Renaison est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Renaison | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Loire |
Arrondissement | Roanne |
Intercommunalité | Roannais Agglomération |
Maire Mandat |
Laurent Beluze 2020-2026 |
Code postal | 42370 |
Code commune | 42182 |
Démographie | |
Gentilé | Renaisonnais[1] |
Population municipale |
3 198 hab. (2019 ![]() |
Densité | 139 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 03′ 10″ nord, 3° 55′ 32″ est |
Altitude | Min. 327 m Max. 820 m |
Superficie | 23,04 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Roanne (banlieue) |
Aire d'attraction | Roanne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Renaison (bureau centralisateur) |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.renaison.fr |
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Renaison se situe au nord-ouest du département de la Loire, à 10 kilomètres à l'ouest de Roanne sur le canton de Renaison dont elle est le bureau centralisateur depuis fin . La commune s'étend sur les premiers contreforts des monts de la Madeleine, au sein de la Côte Roannaise. Elle possède deux barrages, le barrage du Chartrain (ou barrage de La Tache) et le barrage du Rouchain. Ils sont la réserve en eau potable de tout le bassin roannais. La région est de plus propice à la viticulture.
Saint-Rirand | Saint-Haon-le-Vieux Saint-Haon-le-Châtel |
Saint-Romain-la-Motte |
Les Noës | ![]() |
Pouilly-les-Nonains |
Arcon | Saint-André-d'Apchon |
Renaison est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Roanne, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[5] et 79 928 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roanne dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 88 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (42,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,8 %), prairies (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,8 %), zones urbanisées (14,4 %), eaux continentales[Note 3] (2 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La région semble habitée depuis les temps les plus anciens. Des silex bien taillés ont été retrouvés à la Panetière, une pierre levée à Peuil. Des vestiges datant de l'époque romaine ont été retrouvés, ce sont des substructions qui ont été découvertes au lieu-dit La Croix-Dieu. Enfin, l'origine de la paroisse remonte à la période chrétienne.
Avant 1294, des difficultés règnent entre les co-seigneurs du pays, les comtes du Forez et le prieur d'Ambierle. Ces difficultés sont réglées par une convention datant de cette même année. Elle règle en particulier les droits de justice. À cette même période, il semblerait que les croisés rentrant de Palestine ramènent des noms pour les lieux-dits de Renaison (Judée, Montlivet). Des murailles pour la protection du château et du bourg sont construites au début du XIVe siècle. Au XVe siècle, le grand argentier du roi Charles VII, Jacques Cœur, possède la partie orientale de Renaison. La ville fut pillée par les calvinistes en 1576, en 1591 et en 1592-1593. Une épidémie de peste a lieu pendant les années 1629-1630. Les passages de soldats qui « vivaient de vols et de rapines » suscitèrent une émeute en 1691.
Lors de la Révolution française, la co-seigneurie prend fin. Saint-Haon-le-Châtel devient chef-lieu de canton à la place de Renaison ce qui entraîne des difficultés financières et administratives. Au début du XIXe siècle, le calme revient. Cela permet à Renaison d'être prospère tout au long du siècle grâce au vignoble, aux moulins sur la rivière, aux commerces, à l'artisanat et à la bourgeoisie. Vers la fin du siècle, une épidémie de phylloxéra détruit la quasi-totalité du vignoble.
En 1888, la ville de Roanne fait construire le barrage de La Tache, beau barrage poids. Il sera terminé en 1891. L'église de Renaison, l'église Saint-Pierre est construite en 1896. Pendant le XXe siècle, le vignoble se reconstruit et l'industrie du biscuit se développe. Renaison devient la commune principale de la côte roannaise. On construit la mairie et le clocher de l'église en 1909. Cette même année naît le Tacot, chemin de fer allant de Roanne à Ambierle, et desservant toute la côte roannaise.
La Première Guerre mondiale fait 69 tués et 17 disparus sur les 423 Renaisonnais mobilisés. La Seconde Guerre mondiale[11] fait elle 15 tués et 3 disparus sur les 190 Renaisonnais mobilisés. Les soldats allemands incendient plusieurs immeubles le en guise de représailles car la résistance est bien installée à Renaison. 28 jeunes Renaisonnais sont déportés. Louis Chambonnière, facteur, fut fusillé trois jours plus tard à Chalon-sur-Saône par les Allemands[12].
Pour ces faits, la commune reçoit la Croix de guerre 1939-1945 avec l'étoile de bronze.
En 1969, la ville est jumelée avec Gruyères (Suisse). Un deuxième barrage est construit entre 1970 et 1975, c'est le barrage du Rouchain, un barrage-poids. En 1976, une école maternelle est construite, suivie de peu par un collège en 1978. Il sera agrandi en 1983 et 2006. Un deuxième jumelage est signé en 1992 avec Pagouda (Togo). Le , l'ensemble du vignoble de la Côte Roannaise obtient l'AOC (appellation d'origine contrôlée). En 1998, la mairie est agrandie et les travaux de réaménagement urbain commencent. En 2003, Renaison entre dans la communauté de communes de l'Ouest roannais. Celle-ci s'est intégrée le à la communauté d'agglomération Roannais Agglomération.
Le site du ministère de l'Intérieur mentionne Michel Gay[13] en tête de la liste « Avançons pour Renaison »[14] ; le maire sortant Jacques Thirouin se retrouve en 5e position[13].
Le maire sortant, Jacques Thirouin, a été réélu seul représentant sur la liste de Michel Gay aux élections municipales de 2014. Le taux de participation s'élève à 53,95 % (1 297 votants sur 2 404 inscrits)[13].
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 2 500 et 3 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 23.
Le conseil municipal est composé de six adjoints et de seize conseillers municipaux[15]. Michel Gay, tête de liste, est élu 1er adjoint[15].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1884 | 1886 | François Roudillon | ||
1886 | 1891 | Pierre Rajot | ||
1891 | 1904 | Ludovic Sardaine | ||
1904 | 1919 | Gilbert Barathon | Radical | Propriétaire Conseiller général du canton de Saint-Haon-le-Châtel (1910-1919) |
1919 | 1929 | Stéphane Bertaud | ||
1929 | 1935 | Joannès Forge | ||
1935 | 1944 | Stéphane Bertaud | ||
1944 | 1961 | Victor Bonne | RGR | Conseiller général du canton de Saint-Haon-le-Châtel (1949-1961) |
1961 | 1965 | Antoine Bouchery | ||
1965 | 1971 | Joannès Duivon | ||
1971 | 1989 | Robert Barathon | RPR | Horticulteur, Conseiller général du canton de Saint-Haon-le-Châtel (1985-1998) |
1989 | 1995 | Henri Bertaud | DVD | Comptable |
1995 | 2008 | Jean-Claude Saby | UDF | Cadre comptable |
2008 | 2020 | Jacques Thirouin[15],[17] | SE | Agent EDF |
2020 | En cours | Laurent Beluze | DVC | Agent de maîtrise |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2019, la commune comptait 3 198 habitants[Note 4], en augmentation de 7,42 % par rapport à 2013 (Loire : +1,18 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 700 | 1 750 | 1 528 | 1 909 | 1 974 | 1 977 | 1 913 | 1 913 | 1 818 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 866 | 1 843 | 1 988 | 1 997 | 2 142 | 2 202 | 2 329 | 2 825 | 2 435 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 432 | 2 342 | 2 093 | 1 801 | 1 803 | 1 889 | 1 885 | 1 881 | 1 895 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 713 | 1 780 | 1 918 | 2 251 | 2 563 | 2 653 | 2 798 | 2 834 | 2 818 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 029 | 3 198 | - | - | - | - | - | - | - |
Le collège de la Côte roannaise accueille des élèves venant principalement des villages voisins (Renaison, Saint-Romain-la-Motte, Saint-Haon-le-Vieux, Saint-Haon-le-Châtel, Les Noës, Saint-Germain-Lespinasse, Saint-André-d'Apchon, Saint-Alban-les-Eaux…).
Fête patronale : elle est organisée chaque année, autour du dernier week-end du mois de juin, en coordination avec la Fête de la Musique.
Fête commerciale : elle se tient autour du premier week-end de décembre.
L'entreprise « Délices du Palais » détruite par un incendie le , est reconstruite sur la zone de Grange Vignat et inaugurée le par Hervé Novelli, secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des PME, du tourisme et des services. L'entreprise d'agroalimentaire emploie 120 salariés.
En 2014, la commune de Renaison bénéficie du label « ville fleurie » avec « une fleur » attribuée par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[22].
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Blasonnement :
Parti : au premier d’or aux trois jumelles de sable, au second aussi d’or aux trois fasces ondées de sinople, au chef de gueules ; sur le tout de gueules au dauphin d’or. |