world.wikisort.org - France

Search / Calendar

Raon-sur-Plaine est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Raon-sur-Plaine

Monument des évadés

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
Maire
Mandat
Denis Henry
2020-2026
Code postal 88110
Code commune 88373
Démographie
Gentilé Raonnais, Raonnaises
Population
municipale
147 hab. (2019 )
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 30′ 43″ nord, 7° 05′ 51″ est
Altitude 430 m
Min. 405 m
Max. 744 m
Superficie 3,54 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Raon-l'Étape
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Raon-sur-Plaine
Géolocalisation sur la carte : France
Raon-sur-Plaine
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Raon-sur-Plaine
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Raon-sur-Plaine
Liens
Site web http://raonsurplaine.mairie.com/

    Ses habitants sont appelés les Raonnais.


    Géographie


    Raon-sur-Plaine se trouve dans la vallée de Celles à km à l'ouest du point culminant du nord du massif des Vosges, le Donon (1 008 m). C'est une vallée classique en V parcourue par une rivière, la Plaine, qui suit un tracé en méandre encaissé. Situé à une altitude moyenne de 430 m, ce petit village est entouré de nombreuses collines (la Hazelle, la Charaille, la côte de l'Église) et parcouru par plusieurs cours d'eau dont les Goudiots et la Plaine.

    La végétation est majoritairement constituée de conifères, même si l'on trouve de nombreux feuillus, surtout des sapins, bien adaptés au relief local. Le climat est continental, c'est-à-dire froid en hiver et chaud en été, et les précipitations relativement abondantes.

    Le village

    Le total de la superficie cadastrée de la commune est de 353 ha dont 300 recouverts de forêt soit plus de 85 % de la superficie totale. Cette information date d'avant la tempête de 1999 et l'installation d'une ferme à Glacimont.

    Le village est organisé autour des axes routiers, notamment l'ancienne nationale aujourd'hui route départementale 392, c'est donc un village-rue linéaire. L'habitation de l'espace rural est groupée. L'origine de cette organisation est naturelle (vallée étroite) mais aussi, même si c'est de moindre importance, agro-économique. Car auparavant, on cultivait plus la terre ce qui a favorisé le travail en commun et donc la forme d'habitat groupé.

    On trouve à Raon-sur-Plaine une église du XIXe siècle, une épicerie, un relais-poste, une école primaire, deux cafés-restaurants, des gîtes, une aire de détente, des parcours pour les randonnées pédestres mais aussi pour le VTT et le ski de fond.


    Limites départementales et communales


    La limite départementale des Vosges avec le Bas-Rhin, représenté par la commune de Granfontaine, représente le legs historique de l'ancienne frontière franco-prussienne, après l'annexion corrigée du Traité de Francfort. L'Alsace du diocèse de Strasbourg avait sa limite sur les crêtes. L'encerclement par le territoire démesurément étendu de Grandfontaine des deux communes mutilées, Raon-sur-Plaine et Raon-Lès-Leau, peut être perçue comme une anomalie ou un non-sens pour la vie des communautés agro-pastorales et forestières d'antan. Ici la logique est brutalement militaire, des hauteurs stratégiques pour la défensive ou l'attaque, comme le rappelle le paisible tilleul de Moltke, surmontant le versant des Portions au-dessus du haut vallon de la Plaine, un arbre baptisé ainsi en l'honneur du chef d'état-major de l'armée prussienne.

    Que reste-il de la Raon-sur-Plaine impériale sous Napoléon III ? Le versant occidentale du vallon des Gouttes s'élève à environ 550 mètres d'altitude, jusqu'au pré Le Kief avec une pointe à 528 mètres d'altitude. En fond de vallon, des parcelles de prairies possédées par les fermes des hauteurs devenues allemandes forme une limite complexe. Le versant orientale remonte légèrement au-delà de la confluence entre le ruisseau de la Crache et le ruisseau des Gouttes. La totalité du fonds de ce vallon secondaire dit autrefois la Goutte Guyot, avec au sud du ruisseau, les prés des Masson, et une étroite bande du vallon des Masson jusqu'à 580 mètres d'altitude, reste à la commune, il monte par le bois de Glacimont, occupe l'ancien domaine de Glacimont et atteint même le replat des Oberlés, où se situe la ferme des Abrayes et un appendice montant vers la Haute Abraye, à presque 748 mètres d'altitude.

    Au-dessus des Portions, la limite départementale est linéaire et coupe les parcelles sans tenir compte des lignes de niveaux. Non sans zigzaguer, elle redescend vite vers le chemin de la scierie et la rivière Plaine, à un peu plus de km à vol d'oiseau du village. La commune a gardé moins du tiers du grand versant ombré sous le plateau des Donons et en face du versant au soleil de Saint-Pierre.

    Les autres limites communales s'inscrivent en reliques dans une histoire plus longue des communautés et de leurs seigneurs temporels ou spirituels. La rivière Plaine découpe de manière asymétrique les deux Raons spoliées, la rivière est une limite pratique et ancienne entre communautés, du moins voulues par les princes, comme le stipule la convention de décembre 1751 séparant les terres lorraines et française du comté de Salm des terres impériales des princes de Salm-Salm. La commune de Luvigny au sud-est garde l'avant-massif de la Hazelle, mais laisse à Raon les prairies et les champs en terrasses jusqu'à hauteur du Rond Pré et du hameau du Trupt, étendant une limite aqueuse d'environ 450 mètres avec Bionville en rive droite de la Plaine

    Communes limitrophes de Raon-sur-Plaine
    Raon-lès-Leau
    Bionville Grandfontaine
    Luvigny Grandfontaine Grandfontaine

    Géologie


    L'essentiel du village de Raon-sur-Plaine est bâti sur les rhyolites permiennes. Ce sont des formations volcaniques incluses dans les grès rouges du permien. Ces couches rouges sont présentes de part et d'autre du vallon des Gouttes, elles voisinent au sud et à l'est avec les terrains de transition du dévonien supérieur, plus anciens et typiques du Val de Bruche, insérés toutefois dans le même socle permien. Au-dessus des couches permiennes, s'observent les grès vosgiens, vers 480 mètres d'altitude en pointe nord de l'avant massif de la Hazelle, vers 510-520 mètres d'altitude avant le décalage du premier col de la Hazelle qui porte la limite d'altitude à presque 560 mètres d'altitude. Ce décalage s'explique par une faille qui limite plus à l'est, des secteurs de roches basiques au nord de zones de kératophyres, zones isolées typiques du massif de Schirmeck-Moyenmoutier qu'on peut retrouver sur le col du Donon ou au voisinage de sa plate-forme ou de Glacimont[1]. Les grès triasiques s'observent pour les mêmes raisons vers 600 mètres d'altitude au niveau de l'avant-massif de la Hazelle, et à partir de 650 mètres d'altitude au niveau du point culminant de la Hazelle. Ces deux formations gréseuses forment de la même manière en coupe, les chapeaux sommitaux du grand Donon et du petit Donon, ou encore les prolongements du massif d'Hazelle vers le Haut de Fêtes ou ceux perpendiculaires de la Tête d'Asson vers La Corbeille.

    Le vallon des Gouttes au niveau du village et de la route départementale se caractérise par une distance de plus de 120 mètres de formation alluviales qui reposent sur ce socle permien à base de rhyolites[2].


    Hydrographie


    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Plaine, le ruisseau Basse de Requival et le ruisseau des Gouttes[3],[Carte 1].

    La Plaine, d'une longueur totale de 34,3 km, prend sa source dans la commune de Grandfontaine et se jette dans la Meurthe à Raon-l'Étape, après avoir traversé onze communes[4].

    Réseaux hydrographique et routier de Raon-sur-Plaine.
    Réseaux hydrographique et routier de Raon-sur-Plaine.

    La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].


    Urbanisme



    Typologie


    Raon-sur-Plaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].


    Occupation des sols


    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,5 %), zones urbanisées (5,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].


    Toponymie


    Dans son dictionnaire topographique des Vosges, réalisé avant février 1919 pour le CTHS et publié tardivement en 1941, Paul Marichal mentionne trois formes anciennes[12]:


    Histoire


    Cette section n’est pas rédigée dans un style encyclopédique. Améliorez sa rédaction !

    L'espace du Donon a été habité, comme le prouvent maintes déclinaisons toponymiques, et valorisé en prairies d'irrigation, champs et chaumes par des populations celtiques continentales, le monde gallo-romain a pris le relais bien avant l'arrivée des moines défricheurs légendaires. On attribue souvent à saint Gondelbert patron fondateur du premier monastère de Senones, avant que ce centre religieux devienne une grande abbaye bénédictine, de vastes terres étendues jusqu'au Donon, au lac de la Maix et à la vallée de la Bruche. En réalité, la haute vallée de la Plaine relevait à la fois du domaine de Bodon, devenu monastère de Bodonmoutier, et de la foresta régalienne, qui avait la maîtrise du Donon. L'expansion du comté de Salm, avoué du monastère de Salm au XIIe siècle explique la titulature de saint Gondelbert, imposée aux populations, et la confusion anachronique mentionnée. Ce territoire dépendant de la principauté de Salm après le partage de 1751.


    Temps médiévaux


    Dès le VIIIe siècle, l'abbaye fait appel à des protecteurs, les "voués", nommés par l'évêque de Metz pour défendre ses biens. Bien plus tard, la famille de Salm prend la fonction de voué, avec le comte Hermann II. Héritiers de la comtesse Agnès de Langenstein, les Salm s'installent à Senones pour protéger les biens de l'abbaye, et réussirent par une longue prise de pouvoir politique à lui enlever une grande part des pouvoirs temporels tout en accroissant ses pouvoirs spirituels.

    Entre le Xe siècle et le XIIe siècle, le ban d'Allarmont, issu d'un découpage du ban de Celles, s'impose comme entité de collecte fiscale et d'administration de proximité, avec la mairie du Val d'Allarmont, où s'agrègent librement les communautés paysannes, d'Allarmont à Raon-sur-Plaine sur la rive gauche, mais aussi toute la rive droite des Colins jusqu'au futur Raon-les-Leau. Les seigneurs de Salm gardaient un contrôle exclusif sur les forêts, n'accordant aux habitants que les vieux droits d'usages.


    Époque moderne


    À l'époque moderne, le mariage de Christine de Salm, une des héritières du comté de Salm, avec un héritier du duché de Lorraine catholique provoque le partage du comté en 1598. Le partage préservait de nombreux indivis, à commencer par la capitale Badonvillers. La nouvelle épousée emportait ici, entre autres, les territoires se trouvant sur la rive droite de la Plaine. On pourrait en conclure précipitamment que les maisons de Raon-sur-Plaine situées sur l'autre rive furent détachées et donnèrent lieu à la création d'un village, Raon-lès-Leau dans le comté de Salm lorrain et Raon-sur-Plaine. Or il existait déjà deux communautés paysannes bien différentes, nommées autrefois Rawons avec un qualificatif par rapport à l'eau vive qui la sépare ou aux eaux qui l'isole, et Rawon/Raon au singulier sein de la mairie d'Allarmont, et il semble que le partage n'ait rien changé dans l'administration du ban, mis à part le versement des parts d'impositions des communautés aux seigneurs de droit. Du point de vue de la justice seigneuriale, les village du ban d'Allarmont appartenaient à la prévôté de Badonvillers[15].

    L'église commune de Ravon ou des Rawons, le nom importait peu pour les religieux, était sur la première communauté au-delà de l'eau (pour la première Ravon) ou au voisinage des eaux. En 1710, une estimation sur le plan terrier de Raon-sur-Plaine donne 84 feux ou foyer, dont environ deux cinquième contribue à l'impôt foncier. Le village serait déjà sensiblement plus peuplé que Raon-Lès-Leau, mais aussi avec une plus grande pauvreté, qui exigeait une émigration de travail en bonne saison.


    Époque contemporaine


    Les municipalités quasi-autonomes de la principauté, crées en 1790, sont rattachées à la France en 1793 à la demande majoritaire des habitants, les bourgeois indécis craignant l'effet d'un blocus de blé et la suppression du commerce ayant été ralliés. Désormais la haute et la basse vallée de la Plaine se nomme la vallée de Celles, les villages de sa rive gauche oubliant en quelques décennies qu'ils ont fait partie de la principauté d'Empire de Salm-Salm.

    Le territoire de la principauté de Salm-Salm dissoute en 1793 rejoint le département des Vosges. La nouvelle commune française de Raon-sur-Plaine est rattachée au canton de Grandfontaine dans l'éphémère district de Senones du département des Vosges[16]. L'arrêté consulaire du 19 vendémiaire en X (1801) sépare la commune de l'ancien Val d'Allarmont pour l'adjoindre au canton de Schirmeck, toujours dans l'arrondissement de Saint-Dié[17].

    Dans les années 1840, il existe une école à deux classes, installée dans la troisième maison après l'église construite en 1859, dans l'alignement de droite en direction de la côte du Donon. Les effectifs des deux classes d'élèves en 1845 se séparent en 53 garçons et 66 filles[18]. Pourtant, les logements de l'étage supérieur sont vétustes en 1841 : la chambre de la bonne-sœur qui fait école était insalubre et inconfortable et le logement de l'instituteur trop exigu, des charpentiers rehaussèrent le toit au-dessus de la chambre de la sœur et dégagèrent de l'espace au niveau de l'ancien grenier et hangar, pour le logement. Les travaux de finition n'avaient pas apparemment été soit financés soit bien exécutés, ce qui en climat montagnard amène infiltrations et rapides détériorations intérieures. En 1843 un devis prévoyait d'assainir la chambre par un revêtement protecteurs de bardeaux[19].

    Le village est traversé en 1845 par la route départementale no 16 de Strasbourg à Rambervillers, il est situé à 70 km d'Epinal chef-lieu du département, à 44 km de Saint-Dié, chef-lieu d'arrondissement et à 15 km de Schirmeck, chef-lieu de canton[18]. L'église saint Mansuy est une annexe de Luvigny. La fête patronale du village se déroule le 3 septembre, jour du saint patron, l'évêque de Toul Mansuy ou à défaut le premier dimanche de septembre. En 1847, la commune recense 695 habitants dispersés en 118 maisons et 172 ménages. Il n'y a que 70 électeurs sur la liste censitaire, pour élire les douze conseillers municipaux. Les lettres officielles passent par le bureau de postes de Schirmeck.

    Le finage cultivé en 1845, étendu à cause des écarts ou censes habités, se compose de 150 ha de terres labourés qui produisent surtout en valeur des pommes de terre, de seigle sur la sole d'hiver et de l'avoine sur la sole de printemps, 168 ha de prés de fauche et de prairies irriguées et de de dix ha de jardins et chènevières[18]. Les anciennes censes citées par Lepage sont celles du Haut Donon et Saint-Pierre. Parmi les fermes éloignées du village, Abraye, Basse-Abraye, Le Plateau du Donon, Le Bas-Donon, Glacimont, La Crache...

    Si on ajoute 732 ha de bois et autres espaces forestiers, la superficie communale couvre 1 118 ha en 1845. Il existe deux moulins à grains. Trois scieries domaniales, l'Ardoisière, le Donon et le Haut-Gondiot, fournissent 160000 planches, qui sont exportés par flottage de la vallée. Le commerce du bois privé est important, activant deux scieries particulières produisant 45 000 planches, en dehors du bois de chauffage et des grumes. Une ardoisière est exploitée périodiquement au voisinage de la goutte Guyot.

    L'église est reconstruite en 1859.

    Le ruisseau de la Crache, qui coule depuis les prés lisses de la Crache et gagne le vallon méridional parsemé d'éboulis et de gros rochers schisteux, de gorges et de cascatelles, bien avant qu'il soit emprunté par le ruisseau de la goutte Guyot ou des ardoisières, attire autant les premiers jeunes touristes randonneurs que les pêcheurs. La cascade de la Crache qui surmonte son grand coude sous la montagne de la Corbeille, culminant sur un majestueux plateau à 889 mètres d'altitude, est pittoresque et rafraîchissante en été[20]. Le ruisseau est rempli d'eau fraîche et turbulente, aérée, où s'épanouit un grand nombre de truites de montagne.

    Entre 1863 et 1864, l'école-mairie est construite pour un coût global avoisinant 22600 F, c'est encore l'école-mairie des années 1970 dont l'altitude mesurée par le méticuleux Léon Louis, comme il l'écrit sur le seuil de la maison commune, atteint 430,51 mètres d'altitude en 1886[21]. L'ancienne école vidée est rapidement vendue. Informée du départ d'une institutrice laïque, la municipalité opte pour un remplacement moins onéreux par une sœur de la Congrégation de la Providence de Portieux. Conformément aux souhaits de l'Empereur, dont elle arbore le buste et honore le moindre décret dans sa salle de conseil, la mairie pourtant conservatrice décide de participer aux frais de mobilier pour faciliter l'installation et "améliorer le sort des modestes et utiles fonctionnaires de l'Instruction publique"[22]. Craint-elle de perdre encore un instituteur, attiré vers d'autres cieux cléments ?

    Conscient de la persistance et de l'analphabétisme et de l'illettrisme concernant une frange pauvre de la population travailleuse ou migrante en saison du village, et même la plupart des jeunes filles précédemment scolarisées, la mairie organise dans les nouveaux locaux des cours d'adultes, en cours du soir, les deux sexes étant séparés comme les garçons et les filles dans l'enceinte scolaire, et essaie aussi d'encourager une prolongation de la scolarisation des jeunes filles au-delà de 11 ans, en proposant des tarifs mensuels réduits à 70 centimes. Les redevances scolaires, qui se révèlent, comme partout en France, une entrave pour les familles nombreuses les plus pauvres, se présentent en 1865 sous forme d'abonnement annuel qui se monte à 7,50 F par élève ou se déclinent en mensualité à 1,50 F. Alors que la loi du 8 avril 1867 recommande la gratuité scolaire, le conseil municipal, à l'esprit bourgeois et vertueux, regrette de ne pouvoir souscrire aux vœux de la loi impériale[22]. Les redevances scolaires seront perçues comme il se doit jusqu'en 1882.

    En 1868, Raon-sur-Plaine accueille 620 habitants, dans un vallon à 460 mètres d'altitude sur le versant occidental du Donon[23]. Le guide Joanne mentionne six scieries, un bureau de bienfaisance, la poste par Allarmont, et la dépendance de la paroisse de Luvigny. Schirmeck chef lieu de canton est au-delà du col du Donon à 14 km. Saint-Dié, chef-lieu d'arrondissement, n'est plus qu'à 39 km, du fait des nombreuses rectifications routières, alors que l'éloignement routier vers la préfecture reste inchangé. La plate-forme du Donon, un espace herbeux de 315 mètres sur 90 à 100 mètres, offre une vue splendide sur les Vosges et l'Alsace[24]. Le secteur du Donon est prisé des archéologues, pour ses débris de monuments, ses vases et tuiles, ses divers bas-reliefs et autres statues ou pierres tumulaires. Le temple-musée, un pastiche d'architecture hellénistique, construit en 1869 sous l'égide de Napoléon III, chapeaute le digne sommet[25].

    Le guide des lignes de chemins de fer en 1868 détaille les villages de la vallée de Celles, recommandés pour la randonnée et accessibles depuis la gare de Raon-L'Etape. Raon-sur-PLaine et Raon-Lès-Leau trônent en bout de la vallée, à proximité du majestueux Donon.


    Perte des forêts du Donon annexée par le Reich pour l'armée prussienne

    En mai 1871, après la terrible défaite de Sedan et le traité de Francfort, le territoire de Raon-sur-Plaine, suite à une mauvaise lecture des cartes par les autorités prussiennes trop zélées, est dans la précipitation annexé à l'Empire allemand. Après une réclamation imposant une lecture cohérente du tracé des frontières en 1871, il est rétrocédé, après réduction, à la France par l'article X de la convention du 12 octobre 1871, signée à Berlin et promulguée à Versailles le 10 novembre suivant. Le Deutsches Reich pour des raisons militaires invoquées par le chef d'état major prussien von Moltke a accaparé l'ensemble des hauteurs du Donon, à commencer par le plateau, le col et les principaux sommets. Du coup, l'Alsace-Lorraine annexée conserve les riches forêts avoisinantes, autrefois dénommées Bois Sauvage(s), la négociation à Bruxelles et à Francfort a exigé en contrepartie la préservation d'une ligne ferroviaire privée jusqu'à Avricourt. L'Empire devra créer une autre gare voisine, Deutsche Avricourt. Environ 1 100 hectares d'espace forestier et montagnard sont retirés à Raon-lès-Leau et 700 hectares à Raon-sur-Plaine pour créer un glacis militaire. Depuis l'application du traité de Francfort de 1871, Raon-sur-Plaine et Raon-Lès-Leaux n'ont quasiment plus de hauteurs forestières, Raon-sur-Plaine ne compte guère plus que 350 hectares.

    Les victoires de 1918 et 1945 ne changeront rien à la question des parties du territoire communal aliénées en 1872. Les territoires forestiers sont rattachés à la commune alsacienne de Grandfontaine malgré les protestations raonnaises.


    Une vie frontalière

    La commune est rattachée au canton de Raon-L'Etape par la loi du 31 mars 1873[26]. Il rejoint ainsi les anciens villages du Val d'Allarmont.

    Pourtant, Raon-sur-Plaine, s'il est devenu village frontalier, se développe. La frontière après avoir été piquetée s'inscrit dans un fossé progressivement creusé dans les sylves d'hêtraies-sapinières et encore plus lentement doté de bornes en pierre massive marquée F et D de part et d'autre de la ligne théorique. D'abord par la présence de douanes française et allemandes, gérant fort librement les passages des travailleurs frontaliers ou des touristes venus des deux côtés de la frontières. Brasseries et auberges sont en plein essor. Au début, en 1871 et 1872, les douanes allemandes se montraient certes rigides, mais les autorités du Reich soucieux de profiter de la manne économique d'une province alsacienne riche, nécessitant l'apport de main d'œuvre après le grand flux d'optants, donnent des consignes d'attitude conciliante. Les ouvriers bûcherons peuvent ainsi circuler librement et accéder aux anciennes forêts domaniales, la main d'œuvre pour les chantiers alsaciens ou les travaux agricoles circulent sans peine. Les marchands doivent annoncer ce qu'ils transportent, et payer les rares taxes spécifiques. Les touristes français, habillés en bourgeois ou vêtus comme le peuple, peuvent gagner Schirmeck avec facilité[27]. Il n'est pas rare au village ou à proximité d'une auberge où le bilinguisme s'impose pour l'accueil des touristes, de voir les douaniers allemands et français attablés ensemble à la terrasse, surtout lorsque les conflits coloniaux avec les Britanniques s'enveniment. Beaucoup d'habitants conserve l'habitude d'aller à Schirmeck, alors que le chef-lieu de canton, plus distant, après une descente de la vallée de la Plaine d'environ 24 km, est placé depuis 1871 à Raon-L'Etape.

    La commune en 1884 s'étend désormais sur 354 ha, avec un finage diminué à 252 ha et surtout des bois amoindris à 85 ha. Les labours ne couvrent plus que 104 ha, les prés et prairies 118 ha et les jardins et chenevières limitées à 8 ha[28]. La cause ne réside pas dans la croissance indéniable des friches étendue à 24 ha, mais dans la disparition majeure des forêts domaniales du Donon, en particulier les Bois sauvage(s) et l'annexion du territoire en altitude du plateau du Donon et de ses abords. La production de pommes de terre reste stable avec 3600 hl, de même l'avoine à 215 hl.

    Les trois scieries en activité pour quatre marchands de bois emploient six ouvriers, pour une valeur cumulée avec les coupes de 126000 F. Une fabrique de chapeau en palmier et de panama attire au village 85 ouvriers. Une carrière de pierre, utile pour l'empierrement des routes, augmente son activité[29]. Si la population communale a chuté depuis 1867 perdant 86 habitants et délaissant à la ruine 9 maisons, le début des années 1870 avec l'arrivée de douaniers et de fonctionnaires de la frontière, des postes et télégramme inclus, d'aubergistes et d'hôtels, d'une minorité d'alsaciens réfugies, optants ou non, initie un lent rajeunissement de la population, si ce n'est un modeste renouvellement[30]. Ainsi la population de 534 habitants répartis sur 109 maisons explique une densité bien plus grande, avec les pertes territoriales et les abandons de l'exode rural, il ne reste plus que six habitants à la Haute-Abraye, cinq à la Basse-Abraye et 8 habitants à Glacimont. Les écoles primaires, il est vrai publique et gratuite depuis les lois Ferry, accueillent plus d'enfants qu'en 1845, 57 élèves garçons et 67 filles. La bibliothèque n'a guère pris d'ampleur, avec 230 volumes[18].

    Les revenus annuels de la commune s'élèvent à 2995 F dont 18 F en rentes à 3 % sur l'état. La valeur du centime additionnelle est 20,77 F. Le produit des quatre contributions indirectes départementales équivaut à 3908,18 F dont 604,05 F sur les patentes[18].. Depuis les années 1870, la crise économique s'installe dans la durée, les populations montagnardes marginales sont aimantées vers cette frontière, lieu de passage et d'échange. Ceux qui n'y trouve pas d'emploi solvable s'adonne au trafic de tous genre, d'autant que leur connaissance de la montagne en toute saison ou leur solidarité séculaire avec l'autre versant alsacien, où ils comptent parents ou amis, est un grand avantage vis-à-vis de fonctionnaires ou gardes étrangers. Et insensiblement il peut se développe des réseaux de contrebandes. Le fils aîné François du contrebandier d'eau-de-vie, Hulot, dans le roman patriotique de Erckmann-Chatrian "Le Banni" est un aubergiste de Raon-sur-Plaine[31].

    Les belles parties de chasse allemandes aux grands ongulés deviennent fréquemment inter-frontalières, au point de gêner les humbles travaux forestiers[32]. Toutefois, l'administration forestière du Reich déplore le laxisme ambiant, elle constate une recrudescence de coupe sauvage et de vol dans la grande forêt du Donon, mais aussi l'impunité des braconniers de la région. De plus en plus arrogante, cette administration en grand uniforme déteste les chasseurs français, brutalise parfois les habitants accusés à tort ou à raison de vols de bois : elle décide à faire appel à des supplétifs comme garde-chasses, des soldats détachés de l'armée régulière, et bien peu aptes à prendre sur le fait les braconniers locaux. Cette frustration est l'origine de l'affaire de Vexaincourt.

    Le , la haute vallée de la Plaine est le théâtre d'un dramatique incident de frontière : au Blanc État, au sud-est du Donon, sous la Corbeille, à la limite de la commune de Vexaincourt, un groupe de chasseurs français rentrant bredouille et allant prendre du repos est pris pour cible par un soldat allemand. Cet « attentat de Raon » est interprété fallacieusement en « attentat de Raon-sur-Plaine » alors qu'il s'agit du canton de Raon-L'Etape, concerné dans la partie amont du Val de Celles. Cette affaire de Vexaincourt est largement commentée par la presse française, surtout méridionale, et aggrave pendant quelques semaines avant son oubli, nous sommes quelques mois après l'affaire Schnæbelé initiée en avril, les relations diplomatiques entre la France et l'Empire allemand[33]. L'adjudicataire des chasses dans les bois sauvages, Monsieur Le Bègue, un des principaux chasseurs, a loué une résidence à Glacimont, il y accueille son ami blessé grièvement au-dessus du genou, le sous-lieutenant de Wangen, le 25 septembre. Ce dernier y demeure 4 à 5 semaines immobilisé, avant d'être conduit à l'hôpital de Nancy.

    Début septembre 1892, Emile Erckmann, habitant d'ordinaire Lunéville, est en villégiature dans une auberge de Raon-sur-Plaine. Il se rend à la mairie de Raon-sur-Plaine, suivant quelques 80 électeurs de la vallée, à la conférence du général Tricoche, député des Vosges[34]. Le député encore sous le charme de la remontée de la vallée vient rencontrer opportunément les maires des communes amputés de Raon-sur-Plaine et de Raon-Lès-Leau, Paul Mathieu et Joseph Simon, ainsi que les électeurs vosgiens de la vallée, après avoir été invité à présider la remise de prix du concours de la société de tir d'Allarmont[35]. L'instituteur du village, M. Pierrot a orné la salle de réunion de sapin et de drapeaux français et russes. Des salves d'artillerie marquent l'arrivée et le départ du député, ancien directeur d'artillerie.

    Début août 1897, le projet de chemin de fer de Raon-L'Etape à Raon-sur-Plaine reçoit l'agrément du ministère de la guerre[36]. Il s'agit d'une sorte de tramway sur route, financé par un consortium d'intérêt privé, notamment industriel.

    Le flux touristique est impressionnant en bonne saison, l'Hôtel Velleda construit avant 1896 sous le Haut Donon juste après le col, accueille pour la facilité d'accès à divers points de vue incomparables sur l'Alsace et les Vosges, les visiteurs bourgeois de toute les nationalités. Il figure sur les cartes postales de la Belle Époque[37]. Et évidemment les auberges connaissent un âge d'or à Raon-sur-Plaine et à Raon-Lès-Leau. En 1902, le photo-club nancéïen organise pour ses adhérents la remontée de la vallée de Celles, avec deux arrêts ou pauses imposées, Raon-L'Etape et Raon-sur-Plaine, le dimanche 2 août 1902[38].

    La vie agro-pastorale continue, avec ses aléas. Mardi 2 octobre 1900, vers trois heures du matin, le feu se répand dans les engrangements et écuries de la grande ferme de Glacimont, exploitée par le sieur Auguste Paxion, fermier. L'incendie épargne le massif corps de logis distant de 40 mètres, causant pour 17000 F de dommages dont 5000 F à la charge du propriétaire de l'immeuble détruit, le sieur Toussaint[39].

    La maison Antoine, installée à Vécoux, décide d'installer en 1908 un atelier de tissage ultra-moderne, comptant sur une main d'œuvre raonnaise exempte de préjugés. La construction réalisée, Paul Antoine ouvre l'atelier textile en 1909, en s'abstenant de débaucher les personnel Cartier-Bresson de la vallée[40]. L'usine est pillée entre 1914 et 1918.


    XXe siècle


    Le 24 novembre 1944, les deux communes à l'extrémité de la vallée recouverte par un manteau neigeux sont libérées. Jules Valentin, résistant et témoin de cette lente avancée alliée partie de Raon-L'Etape et de Badonvillers le 17 novembre, a laissé des écrits sur ce sujet, extraits de ses mémoires, il a été menuisier puis facteur à Luvigny et aux deux Raons, avant d'être maire de Raon-sur-Plaine[41].

    En 1979, l'école-mairie dont la structure est inchangée, mis à part la façade imitant une devanture d'auberge supposée ancienne, n'accueille qu'une classe unique de quinze élèves, dont plusieurs jeunes enfants en maternelle[22].


    Politique et administration


    La mairie-école.
    La mairie-école.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1965 mars 1983 Jules Valentin   Retraité des Postes.
    mars 1983 septembre 1985 Roland Veccheidre   Artisan.
    septembre 1985 juin 1986 Jules Valentin   Retraité des Postes.
    juin 1986 juin 1995 Jacques Lépine   Général d'aviation en 2e section.
    juin 1995 mars 2014 Antoine Quirin    
    mars 2014 En cours Denis Henry    

    Population et société



    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].

    En 2019, la commune comptait 147 habitants[Note 2], en diminution de 7,55 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    520483493628631648695686618
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    644620567535534514466448432
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    428412399359284240222194168
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2019
    141148143143157159160146147
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie


    Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

    Culture locale et patrimoine



    Lieux et monuments


    Chaussée Romaine
    Chaussée Romaine
    L'église Saint-Mansuy.
    L'église Saint-Mansuy.

    Personnalités liées à la commune



    Héraldique


    Article connexe : Armorial des communes des Vosges.
    Blason
    De gueules à deux saumons d’argent adossés et cantonnés de quatre fleurs de lis de même.
    Détails
    Le blason ainsi composé rappelle que la commune appartînt à la principauté de Salm-Salm.

    Notes et références



    Notes et cartes


    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    1. « Réseau hydrographique de Raon-sur-Plaine » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )

    Références


    1. Cette faille fait partie d'une réseau d'au moins quatre failles de même direction, formant faisceau sur un kilomètre, ce qui explique l'axe préférentiel emprunté par la vallée de la Plaine, au moins au niveau du Val d'Allarmont.
    2. Au niveau de sa jonction avec le vallon alluviale de la Plaine, la distance entre les formations permiennes de part et d'autre dépasse 220 mètres. La puissance des formations alluviales reste faible.
    3. « Fiche communale de Raon-sur-Plaine », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
    4. Sandre, « la Plaine »
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges, Imprimerie nationale, Paris, 1941, 553 pages, en particulier notice p. 354
    13. Le texte est publié dans le bulletin de la société philomatique de la quatrième année en 1879. Paul Marichal signale que l'écriture présenté "Ravon sur Plaine" n'est pas conforme, ce qui n'est point grave car le u ou v en latin médiéval comme en ancien français, se prononce comme le w, oue ou oué.
    14. Carte disponible sur gallica.fr
    15. Dom Calmet, dans une formule lapidaire, un tantinet méprisante pour le tiers état, écrivait dans ses Notices de Lorraine qu'Allarmont est un village de Badonvillers.
    16. Base Cassini EHESS
    17. Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges, Imprimerie nationale, Paris, 1941. Notice sur Raon-sur-Plaine déjà citée en toponymie. Le canton avant le consulat et l'Empire a vocation de contrôle des routes stratégiques et des cols importants, ici la route du col du Donon.
    18. Lepage et Charton 1845.
    19. Moinaux 1979, p. 94-95.
    20. En plein hiver, par une matinée tristement ensoleillée et sans neige fin décembre 1934, avant de subir une pluie froide et un dense brouillard l'après-midi près du lac de la Maix, puis d'être empêché de dormir à l'auberge proprette de Raon-Lès-Leau par le trépignement des danseurs nocturnes de la saint-Sylvestre réunis à l'étage, le randonneur et rédacteur amateur Thuillier s'émerveille du chemin montagnard et de la cascade aménagée sous un pont de bois. Revue Les Amis de la nature, 1er mars 1935.
    21. Moinaux 1979. L'achat et l'aménagement du terrain concourt pour 4100 F. Pierre Moinaux, adepte d'une rédaction concise, apporte, une fois n'est pas coutume, des précisions sur le mobilier, apparemment récupéré dans l'ancienne école, et l'équipement des deux salles de classe. Outre deux tableaux noires achetés plus tard par classe, et un buste de l'Empereur réglementaire pour les garçons, et de l'Impératrice pour les filles, une horloge ordinaire, des tableaux de lecture, d'écriture et des poids et mesures, des cartes de géographie décrivant les Vosges, la France et l'Europe garnissent les ailes des salles, une mappemonde seulement observable chez les garçons.
    22. Moinaux 1979.
    23. Elisée Reclus, Adolphe Joanne, Dictionnaire géographique, opus cité
    24. François Clad, opus cité infra, plus généreux que le guide Joanne, décrit grosso modo l'étendue de la plate-forme, sur 550 m x 150 m.
    25. François Clad, ibidem
    26. Paul Marichal, ibidem
    27. Il est par contre très délicat de franchir la frontière en uniforme (bachelier, école supérieure ou militaire, service militaire...), car l'autorité militaire allemande vigilante est informée du passage.
    28. Léon Louis, statistique, opus cité.
    29. Il s'agit d'abord la route départementale et accessoirement des 1 523 mètres de chemins vicinaux ordinaires et 5 461 mètres de chemins ruraux reconnus.
    30. Il n'y a que deux conscrits en 1886. 135 électeurs mâles choisissent parmi eux les douze conseillers, qui élisent le maire.
    31. Erckmann-Chatrian, Le banni : roman patriotique, J. Hetzel et Cie éditeurs, Paris, 3e édition, 1882. Lire p. 58. Ce roman décrit par ailleurs les modes de vie des habitants de la vallée de Plaine, alors que "Le Fou Yégof" décrit au quotidien les hauteurs sommitales et environnantes du Donon.
    32. La dépêche de Toulouse, 28 septembre 1887.
    33. « L'Attentat de Raon-sur-Plaine », L'Univers illustré, , p. 647-650. — Lire le résumé de l'affaire de Vexaincourt, sur la page histoire de Vexaincourt.
    34. Le général Tricoche rend d'abord hommage au sénateur Jules Ferry, grand homme d'état. Il évoque le Tonkin, devenue une riche colonie, la question de la liberté religieuse dans la République, les lois récentes sur les douanes et la puissance militaire de la France, réhaussée selon lui par son alliance avec l'autocratique Russie et enfin la victoire acquise à la Chambre par les républicains sur les réactionnaires. L'entrevue au vin d'honneur chez le maire permet la rencontre inédite de Tricoche et Erckmann, elle est cordiale.
    35. Le Mémorial des Vosges, 11 septembre 1892. article "Monsieur le général Tricoche dans la vallée de Celles".
    36. Le Républicain des Vosges, 15 août 1897.
    37. Hôtel Velleda des premier temps vu depuis la plate-forme pastorale du Donon près du colHôtel Velleda et maison forestière du Haut Donon, au premier plan, une ferme du Bas Donon
    38. Mémorial des Vosges, vendredi 31 juillet 1902.
    39. Le Nouvelliste des Vosges, 7 octobre 1900 ou plus précis, Le Mémorial des Vosges, 9 octobre 1900.
    40. Auguste Throo, opus cité, p. 107
    41. Vosges Matin, 22 novembre 2022, article "Les deux Raon(sic) voisines ont célébrées la Libération".
    42. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    43. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    44. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    45. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Pour approfondir



    Bibliographie



    Articles connexes



    Liens externes


    Sur les autres projets Wikimedia :



    На других языках


    [de] Raon-sur-Plaine

    Vorlage:Infobox Gemeinde in Frankreich/Wartung/abweichendes Wappen in Wikidata

    [en] Raon-sur-Plaine

    Raon-sur-Plaine (French pronunciation: [ʁaɔ̃ syʁ plɛn] (listen)) is a commune in the Vosges department in Grand Est in northeastern France.
    - [fr] Raon-sur-Plaine

    [it] Raon-sur-Plaine

    Raon-sur-Plaine è un comune francese di 158 abitanti situato nel dipartimento dei Vosgi nella regione del Grand Est.



    Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

    Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

    2019-2025
    WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии