Ranville est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 909 habitants[Note 1].
Ne doit pas être confondu avec Ranville-Breuillaud.
Cet article est une ébauche concernant une commune du Calvados.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Ranville | |
![]() Le clocher de l'église. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Jean-Luc Adelaïde 2020-2026 |
Code postal | 14860 |
Code commune | 14530 |
Démographie | |
Gentilé | Ranvillais |
Population municipale |
1 909 hab. (2019 ![]() |
Densité | 227 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 55″ nord, 0° 15′ 23″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 49 m |
Superficie | 8,42 km2 |
Unité urbaine | Ranville (ville-centre) |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cabourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ranville.fr |
modifier ![]() |
Ranville se situe à 6 km au nord-est de Caen à 49° 13′ 55″ N, 0° 15′ 23″ O.
Bien que la commune fasse partie de l'aire urbaine de Caen et qu'elle soit limitrophe de la communauté urbaine de Caen la Mer, elle ne fait pas partie de cette dernière. En 1997, elle est intégrée à la communauté de communes Campagne et Baie de l'Orne qui fusionne avec deux autres communauté de communes en 2017 pour former la communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge.
Le , la commune passe alors de l'arrondissement de Caen à celui de Lisieux[1].
Ouistreham | Amfreville | |
Bénouville | ![]() |
Bréville-les-Monts |
Blainville-sur-Orne | Colombelles | Hérouvillette |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sallenelles », sur la commune de Sallenelles, mise en service en 2004[8] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 715,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 15 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].
Ranville est une commune urbaine[Note 7],[15]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ranville, une agglomération intra-départementale regroupant trois communes[18] et 3 883 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,3 %), zones urbanisées (16 %), mines, décharges et chantiers (11,2 %), prairies (8,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), eaux continentales[Note 9] (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Le nom de la localité est cité sous les formes Ranvilla en 1066[28], Ranvilla au XIIe siècle (Recueil des actes de Henri II roi d'Angleterre et duc de Normandie), Ranville au XVIIIe siècle (carte de Cassini).
Il s'agit d'une formation médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Ran- représente sans doute un anthroponyme selon le cas le plus fréquent.
Pour expliquer cet élément, Albert Dauzat propose le nom de personne germanique Rado sans citer de formes anciennes, explication abandonnée aujourd'hui, alors qu'Ernest Nègre et René Lepelley préfèrent Rando[29].
Curieusement, le même Ernest Nègre qui mentionne, à propos de Ransart (Pas-de-Calais, Ransart 1169), le nom de personne Hramnus cité par Marie-Thérèse Morlet[30],[31], n'y songe pas en ce qui concerne Ranville, alors que cet anthroponyme conviendrait tout autant, puisqu'on a pas trace d'un [d].
Remarque : Ces auteurs ne tiennent pas compte du fait que Ranville se situe dans l'aire de diffusion de la toponymie anglo-scandinave, qu'il est propre, du moins par ses formes anciennes, à la Normandie, et surtout, est appuyé par des microtoponymes régionaux tels que Rantot (Manche, Digulleville, Derantot 1825 - 1866, c'est-à-dire « la ferme de Rantot »[32]) et Randal (Manche, le Vrétot, Bois de Randal 1456[33], sans doute apparenté au Randal norvégien, Sogn og Fjordane) qui contiennent également un élément Ran-, mais il est associé à des appellatifs toponymiques d'origine norroise. Il s'agit de -tot issu du vieux norrois topt, toft « propriété, ferme » et -dal de dalr « vallée ». L'association de Ran- avec un élément scandinave suggère une explication par le nom de personne norrois Randr (ou vieux danois Rand)[34] ou par le nom de personne féminin vieux norrois Rán[35], ce qui est plus simple. En Normandie, les noms en -tot ont souvent leur équivalent en -ville (cf. Cidetot / Cideville ; Chiffretot / Chiffreville ; Épretot / Épreville, etc.), voire en un autre élément d'origine scandinave. Si l'assimilation probable de [d] de Rand avec le [t] de -tot et le [d] de -dal va de soi, en revanche il faut supposer que [d] ait pu s'amuïr aussi tôt dans Ranville sans laisser de trace. Cela se vérifie pour Branville (Eure) attesté sous la forme Branville dès le XIe siècle et Branmesnil (Seine-Maritime, hameau disparu autour de La Poterie-Cap-d'Antifer, Branmaisnil vers 1040 chez Jean Adigard des Gautries, 1956 p. 230) qui présentent un contexte phonétique analogue /ran/ et qu'on compare avec Branville (Seine-Maritime, Saint-Aubin-Épinay) désigné Brant villa en 1025. Bran- s'explique en effet par le nom de personne scandinave Brandr[36].
La ressemblance avec Ranville (Charente, Aranvilla 1254) et avec Rainville (Vosges, Rainovilla Xe siècle) est fortuite[37].
Une voie antique reliant Pont-Audemer et Bayeux passait sur le territoire de la commune ; les voyageurs devaient emprunter un bac à Ranville afin de traverser l'Orne jusqu'au port de Bénouville et poursuivre leur route. L'Orne ne suivait toutefois pas son cours actuel. Jusqu'à l'époque moderne, le cours de l'Orne effectuait de nombreux méandres. En 1679, l'Orne fut redressée entre les carrières de Ranville et Clopée à Mondeville[38]. Lors de la construction du canal de Caen à la mer, ouvert à la navigation en 1857, l'Orne fut redressée entre Ranville et le corps de garde de Sallenelles ; l'ancien lit du fleuve fut en partie repris par le canal (entre Pegasus Bridge et le déversoir du Maresquier)[39],[40],[Note 10]. De ce fait, l'ancien bac se trouvait à proximité de l'actuel pont de Bénouville, connu également sous le nom de Pegasus Bridge[41].
Un domaine agricole (« ville » cf. vilain) s'est sans doute développé avant l'existence de la commune. Au cours des siècles, l'économie de la commune repose sur trois activités principales :
Comme souvent dans la plaine de Caen, l'habitat ne s'organisait pas autour de l'église paroissiale (église Notre-Dame-des-Prés de Mondeville, église Saint-Hilaire de Cairon par exemple). La commune était éclatée entre plusieurs hameaux plus ou moins regroupés[42] :
En 1860, les Ranvillais décidèrent de démolir leur église, jugée vétuste et trop exiguë. Ils conservèrent seulement le clocher des XIe et XIIe siècles qui subsiste encore aujourd'hui à côté de la nouvelle église.
Après le percement du canal et le redressement de l'Orne, un bac fut établi sur le nouveau cours du fleuve[39]. En 1869-1870, il fut remplacé par un pont-tournant[43]. En 1892, le pont fut renforcé lors de la construction de la ligne des chemins de fer du Calvados entre Bénouville et la gare de Dives - Cabourg. Celle ligne disposait de plusieurs arrêts sur la commune : pont de Ranville, Ranville et ferme de l'Écarde[43]. Le service est interrompu le .
Lors de l'opération Tonga, le , le nom de code de la capture du pont de Ranville, nommé Horsa bridge, était Euston 2 (Euston 1 était la prise du pont de Bénouville, ou Pegasus Bridge, sur le canal de l'Orne). Ranville a été le premier village de France libéré le par le 13e bataillon parachutiste britannique (13th Parachute Battalion) commandé par le lieutenant-colonel Peter Luard. Le clocher médiéval de l'église a été le théâtre d'un fait tragique : un tireur allemand embusqué au sommet a abattu trois parachutistes britanniques, avant d'être lui-même tué. Il repose aujourd'hui auprès de ses victimes dans le cimetière paroissial à quelques mètres du clocher.
Le château du Heaume ou du Hom, un manoir à un étage, servit ensuite de quartier-général à la 6th Airborne Division.
Dans les années 1970, le pont-tournant a été détruit pour être remplacé par l'actuel ouvrage fixe.
Après la Seconde guerre mondiale, la commune, qui avait connu une population relativement stable au XIXe siècle et au début du XXe siècle, connait une forte croissance démographique (621 habitants en 1946 contre 1 896 habitants en 1999). L'habitat pavillonnaire se développe et les anciens hameaux se trouvent alors réunis dans un espace urbain peu dense. Seuls la ferme de la Basse-Écarde et le hameau de Longueval restent vraiment à l'écart de cet ensemble[44].
La ville abrite une cimenterie de Ciments français, filiale du groupe italien Italcementi[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Liste des maires avant 1947
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
octobre 1947 | août 1949 | César Doix | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
août 1949 | septembre 1949 | Pierre Contentin | Président de la délégation spéciale | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
septembre 1949 | mars 1977 | Gaël de Rohan-Chabot | Administrateur de sociétés | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1977 | 1986 (démission) |
Charles Bouhier | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
décembre 1986 | mars 2001 | Georges Bouilly | Ancien receveur des Postes | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | En cours | Jean-Luc Adélaïde[46] | SE | Technicien retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[48].
En 2019, la commune comptait 1 909 habitants[Note 11], en augmentation de 16,62 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
633 | 640 | 616 | 640 | 682 | 774 | 800 | 820 | 682 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
714 | 720 | 645 | 626 | 616 | 600 | 540 | 488 | 496 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
503 | 508 | 519 | 600 | 526 | 553 | 545 | 621 | 682 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
883 | 1 005 | 1 519 | 1 690 | 1 681 | 1 896 | 1 775 | 1 750 | 1 633 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 776 | 1 909 | - | - | - | - | - | - | - |
Ranville est jumelée avec :
![]() |
Les armes de la commune de Ranville se blasonnent ainsi : Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. |
---|