Ranton est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).
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La région de Ranton présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de champs ouverts. Le terroir se compose[1]:
pour 11% de vallées tourbeuses,
pour moins de 1% de terrasses alluviales calcaires de la Charente,
pour 45% de calcaire sableux et pour 2% de tuffeau jaune sur les collines et les dépressions sableuses des bordures du Bassin parisien,
pour 19% de champagnes ou aubues (sols gris clair, argilo-limoneux, sur craie et donc calcaires)
et pour 23% de tuffeau blanc sur les autres collines.
En 2006, 90,4% de la superficie de la commune était occupée par l'agriculture, 3,3% par des forêts et des milieux semi-naturels, et 5,4% par des zones construites et aménagées par l'homme (voirie)[2].
Hydrographie
Elle est arrosée au sud-ouest par un sous-affluent de la Loire, la Dive, longée à moins de 300 mètres par l'ancien canal de la Dive.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 11,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,5 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Loudun», sur la commune de Loudun, mise en service en 1990[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2°C et la hauteur de précipitations de 627,5 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Poitiers-Biard», sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 53 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,5°C pour la période 1971-2000[13] à 11,7°C pour 1981-2010[14], puis à 12,2°C pour 1991-2020[15].
Voies de communication et transports
Le bourg de Ranton est traversé par la route départementale 19 et se situe en distances orthodromiques, neuf kilomètres à l'ouest de Loudun et quinze à l'est de Thouars. La commune est également desservie par les routes départementales 57 au nord-est et 59 au sud-est.
Urbanisme
Typologie
Ranton est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Loudun, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,1% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (78,3%), prairies (8,8%), zones urbanisées (5,8%), zones agricoles hétérogènes (4%), forêts (3%)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Ranton est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dive et le canal de la Dive. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[24],[22].
Ranton est exposée au risque de feu de forêt. En 2014, le deuxième plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2015-2024[25]. Les obligations légales de débroussaillement dans le département sont définies dans un arrêté préfectoral du [Note 8],[26], celles relatives à l'emploi du feu et au brûlage des déchets verts le sont dans un arrêté permanent du [27],[28].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Ranton.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[29]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[30]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[31]. 54% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[32]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[33].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[22].
Toponymie
Le nom du village proviendrait de l'anthroponyme latin Anto[34].
Histoire
Comme le reste de la France, Ranton accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires. Mais le curé de la paroisse l’abat, et est condamné à mort pour cela (1794)[35].
La tradition des arbres de la liberté perdure:
en 1919, un ormeau est planté aux Grands Cailloux, pour célébrer la victoire de la République et du droit des peuples lors de la Première Guerre mondiale. Il meurt en 1967;
en 1944, pour fêter la Libération de Paris, un autre ormeau est planté au même endroit, mais est arraché par la tempête[36].
En 1989 un érable est planté par la municipalité de Ranton au lieu-dit la Fontaine de Ranton pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française, une bouteille cachetée contenant la liste des conseillers municipaux est enterrée au pied de cet arbre.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mars 1976
mars 2001
Serge Dutour
-
mars 2001
mars 2008
Pierre Méningand
mars 2008
mars 2014
Bernard Petit
mars 2014
En cours
Pascal Brault
Instances judiciaires et administratives
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].
En 2019, la commune comptait 200 habitants[Note 10], en augmentation de 8,7% par rapport à 2013 (Vienne: +1,67%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
408
525
552
427
413
434
447
443
442
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
459
447
460
421
384
390
397
381
400
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
379
381
360
329
349
313
299
292
296
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
253
227
219
174
195
202
193
192
183
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
193
200
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[41], il n'y a plus que huit exploitations agricoles en 2010 contre douze en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 702hectares en 2000 à 498 hectares en 2010. 55% sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement et un peu d'orge), 30% pour les oléagineux (colza et tournesol), et 1% pour les protéagineux[41].
Les élevages de volailles ont disparu au cours de cette décennie[41].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine civil
Château de Ranton, érigé au XIVesiècle, entouré de douves sèches[42]. Sa porte d'entrée est flanquée de deux hautes tours à mâchicoulis. Le château est protégé par une vaste enceinte octogonale avec des tours. Sa restauration débute après la Seconde Guerre mondiale, avec la vente du château à l'artiste sculpteur Dominique Piéchaud et à sa femme[43]. Le château est revendu en 1969.
Musée paysan: son joyau est la «cave», une ancienne habitation troglodytique. En fait, chaque maison possède son propre labyrinthe de caves taillées dans le roc et consolidées par d'impressionnantes voûtes de pierre.
Lavoir des Lourdines et lavoir de Saint-Martin.
Le portail du château.
Les douves sèches du château.
Les armoiries sculptées de la famille Piéchaud, devenues celles de la commune.
Patrimoine religieux
Église Saint-Léonard dans le bourg. C'est l'ancienne chapelle du château. C'est un édifice en tuffeau, qui a été entièrement transformé au début du XXesiècle. Le clocher-mur est alors remplacé par le clocher actuel. De l'édifice roman, il ne reste, de nos jours, que le porche. La base de l'édifice date de l'époque carolingienne.
Ancienne église paroissiale Saint-Martin, isolée à 500 mètres au sud-ouest du bourg. L'édifice est construit en tuffeau. La chapelle était longue à l'origine d'une trentaine de mètres. Mais elle a été raccourcie en 1925, l'édifice étant en trop mauvais état. Son clocher-mur abritait deux cloches à l'origine. Aujourd'hui, il n'en reste plus qu'une datée de 1541, baptisée en 1614.
Église Notre-Dame-de-Pitié de Ranton qui était un lieu de pèlerinage important dans les années 1870. Elle est entièrement bâtie en tuffeau.
L'église Saint-Léonard.
Patrimoine naturel
Un site est inscrit en tant que monument naturel: Le Village.
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[44], il y a deux arbres remarquables sur la commune qui sont un vieux cormier situé au lieu-dit les Vignes Briant[45],[46] et un noyer commun situé au lieu-dit la Fontaine des Lourdines.
Le vélo est notamment une pratique largement répandue grâce à la magnifique topographie offerte dans le secteur et la douceur des paysages divers et variés.
Personnalités liées à la commune
Dominique Piéchaud, artiste-sculpteur, médailleur, restaurateur du château de Ranton dans les années 1960[47]. Les armes de la famille Piéchaud sont devenues les armes de la commune.
Héraldique
Blason
Coupé: au 1er d'azur à deux têtes de lévrier coupées d'argent surmontées d'une étoile d'or, au 2e de gueules au soleil d'or[48].
Détails
Ces armes sont celles de la famille Piéchaud de Combelle, ancienne propriétaire du château de Ranton. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Le brûlage des déchets verts à l’air libre ou à l’aide d’incinérateurs individuels est interdit toute l’année et sur l’ensemble du département de la Vienne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Notes de type "Carte"
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charentes - 2007
Observatoire régional de l'environnement de Poitou-Charentes
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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