Warendin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[18] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Douai dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 61 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (44,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (43,1 %), terres arables (14 %), forêts (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,7 %), zones humides intérieures (4,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
La commune deRoost-Warendin est formée par la réunion de 2 anciens hameaux : Roost (qui vient du picard roseau) et Warendin (racine indo-européenne liée à l'eau (water/wasser)).
La commune a accueilli, comme de nombreux autres du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920.
Pendant la Seconde guerre mondiale, la ville fut occupée une nouvelle fois par les troupes allemandes.
Non loin, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines[25].
C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[26], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.
Le 25 décembre 1941, cinq mineurs de Roost-Warendin emprisonnés, après la grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais en mai juin 1941, dans la prison de Loos se donnent la mort[27].
(50° 24′ 42,03″ N, 3° 06′ 06,9″ E)
La fosse 9 de l'Escarpelle, qui a fermé le [28] est l'avant-dernier puits fermé de l'histoire de l'extraction du charbon dans le bassin houiller Nord-Pas-De-Calais.
Le dernier a été celui du 10 d'Oignies le 21 décembre 1990.
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Douai du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la dix-septième circonscription du Nord.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Douai-Ouest jusqu'en 1991, année où elle intègre le canton de Douai-Nord-Est[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton d'Orchies.
La commune est membre de la communauté d'agglomération du Douaisis,créée en 2001, et qui a pris le nom de Douaisis agglo en 2019.
(Sources Ministère de l'intérieur)
Lionel Courdavault devient maire en 2006, à la suite de la démission d'Yves Dhainaut.
Lors du premier tour des élections municipales le , vingt-neuf sièges sont à pourvoir ; on dénombre 4 697 inscrits, dont 2 069 votants (44,05 %), 45 votes blancs (2,17 %) et 1 984 suffrages exprimés (95,89 %). La liste étiquetée divers gauche Roost-Warendin, on aime menée par le maire sortant Lionel Courdavault recueille 1 270 voix (64,01 %) et remporte ainsi vingt-quatre sièges au conseil municipal contre cinq pour la liste divers gauche Roost-Warendin ensemble et autrement menée par David Wesmael avec 714 voix (35,99 %)[30],[31]. Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 retarde d'environ deux mois l'élection des maires par les nouveaux conseils municipaux[32]. Lionel Courdavault est réélu le 25 mai.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1790 | 1795 | Philippe Butruille | ||
1795 | 1799 | Joseph Bataille | ||
1799 | 1801 | Philippe Butruille | ||
1801 | 1801 | Jean-Baptiste Vienne | ||
1801 | 1808 | Joseph Bataille | ||
1808 | 1811 | Philippe Butruille | ||
1811 | 1816 | Charles-Louis de Wavrechin | ||
1816 | 1817 | Joseph Bataille | ||
1817 | 1822 | Séraphin Delesalle | ||
1822 | 1824 | Jean-Baptiste Bernard | ||
1824 | 1825 | Julien Vienne | ||
1825 | 1830 | Jean-Baptiste Boudoux | ||
1830 | 1848 | Jean-Baptiste Bernard | ||
1848 | 1848 | Philippe Vincourt | ||
1848 | 1848 | Ferdinand Pinquet | ||
1848 | 1865 | Alexandre Genet de Chateney | ||
1865 | 1894 | Édouard Bernard | ||
1894 | 1894 | Édouard Caudrelier | ||
1894 | 1919 | Adolphe Grammont | ||
1919 | 1941 | Achille Dannay | Révoqué par le Gouvernement de Vichy[33] | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | 1947 | Achille Dannay | ||
octobre 1947 | octobre 1973 | Pierre Duhayon[34],[Note 8] | ex-SFIO | Ajusteur chez Arbel et Bréguet à Douai Syndicaliste et militant socialiste du Nord Conseiller d'arrondissement de Douai-Nord en 1934 Nommé conseiller départemental en 1943 Décédé en fonction |
octobre 1973 | 1984 | Jean-Baptiste Dapvril | PS | Ancien mineur-Secrétaire Général des mineurs Force Ouvrière du Douaisis-Membre du conseil National mineurs FO,Vice-Président de la Sécurité Sociale Minière de l'Escarpelle- Suppléant de son ami André Canivez aux élections législatives de 1958 et 1962- Chevalier des Palmes Académiques |
1984 | 2005 | Yves Dhainaut | PS | |
2006 | En cours (au 9 janvier 2019) |
Lionel Courdavault | DVG | Enseignant du secondaire Vice-président de la CA du Douaisis (2014 → ) Réélu pour le mandat 2014-2020[35] |
Ville | Pays | Période | ||
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![]() | Haltern am See[36] | ![]() | Allemagne | depuis |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2019, la commune comptait 6 037 habitants[Note 9], en diminution de 1,87 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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727 | 755 | 821 | 823 | 858 | 942 | 1 020 | 1 071 | 1 373 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 787 | 1 868 | 2 006 | 1 849 | 1 978 | 2 003 | 2 147 | 2 258 | 2 701 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 855 | 2 932 | 3 197 | 2 913 | 3 120 | 3 209 | 3 260 | 3 395 | 5 044 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 886 | 6 410 | 6 356 | 6 439 | 6 413 | 5 744 | 6 105 | 6 115 | 6 193 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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6 099 | 6 037 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,4 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 908 hommes pour 3 181 femmes, soit un taux de 52,24 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
6,9 | 75-89 ans | 9,0 |
17,0 | 60-74 ans | 19,8 |
21,7 | 45-59 ans | 21,5 |
17,0 | 30-44 ans | 16,6 |
17,4 | 15-29 ans | 14,4 |
19,4 | 0-14 ans | 17,3 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Roost-Warendin est incluse depuis 2006 dans le périmètre ZFU des zones franches urbaines de 3e génération définies par la Politique de la ville en France. La société TD Production sous l'enseigne En Mode Vidéo[42], dirigée par Thierry Dewatest, est installée dans la ZAC du chevalement. Elle est spécialisée dans la communication audiovisuelle et pluri-media pour entreprises et collectivités territoriales.
(50° 25′ 21″ N, 3° 06′ 13″ E)
Les Chimères de Bernicourt est une association organisant Le Festival des contes et légendes sur le site du château de Bernicourt [48].
![]() |
Les armes de Roost-Warendin se blasonnent ainsi : « De sable semé de fleurs de lis d'or.»
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Roost-Warendin a pour géants Ch'Pureux, Ghislain de Bernicourt, Marie-Thérèse, Colas et L'Estreimbiesse[49].
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