Ambierle est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ambierle | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Loire |
Arrondissement | Roanne |
Intercommunalité | Roannais Agglomération |
Maire Mandat |
Pascal Muzart 2020-2026 |
Code postal | 42820 |
Code commune | 42003 |
Démographie | |
Gentilé | Ambierlois |
Population municipale |
1 903 hab. (2019 ![]() |
Densité | 62 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 06′ 19″ nord, 3° 53′ 47″ est |
Altitude | Min. 297 m Max. 843 m |
Superficie | 30,76 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Roanne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Renaison |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ambierle.fr |
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Changy | Saint-Forgeux-Lespinasse | ![]() | |
Saint-Bonnet-des-Quarts | N | Saint-Germain-Lespinasse | ||
O Ambierle E | ||||
S | ||||
Saint-Rirand | Saint-Haon-le-Vieux |
Ambierle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roanne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 88 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (40,7 %), forêts (25,2 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), zones urbanisées (7,8 %), terres arables (1,8 %), cultures permanentes (0,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Ambierle se nommait Amberta mais aussi Ambirliacus (Amberta : attesté en 949 ; proviendrait de ambe « cours d’eau » et rita « gué »).
Ambierle semble avoir été la capitale de la tribu des Ambluaretis à l'époque romaine. Des fouilles réalisées par Alice et Louis Taverne en 1935 ont mis en mis en évidence les substructions d'une « villa ». Par ailleurs de nombreux objets gallo-romains ont été découverts lors de la culture des vignes.
Fondée au haut Moyen Âge par des Bénédictins (moines noirs) entre le VIIe siècle et le IXe siècle, l'abbaye d'Ambierle est dédiée à Saint-Martin. Le premier document qui atteste de ce monastère (Ecclesia de Amberta in honore Sancti Martini consecrata) date de 902 par l'empereur Louis l'Aveugle (fils de Boson roi de Provence). saint Odon, abbé de Cluny, se fait remettre en 938 l'abbaye alors qu'elle se trouve dans les mains de deux laïcs. Elle sera réduite au rang de prieuré en 1101 par saint Hugues (sixième abbé de Cluny) comme l'abbaye de Charlieu l'avait été précédemment.
Même placés sous l'autorité de Cluny, les prieurs n'en exercent pas moins un certain nombre de prérogatives, dont la signature d'une charte avec les habitants, en 1383, charte passée par le prieur Étienne Tachon.
À la fin de la guerre de Cent Ans, vers 1441, un incendie détruit en grande partie le prieuré et l'église (sauf les deux chapelles latérales). Antoine de Balzac d'Entragues entreprend la reconstruction et c'est à lui que l'on doit la partie gothique des bâtiments. Les armes du prieur figurent sur les voutes, vitraux et sur le mobilier. Antoine de Balzac d'Entragues, sera nommé évêque de Die et de Valence en 1474, il sera le prieur d'Ambierle entre 1435 et 1491. Ainsi en 1490 le roi Charles VIII sera reçu à Ambierle pour une rencontre avec Pierre II, duc de Bourbon.
Vers 1494, Antoine de Chabannes succède à Antoine de Balzac d'Entragues, en 1514 il devient évêque du Puy et de ce fait il ne réside presque pas à Ambierle. L'établissement est ainsi dirigé, à partir du XVIe siècle, par des prieurs commendataires de moins en moins résidents, et des sous-prieurs ou prieurs claustraux. En 1538 c'est Charles de Boucé qui est nommé prieur. Parmi les prieurs commanditaires du XVIIe siècle figurent : Jacques Nicholas Colbert (second fils de Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances) et Paul Tallerant (cousin de Charles-Maurice de Talleyrand, poète).
Au XVIIe siècle, l'église paroissiale Saint-Nizier est en ruine, les offices se déroulent donc dans l'église prieurale, mais la communauté a des différends avec les religieux et lance la reconstruction d'une nouvelle église paroissiale Saint Nizier. Le clocher (tour carrée massive) sera quant à lui élevé au siècle suivant. Quatre cloches furent bénies en 1891, la cinquième est plus ancienne. Les cloches précédentes ont été refondues pendant la Révolution. Les cinq cloches sont harmonisées et permettent l'utilisation d'un carillon à traction manuelle. Cependant le clocher Saint Nizier sonne toujours l'angélus et les offices religieux.
En 1746, le couvent est détruit par un incendie, mais l'église Saint-Martin échappe au sinistre. En 1753 la décision de reconstruire est prise, mais les nouveaux bâtiments ne seront achevés qu'en 1757.
À la fondation des cantons (1790), Ambierle est nommé chef-lieu du canton regroupant les communes de : Noailly ; Saint-Bonnet-des-Quarts ; Saint-Forgeux-Lespinasse et Saint-Germain-Lespinasse dans le département de Lyonnais-Forez-Beaujolais, bientôt appelé Rhône-et-Loire. Les arrêtés des 15 et 27 brumaire an X (1801) modifièrent les districts et les cantons ne devinrent que des divisions policières et judiciaires des justices de paix. À ce moment-là, le canton d’Ambierle fut supprimé et réuni, en grande partie, à celui de Saint-Haon-le-Châtel.
À la liquidation des biens du prieuré, la commune conserve l'église et la maison prieurale en se heurtant à l'hostilité du dernier prieur commendataire Jean-Baptiste François de la Rochefoucauld de Magnac (prieur à partir de 1753). Cette résistance aux changements de la Révolution lui vaudra d'être arrêté le et déporté en Guyane. Quant au dernier prieur claustral (Jean-Gabriel d'Almaric) il sera emprisonné à Roanne.
Le prieuré d'Ambierle aura ainsi dépendu de l'abbaye de Cluny durant plus de 850 ans.
Depuis 1909, la commune était desservie par le « tacot », chemin de fer à voie étroite, avec locomotives à vapeur (ligne Pouilly - Ambierle). Le , l'autobus d’Ambierle remplaça le « tacot » de Renaison pour le transport des voyageurs. Le train continua pour le transport des marchandises jusqu'en , où il disparut définitivement.
Depuis le , la communauté de communes de la Côte roannaise dont faisait partie la commune s'est intégrée à la communauté d'agglomération Grand Roanne Agglomération.
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Blasonnement :
Parti : au 1er de gueules à quatre merlettes d'argent, celle du chef à dextre disparaissant sous un franc-canton d'hermine ; au 2e d'azur à trois flanchis d'argent, accompagné d'un écusson de gueules à la croix d’argent en cœur et au chef d’or chargé de trois flanchis de sable. |
Il n'y avait qu'une liste aux élections municipales de 2014, représentée par Mme Raymonde Brette (née Mauge) (DVD). Le taux de participation était de 57,76 %[7].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1977
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1977 | 1983 | Georges Brat | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | 2001 | Jean-Marc Bailly | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2001 | 2008 | Michel Magot-Dussot | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2008 | 2014 | Philippe Duverger | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2014 | mai 2020 | Raymonde Brette-Mauge | DVD | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2020 | En cours | Pascal Muzart [8] | DVG | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
Les habitants sont appelés les Ambierlois[9].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2019, la commune comptait 1 903 habitants[Note 3], en augmentation de 3,59 % par rapport à 2013 (Loire : +1,18 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 100 | 2 255 | 1 980 | 1 697 | 1 781 | 1 734 | 2 032 | 2 032 | 1 982 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 992 | 1 995 | 1 997 | 1 992 | 2 267 | 2 340 | 2 483 | 2 563 | 2 577 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 370 | 2 278 | 2 059 | 1 764 | 1 729 | 1 656 | 1 649 | 1 556 | 1 523 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 486 | 1 455 | 1 422 | 1 592 | 1 763 | 1 728 | 1 813 | 1 811 | 1 805 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 896 | 1 903 | - | - | - | - | - | - | - |
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