Quévert[kevɛʁ] est une commune française du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne.
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Les habitants se nomment les Quévertois et les Quévertoises[1]. Au recensement de 2006, la ville comptait 3 360 habitants[2].
Géographie
Quévert se situe au nord-ouest de Dinan dont elle limitrophe, séparée par la voie rapide N176.
Languenan
Saint-Samson-sur-Rance
Saint-Samson-sur-Rance
Aucaleuc
N
Dinan
OQuévertE
S
Aucaleuc
Dinan
Dinan
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 11,3°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,6 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Dinard», sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950[9] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,4°C pour la période 1971-2000[11] à 11,6°C pour 1981-2010[12], puis à 11,9°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Quévert est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Elle appartient à l'unité urbaine de Dinan, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[17] et 27 885 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,7% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (30,9%), terres arables (28,8%), zones urbanisées (18,2%), prairies (15%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1%), forêts (1%)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Quever à la fin du XIIe siècle, Parochia de Quever en 1232, Ecclesia de Quever au XVe siècle[24].
Kever en breton[réf.nécessaire].
Quévert procède du vieux breton kever («terre labourée en commun»)[25].
Histoire
Antiquité
Plusieurs fouilles archéologiques effectuées au sud[26],[27],[28] et au nord-est[29] de Quévert ont révélé la présence d’ateliers métallurgiques pouvant remonter à l’époque de la Tène. Ils se caractérisent par l’utilisation de bas-fourneaux alimentés par du minerai de fer et par du charbon de bois fabriqué sur place dans des fosses charbonnières.
Les sites métallurgiques du nord-est de la commune sont nombreux, ils se répartissent dans un cercle de rayon 2km autour du bois du Parc, certains se rattachent à l’époque de la Tène, d’autres à l’époque gallo-romaine et d’autres encore pourraient dater de période plus récente, la technique des bas-fourneaux se poursuivant au-delà de la période gallo-romaine[26].
La production métallurgique révélée au sud de la commune pourrait également dater de la Tène, cette activité se serait poursuivie dans cette zone jusqu’à la période gallo-romaine[26].
Deux voies romaines traversent la commune de Quévert[30]:
l’une au nord appelée maintenant le chemin de l’Estrat, elle reliait Corseul (Fanum Martis) à Avranches (Legedia), une dérivation desservait le port fluvial de Taden,
la deuxième dont le tracé n’a pas été clairement identifié malgré deux fouilles successives[26],[27], traverse la commune au sud, elle allait de Corseul à Rennes (Condate).
Le chemin de l’Estrat a fait l’objet d’un sondage archéologique en 1978[31], il a mis en évidence la structure bombée de la route et le pavement constitué d’imposantes dalles de pierre.
C’est à proximité de ces deux voies romaines qu’on été découverts les sites métallurgiques évoqués dans le paragraphe protohistoire.
Moyen Âge
Quévert existe depuis le XIIesiècle et fut rattachée à Corseul puis à Saint-Malo. Comme les autres communes françaises, elle élit sa première municipalité en 1790.
En 1977, une prospection archéologique aérienne a révélé la présence d'une motte féodale arasée à proximité du château du Bois-Riou[32].
Dans son Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Jean Ogée mentionne la présence des ruines du château de la Brosse, il appartenait en 1400 à Jean du Bois-Riou, chevalier, seigneur de la Brosse[33].
Vildé-Goëllo[34] était un village de la paroisse de Quévert situé au sud de la commune à l’emplacement des actuels lotissements construits entre la N176 et la D795, à l’ouest du quartier de Sainte-Anne, une impasse en porte encore le nom. A l’époque médiévale, il constituait un fief des Templiers rattaché au Temple de la Nouée en Yvignac. Une charte de 1182 le dénommait l’aumônerie de Goëllo (Elemosina de Gouelou)[35]. Cet établissement comprenait un manoir et une chapelle qui ont totalement disparu.
XXesiècle
Les guerres du XXesiècle
Le monument aux morts porte les noms des 80 soldats morts pour la Patrie[36]:
72 sont morts durant la Première Guerre mondiale;
5 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale;
1 est mort durant la guerre d'Algérie;
2 sont morts durant la guerre d'Indochine.
La période contemporaine
À partir des années 1960, la commune a vu sa population considérablement augmenter, les lotissements pavillonnaires se sont multipliés et Quévert est devenue plus urbaine que rurale. Philippe Dressayre a analysé cette évolution lors d'une enquête réalisée en 1976-1977[37].
Le , une jeune femme de 28 ans, employée du restaurant McDonald's de Quévert, est tuée par une bombe qui explose sur son lieu de travail. L'attentat a été attribué à la mouvance indépendantiste bretonne par la division nationale antiterroriste malgré un démenti[38],[39]. Les trois indépendantistes jugés pour cet attentat ont été définitivement acquittés en 2009[40]. Ainsi personne n'a été condamné dans cette affaire.
Héraldique
Blason
Taillé: au premier de sinople à la croix pattée alésée d'argent, au second de gueules à la roue dentée d'or: à la cotice en barre d'argent chargée de cinq mouchetures d'hermine de sable brochant sur la partition; le tout sommé d'un chef d'argent fretté d'azur de huit pièces.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans les Côtes-d'Armor.
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Liste des maires
La commune de Quévert fait partie de Dinan Agglomération.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[46].
En 2019, la commune comptait 3 976 habitants[Note 7], en augmentation de 6% par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor: +0,59%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
860
985
989
1 355
1 136
1 227
1 181
1 192
1 299
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 218
1 246
1 279
1 356
1 430
1 374
1 334
1 380
1 388
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 371
1 412
1 342
1 125
1 165
1 189
1 157
1 173
1 155
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
1 415
1 542
2 579
2 924
3 007
3 118
3 360
3 687
3 724
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
3 976
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[47] puis Insee à partir de 2006[48].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
L'église Saint-Laurent de Quévert.
La chapelle Sainte-Anne-du-Rocher date du XVIIesiècle[49]. Son retable (XVIIesiècle)[50] a été restauré en 2020[51], il comporte un groupe sculpté en bois polychrome représentant Sainte-Anne et la Vierge (XVIIesiècle)[52]. La porte sud est surmontée d'un haut-relief représentant la crucifixion et datant du XIVesiècle[53].
Chapelle Sainte-Anne.
Haut-relief.
L'église paroissiale est dédiée à Saint-Laurent, ses fonts baptismaux sont du XVIesiècle. Le retable du maître autel[54] et ses trois statues associées (Notre-Dame du Bon Secours[55], Saint Étienne[56] et Saint Guillaume[57]) datent du XIXesiècle.
Éducation et culture
«Les Mordus de la Pomme» organise chaque année la Fête de la Pomme le premier week-end de novembre.
Les différents métiers liés à la culture, à l'exploitation et à la vente des pommes sont exposés.
Des concours de présentations en corbeilles et de dessins faits par les enfants des écoles du pays de Dinan sont organisés à cette occasion.
Activités sportives
Le Hockey Club Quévertois est septuple champion de France de rink hockey en 2014[58].
Environnement
La commune de Quévert est connue pour son Courtil des Senteurs, une roseraie aménagée autour d'une fontaine. Y sont plantés et entretenus des rosiers contemporains ou rares.
À chaque naissance de fille à Quévert, un rosier est planté.
La commune a fait aménager des parcours pédestres thématiques, ainsi le Chemin des fleurs ou le chemin des Roches est particulièrement dédié au granit.
Personnalités liées à la commune
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Notes et références
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
HAMON Anne-Louise, QUÉVERT (22). le Clos Mirette, la Lande Close, la Lande Gatée: charbonnage et métallurgie du fer de la protohistoire à l'antiquité. Rapport de diagnostic RAP02995., Rennes, Service régional de l'archéologie de Bretagne, , 114p. (lire en ligne).
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Ogée Jean, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol.3, Nantes, Vatar, , 524p. (lire en ligne), p.474.
Vildé provient du latin Villa dei
Guillotin de Corson, «La Commanderie du temple de la Guerche et le temple de la Nouée, son annexe», Bulletin archéologique de l'Association bretonne, classe d’archéologie, 3e série, vol.16, , p.186-187 (lire en ligne).
Lemasson Auguste, Les paroisses et le clergé du diocèse actuel de Saint-Brieuc de 1789 à 1815. 1, Histoire du pays de Dinan, ancien archidiaconé de ce nom et paroisses doloises, Rennes, 1925-1927, 531p. (lire en ligne), p.224-227.
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