Reilhaguet est une commune française, située dans le nord du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy.
Reilhaguet | |
Le château de Laval. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Gourdon |
Intercommunalité | Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne |
Maire Mandat |
Jean-Luc Bouyé 2020-2026 |
Code postal | 46350 |
Code commune | 46236 |
Démographie | |
Gentilé | Reilhaguetois[1] |
Population municipale |
143 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 46′ 16″ nord, 1° 30′ 18″ est |
Altitude | Min. 131 m Max. 390 m |
Superficie | 15,96 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Souillac |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un espace protégé (la « Dame de Grezeyroux ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Reilhaguet est une commune rurale qui compte 143 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 749 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Reilhaguetois ou Reilhaguetoises.
Immédiatement au sud-est de Payrac, une suite de collines partage en plusieurs massifs le plateau sur lequel s’étend cette commune de 1 550 hectares environ, traversée par la route départementale 23 menant à Rocamadour.
Payrac | Calès | |
![]() |
||
Le Vigan | Saint-Projet |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[10], à 12,7 °C pour 1981-2010[11], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[12].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13],[14].
La commune fait partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[15],[16].
Un autre espace protégé est présent sur la commune : la « Dame de Grezeyroux », un terrain acquis (ou assimilé) par un conservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de 0,1 ha[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : le « pech Roudé et bois Grand » (345 ha), couvrant 2 communes du département[19].
Reilhaguet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[I 1],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), prairies (12,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Reilhaguet est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Ourajoux. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[25]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989 et 1999[26],[23].
Reilhaguet est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif Ouest. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[28]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 71 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 142 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 133 sont en en aléa moyen ou fort, soit 94 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2017 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
Du lieu-dit la Montjoie, un des points culminants de la région, on découvre un splendide panorama sur le Causse de Gramat et, par temps clair, sur les monts d’Auvergne. C’est de nom de cet endroit que la commune tire son nom : le guet du roi, qui servait de poste avancé aux troupes du roi de France pendant la guerre de Cent Ans. Des sentiers pédestres suivent les lignes de crêtes, traversant des paysages verdoyants. L’un d’eux mène à la vallée de la Dame, un des sites les plus intéressants du département, qui forme la limite orientale de la commune. L’église paroissiale abrite des peintures murales et un mobilier en cours de classement. En 1458, tout le lieu de Reilhaguet avait été arrenté à une vingtaine de personnes. Il y eut une épidémie de peste à Reilhaguet en 1630 et au mois d’août la maladie redouble d’activité, c’est un chirurgien de Larroque-des-arcs qui parvient à désinfecter le pays de cette maladie.
Une famille de ce nom est citée au cartulaire d’Aubasine : Guillaume de Laval en 1168 ; Raymond de Laval en 1173 ; les De Pelegri sont seigneurs en 1443 ; noble Raymonde de Pelegri donne par donation entre vifs à noble Guillaume de Soyris, le lieu et castrum de Laval en ladite paroisse de Payrac. En 1452, noble Jean de Luquet, seigneur de Chaylar au nom du vicomte de Turenne arrente le repaire de Laval dans la paroisse de Camy. En 1484, Antoine de Louybrayrie est seigneur de Laval. En 1515, Jean de Loubrayrie dénombre Laval au vicomte. En 1600, Guy de Lafage est seigneur de Laval ; en 1628, Marc Antoine Dalbert est seigneur de Laval ; puis en 1557, François de Vervaix ; en 1645, Marc Antoine de Vervaix ; 1672, Jean-François de Belcastel ; 1750, Jean de Vidal de Lapize, seigneur haut justicier de Laval, et la terre relève du roi. Après la Révolution, il y a eu un curé : c’est en 1803, Vaysse, remplacé en 1846 par Gouloumès ; en 1874 par Méjecaze ; 1892 Cauzinille jusqu‘en 1920 où la paroisse est rattachée à Reilhaguet.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | 1795 | Pierre Escudie | ||
1795 | 1814 | Joseph Vernet | ||
1814 | 1830 | Pierre Escudie | ||
1830 | 1848 | Géraud Vaysse | ||
1848 | 1851 | Vernet | ||
1851 | 1852 | Pierre Escudie | ||
1852 | 1861 | Jean Baptiste Constans | ||
1861 | 1870 | Bertrand Chayre | ||
1870 | 1884 | Jean Baptiste Vialette | ||
1884 | 1888 | Edouard Tocaven | ||
1888 | 1892 | Auguste Grimal | ||
1892 | 1898 | Antoine Boye | ||
1898 | 1901 | Auguste Grimal | ||
1901 | 1903 | Pugnes | ||
mars 1987 | 2001 | Raymond Guitard | ||
mars 2001 | En cours | Jean-Luc Bouyé | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2019, la commune comptait 143 habitants[Note 6], en augmentation de 15,32 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
389 | 290 | 749 | 693 | 717 | 694 | 660 | 676 | 688 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
711 | 696 | 700 | 638 | 639 | 630 | 580 | 550 | 510 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
503 | 508 | 359 | 283 | 246 | 228 | 206 | 164 | 149 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
144 | 118 | 105 | 105 | 105 | 102 | 129 | 130 | 120 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
131 | 143 | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 6,2 % | 11,4 % | 10,1 % |
Département[I 5] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 72 personnes, parmi lesquelles on compte 84,8 % d'actifs (74,7 % ayant un emploi et 10,1 % de chômeurs) et 15,2 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 7]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 15 en 2013 et 14 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 55, soit un indicateur de concentration d'emploi de 25,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,3 %[I 8].
Sur ces 55 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 93,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 6,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
16 établissements[Note 8] sont implantés à Reilhaguet au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 43,8 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 16 entreprises implantées à Reilhaguet), contre 29,9 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 14 | 4 | 8 | 2 |
SAU[Note 9] (ha) | 395 | 294 | 268 | 264 |
La commune est dans les Causses », une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département du Lot[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 4]. Deux exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 11] (14 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 264 ha[39],[Carte 5],[Carte 6].
Sur les autres projets Wikimedia :