Roissard est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Roissard | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes du Trièves |
Maire Mandat |
Christophe Drure 2020-2026 |
Code postal | 38650 |
Code commune | 38342 |
Démographie | |
Gentilé | Roissardons |
Population municipale |
316 hab. (2019 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 52′ 59″ nord, 5° 38′ 26″ est |
Altitude | Min. 486 m Max. 1 800 m |
Superficie | 14 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairieroissard.fr |
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Le village, autrefois situé dans l'ancienne province royale du Dauphiné, appartient à un territoire de moyenne montagne dont l'altitude se situe entre 500 m et 1 200 m d'altitude et qui se trouve entre des massifs montagneux qui l'entourent de trois côtés : à l'ouest, on peut découvrir le massif du Vercors, au sud et à l'est se détache le chaînon de l'Obiou appartenant au massif du Dévoluy).
Ses habitants sont appelés les « Roissardons »[1].
Roissard est un petit village de moyenne montagne essentiellement rural à vocation résidentielle. Situé au sud du département de l'Isère et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le territoire communal est situé non loin de la route Grenoble - Marseille, lieu de passage routier au niveau des balcons du Vercors non loin de la vallée de la Gresse et des reliefs du Trièves. Positionné sur le versant méridional du col du Fau, dans le Trièves, son territoire marqué par un petit bourg entourés de petits hameaux garde une tradition agricole encore très ancrée, avec ses fours détrés et des maisons paysannes.
Depuis la RN75, route principale, reliant Grenoble à Sisteron, une route rejoignant le village, se prolonge en direction du pont suspendu de Brion, reconstruit en 1951, sur la gorge de l'Ébron : 126 m de haut, 100 m de long.
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Saint-Paul-les-Monestier | Monestier-de-Clermont | Treffort | ![]() |
Saint-Paul-les-Monestier / Gresse-en-Vercors | N | Lavars | ||
O Roissard E | ||||
S | ||||
Saint-Michel-les-Portes | Saint-Martin-de-Clelles |
Le territoire communal est sillonne par plusieurs cours d'eau :
Le territoire de Roissard est essentiellement une zone de basse et de moyenne montagne entourée de massifs élevés, quelque peu abritée des flux d'ouest par le massif du Vercors, est une des parties de l'Isère la plus méridionale.
L'hiver, le côté méridional est nuancé par l'altitude relative du plateau (800 mètres en moyenne). Il neige donc abondamment, mais le climat reste légèrement plus doux que dans le reste des Alpes du Nord à altitude équivalente, mais à l'instar de la vallée du Grésivaudan ou le secteur des Quatre-Montagnes, l'effet de foehn arrive parfois par le sud, réchauffant ainsi la masse d'air instantanément[4].
Depuis la RN75, route principale, reliant Grenoble à Sisteron, une route départementale (la RD34) rejoignant le village, se prolonge ensuite en direction du pont suspendu de Brion, reconstruit en 1951, sur la gorge de l'Ébron : 126 m de haut, 100 m de long.
Roissard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,1 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), prairies (16,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,2 %), terres arables (3,1 %), eaux continentales[Note 3] (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune comprend divers hameaux, dont :
L'ensemble du territoire de la commune de Roissard est situé en zone de sismicité n°3 dite « modérée, » (sur une échelle de 1 à 5) comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[11].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Selon une édition du journal le Matin de l'époque, le , un séisme de moyenne ampleur a été ressenti par la population de Monestier-de-Clermont et de sa région[13].
« Ce matin, vers 4 heures 45, la population de Monestier-de-Clermont a perçu une secousse assez forte qui s'est prolongée pendant une minute. On ne signale pas d'accident de personne. »
Selon le réseau sismologique des Alpes (Sismalp), un séisme de magnitude 2,7 dont l'épicentre était situé au col des Mouilles le a été ressenti sur le territoire de Monestier-de-Clermont[14].
Le village est nommé en latin Riaciasco au VIIIe siècle, de Royssanis au XIVe. Jean-Claude Bouvier (Noms de lieux du Dauphiné - Bonneton, 2002) pense qu'il s'agit au départ d'un nom gaulois de personne.
Le village héberge le site d'une ancienne occupation romaine. Nombreuses tombes gallo-romaines et sanctuaire à la côte des Araygnées.
Occupation du sanctuaire du Ier siècle av. J.-C. au IVe siècle apr. J.-C. attestée par la découverte d'une drachme au bouquetin, de nombreux deniers de la république romaine, d'un dépôt de dupondii de Nîmes des 1er, second et troisième type, de plusieurs nummi des empereurs Constantin et Jovien.
Artefacts : deux fibules de type Feugere A17, de nombreux imbrices de poterie des Ier et IIe siècles, brique romaine.
Ce sanctuaire est très certainement un temple de Diane, théorie relative aux patines marbrées des dupondii de Nimes, patine caractéristique des monnaies ayant séjourné longuement dans l'eau…).
La maison forte du Clos, construite sur un éperon rocheux dominant à plus de 200 mètres le lit du Drac (aujourd'hui noyé sous le lac artificiel de Monteynard-Avignonnet), fut bâtie au XIIIe siècle. Son seigneur était à l'époque des guerres de religion le seul seigneur catholique, auquel s'opposaient ses seigneurs huguenots voisins. Au pied de la falaise (et aujourd'hui au bord du lac) se trouve le château d'Herbelon (hors de la commune).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | En cours | Christophe Drure | DVG | Professeur |
Les données manquantes sont à compléter. |
En 2019, la commune n'est jumelée avec aucune autre commune de France ou d'Europe.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2019, la commune comptait 316 habitants[Note 4], en augmentation de 13,26 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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323 | 352 | 344 | 333 | 381 | 410 | 372 | 399 | 383 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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351 | 359 | 363 | 359 | 359 | 348 | 320 | 281 | 244 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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222 | 216 | 201 | 179 | 174 | 167 | 184 | 184 | 177 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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137 | 136 | 95 | 141 | 199 | 193 | 222 | 217 | 245 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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294 | 316 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble et dépend de la zone A.
Une école Montessori accueillant les enfants de 3 à 10 ans est située sur la commune. L'école publique est située à Monestier-de-Clermont, ainsi que le collège, avec un ramassage scolaire.
L'espace équestre du Trièves est situé dans hameau de Messenas[19].
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de l'Isère-Sud, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église de Roissard (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse « Notre Dame d'Esparron » qui couvre vingt-huit autres églises du secteur et dont elle abrite la maison paroissiale. cette paroisse dépend de la Doyenné « Montagnes Sud » et du diocèse de Grenoble-Vienne [20].
La commune et ce secteur est également le berceau de fromages typiques du Trièves, avec la fromagerie du Mont Aiguille : le Brion au lait de chèvre, le Trois Pis réalisé avec les trois laits (chèvre, vache et brebis) et bien sûr le Trièves au lait de vache.
La commune est proche du lac de Monteynard, important site touristique de la région.
L'église paroissiale de Roissard est placée sous le patronage de saint Étienne[21].
Le peintre du XIXe siècle, Jules Guédy, bien que né à Grenoble le (10 ventôse de l'an XIII)[23] et mort à Pau le [24], est parfois répertorié comme étant né à Roissard[25]. Ses tableaux se trouvent dans différents musées de la région, Grenoble, Chambéry mais aussi dans des églises de cette région.Il participa également à la restauration de nombreux tableaux en France, en particulier à Albi. C'est lui qui fut choisi pour peindre les enfants ayant vécu une apparition de la Vierge à La Salette, qui devint un pèlerinage important en France. Il peignit principalement des paysages et des portraits. Il mourut à Pau en 1876 et trois de ses fils devinrent peintres, restaurateur de tableaux, vendeurs de tableaux et photographe, Théodore, Eugène et Louis, et un petit-fils Gaston[26].
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Roissard possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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