Revens est une commune française située à l'extrémité ouest du département du Gard, en région Occitanie.
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Revens | |
Le bourg de Revens. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Gard |
Arrondissement | Le Vigan |
Intercommunalité | Communauté de communes Causses Aigoual Cévennes |
Maire Mandat |
Madeleine Macq 2020-2026 |
Code postal | 30750 |
Code commune | 30213 |
Démographie | |
Population municipale |
20 hab. (2019 ) |
Densité | 1,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 05′ 17″ nord, 3° 17′ 49″ est |
Altitude | Min. 418 ou 428 m Max. 913 ou 914 m |
Superficie | 13,85 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Vigan |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Dourbie, le ruisseau de Garène et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (Les « gorges de la Dourbie », Les « gorges de la Dourbie et causses avoisinants » et le « causse Noir ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Revens est une commune rurale qui compte 20 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 291 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Revenois ou Revenoises.
Située à l'extrémité ouest du causse Noir avant que celui-ci ne tombe en falaises abruptes dans les gorges de la Dourbie, Revens est la commune la plus occidentale du département du Gard, au sein d'un paysage sévère et rude, typique des Grands Causses. Elle est limitrophe du département de l'Aveyron.
Le territoire communal de Revens s'étend sur 13,85 km2[1], en bordure extérieure du parc naturel régional des Grands Causses. À l'ouest, les gorges de la Dourbie, hautes de 250 à 350 mètres, marquent la limite communale et départementale sur plus de cinq kilomètres. Au nord, son affluent, le ruisseau de Garène en fait autant sur neuf kilomètres, au sein de gorges hautes de 100 à 200 mètres.
L'altitude minimale, 418 ou 428 mètres[Note 1],[1], se trouve localisée à l'extrême ouest, au lieu-dit Jouque Merles, là où la Dourbie quitte la commune et entre sur celle de La Roque-Sainte-Marguerite. L'altitude maximale avec 913 ou 914 mètres[Note 2],[1] est située au nord-est[Carte 1], à l'ouest du lieu-dit la Claparouse.
Traversé par la route départementale (RD) 159, le bourg de Revens est situé, en distances orthodromiques, 18 kilomètres à l'est du centre-ville de Millau et 27 kilomètres à l'ouest-nord-ouest du Vigan.
À l'ouest, les principaux accès à la commune s'effectuent depuis la RD 991, sur la commune aveyronnaise de Nant.
Seules trois communes entourent Revens : Lanuéjols au nord-est et à l'est, et deux communes du département de l'Aveyron : Nant au sud et au sud-ouest ainsi que La Roque-Sainte-Marguerite au nord-ouest et au nord.
Au sud-est, son territoire est distant de moins de 500 mètres de celui de Trèves.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Millau-Larzac_sapc », sur la commune de La Cavalerie, mise en service en 1998[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 9,9 °C et la hauteur de précipitations de 908,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 18 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[15] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 7] est recensée sur la commune[20] : les « gorges de la Dourbie et ses affluents » (14 060 ha), couvrant 11 communes dont 6 dans l'Aveyron et 5 dans le Gard[21] et une ZNIEFF de type 2[Note 8],[20] : le « causse Noir et ses corniches » (20 863 ha), couvrant 14 communes dont 10 dans l'Aveyron, 3 dans le Gard et 1 dans la Lozère[22].
Revens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9],[23],[I 1],[24]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (94,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (59,6 %), forêts (37,5 %), terres arables (2,1 %), prairies (0,8 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Revens est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dourbie et le ruisseau de Garène. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994 et 2003[28],[26].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[29]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 38,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 46 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 32 sont en en aléa moyen ou fort, soit 70 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Revens est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[32].
Revens faisait partie de la viguerie du Vigan et de Meyrueis, et du diocèse de Nîmes, archiprêtré de Meyrueis. Ce village aux allures médiévales apparaît au XIIe siècle sous le nom de Rodens. Puis son nom évolue au fil des cartulaires et autres archives. Curieusement, il disparaît des dénombrements à partir de 1384 et jusqu'au milieu du XVe siècle.
La commune fait partie de l'arrondissement du Vigan. Précédemment dépendante du canton de Trèves, elle est rattachée au canton du Vigan depuis 2015.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1790 | 1816 | Jean Jean | ||
1816 | 1822 | Joseph fils Calazel | ||
1822 | 1824 | Jean Cartairade | ||
1824 | 1830 | Joseph fils Calazel | ||
1830 | 1835 | Baptiste André | ||
1835 | 1848 | Jean fils Jean | ||
1848 | 1860 | Philippe Serbel | ||
1860 | 1865 | Antoine Calazel | ||
1865 | 1884 | Antoine Maille | ||
1884 | 1885 | Pierre Poujol | ||
1885 | 1888 | Justin Couderc | ||
1888 | 1905 | Pierre Maille | ||
1905 | 1909 | Auguste Mazerand | ||
1909 | 1917 | Benjamin Guibal | ||
1917 | 1919 | Louis Gabalda | ||
1919 | 1920 | Benjamin Guibal | ||
1920 | 1935 | Félix Calazel | ||
1935 | 1945 | Jean André | ||
1945 | 1947 | Benjamin Guibal | ||
1947 | juin 1995 | André Boyer | DVD | |
juin 1995 | 2007 | Henri Bec | ||
mars 2007 (réélue en mai 2020) |
En cours | Madeleine Macq |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2019, la commune comptait 20 habitants[Note 10], en diminution de 20 % par rapport à 2013 (Gard : +2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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160 | 158 | 219 | 242 | 290 | 291 | 261 | 273 | 243 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
198 | 192 | 191 | 198 | 198 | 212 | 216 | 204 | 193 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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168 | 157 | 136 | 106 | 114 | 80 | 73 | 55 | 39 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
39 | 36 | 27 | 17 | 30 | 24 | 28 | 28 | 27 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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21 | 20 | - | - | - | - | - | - | - |
Revens est, avec 21 habitants en 2017, la deuxième commune la moins peuplée du département du Gard, derrière Causse-Bégon (20 habitants).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 5,9 % | 15,8 % | 0 % |
Département[I 5] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 11 personnes, parmi lesquelles on compte 81,8 % d'actifs (81,8 % ayant un emploi et 0 % de chômeurs) et 18,2 % d'inactifs[Note 11],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 4 emplois en 2018, contre 7 en 2013 et 6 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 9, soit un indicateur de concentration d'emploi de 44,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,9 %[I 8].
Sur ces 9 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 3 travaillent dans la commune, soit 33 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, la totalité des habitants utilise un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues[I 10].
Un seul établissement[Note 12] relevant d’une activité hors champ de l’agriculture est implanté à Revens au [I 11].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 6 | 2 | 1 | 2 |
SAU[Note 13] (ha) | 677 | 550 | 210 | 478 |
La commune est dans le Causse Noir, une petite région agricole concernant six communes à l'extrême-ouest du département du Gard[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 5]. Deux exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (six en 1988). La superficie agricole utilisée est de 478 ha[39],[Carte 6],[Carte 7].
Témoignages du passé préhistorique de la région, sur le territoire communal ont été répertoriés le dolmen de Revens[40] ainsi que deux menhirs : le menhir du Triadou[41] et le menhir de Revens. Les menhirs isolés ne sont pas rares sur les causses mais aucun n'a jamais livré le secret de sa fonction, de sa signification culturelle. Ce menhir-là est battu par les vents, délité par le gel, lessivé par la pluie. Il s'érode au fil du temps comme en témoignent les brisures dispersées au sol autour de lui. À l'origine, il devait donc être plus élevé
Commencée au début du XIXe siècle, l'édification de l'église Saint-Pierre de Revens verra son achèvement par la construction du clocher en 1889. Elle a remplacé l'ancienne église Saint-Pierre — devenue aujourd'hui la chapelle de l'ermitage Saint-Pierre —, ancienne paroisse située au bord de la Dourbie, en rive droite, très excentrée par rapport aux fermes et hameaux de la commune.
Blason | D'argent, à un sautoir de gueules cantonné de quatre tourteaux identiques[42]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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